« Solidarité » est le nom que porte une enveloppe.
Distribuée à diverses personnalités françaises, elle émane du Qatar.
Parmi les bénéficiaires de ladite enveloppe, figurent des homosexuels qui ne se sont jamais caché de l’être, bien leur en prenne et honneur à eux.
L’un d’eux a été Maire de Paris, l’autre, Ministre de la Culture et a publié un ouvrage pour ne plus devoir « se mentir à lui-même ».
Soit.
L’article*, qui évoque ces générosités qataries, ne précise toutefois pas si le montant contenu dans les enveloppe est destiné à se rendre solidaire du sort réservé aux homosexuels du Qatar.
On se rappelle l’indignation émise par les associations gays alors que le Mondial 2022 était attribué au Qatar.
Nul doute que ces personnalités de tous bords et de tous horizons politiques sauront faire bon usage de ces enveloppes…
A lire ici:
* http://www.medias-presse.info/le-qatar-achete-des-amis-francais-a-coups-denveloppes-de-10-000-euros/32683
Pratiques
Vous avez aimé le Ponts des Arts à Paris, avec ses « cadenas d’amour »?
Vous aimerez peut-être un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ces fresques qui les remplacent:
http://www.ufunk.net/artistes/street-art-pont-des-arts/
Certes, il est bien précisé que cet art, connu sous le nom de Street Art, n’est exposé là que le temps nécessaire au remplacement des anciennes rambardes par de nouvelles.
Ainsi, ces parois resteront-elles en place jusqu’au mois d’octobre pour être ensuite remplacées par des panneaux vitrés.
Néanmoins, la transition ne manque pas d’interpeller.
Cela étant, ces oeuvres sont inaugurées ce vendredi midi par Bruno Julliard, oui, celui qui s’était fait connaître en mars 2006, lors des manifestations contre le CPE. Cet ancien de l’UNEF est désormais adjoint du PS en charge du Patrimoine.
A ses côtés, se trouveront Mehdi Ben Cheikh, directeur de la galerie Itinérance et Brusk, artiste de rue.
Un blogueur bien connu de la plateforme de La Tribune de Genève vient de démontrer son sens aigu de la liberté.
En fait de liberté de parole qu’il défend et dont il conspue les limitations sinon l’interdiction, il excelle.
Monsieur Philippe Souaille, pour ne pas le nommer, s’en prend aux propos tenus par Guy Mettan dans un billet publié hier:
http://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2015/06/03/a-quand-la-fin-du-journalisme-embarque-267709.html
Le courageux auteur du blog intitulé La mondialisation humaniste ne mâche pas ses mots pour fustiger le billet du patron du Club suisse de la Presse.
Et pour prouver son ouverture au débat d’idées, ferme les commentaires de son sujet:
http://philippesouaille.blog.tdg.ch/archive/2015/06/04/quand-le-patron-du-club-suisse-de-la-presse-derape-267745.html
Le monde comme il va, c’est ici…
Bernard Henri-Lévy, interdit de territoire russe avec trois de ses compatriotes, ne cessera de nous émerveiller.
Sa réaction à la décision prise de le faire figurer sur la liste des personnalités qui ne pourront plus séjourner en Russie est merveilleuse.
Si certains des sanctionnés ironisent, lui, s’enflamme.
Comment des démocrates dont il est, peuvent-ils être visés par des contre-sanctions à celles émises par l’Union Européenne envers des hiérarques de Poutine?*
Comment lui, l’ennemi de cette guerre terrible, peut-il être concerné?
En effet, on se rappellera le rôle d’exception joué par le philosophe à la chemise blanche.
On n’oubliera surtout jamais ses prises de vue en studio avec décor de guerre.
Et ce n’est pas un site pris au hasard qui en parle:
http://www.marianne.net/elie-pense/BHL-ou-comment-se-rendre-ridicule-pour-la-posterite_a364.html
Parmi les autres Français sur la liste des personnalités interdites de séjour en Russie, figurent le tout récent naturalisé Cohn-Bendit, Henri Malosse et Bruno Le Roux.
* http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/30/01003-20150530ARTFIG00135-bhl-et-cohn-bendit-sur-la-liste-noire-du-kremlin.php
Platini-Blatter, match nul?
La nature humaine n’a pas fini de surprendre et tant mieux.
On sait l’énergie mise pas Michel Platini pour évincer Sepp Blatter de la présidence de la FIFA.
On l’aurait même entendu dire qu’il allait le tuer.* Certes, c’est une expression mais tout de même…
Ce soir, la nouvelle est tombée, Sepp Blatter a été réélu.
