capture d’écran: rtl.fr
Le président de la Fédération de Russie, après avoir été identifié et renommé en Hitler, en Staline, en Ivan le Terrible, l’est désormais en pays.
C’est Alain Duhamel, pourtant journaliste aguerri, qui le présente ainsi:
http://www.rtl.fr/actu/politique/alep-le-veritable-vainqueur-de-la-bataille-est-vladimir-poutine-analyse-alain-duhamel-7786283086
Comme un autre de ses confrères sur son blog, emporté par sa prose -ou son humeur- voici que le journaliste français se surpasse pour évoquer le président russe.
Aussi, ne parle-t-il jamais de la Russie, ni de son armée ni de tout autre commandement militaire mais du seul « Poutine » et de son aviation, de ses bases militaires, de ses alliés et de ses adversaires.
On a bien compris que de nombreux journalistes ne se donnent plus la peine d’informer.
Mais de là à dire tout ce qui leur passe par la tête sans la moindre considération de leur public, il y a un pas qui semble allègrement franchi.
Un peu de déontologie, un peu de mesure et de nuances, serait-ce trop demander?
Terrorisme
Trois attentats ensanglantent à nouveau Turquie et Egypte.
Deux d’entre eux ont frappé Istanbul et ont été revendiqués par un groupe kurde tandis qu’au Caire, on ignore toujours qui est à l’origine de celui qui a frappé la communauté chrétienne copte orthodoxe.
Au-delà des déclarations officielles qui les condamnent selon le protocole et la rhétorique d’usage, à chacune et à chacun de trouver comment se situer par rapport à autant de carnages.
Entre révolte, résignation sinon indifférence, on a tout vu et entendu.
Les nous ne céderons pas ou autres déclarations péremptoires visant à ignorer ces attaques macabres sont autant de postures prises qui ne changent, quoi qu’il en soit pas grand chose.
Que reste-t-il, dans ce cas, sinon douleur et pensée à tant de proches et de familles endeuillées?
C’est peu.
Mais trouver la réponse adaptée au mépris de la vie humaine affiché par autant de sinistres puissances reste un défi d’ordre majeur.
Un monde s’effondre devant nos yeux a déclaré Gérard Araud, ambassadeur de France aux Etats-Unis.
De la part d’un représentant de la diplomatie dont le pays, autrefois, représentait l’excellence même, on ne peut que se rendre à l’évidence de temps qui ont changé.
Ajouté au fait que l’Elysée n’avait préparé qu’une seule lettre de félicitations, on conçoit, en effet, qu’un monde s’effondre devant nos yeux.
Le 9 novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, un monde se réunissait. Qui ne s’en est réjoui?
La suite, discutable, a été évoquée ici-même.
Puisse le nouveau président des Etats-Unis oeuvrer à pacifier les relations avec la Russie et le monde s’en portera d’autant mieux, quoi qu’en pensent nos médias et les experts qu’ils invitent à dire toute leur estime envers Donald Trump et Vladimir Poutine.
Sujet paru en page 21 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 11 novembre 2016 sous le titre: «Autres temps»
Bien sûr qu’on a décrété, un jour par la voix d’un célèbre philosophe que Dieu était mort.
Et encore, n’a-t-on sans doute pas toujours pris la mesure de ce que concevait Friedrich Nietzsche tandis qu’il évoquait cette mort de Dieu. A cet égard, Wikipedia renseigne de manière intéressante:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieu_est_mort_(Friedrich_Nietzsche)
Quoi qu’il en soit, la problématique de Dieu et de Son existence demeure un sujet de réflexion à laquelle chacune et chacun apporte sa réponse ou son absence de toute réponse possible, c’est selon.
Mais quand vous entendez ce choeur chanter, quand vous songez à autant de vies semblables à celles dont les voix s’élèvent ici, en Géorgie:
http://www.koreus.com/video/choeur-chante-arameen-pape-francois.html
vous ressentez une émotion ou non, c’est selon, encore une fois.
Le fait est que le bon boulot accompli en Syrie a permis de tuer, d’égorger autant de réfractaires aux rebelles modérés.
Alors oui, on peut penser tout ce qu’on veut du christianisme, on peut estimer que Dieu est mort mais on ne peut ignorer le sang versé par autant d’innocents dont bien peu se sont préoccupés du sort.
Merci, encore une fois à Jean-S.Gowrié d’avoir publié en commentaire au précédent sujet de ce blog, la video de ces choristes.
La nouvelle est tombée ce jour, le Pape a donné son accord pour l’ouverture accélérée d’une procédure de béatification du Père Hamel, égorgé alors qu’il célébrait une messe en l’Eglise de Saint-Etienne en Rouvray.
De la cérémonie religieuse qui s’est tenue, ce dimanche 2 octobre suite à la réouverture de l’Eglise, il ne sera pas question ici, les médias en ont rendu compte.
Ce qui motive ce sujet est une pensée pour les Chrétiens d’Orient.
Dans un silence médiatique confondant, un nombre incalculable d’entre eux a été massacré.
Il existe, heureusement, des personnes qui n’ont jamais ménagé leurs efforts pour rappeler le sort d’une communauté en voie de disparition.
Honneur soit rendu à son combat contre l’indifférence avec laquelle l’Occident laisse mourir des milliers d’être humains.
