Tel est l’avis d’Henri Proglio.
Tel ne paraît toutefois pas être celui du Ministre français de l’Economie et des Finances, ci-dessus en photo.
A lire les explications données par l’ ancien patron d’EDF, il semble bien que ses relations avec la Russie lui aient coûté un poste qu’il n’avait pourtant pas même sollicité mais pour lequel on était venu le chercher.
Tandis qu’il devait être nommé président du conseil d’administration du groupe d’électronique et de défense THALES, il vient d’annoncer qu’il renonce à cette nomination.
Aux questions d’un journaliste du grand quotidien français Le Monde, ses réponses sont sans ambages.
A les lire, on découvre comment le pouvoir des uns et l’influence des autres est mise à contribution.
Toujours si prompts à stigmatiser les régimes de pays considérés comme plus proches de dictatures que de véritables démocraties, certains y trouveront ici de quoi méditer:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/12/henri-proglio-bercy-fonctionne-comme-un-hedge-fund_4631688_3234.html?xtmc=thales&xtcr=2
Pratiques
Réglée en trois jours, voici qu’une affaire jugée en appel à Genève laisse certains dubitatifs sinon stupéfaits.
Accusé d’avoir ouvert le feu sur dix détenus d’une prison du Guatemala alors qu’il était chef des forces de l’ordre de ce pays, l’homme a été jugé à Genève car il était venu s’y installer du fait de sa double nationalité suisse et guatémaltèque.
Sans entrer dans les détails de ce dossier dont plusieurs irrégularités ont été dénoncées par la défense et continuent de la scandaliser, on retiendra les mots du procureur.
Celui-ci, en effet, a tenu à rappeler que Genève n’était pas un repère pour les criminels.
On est bien heureux de l’apprendre.
Reste encore à définir le statut de criminel.
En ce 10 mai, jour de la visite officielle de la Chancelière allemande à Moscou, voici que des militaires de ses compatriotes se mobilisent.
Une lettre ouverte, intitulée Soldaten für den Frieden a été publiée ce 6 mai 2015 sur le site du quotidien allemand Junge Welt.*
Ils sont près d’une centaine de généraux et d’officiers supérieurs de l’ex-RDA à l’avoir signée pour dénoncer le remaniement du monde auquel s’activent les Etats-Unis.
Et ces militaires allemands savent de quoi ils parlent pour prôner la paix et non la guerre.
Qui les écoutera?
Et pourtant, ils sont loin d’être seuls à se mobiliser contre l’hystérie anti-russe.
Cependant, sitôt que l’on ose se démarquer du battage médiatique qui n’a de cesse de stigmatiser la Russie mais surtout son président, voici qu’on est perçu comme naïf.
Accuser pour se défendre est une stratégie bien connue.
Et les représentants des pays dits démocratiques savent en user et en abuser.
Combien de temps encore, les peuples concernés par les dommages d’une telle attitude la subiront-ils?
https://www.jungewelt.de/2015/05-06/023.php
On apprend que Laurent Fabius sera présent le 9 mai à Moscou pour les commémorations du 70e anniversaire de la victoire des troupes soviétiques sur l’Allemagne nazie.
Soit et bien lui en prenne.
Dans le même temps, néanmoins, la destruction possible des porte-hélicoptères français, Vladivostok et Sébastopol, est évoquée par une source proche du dossier.*
Aux très lourdes conséquences matérielles de ce feuilleton franco-russe, s’ajoute la sérieuse menace de voir se dégrader la relation entre Paris et Moscou et au-delà, celle de l’Union Européenne et de la Russie.
Car l’attitude développée par un Occident qui ose se dresser en rempart de la démocratie alors qu’il doit aux millions de vies russes sacrifiées d’avoir échappé au nazisme, relève d’une arrogance caractérisée.
Puisse le ministre français des affaires étrangères, lors de sa visite à Moscou, savoir s’en rappeler!
* http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/05/01003-20150505ARTFIG00391-les-mistral-boulet-de-la-diplomatie-francaise.php
Le président français vient de conclure un accord officiel avec le Qatar sur la vente de vingt-quatre avions Rafale.*
Il est vrai que le Qatar, contrairement à la Russie pour laquelle la France a suspendu la vente de Mistral, est un pays bien plus fréquentable.
Aucune guerre n’entache la réputation qatari, on le sait.
Aucun soutien non plus à de quelconques mouvances terroristes ne discrédite le réputation de l’Emirat, qui en douterait?
Quant au sort des homosexuels, n’en parlons pas, tant il est nettement plus enviable que celui que lui réserve la Russie.
Au Qatar, les homosexuels risquent juste la peine de mort.
Mais il est bien plus acceptable de de signer avec le Qatar qu’avec la Russie.
La France, grande défenderesse des droits humains, c’est maintenant.
* http://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/rafale/comment-la-france-a-reussi-a-vendre-ses-rafale-au-qatar_894051.html
Qui ont-ils insulté pour avoir dû subir l’épreuve du feu? Quel blasphème auraient-ils commis pour avoir été brûlés vifs?
