On parle beaucoup de la violence faite aux femmes, réalité dure. Parle-t-on autant de la violence que les hommes retournent contre eux-mêmes?
Libération, entre autre s’y est employé dans un article qui a suscité questions et réponses.
Telle ou telle explication est mise en avant pour justifier la différence entre le nombre de suicides chez les hommes et chez les femmes.
On avance que celles-ci feraient plus de tentatives que les hommes.
Qu’elles trouveraient aussi plus d’aide tandis que les hommes, genre et éducation obligent, passeraient à l’acte avec le triste succès que réservent la méthode à laquelle ils recourent.
Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes, les chiffres parlent et pas qu’en France. Un suicide toutes les 40 secondes dans le monde.
Tragique fin dans la violence contre soi.
suicide
Voici un livre auquel l’accueil réservé est fort.
Je n’ai pas encore lu cet ouvrage, c’est au hasard d’internet que je suis tombée sur l’émission de Laurent Ruquier dont le nom de l’une des invitées m’était si inconnu que j’ai voulu en savoir davantage.
Et bien m’en a pris. Elle s’appelle Camille Beaurain, elle a co-écrit son ouvrage avec le journaliste Antoine Jeandey, rédacteur en chef du site Wikiagri.
Selon ce qui est énoncé de ce livre intitulé « Tu m’as laissée en vie », c’est le quotidien d’agriculteurs que l’on découvre.
Et si la politique agricole est visée, la jeune femme devenue veuve à vingt-quatre ans, ne cache pas non plus certains éléments d’ordre plus privé.
Alors oui, on est ému, on est bouleversé par ce qu’on apprend.
Mais la question se pose immédiatement de savoir quel impact peut avoir ce genre d’ouvrage sur le système qui décime le monde paysan.
Mais pas que lui et Camille Beaurain le dit bien.
Elle cite, en effet, les autres milieux professionnels qui voient les leurs se prendre la vie, faute d’y trouver encore du sens.
Au-delà de l’émotion que suscite le livre de cette jeune femme, au-delà de la parole qui tenait à briser le tabou, que se passera-t-il?
On ne devrait pas attendre de voir venir, on peut agir, le chroniqueur Philippe Geluck l’énonce de la manière la plus claire qui soit.
Il est incontestable que le monde dans lequel nous évoluons en ce moment ressemble de moins en moins à celui que nous avons connu, ne serait-ce celui d’il y a vingt ans encore.
Il ne s’agit pas là de se languir de ce qui n’est plus ou de pleurer un passé révolu. Il est juste question de ne pas se leurrer, les paramètres de référence de nos sociétés ne sont plus les mêmes qu’il y a peu encore.
La lutte pour le climat, la lutte pour le genre, la lutte pour le multiculturalsme, entre autre, dominent le paysage politique et laissent largement derrière elles celle qui, autrefois, mobilisait et qu’on appelait lutte des classes.
Les causes de ces changements analysées n’apporteront, au mieux, que satisfaction intellectuelle à qui s’y adonnerait et débats infinis pour qui serait invité à y participer.
Avec, à la clé, des promesses de se revoir en vue de résolutions à prendre qui le seront ou pas, peu importe, l’essentiel paraissant souvent de se rassurer en les ayant formulées.
Pendant ce temps, la colère gronde au sein des peuples. Le mouvement des gilets jaunes en est l’une des plus évidentes illustrations. Où en sont celles et ceux qui se sont investi(e)s pour exprimer leurs revendications?
Là où on les a relégué(e)s, tantôt à l’abandon, tantôt vers une vague écoute.
La violence qui a émaillé les manifestations a été autant celle de casseurs qui s’en sont donné à coeur joie de vandaliser tout ce qui était à leur portée que celle de forces de l’ordre aux ordres mais pas pour autant épargnées.
Car en leur sein règne aussi l’inconfort, moral surtout, nombre de suicides en témoignent.
Et cette profession n’est pas la seule à compter ses victimes. De plus en plus de personnes lâchent prise face à trop de pressions ressenties et réellement exercées.
Et là, on n’est plus dans l’exclusion due au genre ou à la culture, on est dans l’exclusion tout court.
Mort, pas mort, suicidé, pas suicidé…
Jeffrey Epstein alimente toutes les rumeurs.
A en oublier les moeurs de cet homme.
A en oublier quelles « élites » les partagent, ces moeurs.
A en oublier que notre monde est régi par nombre d’êtres de cet acabit.
A en oublier l’impunité qui les entoure.
A en oublier que tout cela risque bien de faire « pschitt »
A en vomir ou à s’y résigner, à choix.
Nombreux sont les ouvrages qui traitent et ont traité de morale, voire de démoralisation. Mais on a beau discourir ou écrire sur le sujet, la démoralisation citoyenne est bel et bien une réalité.
Elle s’observe partout où l’engagement est déçu.
Que cela soit au niveau personnel, intime, social ou collectif, lorsque l’amertume se cristallise sans plus aucun recours possible à l’espoir, l’irréversibilité de l’acte scelle un destin.
