Quand on voudra enfin et bien admettre que tout système de valeurs, quelles qu’elles soient, engendre leurs dérives, leurs injustices et leurs secrets d’archives sinon d’alcôves, alors on sera en mesure de se mettre à la table de véritables négociations.
Cela doit peut-être être le cas au plus haut niveau des Etats et encore, à voir comment on exploite le moindre élément de fausse preuve pour lancer une attaque en règle contre un pays, on se dit qu’on est vraiment loin du compte.
Alors quand un intervenant de ce blog, aussi assidu que le sont ceux qui annoncent vouloir le quitter -pour mieux y revenir ensuite- donc quand un intervenant de ce blog se désole de la naïveté dont je ferais montre ici ou là et tandis que je réagis à ce qu’énoncent tant de nos médias, entre autre sur la Russie, c’est n’avoir rien compris au sens de mon engagement.
Car oui, il en est bel et bien question lorsqu’on s’exprime de manière publique et critique. Et cet engagement, pour qui a su le lire, relève de mon amour pour mes deux pays d’origine, la Suisse et la France et pour la Russie avec laquelle j’entretiens un lien de très longue date pour qui a eu la curiosité de se renseigner.
Ce souci que je manifeste en faveur d’une information moins orientée sur la Russie, je suis très loin d’être la seule à en faire part. Mais qui écoute autant de personnalités du monde académique, diplomatique, militaire -et médiatique aussi- qui rappellent le danger qu’il y a à stigmatiser ainsi ce pays?
Pourtant, les avertissements ne manquent pas et même venant de la part de qui n’est pas forcément soutien inconditionnel de Vladimir Poutine. Il suffit, dans ce sens, d’être attentif à ce qu’en dit Vladimir Fédorovski qui sait de quoi il parle, lui qui a été très proche des milieux du Kremlin. Alors même si la parole d’autant de celles et de ceux qui sont si bien placés pour s’exprimer reste inaudible, que dire de ce qui se publie ici depuis tant d’années que je n’ai eu de cesse de prévenir du risque qu’il y avait à diaboliser la Russie!
Quant à l’attitude menaçante de ce journaliste à mon égard tandis que j’ai évoqué sa manière de considérer la fortune cachée du Président russe, elle n’est que le triste reflet d’une réalité médiatique qui ne sait plus argumenter mais relayer ce qui se doit de l’être.
Pratiques
En réponse à une remarque que m’a adressée Jean-Philippe Ceppi de la RTS
En réponse à une remarque que m’a adressée par courriel, Jean-Philippe Ceppi de la RTS, j’ai modifié l’intitulé du sujet que j’ai consacré au reportage diffusé dans le cadre de Temps Présent du 8 mars dernier.
Le producteur de l’émission a, en effet, estimé que je le citais à tort alors que, dans mon intitulé de sujet de blog, je ne reprends aucun de ses propos que j’aurais, sinon mis entre guillemets. J’ai, par contre, employé le terme dixit qui pouvait, en effet, prêter à confusion.
J’ai donc tenu compte de la réaction de Jean-Philippe Ceppi et j’ai remplacé dixit par selon.
Je lui ai aussi et par ailleurs rappelé que, dans le sujet que j’ai écrit, ses propos sont repris tels qu’il les a lui-même énoncés.
Entre autre, lorsqu’il dit de Vladimir Poutine qu’il fait la loi en Syrie et (…) interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.
A noter l’absence de toute réserve émise pour s’exprimer sur deux guerres qui ont ravagé deux pays et leurs populations, on comprend, de fait, qui est en cause avant tout. Rien de très nouveau tant on ne cesse de stigmatiser la Russie.
Raison pour laquelle, dans la Lettre ouverte que j’ai adressée à la RTS, j’ai voulu relever la qualité de l’émission TTC au regard de celle de Temps Présent dont on a eu tout loisir de mesurer l’objectivité.
Cela dit, je remercie Jean-Philippe Ceppi d’avoir pris la peine de m’écrire.
Vous l’aurez compris, à quelques jours de l’élection présidentielle russe, nos médias se mettent en quatre pour nous sortir révélation sur révélation, de quoi nous aider à enfin réaliser qui est cet homme qui s’incruste au pouvoir et l’exerce d’une main de fer.
En voici encore un à voir sur France5, La vengeance de Poutine.
Rien que cela…
Sinon, difficile d’échapper non plus à tout ce qui s’énonce sur la tentative d’empoisonnement d’un ancien espion russe et de sa fille au Royaume-Uni. Inutile de dire que, tout de suite est rappelée la mort d’Alexandre Litvinenko, empoisonné en 2006.
Nos journalistes ne semblent pas avoir voulu s’arrêter sur le point de vue énoncé par le capitaine Barril, ancien dirigeant du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. (GIGN).
Pour qui ne l’aurait pas déjà lu, voici comment, il y a deux ans déjà, il mettait la Russie hors de cause dans l’empoisonnement d’Alexandre Litvinenko.
