Nicolas, jeune opposant à la loi qui a ouvert le mariage aux couples de même sexe en France, en fait l’expérience.
Condamné pour rébellion à quatre mois de prison dont deux ferme avec mandat de dépôt et 1000 euros d’amende, ce jeune homme de 23 ans est en train de goûter aux délices de Fleury-Mérogis.
Sa peine lui a en effet ouvert les portes d’une prison dont la réputation n’est plus à faire.
Le partage quotidien de la vie de détenus lui apprendra les conditions d’un univers dont il rendra peut-être compte, l’occasion venue.
Pour l’heure, les émotions ou autres récupérations en tous genres s’ajoutent les unes aux autres et vont bon train.
Pendant ce temps-là, Pierre Bergé est lui aussi sous bonne garde et aux bons soins de l’Etat:
http://www.francetvinfo.fr/mariage-pour-tous-pierre-berge-sous-protection-policiere_348114.html
Sécurité
Un officier a témoigné de son arrestation lors de la manifestation qui a eu lieu le 25 mai dernier sur Les Champs-Elysées.
Il a écrit une lettre ouverte au Président normal de la République française pour lui faire part des faits.
Il a entre autre indiqué comment il avait été mis en garde à vue sans autre raison que d’avoir été là au moment où d’autres que lui manifestaient de manière pacifique et se faisaient, pour bon nombre aussi, arrêter.
Pour avoir osé décrire une situation peu conforme à l’image du pays des droits de l’homme, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, il a été suspendu de ses activités de réserve jusqu’à nouvel ordre.
Moi Président de la Justice a tenu sa promesse de mariage pour tous, les autres n’ont qu’à bien se tenir.
http://www.ndf.fr/nos-breves/17-06-2013/exclusif-lofficier-qui-avait-dit-ses-quatre-verites-a-hollande-suspendu-jusqua-nouvel-ordre-de-ses-activites-de-reserve
Les méthodes du Ministère de l’Intérieur dirigé par Manuel VALLS à l’encontre de centaines de participants à la « Manif pour tous » ont été dénoncées auprès de l’ONU.
C’est Grégor PUPPINCK, directeur du Centre Européen pour les Droits de l’Homme et de la Justice qui est intervenu au Conseil des Droits de l’Homme à Genève le 6 juin dernier.
Monsieur PUPPINCK a tenu à attirer l’attention sur la violence des interventions policières en France.
Il a par ailleurs souligné que c’était la première fois que l’ECLJ -European Center for Law and Justice- avait à dénoncer la violation de droits de l’homme dans un pays européen.
Autant dire que la France n’en sort pas grandie.
Il va de soi que la récupération qu’ont tentée certaines factions extrémistes de tous bords ont desservi la cause défendue par les manifestants non violents.
De là à mettre tout le monde dans le même panier à embarquer de force au commissariat de police, il y a un pas que Monsieur Grégor PUPPINCK a su exposer.
La video de son intervention est disponible ici:
http://unionrepublicaine.fr/manif-pour-tous-la-repression-policiere-denoncee-a-lonu/
La mort récente de ce jeune homme frappé par un autre à Paris a révélé une fois encore la réalité de certaines mouvances extrémistes.
De droite ou de gauche, rien ne les différencie dans le besoin d’en découdre avec cet autre qui dérange. Parce que les uns ne pensent pas comme les autres, voici que cela suffit à menacer et agresser.
On sait qui a provoqué et qui a frappé. On sait quelles étaient les activités de l’un et de l’autre. Il n’en demeure pas moins que la récupération politico-médiatique bat son plein.
Ainsi et au-delà du désastre qu’engendre tout acte de violence, il n’est pas interdit de s’interroger sur la manière avec laquelle a été instrumentalisée la mort de Clément Méric.
De ces deux mouvances d’extrême droite et d’extrême gauche, aucune ne vaut qu’on en loue les actions.
Dans le même sens, aucune non plus ne mérite tant de mobilisation pour une affaire de coups donnés entre deux jeunes provocateurs.
En aucun cas il ne s’agit là de minimiser des faits graves.
Mais de remettre en contexte une violence qui frappe partout, chaque jour sans appeler à son chevet un tel battage médiatique.
Mais quand le cynisme ne recule devant aucun moyen pour renforcer son pouvoir, on privilégie les scènes à médiatiser.
Quelqu’un aurait-il entendu parler de François Noguier, mort de la même manière que Clément Méric mais sous les coups d’un homme de type nord africain et qui a pris la fuite?
Cela s’est passé dans la Marne, le 4 juin dernier:
http://m.lunion.presse.fr/article/region/un-gadzart-meurt-apres-une-bagarre?page=0,0
A Montpellier, les 140 journalistes accrédités pour suivre le premier mariage homosexuel ont dû accepter de rester enfermés près de neuf heures durant par mesure de sécurité.
Mais quand on aime, on ne compte ni le temps ni les forces déployées.
Pas moins de 200 policiers assureront la cérémonie de mariage.
Pour un président qui se targue de rappeller que les mots ont un sens, il semble bien que pour lui pareille mobilisation soit normale. A son image, en somme.
Sans avoir jamais eu à assister à son propre mariage, Monsieur Hollande a tenu à honorer au moins une promesse de mariage, celle lancée lors de sa campagne électorale aux homosexuels.
Bien leur en prenne à tous.
Il n’est cependant pas interdit de songer aux victimes des violences du Trocadero qui se seraient peut-être souhaité mieux considérées et encadrées.
