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Suisse

Politique, société

Démocraties, on vous aime, vous non plus?

Que ce soit en Tunisie pour les élections municipales, au Liban pour les législatives ou à Genève pour le renouvellement de l’exécutif cantonal, les taux de participation à ces trois scrutins ont tous été considérés comme faibles.
Quel point commun existe-t-il entre ces élections?
Avant tout, le fait que toutes se réclament d’un processus démocratique et que, pour certaines, on s’en réjouisse.
Fort bien.
Mais le résultat est tel qu’il nécessite toutes sortes d’arguties pour l’expliquer sinon le justifier.
Or ce qui a le plus souvent été présenté comme privilège, à savoir celui de pouvoir s’exprimer plutôt que d’être bâillonné comme tel serait le cas dans d’autres types de gouvernance politique, force est de constater que cedit privilège est très diversement perçu.
La liberté d’expression ne rassemble pas les foules. A moins que la démocratie n’implique qu’on s’en détourne pour rendre d’autant plus évident ce qu’on en pense.
Reste à savoir qui se souciera de ce désamour sinon de ce désaveu.

Politique, société

Suisse-Syrie, exportation de gaz en question

Depuis quelques jours, la RTS évoque dans chacune des éditions de son téléjournal, invités à l’appui, l’exportation en 2014 vers la Syrie d’Isopropanol, gaz chimique commun mais permettant la fabrication de gaz sarin.
Le sujet, de médiatique est devenu politique tandis que des députés s’en sont emparés pour exiger une enquête.
Bien. 
Dans ce cas, les autorités du pays auront à se justifier. Jusqu’à présent, c’est le Secrétariat d’Etat à l’Economie qui a communiqué en relation avec cette exportation.
Il sera intéressant de suivre cette affaire tandis qu’à La Haye, ce 26 avril, un enfant syrien a témoigné dans le cadre d’une conférence de presse sollicitée par la mission russe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Cet enfant, qui apparaît dans la vidéo dont la RTS passe et repasse les images pour illustrer son sujet en relation avec l’exportation suisse d’isopropanol vers la Syrie, cet enfant donc explique ce qu’on lui a demandé de faire et ce qui s’est passé en réalité.
Son témoignage, ajouté à ceux de collaborateurs du service des urgences et de réanimation de l’hôpital de Douma qui ont assisté aux scènes filmées qui ont tant mobilisé l’Occident et incité les grands protecteurs états-uniens, anglais et français à frapper la Syrie, ne semblent pas être parvenues à la rédaction de la RTS.
Pas davantage non plus, n’ont-elles-dû atteindre ces parlementaires suisses si désireux d’enquêter. Il faut dire que le témoignage d’un enfant syrien relayé par des Russes a de quoi ne pas trop inquiéter ce beau monde tant on sait bien à quel niveau de propagande se livre le Kremlin et ses affidés…

Histoire, Politique, Religions

Ceci n’est pas un poisson d’avril, Joyeuses Pâques et merci!

capture d’écran youtube, Cathédrale Ste Cécile d’Albi
 
Chères lectrices et chers lecteurs de ce blog,
En ce dimanche pascal et à la lecture de différents articles qui m’ont été signalés dans le cadre de sujets traités ici, il m’importe de vous faire part de toute ma reconnaissance.
En effet, si un blog vit des publications qui l’alimentent, les apports des personnes qui le commentent lui profitent aussi, pour autant, bien sûr, quelles suscitent la controverse utile plutôt que l’attaque en règle qui ne vise qu’à discréditer tel ou telle intervenant(e).
En l’occurrence et pour que chacune et chacun de vous prenne la mesure de ce qui nous est présenté comme information destinée à nous ouvrir les yeux sur ce que serait la Russie avec ses relais de propagande financés par le Kremlin, vous me savez très réactive.
Cependant, je suis loin d’être la seule. Et nombre de celles et de ceux qui refusent de s’en laisser conter par nos médias dits mainstream ne sont pas plus inféodés que je ne le serais à un pouvoir ou à un régime quelconque qui les solliciterait pour diffuser leur bonne parole.
Rien de cela sinon de faire part d’approches qui viennent en contrepoint d’autres, enclines à nourrir des tensions qui, extrémismes à l’appui, seraient susceptibles de dégénérer en conflits irréversibles.
Le dernier fait grave survenu de désinformation caractérisée et dont les conséquences nous demeurent toujours inconnues, est cette affaire d’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille.
A cet égard, je vous invite toutes et tous à découvrir les articles indiqués en liens par Silvia et Daniel qui ont commenté le précédent sujet de ce blog.
Ce qui se passe ne peut être pris à la légère. Et si ce blog et vous toutes et tous qui lui donnez vie peut être au moins un espace de réflexion et de prise de conscience, il n’aura pas été vain.
Et même, le serait-il qu’il a au moins le mérite d’exister en marge de ce choeur qui chante à l’unisson la gloire des uns pour mieux vouer les autres aux gémonies.
Merci à toutes et à tous et Joyeuses Pâques à vous et aux vôtres!