C’était il y un an, le 2 mai 2014, à Odessa.
La Maison des syndicats était incendiée et tout accès extérieur pour la fuir en avait été bloqué.
A l’intérieur, quarante-huit personnes dites « Pro-russes » périssaient dans d’indicibles souffrances. Pour le seul fait d’avoir défendu leurs valeurs, ils ont été sacrifiés.
Une enquête a été ouverte dont les conclusions n’ont toujours pas été rendues.
Pendant ce temps-là, les proches des victimes attendent. Qui s’en soucie?
Lequel de nos médias occidentaux estimera utile de relayer cet interview accordée par Sergueï Naryshkine, Président de la Douma, chambre basse du Parlement russe?
Voici qu’il s’exprime sur les intentions démocratiques des Etats-Unis dont tant de nos concitoyens croient qu’elles le sont tandis que celles des Russes ne seraient qu’invasives et dominatrices.
Cette candeur avec laquelle on persiste à vouloir nous présenter la démocratie à l’oeuvre dans nos contrées et ailleurs comme en Ukraine, par exemple, ferait sourire sinon rire si elle ne mettait autant de vies en danger.
Dans cet interview, accordée par Sergueï Naryshkine au quotidien russe Vedomosti*, le président de la Douma se réfère à un article de Stephen Lendman, publié sur le site thepeoplesvoice.org.
On y découvre, entre autre, comment le président ukrainien Petro Poroshenko dirige son peuple vers la réalisation de ses aspirations démocratiques.
Et puis, bien sûr et surtout, comment il respecte les accords de Minsk2.
A lire ici:
http://www.thepeoplesvoice.org/TPV3/Voices.php/2015/03/28/poroshenko-declaring-peace-waging-war#more36535
* http://www.vedomosti.ru/opinion/articles/2015/04/14/instinkti-kolonizatorov-ili-podopleka-globalnogo-liderstva
http://www.ladepeche.fr/article/2008/04/05/446846-grands-moments-relations-russo-americaines-sous-bush-poutine.html
Voici ce que l’ancien Président des Etats-Unis, Georges W. Bush a dit de son homologue russe de l’époque et actuel Président de la Fédération de Russie:
J’ai regardé cet homme droit dans les yeux, je l’ai trouvé très franc et digne de confiance, et nous avons eu un très bon dialogue. J’ai pu comprendre le sens de son âme. C’est un homme profondément dévoué à son pays et à ses intérêts.
Ces propos, devenus célèbres, auront valu des critiques à l’ancien Président américain.
Le chef de l’administration présidentielle russe, quant à lui, précise que Georges W.Bush s’était exprimé ainsi au sujet de Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse conjointe.
Il déclare, en outre, que l’actuel Président de la Fédération de Russie maintient des relations amicales avec l’ancien dirigeant américain, en dépit des divergences qui persistent entre Moscou et Washington,
Envisager l’être humain derrière l’homme politique, serait-ce rêver?
Pour qui n’aurait pas eu l’opportunité de voir, hier soir sur la RTS, l’émission qu’Infrarouge a consacrée à la question des migrants, voici le lien à la video que je vous invite à visionner:
http://www.infrarouge.ch
Les interventions n’y sont pas sans intérêt, surtout lorsque le droit y est évoqué.
Qu’il s’agisse de celui des migrants ou de celui des passeurs qui les propulsent vers un destin plus qu’aléatoire, inutile de dire que les perceptions varient.
Quant aux doléances ou autres retours sur images passées, elles n’ajoutent qu’émotions allant de la plus grande commisération à l’indifférence quasi absolue.
Dans ce cas, ajouter les minutes de silence les unes aux autres devient presque une insulte tant à l’égard des victimes qu’à celui des migrants survivants.
Car leur sort est loin d’être résolu tandis qu’il va devoir se heurter à la radicalisation des positions prises au sein-même de nos sociétés.
Au nombre de réactions que suscitent le informations qui, chaque jour désormais, nous annoncent la mort de centaines de migrants, la charité sollicitée par certains lanceurs d’alerte est diversement reçue.
L’émotion, en effet, montre vite ses limites alors que la solution adéquate à adopter face au cynisme de passeurs reste en attente.
Ajouté au fait qu’entre migrants eux-mêmes, la solidarité ne semble pas forcément dominer, la mort par noyade provoquée s’ajoutant à la misère, les réseaux sociaux et autres sites pourront vibrer de multiples récriminations ou doléances.
Tant que des criminels oeuvrent en toute impunité et condamnent la Méditerranée à devenir un gigantesque charnier, les autodafés citoyens et autres suppliques n’y feront rien.
Depuis des années, le problème des migrants existe.
Depuis des années, les abus de passeurs sont connus.
Quelle « coalition internationale » s’est-elle mise sur pied-de-guerre pour les combattre?