Lire cette information fait mal: un gendarme de la Garde républicaine s’est suicidé lundi 5 novembre dans les jardins de Matignon, avec son arme de service,
Alors, bien sûr, on va enquêter, fouiller sa vie, chercher ce qui a pu entraîner la mort de cet homme. Et après? Qu’il ait été sujet ou non à quelque problème d’ordre psychique ne l’a pas empêché de servir!
L’Etat, certes, n’est pas responsable de tous les troubles des citoyennes et des citoyens.
Mais lorsque l’on s’engage au non de valeurs auxquelles on croit et que lesdites valeurs sont bafouées, à qui la faute? Au citoyen qui a osé accorder sa confiance? A l’Etat qui a trahi?
Chaque suicide remet en cause. Paix à cet homme et pensées à ses proches et à sa famille.
Devons-nous nous habituer à ce que des malades mentaux foncent sur des personnes en pleine ville pour tuer?
Devons-nous faire nôtre, cette manière de régler ses comptes avec la vie, la sienne et celle d’autrui?
Les déséquilibré(e)s ne datent pas d’hier ni d’aujourd’hui. Comment se fait-il que, soudain, ils aient cette envie de prendre les villes et leurs habitants comme cibles de leur humeur?
D’accord, ne rejoignons pas les rangs des complotistes. Mais interrogeons-nous, tout simplement sur cette nouvelle façon de se suicider puisque tel serait le cas de l’homme qui a sévi à Münster, en Allemagne.
Le fait que quelques islamistes aient recours à cette manière de solder leur vie et celle du plus grand nombre possible d’autres, influencerait-il les personnes psychiquement fragiles?
On trouvera sans doute autant de réponses que de spécialistes pour nous en donner.
Non, décidément, si les fatalistes ou les cyniques s’en accommodent, pour d’autres, il reste difficile de s’habituer à ce genre de comportement.
Pensée à tant familles de victimes et à leurs proches si brutalement plongés dans le deuil.
Crash de l’A320,l’information suicidée
Si la thèse du suicide du copilote domine la plupart des médias, elle ne fait pas l’unanimité.
Tous les psychiatres ne partagent, en effet, pas cette approche qui rend Andreas Günther Lübitz responsable de la mort des passagers de l’A320 de la compagnie allemande Germanwings.
Dresser le portrait d’une personnalité au psychisme fragile et s’en emparer pour le rendre responsable d’un crash, même avec le recours au conditionnel d’usage,abuse et outrage autant les familles des victimes que celle du copilote.
Stigmatiser un homme comme s’y emploie bon nombre de ceux qui s’engouffrent dans la version qui se répète en boucle sans le moindre souci de ses incohérences, c’est bafouer l’humanité qui habite toute personne,même prête au suicide.
Sujet publié en page 13 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »des 2-3 avril 2015
Crash de l’A320, zones de turbulences
Au fil des heures -et des jours- des indications ont été données à ce qui a pu présider au crash de l’A320 dans les Alpes de Haute-Provence, ce mardi 24 mars.
Vraies ou vraisemblables, convaincantes ou non, elles ne manquent pas de faire réagir.
L’hypothèse sinon la thèse du « suicide » du copilote semble vouloir s’imposer sinon être imposée par l’ensemble de la classe médiatico-politique.
Néanmoins, de faits réels en projections, on avance ou on brode, c’est selon.
Ainsi apprend-on que l’Airbus serait passé tout près du site nucléaire de Cadarache. De là à imaginer le scénario du pire, le pas a presque été franchi.
Le lieu précis de la chute de l’avion est lui aussi, sujet à discussion. On dit que l’appareil aurait d’abord touché le sol avant de prendre feu et d’exploser, ce qui expliquerait l’ensemble de débris projetés au-delà du lieu d’impact.
Quant à la nationalité des victimes, on relève que si,d’emblée,certaines d’entre elles ont été mentionnées, d’autres ont été occultées comme celle de trente Turcs.Pour d’aucuns, à cet égard,on frôle le « racisme ».
Le fait est que dans le contexte général actuel, les sensibilités sont à cran.
Dans ce sens, seule une information digne de foi serait susceptible d’apaiser des tensions bien inutiles en l’état.
Sujet publié en page 10 de l’édition papier de « La Tribune de Genève »du 13 avril 2015, sous le titre « On a presque imaginé le scénario du pire »
Qu’il s’agisse du célèbre avocat français Olvier Metzner ou du non moins célèbre homme d’affaires russe Boris Berezovski, comme par hasard, l’annonce de leur suicide est immédiatement discutée.
Comme s’il fallait absolument montrer qu’on ne croira rien des thèses officielles.
Parce qu’on n’est pas dupe?
Certes, le Français et le Russe n’ont rien en commun.
Sinon le fait que leur mort soit contestée parce qu’ils ne peuvent avoir que des ennemis et aucun état d’âmes.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/03/23/007-boris-berezovski-mort.shtml