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Politique

Rochebin-Poutine, et après?

L’interview que Vladimir Poutine a accordée au journaliste de la RTS, Darius Rochebin, constitue, à l’évidence, un nouveau temps fort du journalisme: 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/10/02/un-temps-fort-du-journalisme.html
Le journaliste suisse est connu pour son audace, relevée par nombre de commentateurs alors qu’il s’adresse ainsi au Président russe:
Il y a ceux qui disent, après tant d’années de pouvoir, Monsieur Poutine est devenu fou.
Et Vladimir Poutine de rétorquer: Et vous, au terme de notre interview, je vous parais fou? Réponse du journaliste: En tout cas, vous souriez.
S’il est judicieux, en effet, de relever ce fait, il l’eût été tout autant de constater la liberté de ton qu’a laissée le Président russe au journaliste suisse.
Alors que tant de ses confrères ne savent plus qu’inventer pour stigmatiser Vladimir Poutine, Darius Rochebin a néanmoins eu le mérite de dépasser les a priori et d’aller jusqu’au bout de sa volonté d’interviewer le Président russe.
Il s’est exprimé à cet égard dans Le Matin* et dans Bilan*.

Puisse son initiative ne pas en rester à un seul coup médiatique ou autre scoop mais contribuer à dessiller certains regards encore trop lourds de préjugés sur la politique du Kremlin.
* http://www.lematin.ch/monde/L-Elysee-etait-plus-enquiquinant/story/17063914 * http://www.bilan.ch/entreprises-plus-de-redaction/darius-rochebin-lart-exclus-mondiales

Politique

« Très fort » …

Monsieur Gaëtan Vannay, chef de la rubrique internationale de la RTS depuis 2009 et lauréat du Prix Jean Dumur en 2011, a estimé bon sinon utile de diffuser, ce 9 avril,l’interview d’un mercenaire.
Présentés sans la moindre analyse,les propos tenus par ledit mercenaire ont eu droit, tout de même, à une appréciation de la part de Gaëtan Vannay.
En effet, le chef de la rubrique internationale de la RTS depuis 2009, a estimé le témoignage livré par ce mercenaire, très fort.
Cela dit,il suffit de lancer une recherche sur Google pour constater que ce témoignage très fort a été livré à maintes reprises ici et là.
La RTS, ce jeudi 9 avril, en partageant ce témoignage avec ses auditeurs sans la moindre analyse,laisse plus que perplexe.
Car se satisfaire d’une appréciation qui n’a de sens que celui qu’on veut bien lui donner, est, en effet, très fort.
http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/un-francais-parti-combattre-les-pro-russes-en-ukraine-temoigne-548509
Dans cet article ci-après, on apprend que le mercenaire s’est confié à deux grands journaux allemands:
http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_15/Les-mercenaires-europeens-pour-quelle-cause-on-combat-1472/

Politique

« Encore un effort, camarades »

L’accueil qui a été réservé à l’un des récents sujets publiés ici-même,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/01/30/rts-ou-est-l-ethique-journalistique.html
a été varié, rien de plus normal. 
Sur les réseaux sociaux où il a été partagé et commenté, un éminent journaliste a estimé, pour sa part, les règles de courtoisie et de pertinence enfreintes par un des commentateurs qui a écrit ceci:
Des journalistes en Suisse ? Pourquoi se fouler… on prend les articles de l’AFP et on remplit les colonnes sans vérification … aucune autonomie journalistique pour l’international, c’est juste lamentable… »
Ces notions de courtoisie et de pertinence laissent perplexe.
En quoi, en effet, leurs règles seraient-elles enfreintes à réagir à une information défaillante?
En quoi l’estime portée aux téléspectateurs s’exprimerait-elle davantage à travers le regard manifestement orienté sur une situation qui mérite bien mieux que cela?
Court-circuiter le sens critique d’un public par des reportages dont on ne précise ni la source ni la raison d’être, c’est le déconsidérer.
Dans ce sens, y réagir est un impératif.
Et ce ne sont pas les tenants et autres défenseurs de la « liberté d’expression » dont on a vu s’afficher tous les Charlie, qui devraient s’en offusquer.
C’est pourquoi, l’invite de cet éminent journaliste, adressée selon la formule bien connue indiquée en titre de ce sujet, relève certes de l’ironie mais n’en démontre pas moins tout le respect porté aux téléspectateurs.

