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Pouvoirs

Politique, Religions, société

« Le Temps » édition en ligne de ce 29 août, à Michel Danthe, journaliste

Monsieur Michel Danthe cite mon sujet de blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/23/legion-d-honneur-aux-sauveurs-du-thalys.html
dans un article mis en ligne sur le site du grand quotidien suisse « Le Temps » de ce 29  août 2015.
Sa lecture particulièrement orientée et tendancieuse de mes propos m’a obligée à y réagir. Ainsi lui ai-je écrit ce qui suit:
Monsieur,
Je vous remercie de me citer. La moindre des politesses eût été de m’en informer comme je m’y emploie moi-même lorsque je cite les propos d’une personnalité quelconque.
Quant à votre lecture de mon sujet, elle découle d’une grille qui vous arrange.
La nuance que j’apporte vous échappe à l’évidence mais lorsque l’on veut faire dire à autrui ce qu’il n’a pas dit, les moyens justifient la fin.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
 
Monsieur Danthe m’a alors répondu qu’il ne voyait pas « ce que la politesse viendrait faire là-dedans ».
Outre une nouvelle incompréhension de sa part des démarches que je poursuis pour tout sujet qui évoque une personnalité que j’estime légitime d’informer des propos que je tiens sur elle, il ajoute ses propres déductions.
Le voici donc qui m’écrit que je prendrais peut-être « peur » de mes « propres idées » et de « l’écho qu’elles peuvent légitimement susciter dès lors elles sortent (sic! Je cite) du cercle sans doute plus confidentiel qui est le sien habituellement »
Et comme il ajoute que « c’est avec plaisir que je lirai sous votre plume l’explication de la nuance qui m’aurait échappé », je la lui ai indiquée. La voici:
Merci de votre réponse rapide, Monsieur.
Quand j’évoque la règle de politesse, je ne songe à rien d’autre qu’au fait que si je parle d’une personne, je l’en informe car j’estime juste de procéder ainsi.
Je ne vois donc en rien de quoi je devrais « prendre peur ». Je constate par contre fort bien que vous déformez le sens de mon propos. Car le fait d’avoir exposé une difficulté à « adhérer à ce qui a été raconté » n’a strictement rien à voir avec une perception complotiste de l’événement dont il est question.
Si vous n’établissez aucune nuance entre une difficulté à adhérer à un récit et son rejet pur et simple en tant qu’il serait « complotiste », j’en suis navrée pour vos compétences linguistiques.
Car si vous aviez lu mon sujet comme il se doit, vous auriez compris que cette difficulté que j’expose est conséquente à l’embrouillamini des versions livrées par les médias. Elle ne tombe dès lors pas d’un ciel duquel pleuvraient les complots comme vous voulez le laisser entendre au public qui vous lira.
Quant à votre manière de faire se rejoindre mon sujet et les commentaires qui le suivent, elle démontre bien dans quel esprit particulièrement orienté vous l’avez lu. 
Détourner son sens vous décrédibilise vous et ne saurait, dès lors, vous honorer.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre

Economie, Politique

« Le livre des psaumes de l’austérité de la Troïka »

La formule est de Yanis Varoufakis.*
 
Invité à participer à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse par Arnaud Montebourg, l’ancien ministre grec de l’économie s’est adressé au public. 
 
Notre continent a commencé à se réunir avec de nombreuses langues et des cultures différentes, mais il est en train de finir divisé par une monnaie commune.
 
La Grèce a capitulé, mais c’est l’Europe qui a été défaite.

 
Selon Yanis Varoufakis, si l’eurogroupe avait vraiment voulu réformer le système de son pays, il aurait discuté les propositions qu’il avait apportées à cet effet.
 
Or tel ne fut pas le cas, a-t-il indiqué avant de conclure que ce n’était pas une réforme qui était voulue pour la Grèce mais sa reddition.
 
Son propos est fort mais ne vise pas à apitoyer sur le sort de la Grèce. Au contraire, il alerte la conscience démocratique, non seulement française mais européenne aussi.
 
La stratégie de l’eurogroupe a consisté, selon l’ancien ministre grec, à faire traîner les négociations, à en imputer le blâme à la Grèce dont les propositions ont été jugées non crédibles, puis à lui poser un ultimatum sous la menace de la fermeture immédiate de la banque. 
 
Ce ne fut rien d’autre qu’un coup d’Etat, a-t-il déclaré.
 
Et d’évoquer la maxime du Dr Schäuble d’après laquelle, les élections ne sont pas autorisées à changer quoi que ce soit en Europe.
 
