Comme on le peut le constater, en cette veille d’élection présidentielle russe, nos médias se donnent toute la peine du monde à nous faire avaler des couleuvres au sujet de l’actuel Président de la Fédération de Russie.
Et ça y va de nouvelles sanctions à devoir prendre contre elle, d’articles et de reportages tous plus objectifs les uns que les autres et même de déclarations de l’Ancien Président français qui s’est distingué, entre autre, par sa gestion de l’affaire des Mistrals.
Quant à ce reportage dont il a été question ici et auquel a réagi le journaliste et producteur de l’émission qui l’a diffusé en s’adressant à moi par courriel et avec insistance pour me faire savoir que j’aurais commis une infraction pénale, ce Monsieur sait lui-même que tel n’est pas le cas.
Mais au lieu d’engager un véritable débat, il menace et évoque la diffamation. Or qui diffame qui dans ce qu’a proposé son émission diffusée par la RTS ce 8 mars 2018?
A inverser les rôles de la sorte, on comprend ce qu’il en est de ce pouvoir qu’exercent certains journalistes qui oeuvrent à diffuser ce qu’ils appellent de l’information.
temps présent
En réponse à une remarque que m’a adressée Jean-Philippe Ceppi de la RTS
En réponse à une remarque que m’a adressée par courriel, Jean-Philippe Ceppi de la RTS, j’ai modifié l’intitulé du sujet que j’ai consacré au reportage diffusé dans le cadre de Temps Présent du 8 mars dernier.
Le producteur de l’émission a, en effet, estimé que je le citais à tort alors que, dans mon intitulé de sujet de blog, je ne reprends aucun de ses propos que j’aurais, sinon mis entre guillemets. J’ai, par contre, employé le terme dixit qui pouvait, en effet, prêter à confusion.
J’ai donc tenu compte de la réaction de Jean-Philippe Ceppi et j’ai remplacé dixit par selon.
Je lui ai aussi et par ailleurs rappelé que, dans le sujet que j’ai écrit, ses propos sont repris tels qu’il les a lui-même énoncés.
Entre autre, lorsqu’il dit de Vladimir Poutine qu’il fait la loi en Syrie et (…) interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.
A noter l’absence de toute réserve émise pour s’exprimer sur deux guerres qui ont ravagé deux pays et leurs populations, on comprend, de fait, qui est en cause avant tout. Rien de très nouveau tant on ne cesse de stigmatiser la Russie.
Raison pour laquelle, dans la Lettre ouverte que j’ai adressée à la RTS, j’ai voulu relever la qualité de l’émission TTC au regard de celle de Temps Présent dont on a eu tout loisir de mesurer l’objectivité.
Cela dit, je remercie Jean-Philippe Ceppi d’avoir pris la peine de m’écrire.
Il y a peu, ce dimanche 4 mars 2018, le peuple suisse s’exprimait massivement dans les urnes en faveur du maintien des redevances à la radio et à la télévision.
En tant que Suissesse, j’aime mon pays et j’aime la Russie pour qui le sait parmi les journalistes qui m’ont donné la parole, comme, par exemple le 3 février 2014 lorsqu’il a été question de savoir si Vladimir Poutine était un dictateur (sic).
Si l’émission TTC diffusée ce 6 mars et consacrée au bilan économique des années Poutine a été de qualité, tel n’a pas été le cas pour Temps Présent de ce 8 mars qui annonce d’emblée une enquête effrayante concernant le Président russe.
Comme réponse à la confiance qui a été renouvelée par le peuple suisse à sa chaîne publique d’information, proposer si peu d’objectivité sur la Russie et sur son Président, ne la distingue en rien de tant d’autres relais de propagande qu’elle ne manque jamais de cibler.
Ce qui a été diffusé ce 8 mars au soir en guise de reportage est une insulte au sens critique de téléspectateurs que les non-dits de cette émission et le choix de ses interlocuteurs n’ont pas trompés.
À citer pareilles sources dont rien n’assure la fiabilité, c’est non seulement le respect dû au public qui est trahi mais l’éthique du journalisme.
Hélène Richard-Favre
Genève, le 10 mars 2018
Ce 17 juin, deux journalistes russes, ont été tués dans la région de Lugansk suite à l’attaque massive de zones ne contenant aucun objectif militaire.
Pendant ce temps-là, l’émission « Temps présent » de la RTS qui a su, en son temps, parcourir en long et en large la demeure du président ukrainien destitué Ianoukovitch pour en montrer le faste à ses téléspectateurs, préfère, jeudi prochain, traiter de « l’enfer des homosexuels en Russie ».
Au moment où sévit une sanglante guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, il va de soi qu’un reportage sur « l’enfer des homosexuels en Russie » est d’une actualité brûlante.
Alors que les victimes de la région de Donetsk sont des civils tombés sous les assauts de milices armées financées par un « résident genevois », force est de constater qu’une émission de la Radio Télévision Suisse romande ne se sent pas concernée.