capture d’écran Facebook
Cet enfant a perdu la vie à Stockholm, le 7 avril dernier.
Sourde, elle n’a pas entendu le camion bélier foncer sur elle et d’autres pour leur prendre la vie.
Elle, comme de trop nombreux enfants, ont été sacrifiés au nom de violences aussi lâches qu’ aveugles.
Certes, les chefs d’Etats de nombreux pays ont déploré l’acte terroriste. Certes, on les a vus, entendus le condamner.
Que cela leur donne bonne conscience ou non, le monde continue sa course.
Et les parents de cette petite Ebba Akerlund n’auront que les yeux pour la pleurer et, s’ils sont croyants, leurs mains pour se joindre et prier pour elle.
A l’âge de onze ans, la vie de leur fille s’est arrêtée. Son coeur a cessé de battre dans une ville qui n’est pas en guerre.
Et il faudrait vivre comme si de rien n’était? Et il faudrait oublier tant d’autres victimes innocentes?
La poésie ni la beauté n’ont peut-être vocation à sauver le monde. Mais la politique?
Mal nécessaire, s’il en est…
Sécurité
Un double attentat a encore une fois endeuillé. Des familles, des proches, des villes, un pays, l’Egypte.
Le monde dans lequel on vit n’est pas forcément plus dangereux que celui qu’ont connu nos aïeux. Ce qui le distingue, c’est qu’il est connecté. Certes, pas partout et loin s’en faut.
Bienheureuses soient, ou pas, les personnes tenues en dehors de cet univers accessible en quelques clics, à elles de se prononcer.
En attendant, le quotidien de qui se préserve ou dépend d’internet est soumis aux mêmes puissances qui le gouvernent.
En commentaire au précédent sujet de ce blog a été rappelé un ouvrage paru en 1976 et qui s’intitule Ces malades qui nous gouvernent.
Ce titre évocateur l’est à plus d’un égard.
Le désir de puissance, en effet, semble s’accommoder de toute maladie. De même, le désir de puissance écrase-t-il ce qui retient son accomplissement.
La preuve nous en a une fois encore été donnée en ce dimanche des Rameaux ensanglanté par la terreur.
En hommage aux victimes
capture d’écran: francinfo
Donald Tump a frappé.
Ses menaces, il les a mises a exécution. Avant même toute confirmation de la responsabilité attribuée à Bachar-el-Assad de l’attaque qui a meurtri et endeuillé une fois encore la Syrie.
Pour un Président qui n’a cessé de revendiquer la souveraineté de son pays sinon celle d’autres, le résultat se connaît.
Il vient de bafouer celle de la Syrie.
Que cet homme ait été perçu comme imprévisible reste un euphémisme. Le voici lancé à l’attaque pour verser le sang contre le sang.
L’avenir qu’il semblait promettre au Moyen-Orien n’a plus rien de paisible. On est loin de la romance quand bien même elle était susceptible d’être perçue.
Pour le reste, à un mois de la fin de son mandat, François Hollande s’exprime. Et pendant ce temps-là, la France se prépare à sa succession…
Au soir de l’attentat qui a frappé Londres, L’Express rappelle comment le Maire fraîchement élu s’exprimait.
C’était en septembre 2016.
Sadiq Khan, en effet, s’expliquait sur la menace terroriste.
Quelle que soit la manière avec laquelle ces paroles ont pu être reçues, en leur temps, inutile de dire que les rappeler comme s’y emploie le magazine français ne peut laisser de marbre.
Doit-on devenir fataliste et admettre que le terrorisme fasse désormais partie intégrante de nos existences ou bien peut-on se prendre à penser qu’au contraire, il pourrait en être éradiqué?
Vaste débat que chacune et chacun ne mène à coup sûr pas de la même manière.
Partout où la terreur sévit, l’effroi qu’elle suscite marque à jamais.
En pensée avec autant de familles et de proches que le poids d’une méchante Histoire a endeuillés.
C’est la totale, ce 2 mars au soir, sur France2.
