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Pouvoirs

Culture

Actualités du jour, liberté quand tu nous tiens…

Face aux déferlantes qui surgissent aussi bien sur le plan financier que sexuel, où et comment se situer alors que le droit et la liberté seraient les parangons de nos démocraties?
Deux révélations font l’actualité de ce jour. L’une vise le réalisateur Jean-Jacques Annaud, l’autre, l’islamologue Tariq Ramadan.
Du premier, on apprend qu’il se serait soustrait au fisc français par un montage bien sûr légal, du second, que la Direction du Collège où il enseignait à Genève avait été au courant de sa conception des relations avec certaines de ses élèves.
Tandis que la culture est, en général présentée comme faire valoir, la voici, une fois encore mise sur la sellette. De même pour la religion si elle en est car l’islam serait plutôt une idéologie qu’une religion.
Mais comme nous vivons dans des Etats dits de droits, chacune et chacun est légitimé à se défendre. Et puis, comme on le dit, laissons faire la justice! 
Il lui appartient à elle seule, en effet, de définir les fautes et de les sanctionner.
Le problème est que, pour grand nombre de personnes, la question morale reste en suspens. Normal, une Cour de Justice n’a pas vocation à déterminer les bons et les méchants, diront les défenseurs de droits humains. 
A chacune et à chacun donc de s’arranger avec ses blessures, aussi profondes et parfois irréversibles soient-elles…

Politique

Arabie Saoudite, une analyse

On lit diverses interprétations de ce qui se passe en Arabie Saoudite. On va même, pour changer, jusqu’à évoquer le président russe et son oligarchie…

Comme s’il était devenu référence incontournable pour expliquer à gros traits une situation dont on ne prend pas le temps de mesurer toutes les nuances mais surtout les enjeux.

Et ils sont aussi complexes que sont grossières ces caricatures auxquelles on a le plus souvent droit pour se hâter de commenter sinon de juger.

Dès lors, on ne saurait que trop recommander la lecture des analyses de Roland Lombardi, autrement plus fines et révélatrices de rapports de force en présence complexes sinon complices parfois.

Son point de vue, en l’occurrence, est à découvrir ici.

Alors on comprendra que schématiser pour se hâter de définir lesquels sont avec lesquels, pourquoi et comment, risque le plus souvent d’avoir à être reconsidéré et c’est tant mieux.

Non classé

Abusée, suicidée, la jeune fille et la mort

L’expression de ce visage reste difficile à oublier.
Il s’agissait d’une adolescente qu’on avait incitée à porter plainte contre son abuseur. Ami de la famille, comme cela peut souvent arriver, l’homme avait entretenu une relation intime avec la jeune-fille. Sans le moindre avenir puisque les règles d’usage, dans les milieux respectables, veulent qu’on privilégie la famille et sa réputation avant toute autre inclination.
Combien sont-elles, qui ont idéalisé l’homme qui se présentait à elles comme, peut-être même protecteur, allez savoir ce que dicte un désir à satisfaire …
Or livrer un homme à la justice ne va pas de soi. Car pour peu que le sentiment s’en soit mêlé, ce qui se conçoit tout à fait, celle qui aura rompu le secret s’estimera fautive. Aussi bien assiste-t-on au renversement de la peine qui visera celle qui la porte et non plus celui qui l’a infligée.
Le processus de culpabilisation est parfois si bien rôdé que pour s’y soustraire, ne s’offrent alors plus que les solutions radicales. En l’occurrence, ladite jeune fille n’a pas supporté de mettre face aux juges l’homme et sans doute avec lui, l’ensemble des valeurs qu’il incarnait.
Lorsque l’obstacle s’avère soudain insurmontable, il vainc toute forme de résistance qui lui aura été opposée et la mort seule apparaît en état d’apaiser la blessure.
La jeune fille a donc mis fin à ses jours.

Politique, Religions, société

Prières de rue, l’Etat veille?