A voir la photo ci-dessus, on cherche l’arme du crime entre les mains qui se serrent.
Les sourires ne semblent pas de circonstance, pas davantage, les regards échangés.
L’intensité de cet instant n’a rien du leurre.
Et l’oeil du photographe qui l’a saisi ne s’y est pas trompé.
http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Sepp-blatter-reelu-a-la-presidence-de-la-fifa/562598
*http://actu.orange.fr/video/zapping-actu/platini-sur-blatter-je-vais-le-tuer-lagardere-active_CNT000000aAMRU.html
Six mois de prison ferme pour propos antisémites, telle est la peine qui vient d’être infligée à un citoyen genevois.*
La définition du terme d’antisémite a varié au cours de l’Histoire.
Il a été construit en opposition à celui de sémite, lui-même créé à partir du prénom du personnage de Sem, fils de Noé.
Autant de références bibliques diversement lues et qui suscitent controverses et polémiques.
Au nom de la laïcité, il a été interdit à des écoliers genevois de participer de manière active à l’oeuvre de Benjamin Britten, L’Arche de Noé. **
En vertu de la lutte contre la haine raciale, ethnique et religieuse, des propos offensant une des populations dont le nom a été forgé sur celui de Sem, dernier fils de Noé, sont condamnés.
La Bible et ses personnages n’ont pas fini de faire parler d’eux.
* http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/six-mois-prison-ferme-insulte-juifs/story/19553519 ** http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/dip-coule-arche-noe-benjamin-britten/story/13152952
On apprend par le magazine Forbes relayé par nombre de médias dont Le Monde que les milliardaires les plus riches de notre planète sont tous Occidentaux.
On comprend le besoin de tant de médias de sans cesse stigmatiser les oligarques russes dont le premier apparaît au 60e rang des plus grandes fortunes.
A Genève, au nom de la laïcité, décision a été prise par le Département de l’Instruction Publique de Genève d’interdire la participation active d’élèves à L’arche de Noé, de Benjamin Britten.
J’avais cité ici-même,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/10/temp-8e351f3b052d51a2ccb910c274c71e3e-250748.html
les propos de la Conseillère d’Etat en charge dudit département alors que se posait la question de la laïcité tandis qu’elle prêtait serment dans un lieu de culte protestant.
Selon elle, il y avait d’autres choses plus importantes pour lesquelles se battre.
En février 2015, il a été estimé par un(e) internaute au pseudo connu de La Tribune de Genève, que l »espace-commentaires » de ce blog était « l’un des endroits les plus violents de la plateforme de la Tribune de Genève. »
La vivacité des échanges que je publie ici n’est que le reflet de tensions observables dans toute société.
Dans ce sens et en dépit de nombre de mes interventions rappelant qu’un blog n’est pas un ring, il apparaît vite impossible de ne pas voir se substituer au débat d’idée, l’attaque à la personne.
J’en ai moi-même été et en reste souvent la cible.
Ainsi, la convivialité tant préconisée par quiconque préfère débattre de manière courtoise, reste-t-elle le plus souvent une vue de l’esprit.
Que des conflits éclatent dans « l’espace commentaires » de ce blog demeure inévitable tant les sensibilités des internautes qui commentent sont à vif et les opinions souvent tranchées.
Défendre le principe de liberté d’expression est un exercice qui oblige.
Il expose tout autant.
La lecture des articles que Laurent Brayard a consacrés au Donbass invite à lui poser d’autres questions, tant son approche tranche avec ce que l’on peut apprendre de la situation sur place.*
Ainsi s’entretient-il avec la conservatrice du Musée d’archéologie et de paléontologie de Donetsk -ou plutôt de ce qu’il en reste tant son patrimoine historique et culturel a été détruit- et elle lui dit n’éprouver point de haine pour les Ukrainiens, que leurs écoles dans le Donbass continuent à enseigner la langue ukrainienne comme capital commun mais qu’elle ne comprend pas ceux de l’Ouest, cet acharnement.
-Laurent, ces propos semblent rejoindre vos observations relatives à la distorsion que vous avez observée entre forces militaires en présence et populations concernées. N’est-ce pas là une constante que l’on observe dans tout conflit?
-A mon sens, il faut rappeler que si j’ai été impressionné par cette leçon de démocratie dans le Donbass, comme, par exemple, lors de ma rencontre avec un couple de personnes âgées vivant dans la Novorossia et clamant haut et fort être pour l’Ukraine unique de Porochenko, ou encore par la déclaration que vous citez de cette conservatrice du musée de Donetsk, mon sentiment est que les populations dans le Donbass, les gens que j’ai rencontrés, veulent effectivement la paix. Mais attention, pas à n’importe quel prix.