CQFD
 
*  http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/250815/yanis-varoufakis-frangy

Politique

Les enfants-soldats, le cinéaste et la guerre de l’information

Lorsque la Crimée, dont il est originaire, est envahie par les forces russes, Oleg Sentsov rejoint sa ville de Simferopol. *
Telle est la manière dont Stéphane Siohan pose le cadre de la situation en Crimée alors qu’il évoque l’arrestation et la condamnation d’un réalisateur ukrainien par la justice russe.
La Crimée envahie par les forces russes, on ne compte plus les journalistes qui l’ont vue ainsi.
Tandis qu’un referendum avait été organisé qui permettait aux citoyens de se prononcer sur le rattachement ou non de la Crimée à la Russie, inutile de rappeler comment celui-ci avait été commenté.
On en trouve encore l’écho dans l’article de Stéphane Siohan qui relaie les propos du cinéaste selon lequel la Crimée aurait été illégalement annexée avant d’ajouter qu’il n’y aurait pas de fascistes en Ukraine. 
Il serait intéressant de demander à l’auteur de cet article paru dans Le Temps,* ce qu’il en pense, lui qui a relayé sur son compte Twitter ce qui figure en illustration de ce sujet, à savoir l’ouverture, par la milice d’extrême droite du bataillon Azov, d’un camp d’entraînement pour enfants, camp géré par le ministère de l’Intérieur ukrainien.
Guerre d’informations ou non, tout cela se passe tout près de chez nous et ne semble pas prêt de s’arrêter à en croire le tweet adressé au cinéaste par Petro Poroshenko:
 «Tiens bon, Oleg, le temps viendra où ceux qui t’ont condamné se retrouveront sur le banc des accusés!» *
* http://www.letemps.ch/Page/Uuid/96f02566-4b60-11e5-81d9-3af08ac280c8/La_justice_russe_inflige_20ans_de_prison_à_un_réalisateur_ukrainien

Politique

Légion d’honneur aux sauveurs du Thalys

Ainsi donc les héros du Thalys seront-ils reçus, demain, à l’Elysée où le Président Hollande les décorera de la Légion d’honneur.
Ce serait sous la pression de nombreuses personnalités politiques et de citoyens que la décision aurait été prise.
Embrouillé dans sa narration, truffé d’heureuses coïncidences, le scénario du train reliant Amsterdam à Paris a été rejoué en diverses versions jusqu’à celle qui vaut décoration.
Avec tout le respect dû aux passagers du Thalys et à leurs sauveurs, il semble tout de même difficile d’adhérer à ce qui a été raconté.
Autant certains actes odieux ont-ils été relativisés que celui-ci aura été médiatisé, peut-être et pourquoi pas parce qu’il a été évité de justesse.
Cependant, à suivre les diverses réactions à cette affaire, elles oscillent entre scepticisme et admiration quant à son heureux dénouement.
Saura-t-on jamais ce que ce passager armé jusqu’aux dents, aura eu l’intention de faire dans le Thalys lorsqu’il y est monté à Bruxelles?
Le fait est que grâce à lui, la France décore, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne s’honorent et que le cinéma français n’a pas perdu Jean-Hugues Anglade.

Histoire, Politique

« Le mandat que j’ai reçu le 25 janvier a atteint ses limites »

Ainsi s’est exprimé Alexis Tsipras, ce 20 août.
Le peuple grec est fier et a de quoi. Son Histoire est loin d’être ordinaire et ferait bien d’intéresser toutes celles et ceux qui s’empressent de se pencher sur le sort de la Grèce quand ils ne délivrent pas leurs conseils sinon leurs jugements.
Aller sur place pour se rendre compte de ce que vivent les Grecs est ce qu’a fait Michael Wyler et bien lui en a pris. La description qu’il donne de la situation telle qu’elle lui est apparue ne manque pas d’intérêt.
C’est juste que l’appel à l’aide lancé en conclusion de son sujet laisse perplexe.
Le respect à apporter aux Grecs ne serait-il pas préférable à toute attention telle qu’elle est formulée par Monsieur Wyler?
Mais peut-être est-ce trop demander, dans ce cas, aux Grecs de disposer de tant de bienveillance.
https://www.hebdo.ch/les-blogs/wyler-michael-post-scriptum/athènes-jy-étais-jai-tout-vu

Non classé

Khaled al Assaad, décapité

Nombreux sont les médias qui informent sans langue de bois du sort subi par l’incarnation même de Palmyre qu’était Khaled al Assaad.
L’ancien directeur du Musée des antiquités de Palmyre a été décapité en public puis pendu par les pieds et abandonné ainsi mutilé.
Selon Le Temps, la raison de son exécution aurait été due à son soutien au régime de Bachar el-Assad.
Le fait est que la RTS a informé de manière bien étrange de cette décapitation.
Evoquée au conditionnel, l’annonce s’intègre dans un sujet sur la Syrie, accompagné d’un portrait du Président Assaad. Puis est interviewée l’auteure d’un ouvrage sur la Syrie.
Aucun accent particulier n’est mis sur la décapitation de Khaled al Assaad sinon que la rédaction a choisi de ne pas en montrer les images.
Hommage soit ici rendu à la mémoire de Khaled al Assaad et condoléances à toutes celles et ceux que la cruauté de son exécution a endeuillés.
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/syrie-le-regime-de-bachar-el-assad-semble-affaibli?id=7014262

Voix

La France, entre premier décapité sur son sol et premiers chômeurs de l’affaire Mistral

Le 26 juin 2015 aura marqué le retour de la décapitation en France.

On se rappelle dans quelles conditions Hervé Cornara a été exécuté puis comment son bourreau a posté sur les réseaux sociaux un selfie où il s’affichait avec la tête de sa victime.