Cet article est à lire et la photo qui l’illustre à bien regarder pour comprendre ce qu’il en est de l’application du principe de laïcité, en l’occurrence, en France, à Clichy pour être précis.
Comme le conflit est dit sans issue entre la mairie et des associations musulmanes, des forces de l’ordre encadrent des prières de rue qui se déroulent chaque vendredi depuis huit mois que dure la situation.
Autant dire que l’Etat ne semble pas privilégier la force.
Il va de soi que face à pareille détermination, rien n’est aisé car tout est susceptible d’être pris comme prétexte à de nouvelles manifestations.
Bonne solution ou non, la force tranquille de la mairie paraît de plus en plus s’exposer aux réactions de toutes sortes.
Est-ce bien raisonnable, dans ce cas, de tenter le diable citoyen qui risque d’être plus radical? 
La tolérance n’équivaut pas à l’indifférence. Et il appartient à l’Etat de veiller à la paix sociale qui, ici, semble fragilisée.

Histoire, Politique, société

L’esprit des Lumières et l’exercice de la Terreur

Le 3 novembre 1793, Olympe de Gouges était décapitée.

Arrêtée par les Montagnards le 6 août 1793 pour ses prises de position, elle est exécutée à l’âge de quarante-cinq ans.

Les violentes inimitiés qui l’ont visée ne sont pas le seul fait des hommes alors qu’elle défendait des idées féministes.

Et de cela, Marie-Olympe de Gouges n’a jamais été dupe tant elle estimait que les femmes n’avaient de plus grandes ennemies qu’elles-mêmes.

Ainsi explique-t-elle comment tout avait été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe, autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.

A l’heure où tant de femmes sont appelées à balancer tel ou tel abuseur, harceleur sexuel ou violeur, ces mots résonnent d’un écho singulier.

Décapitée par l’ardeur républicaine d’autant d’esprits se réclamant des Lumières, c’est la Terreur qui a eu raison d’Olympe de Gouges.

Politique, société

Mourir écrasé par une camionnette, un pick-up ou autre camion n’y changera rien, le couplet de réponse est prêt et éprouvé

capture d’écran youtube
Rien à dire, la refrain, à nouveau entonné sert de réponse. Aux familles et aux proches endeuillés par la perte d’un être cher de s’arranger avec leur douleur, la terreur ne prendra pas sur tous.
Partir pour fêter un événement, s’en réjouir et mourir sous les roues d’une camionnette, cela doit désormais faire partie des circonstances de la vie.
On nous le rappelle autant de fois que meurent des innocents, qu’on ne va pas se laisser impressionner, qu’on ne cèdera pas et autres berceuses bien connues. 
Sans oublier que la mort peut être hiérarchisée comme nous le rappelait cette députée tandis qu’elle commentait l’attentat de Barcelone et les sépultures qui attendaient les victimes alors que tant d’autres se perdaient à jamais dans d’inhospitaliers fonds marins.
En pensée avec autant de familles dans le chagrin et pour celles et ceux issus du pays du tango.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Laïcité, un principe qui s’applique comment?

On nous explique dans tel ou tel article, que les croix qui ont été posées avant 1905 ne seraient pas concernées par ladite loi sur la laïcité et, de fait, pas touchées par une quelconque suppression.
Que penser, alors, de celle qui a été enlevée récemment à Poitiers alors même que, selon ce rappel publié en guise d’explication et de justificatif, elle n’aurait pas dû être concernée?
Il ne s’agit pas, ici, de se porter au secours de signes religieux quelconques mais de tenter de saisir la cohérence d’actions menées au nom de la loi.
Pour le reste, voici sur le sculpteur russe, créateur de la statue qui fait polémique. Il en a été question ici.
Cela dit et en matière de croix supprimée, on se rappellera aussi comment certaines grandes marques n’ont pas hésité à les faire disparaître pour, sans doute, ne pas heurter quelques grands esprits ou autres sensibilités dites laïques.

