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Pouvoirs

Culture, société

Superbe ouvrage de Vanessa Schneider

Dans la déferlante actuelle qui vise l’écrivain Gabriel Matzneff suite à l’ouvrage signé Vanessa Springora, je songe, ici, à une autre Vanessa, Vanessa Schneider, auteure de « Tu t’appelais Maria Schneider ».
Vous vous rappelez sans doute cette actrice, rendue célèbre par son rôle dans « Le Dernier Tango à Paris ». C’est d’elle et de sa relation à elle que parle sa cousine Vanessa Schneider dans son ouvrage.
Si vous ne l’avez pas lu, je ne saurais que chaudement vous en recommander la lecture.
Il s’agit là d’une évocation aussi fine que sensible et très émouvante de la jeune actrice et de la famille de l’auteure aussi.
Par exemple, on apprend comment Marlon Brando, après le tournage du film et sa sortie en salle, n’a cessé de rester en relation avec sa partenaire.
On y découvre, aussi et surtout, la triste descente vers la drogue de Maria Schneider et comment l’entourage familial a été présent à sa manière.
Mais ce livre de Vanessa Schneider ne semble pas avoir amené à interdire l’exploitation du film de Bernardo Bertolucci tout comme il a été décidé, après la parution de l’ouvrage de Vanesa Springora de retirer de la vente des livres de Gabriel Matzneff.
Apparemment, Vanessa Springora a réussi à surmonter cette relation à laquelle elle reconnaît avoir consenti et c’est tant mieux pour elle!
Apparemment, Maria Schenider ne s’est jamais remise de la scène que lui a imposée le réalisateur du film « Le dernier tango à Paris ». Cette scène, c’est elle qui a rendu le film aussi célèbre. 
Cette scène, c’est elle qui a détruit la vie de Maria Schneider.
Cinéma, bien sûr et scène simulée! Cependant, si l’on en arrive à interdire la vente de livres, autant poursuivre cette voie et interdire toute oeuvre incitant à la violence.
Et là, alors, on sera dans ce monde refaçonné par autant de vertueux personnages qui décident de ce qui doit et ne doit pas être rendu accessible au public tandis que d’autres poursuivent en toute impunité leurs pratiques pédo-criminelles.

Culture, société

Gabriel Matzneff, 83 ans, condamné opportun. Quid des autres?

Les temps changent, dit-on parfois. Oui et non. Oui en ceci que ce qui a pu être considéré comme inacceptable autrefois le devient par la suite.
Ou l’inverse, l’acceptable d’autrefois ne l’est soudain plus. C’est que la théorie des genres bouscule bien des milieux.
A vrai dire, tous sont concernés. Enfin, pour autant que les moeurs qui y ont prévalu, désormais portées au grand jour, le soient pour tous.
Cependant, certains résistent encore, bien gardés du regard qui se porterait sur eux.
Autant de chasses à l’homme menées souvent bien des années  après que ces derniers ont commis ce qu’ils n’auraient pas dû mais qu’ils se sont permis.
Or, au prétexte que les verdicts rendus par la justice ne seraient le plus souvent pas conformes aux attentes, au prétexte aussi évoqué que les délais d’attente seraient trop longs, on règle ses comptes à sa manière.
Il aura suffi d’un livre et de son « pouvoir » pour qu’alors le Parquet enquête? Non. Il aura suffi d’être du « milieu » et d’être médiatisée.
Car les autres victimes de pédocriminels toujours en activité, qui sait où elles se terrent, loin des milieux de l’édition parisienne et des médias qui s’en font l’écho?
Combien sont-ils, ces enfants en très bas âge qui n’ont pas eu les moyens d’écrire, invalidés à vie par le plus lourd des silence, le leur et celui du milieu qui les entoure?
Loin de moi de défendre les pratiques de Gabriel Matzneff.
Mais de réagir à cette mise à mort d’un homme âgé, condamné opportun qui n’est que l’arbre qui cache bien mal la forêt.

société

Crash d’un avion ukrainien en Iran, la mort fauche encore et encore

Inutile de dire que dans le contexte actuel, ce crash d’un avion ukrainien en Iran ajoute la mort à la mort.
Inutile de dire, également, que les spéculations risquent d’aller bon train et ce, en dépit des invites à la prudence lues ici et là.
Puissent les familles et les proches si brutalement endeuillés trouver au plus tôt l’apaisement par des explications fiables, on le leur souhaite.
On sait, néanmoins, combien sont souvent parsemés d’embûches, les parcours à suivre par qui est avide de savoir quel mauvais et triste sort s’est abattu sur les êtres qui leur étaient chers.
En pensée avec autant de familles et de proches de toutes les victimes de ce crash.