Histoire, Politique

La Suisse résiste aux expulsion de diplomates russes

La Suisse, contrairement à de si nombreux autres pays, n’a pas -encore?- renvoyé de diplomates russes de son territoire.
Comme le rappelle ce député du parlement interrogé par la RTS, la Confédération Helvétique est neutre et tient à le rester. Pour l’instant, en tous les cas et à l’avenir, souhaitons-le!
Ne serait-ce, aussi, qu’en l’honneur de celui auquel elle doit sa neutralité, accordée comme garantie de sa souveraineté par le Tsar Alexandre Ier, l’un des signataires du Traité de Vienne.
Mais cet ancien diplomate qu’interroge encore la RTS, est d’un avis plus tranché.
Ce n’est pas vraiment nouveau, lui qui a déjà a eu l’occasion de s’exprimer sur la Russie et son rôle dans ce qu’on osait encore appeler crise ukrainienne alors qu’il était bel et bien question de guerre, fratricide qui plus est.
Dans ce sens, merci à Olivier Francey, journaliste qui anime le Club Radio Lac, d’avoir invité Eric Hoesli dans le cadre de son émission de ce 27 mars.
Le regard que porte sur la situation, ce grand connaisseur de la Russie, apparaît tout de même moins orienté que celui qu’a exposé l’ancien diplomate, François Nordmann
Avec Marion Garcia-Bedetti et Renaud Gautier, j’ai eu l’honneur de participer à cette émission de Radio Lac dont les parties relatives à la Russie sont à découvrir en deux séquences, la première, ici et la seconde,là.

Histoire, Politique, société

La Russie et son Président dont la RTS dresse le portrait, de mieux en mieux

On peut ne pas aimer Vladimir Poutine, on peut en discuter comme cela ne manque pas de se faire dans le cadre de telle ou telle émission. Mais lorsqu’il s’agit d’un téléjournal et de la mission confiée à ses collaborateurs de présenter un candidat à une élection présidentielle?

Même s’il s’agit d’un Président qui brigue un nouveau mandat, le téléspectateur est en droit d’attendre autre chose qu’une sélection aussi partiale d’images commentées, pour certaines, de la manière la plus méprisante pour un peuple entier.

Présenter Vladimir Poutine comme le boss du pays le plus alcoolisé du monde relèverait-il du code de déontologie journalistique?
Que sait de la Russie cette journaliste qui s’exprime, à partir de la 19ème minute de la video indiquée en lien ci-dessus?

Que sait cette journaliste de la Russie et de ses près de 144 millions d’habitants issus de 170 groupes ethniques différents?

Que sait cette journaliste qui dresse le portrait de Vladimir Poutine en recourant à autant de raccourcis et de formules triées sur le volet sinon usées jusqu’à la corde?

Ah oui, à l’époque ça rigole avec Boris Elstine, nous rappelle-t-elle. Autant dire qu’elle sait de quoi elle parle tandis que tant de Russes luttaient pour trouver de quoi manger.

Alors quand on l’entend énoncer, à propos de Vladimir Poutine, que même ses voeux de Nouvel An donnent envie de se pendre, ce sont ces Russses qui se sont suicidés, faute d’avoir pu trouver comment faire vivre leur famille, qu’elle insulte.

Si informer consiste à dire de celui qui a redressé une Russie pillée et humiliée, que son côté mâle dominant plaît beaucoup dans un pays encore très homophobe, la RTS n’honore ni l’information ni la Suisse qui la finance.