Pour tant de défenseurs de droits humains qui ne manquent jamais une occasion de s’élever contre qui les bafoue, on admire leur précipitation à dénoncer l’insoutenable.
capture d’écran de: http://www.tdg.ch/monde/moyen-orient/Le-principal-hopital-d-Alep-encore-bombarde/story/14299018
Dans le précédent sujet de ce blog, un extrait de propos tenus par l’islamologue Bassam Tahhan sur Alep a été cité.
En commentaire, a été posté l’ensemble de l’entretien accordé par cet homme de Lettres qui revient, entre autre, sur l’appellation de boucher attribuée au Président syrien.
Il est important de suivre ces quelques vingt minutes que dure l’interview de Bassam Tahhan.
Ne serait-ce que pour saisir la complexité d’enjeux qui obligent à une prise en considération moins partielle et partiale que celle qui est ressassée par les représentants de la communauté internationale:
Dans ce sens, quand nombre de commentateurs dénoncent la propagande qui caractériserait l’information livrée par certains pays, on se demande si la conscience de leurs semi-vérités à eux -sinon de leurs mensonges- les effleure.
Au bénéfice du doute, ils ont droit.
Mais le public auquel ils s’adressent est lui aussi en droit de savoir ce qui se passe et non ce qu’on lui impose de savoir.
capture d’écran Twitter #bassamtahha
Certains le connaissent, il est islamologue, politologue et professeur de Lettres arabes.
Bassam Tahhan est Franco-Syrien.
Alors que la situation à Alep alerte tant de médias, voici ce qu’il en dit:
https://twitter.com/hashtag/bassamtahhan?src=hash
Mais qui ignorerait, encore, que l’information, pis, l’émotion soit sélective?
A leur corps défendant ou pas, les journalistes qui contribuent à répercuter des points de vue orientés vont au-delà de l’information.
Ils jugent et décident qui est victime de qui et comment.
Pendant ce temps-là, la vie s’en va mais comme ils savent à cause de qui et pourquoi, ils continuent de montrer du doigt les mêmes.
Puisse ce sinistre procédé cesser avant qu’il ne soit trop tard, c’est ce qu’il ne reste plus qu’à souhaiter à autant de martyres en Syrie et partout ailleurs où l’innocence est prise en otage.
Le successeur de Laurent Fabius au Quai d’Orsay semble avoir bien appris la leçon.
Il ne souligne, certes pas comme son prédécesseur, la qualité du boulot fait en Syrie par Al Nosra ni d’autres propos concernant la présence sur Terre du Président syrien.
Le fait est que là-contre, plainte a été déposée, en son temps comme l’indique cet article du Figaro daté du 10 décembre 2014:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/10/97001-20141210FILWWW00263-des-syriens-demandent-reparation-a-fabius.php
Dans le cadre d’une de telles horreurs guerrières dont la Syrie est encore le théâtre, est-il vraiment utile de ne rappeler à leurs responsabilités que deux pays seulement?
Quel intérêt la France trouve-t-elle à prendre à ce point parti?
Certes, il n’est pas attendu d’humanisme au-delà du raisonnable de la part d’un gouvernement quelconque mais tout de même, le début de ce qui s’apparenterait à du bon sens en devrait-il être à ce point absent?
Que reste-t-il au citoyen lambda face à de telles prises de position sinon de les déplorer?
C’est si peu.
L’été aura vu naître, en France et ailleurs aussi, toutes sortes de prises de position face à l’islam. Certes, il n’aura pas été nécessaire d’attendre ces derniers mois pour que les réactions s’avivent face à cette religion.
Le fait est que les attentats et autres agressions dites de déséquilibrés ont d’autant excité les replis identitaires des uns et des autres.
En témoigne l’Allemagne qui a vu sa Chancelière accuser le coup lors des récentes élections régionales tandis que dans sa propre circonscription est arrivé en tête de scrutin le parti AfD, en français, Alternative pour l’Allemagne.
Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’assises de Paris a publié un billet sur son blog qui mérite toute l’attention à lui porter.
Le désormais magistrat honoraire y expose, en effet, une approche nuancée et non moins explicite de l’islam en France.
En opérant une distinction entre islam meurtrier, islam provocateur et islamisation, Philippe Bilger sensibilise d’autant au rapport aussi varié que complexe qu’entretient la France, entre autre, à l’islam.
Il faut lire son approche d’un sujet qui semble ne plus pouvoir être abordé sans provoquer de remous:
http://www.philippebilger.com/blog/2016/09/lislamisation-de-la-france-lidentité-angoissée.html
http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/ce-que-l-on-sait-de-l-attaque-dans-un-train-en-suisse_1589823.html
Difficile d’y voir clair dans ce qui s’est passé à bord d’un train, en Suisse, ce samedi 13 août.
A lire l’article publié sur le site de France Tv info, indiqué en lien sous la photo qui illustre ce sujet, on comprend que la réserve domine.
La prudence est de mise et cela se conçoit tandis que les attentats semblent se multiplier ici et là.
Qu’ils soient le fait de déséquilibrés, on l’a aussi, parfois sinon souvent relevé.
En l’occurrence et s’agissant de l’acte commis par ce jeune homme d’origine suisse (sic), il a déjà été commenté diversement.
La variété des versions énoncées crée une confusion qui encourage à tout et son contraire dans l’interprétation à donner à une situation.
Acte terroriste ou pas, l’attaque qui s’est produite hier en Suisse intervient dans un contexte de tensions auquel, selon certains, on devrait s’habituer.
Le fait est que tout le monde ne l’entend pas ainsi et que s’habituer à l’idée de se faire tuer ici ou là ne semble pas encore entré dans les moeurs.
Mais sait-on jamais, à force…