Culture, société

Un écrivain, un livre, des maux et des mots

Dans un récent sujet consacré à ce qui semble devenir une « affaire Matzneff », un commentateur qui se reconnaîtra évoquait à très juste titre, « le poids des mots ».
En voici un ou deux exemples tirés d’une interview qui s’est tenue sur le plateau du « 19:30 » de la RTS.
Le présentateur du téléjournal s’adresse à son invitée et s’exclame « Au pilon, ses bouquins… » et elle lui rétorque « oui alors je vous rassure, les livres de Gabriel Matzneff ne manqueront à personne!… ».
Et d’enchaîner sur la mesure prise par l’éditeur qu’elle estime « inutile ». Car, argue-t-elle, « aucun livre n’a jamais détourné de mineur(e)s, aucun livre n’a jamais violé personne…(…).
Ensuite, la voici déclarer croire « au pouvoir des livres », « un livre peut avoir un pouvoir de destruction mais aussi de riposte » … ». 
« Aujourd’hui avec cette mesure, Vanessa Sprinogra a tué Gabriel Matzneff, il n’y a pas de mesure symbolique plus forte… »
De quelle « mesure » s’agit-il? De celle de l’éditeur qui serait, selon elle, « inutile » ? Alors en quoi aurait-elle « tué » l’écrivain au plan symbolique?
« C’est bien que cet homme soit accusé, soit condamné pour ses actes », ajoute-t-elle encore. Cet homme n’est ni accusé, ni condamné. 
Donc pour l’information, en voici une qui montre que l’écrivain Matzneff n’est pas encore « tué ». Et qu’il salue même la mesure prise par son éditeur Gallimard.

Politique, société

Cracher dans l’océan

On se rappelle les attentats du 13 novembre à Paris. Difficile autrement, c’était il y a plus de 4 ans déjà.

On se souvient aussi comment les un(e)s et les autres y avaient réagi, entre autre par la revendication de continuer de sortir en terrasse.

Une autre manière d’y avoir répondu est celle du journaliste Antoine Leiris dont la femme a péri au Bataclan. Ecrire « Vous n’aurez pas ma haine » a été son choix.

Le mal qui a frappé la France a été d’ordre politique.

Et se situer ailleurs que dans le pardon ou la haine à ressentir envers des terroristes, c’est interroger le pouvoir, celui qui opère à l’intérieur et à l’extérieur des frontières du pays où il s’exerce.

Que des actes assassins se soient commis à répétition et continuent de se commettre à répétition ne demande pas qu’on y réponde par du pardon ou de la haine!

Ils exigent la prise de mesures adéquates.

Peut-être et sans doute existent-elles puisque l’on informe souvent d’actions terroristes qui auraient été évitées. Et que, tout le monde le sait, le risque zéro est un mirage.

Il n’en demeure pas moins que s’adresser à des terroristes pour leur dire ce que l’on éprouve à leur égard, indifférence, haine ou pardon équivaut à peu près à cracher dans l’océan.

Culture, société

Le milieu et l’enfance abusée

Finalement, on est bien davantage dans le règlement de compte au sein d’un milieu que dans tout autre souci envers l’enfance abusée.
Il suffit d’écouter s’exprimer au micro d’Europe 1 ce spécialiste des maltraitantes faites aux enfants qu’est Pierre Lassus pour le comprendre.
Surtout lorsqu’il raconte comment l’une des conquêtes de Gabriel Matzneff lui a parlé et cela, bien avant que l’auteure d’un ouvrage ne fasse les unes médiatiques.
Directrice éditoriale, elle est du milieu. Les autres? Se sont arrangé(e)s comme ils et elles l’ont pu s’ils et elles l’ont pu.
Quant aux enfants d’ailleurs, de ces pays si lointains qu’on ne risque sans doute pas de s’en soucier, à eux aussi de se débrouiller avec leur sort.
Alors bon, très bien, le Parquet de Paris enquête…
Mais pour tant de ces amateurs d’enfants, qu’adviendra-t-il? Des plaintes vont-elles être déposées à leur encontre? Des ouvrages rédigés? Des films tournés? 
Gabriel Matzneff, c’est la partie visible de l’iceberg. 
Car soit on lutte de manière active contre la pédophilie, soit on choisit une cible. En l’occurrence, celle mise en place par une femme du « milieu » a trouvé ses (francs) tireurs.