Politique

RTS, où est l’éthique journalistique?

Ce 29 janvier, dans le cadre du téléjournal, la RTS a diffusé un reportage sur la situation dans l’est de l’Ukraine.

La gravité des faits exigerait une éthique journalistique à la hauteur.

Si elle a souvent pu être constatée et même signalée ici, elle ne semble toutefois pas avoir été le souci principal du correspondant de la RTS en ce 29 janvier.

Gulliver Cragg l’auteur du reportage diffusé par la chaîne publique suisse romande, travaille pour France 24. A lire son profil, affiché ici ou là, on comprend que ses idées ne regardent que lui.

Soit et dans ce cas, la RTS sait à qui elle s’adresse. Mais ses téléspectateurs?

Ils le comprennent quand ils entendent dire d’un témoin interrogé dans le reportage que les seuls intéressés par cette guerre, ce sont les clans mafieux. Et puis Poutine s’en mêle aussi. Je ne dis pas la Russie, je dis Poutine, tient-il à préciser.

Cette obsession à voir l’actuel président russe responsable de tous les maux ou presque, friserait le ridicule si elle ne mettait autant de vies et de pays en danger.

Et ce n’est pas Mikhaïl Gorbachev, tant estimé -encore- en Occident, qui contredira mon propos.

Politique, société

Infrarouge

Le 25 novembre dernier, Eric Zemmour a été présent avec son livre sur le plateau d’Infrarouge.
Il ne s’agit pas, ici, de parler de son dernier ouvrage, Le Suicide français.
Les commentateurs de tous bords s’y emploient depuis sa parution et bien leur en prenne.
Dans ce sens, même la Radio Télévision Suisse (RTS) a cru bon de consacrer une de ses émissions, non seulement au Suicide français mais à son auteur.
Pour lui faire face, sinon débattre avec lui, quatre personnalités ont été invitées.
Jean Ziegler, Benoït Gaillard, Isabelle Falconnier et Stéphanie Pahud.
Au-delà des très nombreuses réactions à cette émission et qui ont été énoncées ici et là, c’est l’opportunité d’un tel choix de sujet et la manière de l’avoir traité qui interroge.
En effet, en quoi cette succession de quatre intervenants pour faire face à Eric Zemmour a-t-elle permis de véritable échange?
On a assisté à un mauvais pugilat et à aucun véritable débat.
Infrarouge a offert de meilleures occasions à ses téléspectateurs que celle de mettre en scène un tel assemblage hétéroclite de personnalités.
http://www.infrarouge.ch/ir/2135-alors-monsieur-zemmour-etait-mieux-avant

Economie, Politique

Quand les sanctions préoccupent la RTS

Il y a des moments forts du journalisme, j’en ai souligné un ici-même il y a peu.

Il en est toutefois d’autres dont on se demande à quoi ils tiennent.

Ce soir, un reportage du 19:30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) nous apprend qu’en dépit des sanctions imposées à la Russie, plus d’un millier de Russes seraient installés en Suisse et parmi eux de nombreux bénéficiaires de forfaits fiscaux.

Evoquer la situation de ces Russes en relation avec les sanctions qui visent leur pays relève d’une lecture à bien plaire.

Il arrive aux journalistes de la RTS de citer leurs confrères de la presse écrite lorsqu’ils livrent une information. Si tel avait été le cas, ce soir, on aurait eu un autre éclairage sur la présence des ces Russes en Suisse.