Ce retour de la décapitation en France a pu être considéré par d’aucuns comme cas isolé. Comment parer autrement à un tel acte qu’en en limitant la portée?

Le fait est qu’il a marqué les consciences et n’a pas arrangé l’état de la France.

Avec l’échec cuisant de l’affaire des Mistral dont il est ici rendu compte*, la France a dévoilé ses préférences.

A minimiser l’impact du djihad sur son sol et à maximaliser la menace russe loin de ses frontières, le compte est bon.

Car c’est bel et bien depuis la crise ukrainienne dont tout le mal a été attribué à Moscou que Paris joue à perte.

Pendant ce temps-là, une nouvelle convocation en justice a ravivé le funeste souvenir du premier nouveau décapité de France:

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/08/14/condamne-pour-avoir-diffuse-une-photo-de-la-tete-decapitee-d-herve-cornara

*  http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Les-premiers-chomeurs-de-l-affaire-Mistral-809991

Politique

Ces bisons futés de la Russie et autres « mondialistes humanistes »

Il faut le lire pour y croire.
L’ardent défenseur de la liberté d’expression qu’est le blogueur Philippe Souaille, publie un sujet fermé aux commentaires.
Soit.
Pour la cohérence des valeurs, on attendra.
Pour le reste, il s’adresse à « Jacques », pauvre journaliste égaré qui ose sortir de la doxa anti-russe avec sa chronique dont la reproduction a été publiée ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/14/nous-citoyens-occidentaux.html
Après un rappel de leur passé commun, voici que le blogueur se lance dans une diatribe soutenue d’arguments qui dénotent toute l’attention qu’il porte à ce qui se publie, comme par exemple, le rapport rendu par RSF évoqué ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/11/ukraine-pays-ou-les-reporters-sont-le-plus-agresses.html 
Car pour écrire du Président de la Fédération de Russie qu’il serait L’assassin de plusieurs centaines de journalistes, il faut être sacrément avisé!
Quant à sa conception du fascisme, elle est aussi affûtée que l’est son regard qui voit en Vladimir Poutine le chef des fachos de la planète.
En guise de conclusion, voici que l’expert et fin connaisseur de la Russie et de son président, se présente en bienfaiteur des Russes, qui ne méritent pas ce qui leur arrive. 
Le salut par Souaille, c’est maintenant!

Politique

Nous, citoyens occidentaux

La divergence d’opinions et d’intérêts qui anime les citoyens occidentaux est fondamentale pour préserver l’idéal démocratique, nul ne le contesterait.
Néanmoins, est-il bien nécessaire, au nom de la liberté d’expression, d’entretenir un climat particulièrement hostile envers la Russie?
Est-il bien raisonnable de sans cesse déformer les visées de ce pays?
Est-il bien utile de créer un clivage entre l’Occident et la Russie, faute d’en connaître les réalités et les valeurs?
Désinformer relève d’une stratégie guerrière connue. 
Force est toutefois de constater, à suivre l’actualité médiatique, que quelques signes d’ouverture s’observent.
L’interview de Vladimir Poutine qu’a tenu à obtenir le journaliste suisse Darius Rochebin en a été un.
Un autre, cette chronique de Jacques Pilet, parue dans L’Hebdo du 6 août dernier et qui illustre ce sujet.
Il est heureux de relever que des journalistes osent, enfin, exercer leur sens critique.
Puissent-ils être suivis, tant l’Occident a tout à perdre à se couper de la Russie.
Non, la Russie n’est pas l’ennemie de l’Europe et le prétendre est un mensonge qui risque d’être payé au prix fort si on ne le refuse pas.
Mais quel poids a encore la voix de citoyens alors que tant de décisions se prennent sans plus les consulter?
Sujet paru dans la rubrique Courrier de L’Hebdo no 34, semaine du 20 au 26 août 2015

Politique

Occident, Chine, Russie, points de vue en débat

Nier les tensions manifestes entre un certain Occident pétri de certitudes et la Russie dont il livre sa vision dans la majorité des médias dits mainstream, relèverait, soit de la candeur, soit de la mauvaise foi.
Les expliquer, plusieurs personnalités s’y emploient. Le recours à l’Histoire, le recours à la Culture, le recours à toutes sortes d’autres références et valeurs composent un ensemble de points de vue complémentaires.
S’il a été rappelé, ici, le rôle déterminant que la Russie a joué en 2013 dans le cadre de la tragédie syrienne, s’il a été aussi souligné le lien qui a existé entre elle et le début des événements qui ont mis l’Ukraine à feu et à sang, l’article ci-après va plus loin.
Parmi tout ce qu’on trouve et/ou ne trouve pas pour tenter de saisir le sens de certains graves événements qui secouent le monde actuel, il va de soi qu’il appartient à chacune et à chacun de trier.
C’est pourquoi je soumets ce point de vue qui date de mars 2015 mais qui n’est pas sans intérêt en dépit de son intitulé un peu catégorique:
http://arretsurinfo.ch/pourquoi-loccident-hait-il-poutine-la-raison-secrete/