S’ils sont très motivés pour obtenir leur indépendance, beaucoup d’entre eux me disaient que l’autonomie, dans l’Ukraine actuelle qui pratique l’épuration ethnique, les persécutions politiques, les enlèvements et l’assassinat de dissidents, serait le plus grand malheur qui puisse arriver après celui d’une éventuelle et catastrophique défaite du Donbass et le carnage que tout cela entraînerait. Donc la paix, oui, mais comme je l’ai dit ailleurs, dans l’honneur et la dignité. Dans le Donbass, ces gens m’ont tous dit qu’ils étaient effarés par la folie de ceux de l’Ouest, par cette hystérie collective de l’Euromaïdan et qu’ils étaient choqués par le massacre d’Odessa suivi de tant de meurtres, de viols et de pillages. Ils se souviennent de la Grande Guerre patriotique, ils se souviendront des exactions commises longtemps encore.
Cela dit, oui, les populations civiles sont toujours les victimes innocentes et tragiques de n’importe quelle guerre, celle-ci, peut-être plus que tout autre.
-Laurent, en conclusion d’un de vos articles*, vous écrivez Pour moi ma décision est prise. Comme l’ambassadeur français à Prague en 1939 demandait la nationalité tchèque alors que les divisions allemandes forçaient la frontière, je demande la nationalité du Donbass. Je préfère partager le sort de braves gens que de me taire et suivre tacitement des politiques qui déshonorent leurs charges et à travers elle, la France, chaque jour qui passe.
Est-ce le fait de vous être rendu au Donbass qui vous a inspiré ces mots?
-Notre gouvernement, le régime présidentiel si peu démocratique qu’est celui de la France, a trahi depuis longtemps son Peuple, pis encore, en soutenant, dans le monde, des dictatures, en trempant les mains dans le sang d’autres peuples.
Nos dirigeants ont montré qu’ils avaient déchiré le contrat populaire entre eux et la Nation, ils ont écrasé au pied toutes les valeurs républicaines, trahi notre histoire, notre pays et mieux encore, à l’exemple du TAFTA qui arrive en France, ils ont achevé quasiment de réduire notre pays, sensé être celui des Droits de l’Homme, à une caricature, une pantomime ridicule. Songeons que, suite au référendum sur le traité européen en 2005, nous avions répondu NON… mais qu’une poignée d’oligarques a fait fi du résultat pour répondre OUI.
Quant à l’écho rencontré par mes articles, je reçois des soutiens de partout mais je ne m’illusionne pas sur la suite. Si ma voix était vraiment entendue, je serais bientôt en danger d’une manière ou d’une autre. La chasse aux opposants, à mon avis, ne tardera pas, dans les prochaines décennies, en France.
Lorsqu’un interlocuteur m’indique « mais que voulez-vous comme régime ? », je lui réponds immanquablement : « Mais fondons la République ! ». Toujours, je lis alors dans son regard l’incompréhension béate totale. Alors je le redis à nouveau, les gens du Donbass donnent un exemple, sachons ouvrir les yeux, faire preuve d’Humanité, défendre les valeurs démocratiques en supportant les peuples qui ont choisi leur indépendance. Sachons revenir à nos valeurs sacrées, sachons réveiller la Nation, ce qui se passe au Donbass est historique, ce qui pourrait se passer en France ne le serait pas moins !
-Encore une fois, Laurent, merci d’avoir répondu à nos questions.
-Merci à vous de m’avoir donné la parole, l’ostracisme, en France ,je connais!
* http://novorossia.today/donetsk-a-quelques-encablures-de-l-aeroport/http://novorossia.today/laurent-brayard-je-suis-alle-dans-le-donbass-et-j-accuse-le-gouvernement-francais/
Laurent Brayard est Français, journaliste, a vécu longtemps à Moscou. Il vient de publier un ouvrage consacré à la problématique ukrainienne, L’Ukraine le royaume de la désinformation.
De retour du Donbass, dans l’Est de l’Ukraine, il nous a livré ses impressions.
-Laurent Brayard, qu’avez-vous découvert dans cette région de l’Ukraine qui vous a le plus marqué ?