Alors?
En fait, rien sinon ressasser à l’envi que la Russie est vraiment un pays douteux ou, pour qui tient à la nuance, dirigé par un Président qui envahit – l’Ukraine – ou empoisonne les siens.
A part cela, on le sait, nos médias ne sont à la solde d’aucun pouvoir.
Il y a peu, ce dimanche 4 mars 2018, le peuple suisse s’exprimait massivement dans les urnes en faveur du maintien des redevances à la radio et à la télévision.
En tant que Suissesse, j’aime mon pays et j’aime la Russie pour qui le sait parmi les journalistes qui m’ont donné la parole, comme, par exemple le 3 février 2014 lorsqu’il a été question de savoir si Vladimir Poutine était un dictateur (sic).
Si l’émission TTC diffusée ce 6 mars et consacrée au bilan économique des années Poutine a été de qualité, tel n’a pas été le cas pour Temps Présent de ce 8 mars qui annonce d’emblée une enquête effrayante concernant le Président russe.
Comme réponse à la confiance qui a été renouvelée par le peuple suisse à sa chaîne publique d’information, proposer si peu d’objectivité sur la Russie et sur son Président, ne la distingue en rien de tant d’autres relais de propagande qu’elle ne manque jamais de cibler.
Ce qui a été diffusé ce 8 mars au soir en guise de reportage est une insulte au sens critique de téléspectateurs que les non-dits de cette émission et le choix de ses interlocuteurs n’ont pas trompés.
À citer pareilles sources dont rien n’assure la fiabilité, c’est non seulement le respect dû au public qui est trahi mais l’éthique du journalisme.
Hélène Richard-Favre
Genève, le 10 mars 2018
Plus grave que les centaines de milliers de morts en Syrie, plus grave que les ravages de la guerre civile en Ukraine, une enquête sur la fortune cachée du Président russe, selon ce journaliste…
Voici le reportage proposé par l’émission de la RTS, Temps Présent et disponible encore 6 jours, comme indiqué sur la capture d’écran ci-dessus.
Dès le départ, on est mis dans l’ambiance. Son présentateur, Jean-Philippe Ceppi nous annonce une enquête effrayante.
Et de poursuivre que, Poutine qui fait la loi en Syrie et qui interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.
Pour préciser, surtout, qu’il y a plus et plus grave.
Plus et plus grave que plusieurs centaines de milliers de morts.
Plus et plus grave que les ravages causés par les guerres en Syrie et en Ukraine.
Plus et plus grave que la détresse humaine, retenez-le bien, la fortune cachée de Vladimir Poutine.
S’agissant de la réponse à sa question de savoir si nous avons affaire, là, à des fake news, à chacune et à chacun de mener sa propre réflexion.
Pour ma part, je ne suis ni dans les secrets de la RTS et encore moins dans ceux de Vladimr Poutine.
J’ai, par contre, sans cesse tenu à apporter un regard critique sur l’information que livre, ici en l’occurrence, l’un de mes pays d’origine, estimant que son objectivité était à géométrie très douteuse.
Et pour en avoir conscience, il suffit tout simplement de lire l’article consacré à Bill Browder, qui s’exprime dans le reportage de la RTS et auquel Karine Bechet-Golovko à consacré un article indiqué en référence dans mon précédent sujet de blog.
Il faut avoir du temps à consacrer à ses seuls droits pour ne pas se rappeler comment ceux de tant de personnes, hommes, femmes et enfants sont bafoués.
Il faut être doué d’une vision du monde singulière pour revendiquer l’égalité de traitement entre hommes et femmes et, dans le même temps, consommer le produit de travaux forcés qu’exécutent hommes, femmes et enfants.
Mais peut-être que, pour autant de défenseurs d’égalités, toute considération à apporter à la condition quotidienne d’une immense partie d’hommes, de femmes et d’enfants enchaînés à leur tâche pour le bien d’une infime partie de l’humanité, n’a rien à voir avec leurs revendications.
En ce 8 mars, Journée dédiée aux femmes parce qu’elles en auraient besoin au vu de tout ce qui les discriminerait dans nos sociétés occidentales, on est vraiment loin du compte ou alors à côté de la plaque.
A toutes celles et ceux qui se réjouissent de balancer les hommes qui auraient abusé, agressé ou harcelé, qu’il n’oublient surtout pas d’y ajouter autant de celles et ceux qui abusent, agressent ou harcèlent hommes, femmes et enfants au nom du seul profit.
La Journée des femmes, n’est-ce pas aussi de penser à tous les nôtres?
Vous voulez enfin tout savoir sur le Président russe? Alors sitôt qu’elle sera mise en ligne*, ne manquez surtout pas l’émission que la RTS lui a consacré ce 8 mars. Un véritable polar…
En quelques minutes, on vous met dans l’ambiance.