N’auraient-elles pas été assez normales pour mériter d’être protégées comme ces deux hommes qui se marient aujourd’hui à Montpellier?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/28/01016-20130528ARTFIG00552-un-dispositif-hors-normes-pour-le-premier-mariage-gay.php
Etonnant ou normal l’important dispositif de forces de l’ordre déployées devant la Conseil Constitutionnel en ce 17 mai?
Certes on y rendait le verdict sur le mariage ouvert aux couples homosexuels.
Mais la question se pose justement de comprendre le sens de telles mesures de protection en démocratie.
Quand on songe au peu de présence policière lors de la manifestation du PSG, doit-on se dire que l’on avait toute confiance ou du moins rien à craindre de débordements de ce côté-là?
Doit-on penser que l’anticipation de violences s’imposait pour la validation d’une loi et pas pour une victoire de football?
Dans les deux cas, on savait que des mécontents de tous bords surgiraient.
Se résigner à l’idée que les valeurs des uns méritent plus d’attention que celles des autres n’apparaît pas a priori très démocratique.
Car il n’est pas attendu d’une loi d’exiger tant d’encadrement policier, ni d’une fête, de déboucher sur tant de désastres.
Jusqu’où peut-on émettre des volontés à titre privé lorsque l’on est une personnalité publique alors qu’un gouvernement au pouvoir tient aussi à exercer les siennes?
Telle était la question que posait un de mes précédents sujets de manière générale, prenant exemple sur les funérailles controversées de Margaret Thatcher.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/04/11/uk-la-presse-s-enflamme.html *
Seul un commentaire a tenté d’apporter une réponse à ce rapport toujours complexe entre privé et public tandis que dans la trentaine d’autres se développe une polémique relative à une thématique annexe.
Il serait pourtant intéressant de s’interroger sur la réelle marge de manoeuvre d’un pouvoir en place pour honorer des volontés émises à titre privé par une personnalité à l’image controversée.
Car s’il apparait raisonnable d’assurer la sécurité d’un convoi funèbre dont on suppose qu’il serait menacé, il semble tout aussi légitime de veiller au respect de volontés émises par un défunt.
En l’occurrence et comme indiqué par son porte-parole, Margaret Thatcher ne tenait en aucun cas à ce que l’argent public ne finance ses obsèques.
Cohérente avec elle-même et sans doute aussi lucide, tant elle ne devait pas ignorer que sa mort ne tirerait pas les larmes de tout un pays.
* Courrier paru dans l’édition papier de La Tribune de Genève du 16 avril 2013 et titré par la rédaction, Les dernières volontés de Mme Thatcher
La Tribune de Genève, partage un lien sur Facebook et demande l’avis de ses internautes-lecteurs.
Le titre de l’article auquel le lien renvoie attire par son aspect insolite sinon incongru.
Champ-Dollon: demandes de mises en liberté pour traitements dégradants.
Or à la lecture de l’article, on apprend une des raison qui expliquerait la surpopulation carcérale.
Pour l’avocate qui dénonce les traitements dégradants, ceux-ci seraient dûs au fait que des prisonniers resteraient en détention préventive alors qu’ils ont déjà effectué leur peine de première instance contre laquelle, toutefois, le Ministère public ferait systématiquement recours.
Alors, guerre de stratégies juridiques alliée à une guerre d’opinions politiques ou réelle vision de la société?
Pris entre feux opposés, les prisonniers autant que les citoyens en font les frais.
Quant au titre de cet article, il est loin d’être neutre alors que le sujet dont il rend compte apparaît de manière plus contrastée.
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/champdollon-demandes-mises-liberte-traitements-degradants/story/19139576
Un homme interroge le président de tous les Français et lui demande où sont ses promesses.
La réponse, on l’attend et lui aussi, on ne sait où…
Parce que la France le vaut bien, elle peut se permettre de rappeler ici et là ce que sont les droits humains et combien de pays les oublient!
Exemple en image et en direct de ce qu’est une grande démocratie.
http://www.francetvinfo.fr/a-dijon-un-homme-interpelle-hollande-et-se-fait-expulser-manu-militari_278803.html
François Hollande aurait-il changé dès lors qu’il serait devenu chef de guerre?
Non, François Hollande est président, normal ou pas, son statut reste le même.
Et puis, personne n’est assez dupe pour imaginer qu’un président se retrouve en quelques heures chef des armées sans que celles-ci ne s’y soient préparées ni qu’elles ne l’y aient préparé non plus.
Certes, au président seul revient la décision d’entrer en guerre ou non. Mais cette compétence ne fait pas du président un autre homme.
L’ emballement médiatique autour de François Hollande chef de guerre n’a aucun sens et masque mal l’importance des enjeux d’une guerre dont l’ennemi demeure encore difficile à cerner.
Ce midi sur France 2*, Laurent Delahousse a réuni sur son plateau différentes personnalités dont les points de vue ont permis de démontrer combien l’analyse de la situation au Mali restait délicate.
Selon Agnès Levallois, invitée en tant que spécialiste du Moyen-Orient, les alliances et les mésalliances entre les différents groupes terroristes en présence sur le terrain rendraient difficile la définition des objectifs poursuivis pas chacun.
Cependant et à lire certains propos tenus sur Madame Levallois, elle passerait pour défendre Al Qaeda…
Comment dès lors interpréter les propos que cette spécialiste du monde arabe tient au sujet de groupes terroristes qui, selon elle, revendiqueraient leur combat au nom de l’Islam alors qu’ils ne seraient à ses yeux que de simples bandits ou criminels n’agissant que pour leur seul compte?
http://www.ojosparalapaz.org/2013/01/agnes-levallois-soutien-al-qaida.html
* http://13h15-le-samedi.france2.fr/