Politique, société

A poursuivre ainsi la diabolisation de la Russie et de son Président, l’Occident court de gros risques

Quand on voudra enfin et bien admettre que tout système de valeurs, quelles qu’elles soient, engendre leurs dérives, leurs injustices et leurs secrets d’archives sinon d’alcôves, alors on sera en mesure de se mettre à la table de véritables négociations.
Cela doit peut-être être le cas au plus haut niveau des Etats et encore, à voir comment on exploite le moindre élément de fausse preuve pour lancer une attaque en règle contre un pays, on se dit qu’on est vraiment loin du compte.
Alors quand un intervenant de ce blog, aussi assidu que le sont ceux qui annoncent vouloir le quitter -pour mieux y revenir ensuite- donc quand un intervenant de ce blog se désole de la naïveté dont je ferais montre ici ou là et tandis que je réagis à ce qu’énoncent tant de nos médias, entre autre sur la Russie, c’est n’avoir rien compris au sens de mon engagement.
Car oui, il en est bel et bien question lorsqu’on s’exprime de manière publique et critique. Et cet engagement, pour qui a su le lire, relève de mon amour pour mes deux pays d’origine, la Suisse et la France et pour la Russie avec laquelle j’entretiens un lien de très longue date pour qui a eu la curiosité de se renseigner.
Ce souci que je manifeste en faveur d’une information moins orientée sur la Russie, je suis très loin d’être la seule à en faire part. Mais qui écoute autant de personnalités du monde académique, diplomatique, militaire -et médiatique aussi- qui rappellent le danger qu’il y a à stigmatiser ainsi ce pays? 
Pourtant, les avertissements ne manquent pas et même venant de la part de qui n’est pas forcément soutien inconditionnel de Vladimir Poutine. Il suffit, dans ce sens, d’être attentif à ce qu’en dit Vladimir Fédorovski qui sait de quoi il parle, lui qui a été très proche des milieux du Kremlin. Alors même si la parole d’autant de celles et de ceux qui sont si bien placés pour s’exprimer reste inaudible, que dire de ce qui se publie ici depuis tant d’années que je n’ai eu de cesse de prévenir du risque qu’il y avait à diaboliser la Russie!
Quant à l’attitude menaçante de ce journaliste à mon égard tandis que j’ai évoqué sa manière de considérer la fortune cachée du Président russe, elle n’est que le triste reflet d’une réalité médiatique qui ne sait plus argumenter mais relayer ce qui se doit de l’être.

Politique

Nos médias et la Russie

Comme on le peut le constater, en cette veille d’élection présidentielle russe, nos médias se donnent toute la peine du monde à nous faire avaler des couleuvres au sujet de l’actuel Président de la Fédération de Russie.
Et ça y va de nouvelles sanctions à devoir prendre contre elle, d’articles et de reportages tous plus objectifs les uns que les autres et même de déclarations de l’Ancien Président français qui s’est distingué, entre autre, par sa gestion de l’affaire des Mistrals.
Quant à ce reportage dont il a été question ici et auquel a réagi le journaliste et producteur de l’émission qui l’a diffusé en s’adressant à moi par courriel et avec insistance pour me faire savoir que j’aurais commis une infraction pénale, ce Monsieur sait lui-même que tel n’est pas le cas.
Mais au lieu d’engager un véritable débat, il menace et évoque la diffamation. Or qui diffame qui dans ce qu’a proposé son émission diffusée par la RTS ce 8 mars 2018?
A inverser les rôles de la sorte, on comprend ce qu’il en est de ce pouvoir qu’exercent certains journalistes qui oeuvrent à diffuser ce qu’ils appellent de l’information.

Economie, Politique, société, Voix

En réponse à une remarque que m’a adressée Jean-Philippe Ceppi de la RTS

En réponse à une remarque que m’a adressée par courriel, Jean-Philippe Ceppi de la RTS, j’ai modifié l’intitulé du sujet que j’ai consacré au reportage diffusé dans le cadre de Temps Présent du 8 mars dernier.

Le producteur de l’émission a, en effet, estimé que je le citais à tort alors que, dans mon intitulé de sujet de blog, je ne reprends aucun de ses propos que j’aurais, sinon mis entre guillemets. J’ai, par contre, employé le terme dixit qui pouvait, en effet, prêter à confusion.