Le courage incroyable d’une population digne. La vie, pour elle, continue alors que les tirs d’artillerie ne cessent pas, surtout la nuit, sans compter l’ambiance des destructions dans la ville. Mais ces gens sont tellement incroyables qu’ils relèvent immédiatement les ruines, nettoient et remettent en état ce qui est possible de l’être. Au-delà des ruines, des routes défoncées et parsemées de cratères d’obus, au-delà des forces ukrainiennes aux portes de Donetsk, du Donbass, ces gens qui n’ont plus grand-chose, font preuve d’une extraordinaire solidarité. L’aide humanitaire arrive au compte-goutte de la Russie, du côté de l’Occident, les Ukrainiens pratiquent un blocus total, la situation sanitaire est mauvaise, la disette guette.
Dans une soupe populaire que nous avons visitée, on y partage la conserve de viande en 30 portions mélangées à du Kacha, à des céréales ou à un autre plat rudimentaire. La boîte de sardines est répartie en 20 portions… Il n’y avait qu’une semaine de réserves, et encore, sans plus de pâtes, quasiment rien, en fait.
Les habitants ont mis en place un pain « républicain » à 2,8 grivnas les 600 grammes, soit environ 10 centimes d’euros, une sorte de loi du Maximum (comme sous la Révolution française) pour empêcher les spéculateurs de proliférer. L’essence manque, beaucoup de magasins sont fermés, les banques ne fonctionnent plus, victimes du blocus et j’en passe. Mais quel courage ! Ces gens sont incroyables.
-Au-delà de l’émotion, certes et obligatoirement forte que vous avez dû ressentir, quelle analyse de la situation livreriez-vous?
Le front est tenu fermement, les Ukrainiens se renforcent chaque jour, ils reçoivent des instructeurs, énormément d’argent des USA et de l’Union européenne, achètent des armes malgré la situation économique grave qui les frappe également du côté de Kiev qui pourrait pourtant bien avoir la tentation d’écraser les Républicains du Donbass. Les Ukrainiens sont encouragés par l’inertie de l’Union européenne et par le grand soutien qu’ils reçoivent, par exemple, puissamment de France, du gouvernement, de personnalités politiques.
La trêve n’existe pas, en réalité, les Ukrainiens tirent tous les jours sur les positions des forces des deux Républiques de Donetsk et Lougansk. Ils espèrent l’embrasement et multiplient les provocations. L’affaire se décidera, soit dans un nouveau bain de sang voulu par Kiev, dont l’Union européenne et les Etats-Unis rendront coupable la Russie, soit par une nécessaire négociation finale mais cette fois avec les représentants des Républiques. Leurs habitants ont déjà choisi l’indépendance, mais en Europe il est dit que des élections doivent être tenues ! Elles ont déjà eu lieu, les citoyens ont proclamé leur liberté… par un référendum et élu un gouvernement.
Une intense vie politique et démocratique existe déjà dans le Donbass, il n’y a pas d’armée russe, c’est un mensonge éhonté, je suis allé jusqu’à 500 mètres de l’aéroport, à l’arrière immédiat du front, cela tirait. Pendant tout mon séjour je n’ai pas vu le moindre véhicule, bataillon, régiment ou division de l’armée russe.
Mais on persiste à dire que 50 000 soldats russes sont dans le Donbass ! C’est un terrible mensonge dont les gens du Donbass meurent.
-Un avenir plus stable est-il envisageable ? Et si oui, selon vous, qui semble le souhaiter vraiment?
A mon sens, oui, c’est possible, il faudra bien que tous s’assoient autour d’une table, il faudra bien que le Donbass soit reconnu indépendant, ces gens sont libres, ils ont choisi, ils ont décidé démocratiquement et sans la Russie. Soutenir le contraire est une absurdité totale. Que ces journalistes français qui le prétendent fassent comme moi, qu’ils s’y rendent et fassent leur travail, pour une fois ! Qu’ils ne donnent pas qu’une seule opinion, celle des Ukrainiens de la Junte de Kiev et alors nous pourrons espérer aussi changer les choses, ici, en France. Le combat du Donbass est le nôtre, ces gens soulèvent un immense espoir, celui de comprendre que nous aussi, nous avons été un peuple libre et que nous pouvons le redevenir, rappelons-nous que nous sommes les fils des Lumières, de la Déclaration des Droits de l’Homme et de la Résistance.
Quant à la paix, elle n’est souhaitée par aucun des deux camps, du point de vue des militaires, mais les peuples ukrainiens et russophones du Donbass aspirent massivement à la paix.
Toutefois, le sang a coulé, cette paix ne pourra se faire que dans le respect de l’intégrité morale, physique et idéologique des deux parties. Et cela signifie la reconnaissance de l’indépendance pour les deux Républiques.
-Merci, Laurent, d’avoir répondu à nos questions.
Merci à vous, Hélène, de m’avoir donné la parole.