A lire ici:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/73fd9854-70f0-11e4-a6c2-0081b93c5d12/La_lutte_de_la_Russie_contre_lévasion_fiscale_ne_touchera_pas_la_Suisse

Politique

« Dans le pays de Vladimir Poutine »

http://www.interpol.int/fr/Internet

Ce matin, sur Espace 2, chaîne radiophonique publique suisse, il est fait mention de l’arrestation demandée par la Russie à Interpol, du milliardaire russe Sergueï Pougatchev.
Le journaliste énonce la peine encourue par l’oligarque, soit dix ans de prison.
Or, plutôt que de rester dans le contexte juridique, le journaliste pense utile de recourir à la rhétorique et de préciser que la peine s’appliquera au pays de Vladimir Poutine.
Certes, Espace 2 n’en est pas à son premier coup d’essai pour user d’un lexique choisi. 
Lors du massacre de la maison des syndicats à Odessa qui a vu périr des dénommés pro-Russes dans d’indicibles souffrances, cette chaîne de la RTS évoquait le mort de 38 personnes, sans, bien sûr, mentionner de quelles personnes il s’agissait ni, surtout, les circonstances dans lesquelles lesdites personnes avaient péri.
Pour rappel:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/05/03/rts-ukraine-la-rhetorique-a-l-oeuvre.html
User de rhétorique pour informer répond à quelle déontologie?

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

« L’avenir n’est pas dans la violence »

Ces propos cités en titre sont ceux du Président Didier Burkhalter.

Les circonstances dans lesquelles ils ont été tenus ont été évoquées dans deux précédents sujets de ce blog.
A y repenser, on serait curieux de savoir comment les a reçus notre « résident genevois » , par ailleurs gouverneur de la région de Dniepropetrovsk en Ukraine.

Quand on sait que ce pays interdit tout autre passeport que celui qu’il délivre, on se demande aussi comment l’un de ses gouverneurs peut en posséder trois. Certes, l’angélisme n’est pas de mise.

Mais alors, que valent des lois si elles sont ainsi bafouées?

Politique

« Cher collègue »…

Un obus tiré depuis l’Ukraine a explosé non loin des observateurs de l’OSCE déployés le long de la frontière russo-ukrainienne.*
A quand une prochaine interview du Président de la Suisse  – qui elle-même préside l’OSCE-  avec une nouvelle série de questions de la Radio-Télévion-Suisse relatives à diverses personnalités politiques qui inclue, cette fois, le « Cher collègue » ukrainien de notre président?
« Cher collègue », on s’en souvient, est la manière avec laquelle Didier Burkhalter s’était adressé à Vladimir Poutine lorsque celui-ci l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Au « Cher collègue » Petro Porochenko, le Président de la Suisse rappellerait-il que « l’avenir n’est pas dans la violence » **, comme il le déclare au journaliste qui l’interroge au sujet de Vladimir Poutine?
On l’espère et on ose ne pas en douter. 

* http://fr.ria.ru/world/20140803/202019825.html
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/01/monsieur-le-president-ou-est-la-neutralite-de-la-suisse.html

Politique

Oligarque et résident genevois arrêté par contumace

Si la Suisse n’a pas estimé utile d’entrer en considération sur les agissements charismatiques d’un de ses résidents, en l’occurrence genevois, la Russie s’en est chargée.

Cet oligarque aux trois passeports, fier de déclarer dans les colonnes de la Tribune de Genève, qu’il finance des milices armées dans l’est de l’Ukraine dont il gouverne une des provinces, ne semble pas préoccuper la Confédération Helvétique.

Quant à la radio télévision suisse -RTS-  elle préfère, elle aussi, consacrer son attention à une Russie dont elle s’évertue à traquer de quoi alimenter l’amour qu’elle lui porte.

Après avoir dit tout le bien qu’elle pensait des JO de Sochi, elle a poursuivi en usant de rhétorique pour couvrir la crise ukrainienne et en masquer ainsi les véritables enjeux.

Où est l’objectivité de l’information, où, la défense de droits humains si chère, pourtant, à nos indignés de la première heure?