J’ai donc tenu compte de la réaction de Jean-Philippe Ceppi et j’ai remplacé dixit par selon.

Je lui ai aussi et par ailleurs rappelé que, dans le sujet que j’ai écrit, ses propos sont repris tels qu’il les a lui-même énoncés.

Entre autre, lorsqu’il dit de Vladimir Poutine qu’il fait la loi en Syrie et (…) interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.

A noter  l’absence de toute réserve émise pour s’exprimer sur deux guerres qui ont ravagé deux pays et leurs populations, on comprend, de fait, qui est en cause avant tout. Rien de très nouveau tant on ne cesse de stigmatiser la Russie.

Raison pour laquelle, dans la Lettre ouverte que j’ai adressée à la RTS, j’ai voulu relever la qualité de l’émission TTC au regard de celle de Temps Présent dont on a eu tout loisir de mesurer l’objectivité.
Cela dit, je remercie Jean-Philippe Ceppi d’avoir pris la peine de m’écrire.

Economie, Politique, société, Voix

Lettre ouverte à la Radio Télévision Suisse (RTS)

Il y a peu, ce dimanche 4 mars 2018, le peuple suisse s’exprimait massivement dans les urnes en faveur du maintien des redevances à la radio et à la télévision.

En tant que Suissesse, j’aime mon pays et j’aime la Russie pour qui le sait parmi les journalistes qui m’ont donné la parole, comme, par exemple le 3 février 2014 lorsqu’il a été question de savoir si Vladimir Poutine était un dictateur (sic).

Si l’émission TTC diffusée ce 6 mars et consacrée au bilan économique des années Poutine a été de qualité, tel n’a pas été le cas pour Temps Présent de ce 8 mars qui annonce d’emblée une enquête effrayante concernant le Président russe.

Comme réponse à la confiance qui a été renouvelée par le peuple suisse à sa chaîne publique d’information, proposer si peu d’objectivité sur la Russie et sur son Président, ne la distingue en rien de tant d’autres relais de propagande qu’elle ne manque jamais de cibler.

Ce qui a été diffusé ce 8 mars au soir en guise de reportage est une insulte au sens critique de téléspectateurs que les non-dits de cette émission et le choix de ses interlocuteurs n’ont pas trompés.

À citer pareilles sources dont rien n’assure la fiabilité, c’est non seulement le respect dû au public qui est trahi mais l’éthique du journalisme.

Hélène Richard-Favre
Genève, le 10 mars 2018

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Plus grave que les centaines de milliers de morts en Syrie, plus grave que les ravages de la guerre civile en Ukraine, une enquête sur la fortune cachée du Président russe, selon ce journaliste…

Voici le reportage proposé par l’émission de la RTS, Temps Présent et disponible encore 6  jours, comme indiqué sur la capture d’écran ci-dessus.

Dès le départ, on est mis dans l’ambiance. Son présentateur, Jean-Philippe Ceppi nous annonce une enquête effrayante.

Et de poursuivre que, Poutine qui fait la loi en Syrie et qui interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.

Pour préciser, surtout, qu’il y a plus et plus grave.

Plus et plus grave que plusieurs centaines de milliers de morts.
Plus et plus grave que les ravages causés par les guerres en Syrie et en Ukraine.
Plus et plus grave que la détresse humaine, retenez-le bien, la fortune cachée de Vladimir Poutine.

Et si vous n’en avez pas eu assez, de ce reportage, en voici un autre, indiqué par un commentateur de ce blog, merci à lui.

S’agissant de la réponse à sa question de savoir si nous avons affaire, là, à des fake news, à chacune et à chacun de mener sa propre réflexion.

Pour ma part, je ne suis ni dans les secrets de la RTS et encore moins dans ceux de Vladimr Poutine.

J’ai, par contre, sans cesse tenu à apporter un regard critique sur l’information que livre, ici en l’occurrence, l’un de mes pays d’origine, estimant que son objectivité était à géométrie très douteuse.

Et pour en avoir conscience, il suffit tout simplement de lire l’article consacré à Bill Browder, qui s’exprime dans le reportage de la RTS et auquel Karine Bechet-Golovko à consacré un article indiqué en référence dans mon précédent sujet de blog.