Culture, société

Un livre et soudain le Parquet de Paris enquête…

Je n’ai jamais lu et, de fait, encore moins encensé Gabriel Matzneff.
Mais apprendre que le Parquet de Paris a ouvert une enquête suite aux révélations faites par Vanessa Springora dans son ouvrage « Le Consentement » pose bien des questions.
Comment, après tant d’années de pratiques pédophiles connues et jamais condamnées, la justice peut-elle opérer pareil volte-face?
En aucun cas, il ne s’agit de défendre un parti pris jusque là envers l’écrivain par un certain milieu littéraire, culturel et politique. Non.
Mais de réagir à pareil revirement au plan judiciaire, oui.
Car on est en présence d’une même personne désormais âgée de 83 ans, Gabriel Matzneff. Et soudain, on enquête, suite à un livre qui relate, bien des années plus tard, comment celle qui en est l’auteure a vécu la relation qu’elle a entretenue avec l’écrivain.
La justice est-elle donc à ce point tributaire d’« époques » pour n’avoir jamais été saisie du temps où tout le monde savait comment l’écrivain Matzneff prenait son plaisir et pour ne s’en inquiéter que maintenant, vague #metoo obligeant?
Là, on n’est plus à discuter de l’écrivain qui aimait les petites filles et les petits garçons.
On est à s’interroger sur le sens réel de l’institution judiciaire qui se mobilise après avoir pris connaissance du livre de Vanessa Springora tandis que l’ensemble de l’oeuvre de Gabriel Matzneff qui a précédé l’ouvrage de la jeune femme l’a laissée de marbre.

Culture, société

Littérature et polémiques

Que Gabriel Matzneff ait été vénéré par un certain milieu est une chose, que désormais Vanesse Springora soit en passe de le devenir, elle aussi, vénérée par un certain milieu, une autre.
Aussi, que l’on ne résume surtout pas la littérature aux « milieux » qui la font et la défont car non, elle ne s’y réduit pas.
Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les romans primés en France en automne 2019, tant par le Goncourt que par le Médicis pour ne parler que de ces deux récompenses.
Chacune et chacun entretient un rapport particulier au livre. Souvent d’ordre intime, celui-ci se vit donc au plus profond de soi.
D’aucuns goûtent les longues sagas, d’autres, le style d’un écrivain quand d’autres encore privilégient la véracité de faits plutôt que la fiction.
Véracité, oui car vérité est bien trop absolu comme terme, chacune et chacun, on le sait, ayant sa version de la « vérité ».
Et tel est bien là l’une des dimensions de la littérature, y faire part de « sa » vérité.
Or quand elle se heurte à tel contexte politique ou éthique, elle a toutes les chances d’être reçue de manière controversée.
Nombre d’ouvrages reconnus ici et pas là le prouvent. Tout autant les écrivains conspués par tel ou tel pouvoir en place.
Parce que la littérature n’a pas vocation à aller dans le sens voulu par telle ou telle instance. Pas davantage non plus à entretenir une pensée dominante.

société

En ce 31 décembre 2019…

Dernier jour de l’année, chaque 31 décembre charrie son lot d’émotions, de pressions, de bilans ou autres « rétrospectives ».
On l’a vu, on le sait, celles-ci sont souvent le fait de sélections et de regards portés après coup sur tel ou tel moment de l’année ou tel ou tel « anniversaire ».
En soi, il n’y a rien de mal à se livrer à l’exercice, pourquoi s’en priver si cela permet de mettre un certain ordre dans les pensées?
Que ledit ordre soit ensuite remodelé selon d’autres paramètres, pourquoi pas.
Après tout, on n’ignore plus comment ce qui apparaît un jour sous tel angle peut, le lendemain vous sembler un peu ou tout autre.
Donc revenir sur une considération portée signe une souplesse d’esprit quand il ne s’agit pas d’opportunisme.
Dans ce sens, demeurer conscient que rien n’est jamais fixé ni déterminé à jamais offre une vision ouverte de la réalité. Sauf que nombre de personnes ne l’entendent pas ainsi.
Parce que le besoin d’enfermer la vie dans des lois et des principes leur importe.
Les unes et les autres sont nécessaires à la justice et à la morale. Reste juste à veiller à ce que les unes et les autres s’appliquent sans géométrie variable.
Et c’est bien souvent là que le bât blesse. Et n’est pas près de ne plus blesser tant les intérêts commandent nombre d’action dites « justes » ou « éthiques ».
Bref, de quoi encore débattre ici si vous le voulez bien! 
En attendant, meilleurs voeux à toutes et à tous et que 2020 vous réservent de belles surprises en contrepoint aux moments plus rudes à partager.

Economie, société

Médaille de la honte

Inutile d’être « vegan »  ou antispéciste pour réagir à autant de documents qui nous montrent comment sont traités nombre d’animaux pour le seul plaisir de consommatrices et de consommateurs.
Certes, à leur décharge, nombre d’entre elles et eux ignorent peut-être encore ce qui a permis le délice qui va les régaler. Mieux, délice médaillé selon cet article avec vidéo à l’appui. 
Heureusement, tous les élevages ne sont pas semblables à ceux qui, de longue date déjà, ont été pointés par toutes sortes d’associations ou autres organisations de lutte contre la maltraitance animale.
Dans ce cas, évitons de généraliser. Mais rester vigilant et combattre autant de traitements innommables n’est pas interdit.
Sauf à s’en moquer et à ne songer qu’à sa seule réjouissance à partager avec autant d’hôtes que la nausée ne risque pas d’atteindre.