Le but? Vous convaincre que le Président russe a amassé des centaines de milliards. Il suffit de quelques témoignages et c’est bon, vous pouvez avoir confiance.
On sait bien que notre RTS interroge des personnes crédibles, voyons!
La preuve, on entend Wiliam Browder auquel le cinéaste Nekrassov a consacré un film qui en disait tant de bien qu’il a été annulé au dernier moment tandis qu’il devait être diffusé au parlementaires de Bruxelles et sur quelques chaînes de télévision dont ARTE.
Et non contente de son reportage sur cette Russie qui s’apprête à élire cet homme si peu recommandable, le téléjournal nous parle de la Chine d’une manière telle qu’on se dit que décidément, on a vraiment de la chance de vivre dans de véritables démocraties.
À la Russie et à la Chine, corruption et totalitarisme!
* L’émission est désormais accessible et il est indiqué qu’elle le restera encore 6 jours…
capture d’écran UNSW Sydney
Ce sujet, abordé de manière sensible, vaut qu’on s’y arrête.
Il évoque le traitement médiatique d’une star alcoolisée et déplore le regard porté par le journaliste sur la situation. Ce qui retient tout autant l’attention est la manière de distinguer la femme de l’homme face à l’alcool.
A lire le propos d’Olivier Emery, il apparaît que la souffrance des secondes serait plus importante que celle des premiers.
Cette conception discrimine les hommes. Elle balaie surtout le fait que s’adonner à la boisson, l’alcool, en l’occurrence, relève de problématiques personnelles qui ne rendent pas la souffrance des uns moindre par rapport à celle des autres.
En témoignent cette approche proposée par santé magazine.
En réalité et selon cet article, la véritable différence entre hommes et femmes, au regard de leur consommation d’alcool, relèverait du fait que la capacité de résistance des hommes serait supérieure à celle des femmes.
Pour le reste, rire d’une star qui titube, en concevoir un article de journal relève de préférences et de choix éditoriaux.
Une équipe de journalistes de la RTS nous présente son regard sur la Russie
Ce lundi 5 mars, l’émission Toutes taxes comprises (TTC) de la Radio Télévision Suisse (RTS) s’interroge et interroge:
«A quelques jours des élections présidentielles russes, quel est le bilan économique des années Poutine? »
Il vaut la peine de regarder ce documentaire, ne serait-ce que pour avoir une idée de sa teneur.Au-delà des clichés et autres poncifs habituels, il y a de quoi apprendre, pour qui n’aurait pas eu connaissance, par exemple, du développement apporté par des Suisses à certaines entreprises.
Sinon, bien sûr, on a droit à l’habituelle annexion de la Crimée et au rôle de la Russie dans la guerre qui se déroule toujours en Ukraine. Sans le moindre respect apporté aux accords de Minsk, ce qui se passe dans le Donbass ne serait donc que le fait des Russes ou peu s’en faut.
Je me suis à de très nombreuses reprises exprimée ici sur les conditions qui ont présidé au désastre qui déchire toujours Ukrainiens et Russes. Outre cette interview qui m’avait été demandée, j’avais adressé, entre autre, une lettre ouverte à notre ancien Président de la Confédération, Didier Burkhalter.
Il va de soi que, tenir une position qui tient à nuancer celle qui doit s’imposer, ne présage pas de son écoute. L’exposer n’est toutefois jamais vain.
Donc si le documentaire vaut d’être regardé, le sens critique vaut tout autant de s’exercer.
Familiarité, désinvolture, serait-ce donc tendance dans les médias?
Lire dans un article de ce magazine plutôt tourné vers la culture, le terme de gueule pour évoquer la tête qu’aurait faite Alain Delon en remettant les Césars du meilleur film et de la meilleure mise en scène à Tonie Marshall pour Vénus Beauty Institut apporte quoi de plus?
Si Alain Delon est aussi, au passage, qualifié de macho tandis que Tonie Marshall s’est présentée, à la cérémonie des Césars 2018, comme l’une des porte-voix du mouvement #MaintenantOnAgit, est-ce cette qualité-là qui lui vaut d’avoir une gueule et non une tête, comme n’importe quel être humain?
Détail peut-être sinon que la carrière réalisée par Alain Delon, qu’on aime l’acteur ou pas, n’est pas des moindres et peut aussi lui valoir d’avoir une tête et non une gueule.
Quant à cette manière d’évoquer un pays en l’associant à son Président, elle s’observe de plus en plus dans les médias. Tout autant, celle de le priver ledit Président de son prénom.
Cette rhétorique dont usent tant de journalistes détourne l’information au profit du parti pris. Un pays ne se résume pas à celui qui le gouverne.
Sur des chaînes publiques, en l’occurrence, et qui ne manquent pas une occasion de rappeler la propagande à laquelle se livreraient des chaînes financées par des gouvernements, on pourrait peut-être trouver mieux …
Mais c’est sans doute hors de portée pour qui n’a plus même conscience qu’il s’exprime dans le sens qui convient.