Emmanuel Macron est l’invité du 20 heures tandis qu’on y commente les défections des élus qui ont, jusque là, soutenu François Fillon.
Apparaît Jean-Pierre Grand, ancien Président du parti fondé par Dominique de Villepin, qui appelle à voter Alain Juppé quand le fondateur de République Solidaire, pour sa part, s’emporte.
Heureusement que certain(e)s croient encore que la politique a à faire avec la morale car ils auront leur candidat ad hoc. L’éthique est un des aspects qui figure au programme du Mutant
A part cela, le domicile parisien de François Fillon a été perquisitionné. Et c’est de Villepin qui osait déclarer, ce 8 février dernier dans Le Point, que François Fillon avait créé un feuilleton médiatique et judiciaire?
Mais cerise sur le gâteau, dans la suite du journal, on apprend que la Suède décide de rétablir le service militaire pour faire face à la montée des périls avec la Russie.
Sic.
capture d’écran: Le courrier du soir
Tandis que se tient jusqu’à ce soir, à Munich, la Conférence pour la Sécurité, un accord de cessez-le-feu au Donbass a pu être négocié dans le cadre du format Normandie.
Il entrera en vigueur ce 20 février tandis que de violents affrontements avaient repris entre indépendantistes de Luhansk et de Donetsk et forces gouvernementales de Kiev.
Cependant, après la demande de Donald Trump à la Russie de restituer la Crimée à l’Ukraine, il semble que le chemin vers la paix soit encore parsemé d’embûches.
Pour rappel et s’agissant de l’intention exprimée en 2014 déjà par Petro Poroshenko de récupérer la péninsule qui avait choisi de rejoindre la Russie par referendum, les avis exprimés étaient le plus souvent clairs et sans ambages. Il en avait été question ici
Sur cette problématique des Etats à l’indépendance sinon au statut controversés, cette analyse est particulièrement éclairante.
On y lit, en tous les cas, la complexité de situations aussi sensibles qu’explosives mais tout autant, les intérêts que certains ont à les entretenir.
Et cependant, à Munich, on discute et on signe.
Qui veut la guerre?
Mikhaïl Gorbatchev, que cet Occident tient en telle estime pour avoir été l’artisan de la perestroïka, s’est déjà à maintes reprises exprimé sur le sujet.
Nombre de nos compatriotes ne semblent, par contre, pas avoir bien saisi que depuis des années, le dernier Président de l’ex-URSS rejoint l’actuel Président de la Fédération de Russie sur de nombreux points.
Ils avaient été évoqués, ici et là.
Mais maintenant que tant d’efforts ont été fournis par la Russie pour solliciter le dialogue avec l’Occident et favoriser la diplomatie plutôt que de se faire face avec des armes, il semble bien que la leçon ait été entendue.
Interviewé sur l’ordre donné par Vladimir Poutine à son armée de l’air de se préparer à la guerre, Roland Lombardi remet, à très bon escient, quelques points sur les « i ».
Et puis, à la sempiternelle et obsessionnelle manière de comparer la Russie de Poutine à l’Allemagne des années 1930, sa réponse est sans équivoque.
Merci à lui tandis que dans le cadre de l’émission C dans l’air citée dans le précédent sujet de ce blog, les années 1930 ont une fois encore été évoquées, mêlées, qui plus est, aux années de guerre froide.
La Russie n’est pas l’ennemie que trop d’intérêts en jeu nous présentent
Alors que tant de fois nous sommes exhortés au respect d’autres cultures, l’impression que toutes ne retiennent pas la même attention a souvent motivé nombre de sujets publiés sur ce blog.
Pour qui le suit, il est sans doute devenu évident que celle que j’ai tant de fois souhaité voir prise en considération, je veux parler de la culture russe, y tient une place non négligeable.
Nul n’est obligé d’en partager le goût mais au moins la prise en compte dans l’intérêt général de l’entente entre les peuples.