Politique, société

Manhattan compte ses morts et ses blessés, pendant ce temps-là, sur les réseaux sociaux…

Observer ce qui se passe autour de ces slogans lancés avec force hashtag et qui n’honorent ni les porcs ni les truies, ces animaux qui n’en demandaient pas tant, on constate que décidément tout devient possible.
Voici que la femme qui a tant ému par ses larmes tandis qu’elle était venu présenter son livre dans le cadre de l’émission On n’est pas couché, lance un appel sur Twitter, ci-dessus en capture d’écran.
Il ne s’agit en rien de minimiser la violence faite aux femmes, de loin pas mais de se demander si pareil battage médiatique est vraiment opportun tandis que chaque jour nous réserve son lot de nouvelles victimes et de nouveaux bourreaux.
En effet, rien n’assure à ces femmes que leurs dénonciations soient prises en considération et leur soit d’un grand secours. Preuve en sont les divers soutiens ou mises au bénéfice du doute et de la présomption d’innocence d’autant de violeurs dénoncés.
Parmi eux, le célèbre islamologue dont l’image n’est pas forcément écornée en dépit de plusieurs témoignages de femmes à charge dans les médias.
Et pendant que se livrent autant de femmes contre leurs bourreaux, Manhattan compte ses morts et ses blessés tandis qu’un acte terroriste vient de faucher, à nouveau, la vie d’innocents.

Politique

Quand une diplomate russe de haut rang s’exprime sur la Syrie

Elle s’appelle Maria Khodynskaya-Golenischeva, elle est diplomate. Elle occupe un poste de premier plan au sein de la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies à Genève.
Elle vient de publier un ouvrage déjà traduit dans plusieurs langues, Alep, la guerre et la diplomatie. Paru aux éditions Pierre-Guillaume De Roux, l’ouvrage est une analyse, entre autre, des motivations qui ont poussé la Russie à s’engager dans ce qui a longtemps été appelé la crise syrienne.
Mais c’est avant tout sur la bataille d’Alep que l’accent est mis. Car Maria Khodynskaya-Golenische estime que la guerre de l’information à cet égard a atteint un niveau sans précédent. C’est une des raisons qui l’a poussée à publier l’ouvrage dont la photo de couverture illustre ce sujet. 
Dans une interview accordée à La Tribune de Genève de ce 30 octobre, elle évoque aussi les rencontres entre la Russie, les Etats-Unis la Turquie, le Qatar, l’Arabie Saoudite et l’Iran et ce qui s’est passé alors qu’un accord très important avait été signé le 9 septembre 2016.
Elle met aussi en cause le cynisme de l’Union Européenne et s’interroge sur cette France qui voulait exclure l’Iran des négociations…

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

La Pologne au chevet de valeurs contestées

Pour qui a suivi l’affaire qui vise une croix, symbole religieux à bannir, voici qui va la rendre d’autant plus complexe sinon intéressante.
A Ploemerl, en effet, la croix qui surplombe un monument dédié au Pape Jean-Paul II doit être supprimée sur ordre du Conseil d’Etat. Pour les détails de cette affaire qui dure depuis plusieurs années, la lecture de cet article est assez explicite.
Or voici que la Première Ministre de Pologne s’en mêle et propose que l’on transfère la statue dans son pays. Car elle refuse la mutilation de cette oeuvre dont le créateur serait le seul à devoir donner son accord pour toute modification.
En arriver à pareil rejet de symboles au nom d’un principe qui s’applique de manière plus qu’aléatoire, c’est vraiment vouloir renier ce qui a façonné l’Histoire de la France, sa culture et ses valeurs.
Le christianisme semble décidément de moins en moins bienvenu en terres pourtant familières. Car enfin, la France peut bien lui tourner le dos, dans ce cas, c’est d’elle-même qu’elle se détourne.