Sans quoi et à cautionner d’une quelconque manière autant d’attitudes et de propos hostiles envers un pays qu’on résume à quelques images caricaturales, abusives ou mensongères, on court le risque d’encourager une entreprise de destruction susceptible, à terme, de devenir massive.
Jamais, il n’a été question, ici, de porter la Russie aux nues mais de refuser l’absence de nuance et le jugement hâtif qui la réduisent à quantité négligeable.
Car tandis qu’il est souvent rappelé sinon prêché urbi et orbi qu’échanges et dialogues sont à privilégier, on cherche trop souvent où le seraient ceux menés avec la Russie.
Mais si la volonté d’en découdre avec elle est ce que cet Occident suffisant et arrogant privilégie, dans ce cas, le monde a du souci à se faire.
Loin de moi de présager du pire, comment donc?
Mais réagir à ce jeu d’intérêts qui trouve appui sur une division à entretenir entre des peuples qui n’aspirent qu’à voir leur destin se poursuivre loin d’autant de cynisme, tel est ce qui motive autant de prises de position ici.
capture d’écran: http://www.asatours.com.au/the-red-heart-of-russia/
Qu’un journal suive une ligne russophobe lui appartient et nombreux sont les médias à s’aligner sur une certaine vision de la Russie qui énonce jour après jour ou peu s’en faut, tout le bien qu’elle en pense.
Certains journalistes, il est vrai, tentent encore de distinguer le pays de son président, comme si sa grande popularité n’indiquait strictement rien, pis, une seule manipulation de l’opinion sinon des sondages..
Car à lire ce que publie aujourd’hui Le Temps, grand quotidien suisse autrefois appelé de référence, on comprend tout ce qu’inspire ce pays et ses plus de 146 millions d’habitants, peut-être perçus par nos bien-pensants comme d’innocentes victimes d’un régime souvent comparé à une dictature ou à ce qui s’y apparente.
Va pour autant de citoyens de ce vaste espace qui s’étale sur neuf fuseaux horaires mais voici que pour nous autres, Occidentaux, plane la menace. Preuve en sont les moyens mis par Le Temps pour nous alerter!
Dans son édition de ce 28 décembre, une pleine page de sa rubrique Temps fort donne le ton. Son titre: Désinformation, l’offensive russe est sans ambages.
Ainsi, après l’Ukraine qui aurait été la cible de campagnes de désinformations pilotées par le Kremlin, c’est au tour des Etats européens d’êtres visés.
Telle une arme (…) au coeur de la nouvelle doctrine militaire russe, elle mobilise les experts européens de la sécurité qui tirent la sonnette d’alarme.
Ouf, nous voici sauvés.
On a échappé au péril rouge, on ne va tout de même pas tomber comme des mouches intoxiquées par le Kremlin!
A ses agents et autres trolls de bien se tenir!
L’été aura vu naître, en France et ailleurs aussi, toutes sortes de prises de position face à l’islam. Certes, il n’aura pas été nécessaire d’attendre ces derniers mois pour que les réactions s’avivent face à cette religion.
Le fait est que les attentats et autres agressions dites de déséquilibrés ont d’autant excité les replis identitaires des uns et des autres.
En témoigne l’Allemagne qui a vu sa Chancelière accuser le coup lors des récentes élections régionales tandis que dans sa propre circonscription est arrivé en tête de scrutin le parti AfD, en français, Alternative pour l’Allemagne.
Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’assises de Paris a publié un billet sur son blog qui mérite toute l’attention à lui porter.
Le désormais magistrat honoraire y expose, en effet, une approche nuancée et non moins explicite de l’islam en France.
En opérant une distinction entre islam meurtrier, islam provocateur et islamisation, Philippe Bilger sensibilise d’autant au rapport aussi varié que complexe qu’entretient la France, entre autre, à l’islam.
Il faut lire son approche d’un sujet qui semble ne plus pouvoir être abordé sans provoquer de remous:
http://www.philippebilger.com/blog/2016/09/lislamisation-de-la-france-lidentité-angoissée.html