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Ukraine

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84 ans, une vie

Mardi, elle partira.
Elle s’est résignée à quitter sa petite datcha.
Elle passera l’hiver chez des parents, dans un pays voisin de l’Ukraine.
Elle a travaillé toute sa vie dans cette région de Dniepropetrovsk.
Désormais, tous les courriers officiels et administratifs adressés à ses habitants sont en ukrainien.
Elle est russophone, âgée de 84 ans, elle n’a jamais parlé ukrainien.
On lui a traduit une circulaire reçue de l’administration qui prévient que la température dans les appartements et les maisons, cet hiver, ne dépasserait pas quatorze degrés.
Elle n’a pas eu envie, pour autant de quitter son foyer. Elle y a trop de souvenirs.
Mais quatorze degrés à l’intérieur, quand à l’extérieur, la température peut descendre jusqu’à moins vingt degrés…
Mardi, on viendra la chercher pour l’accompagner chez des parents qui l’accueilleront.
Elle y restera le temps nécessaire.
A qui, à quoi?

Economie, Politique

Ukraine la paix menacée

Et voici que les hostilités risquent bel et bien de reprendre entre l’Ukraine et la Russie.
Alors qu’un espoir de paix était né avec la signature d’un cessez-le-feu entre les parties en lutte dans l’Est de l’Ukraine, le président Poroshenko annonce la ratification d’un accord politique et commercial d’association avec l’Union Européenne.
La signature de cet accord est d’emblée annoncé par le président ukrainien comme moment historique pour le pays.
Petro Pososhenko s’est exprimé en anglais. Il a encore précisé une certitude, le pays va être plus démocratique et aura davantage de libertés.
Mieux, il espère un statut spécial auprès de l’OTAN.
Et bien sûr, dans la foulée, il promet le retour de la Crimée dans le giron de l’Ukraine.
Il sera accueilli!
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/27/он-не-сможет-il-ne-pourra-pas-258268.html
Autant dire que la situation n’est pas près de s’apaiser.
Et comme toujours, on accusera la Russie.
Mais qui a agressé qui?
Qui a tiré sur son propre peuple?
Et qui a bafoué les règles du droit international en piétinant l’accord signé en février 2014?
Petit rappel en images ici pour qui a la mémoire courte:

http://www.itele.fr/monde/video/accord-signe-entre-ianoukovitch-et-lopposition-73261

Politique

Suisse-Ukraine, le titre et les cendres

L’article date du 5 mars 2014.
Son intitulé est en allemand, il émane du très sélect hebdomadaire suisse Handelszeitung.
De référence internationale, tant dans les milieux économiques que dans ceux de la finance, quand ce journal titre: 
Schweizer Oligarch wird Gouverneur in der Ukraine,* 
on est en droit de s’interroger.
D’abord sur l’image donnée de ce Suisse, ensuite de celle de la Suisse et de sa manière d’appliquer le concept de neutralité. 
Plus personne n’ignore, désormais, comment cet oligarque suisse* entend régler le sort de la population du Donbass dans l’est de l’Ukraine.
Et qui n’en aurait encore aucune idée, voici de quoi lui en donner:  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html
A l’heure où la Suisse ne semble pas avoir épuisé l’ensemble des atouts qui la caractérisent, à l’heure où la Suisse préside l’OSCE, à l’heure où la Suisse célèbre le bicentenaire de ses relations diplomatiques avec la Russie, comment intègre-t-elle à son image, celle de ce Suisse qui gouverne en Ukraine?
* http://www.handelszeitung.ch/politik/schweizer-oligarch-wird-gouverneur-der-ukraine-576978

Politique

Ukraine, Russie, information

Invité de la rédaction de la RTS,  Monsieur Andreas Gross nous apprend que la Russie est la grande responsable de tout ce qui se passe en Ukraine ou peu s’en faut.
Mieux, Monsieur Gross exprime son inquiétude quant à une catastrophe nucléaire qui menacerait alors qu’il ne dit mot des projets nourris par le résident genevois aux trois passeports et néanmoins gouverneur de la province de Dniepropetrovsk évoqués ici-même.**
Tandis qu’il parle de sa rencontre en France avec le Président de la Douma, Sergueï Naryshkine, Andreas Gross, pourtant politicien suisse, répond ignorer l’annulation de la visite qui avait été prévue en Suisse du président de la Douma.
Et il faudrait accorder du crédit à ce politicien suisse qui n’est pas même au courant de ce qui se passe dans son propre pays?
Andreas Gross est ce parlementaire socialiste suisse auquel Mikhaïl Khodorkovski a exprimé – à la RTS aussi- toute sa reconnaissance de lui avoir rendu visite lors de sa détention.
http://www.rts.ch/video/info/journal-continu/5478258-mikhail-khodorkovski-remercie-le-suisse-andreas-gross.html

On comprend bien la reconnaissance exprimée par l’ancien détenu à son visiteur. On comprend tout autant ce que ce visiteur et néanmoins parlementaire suisse a saisi de la politique du Président russe. 
Rien d’autre que ce qui est repris en boucle par à peu près tous les médias occidentaux.
*  http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/l-invite-du-journal/6094506-andreas-gross-president-du-groupe-socialiste-du-conseil-de-l-europe-03-09-2014.html?p=0

**http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html

Economie, Politique

La Suisse lave plus neutre

La récente visite, en France, du Président de la Douma Sergueï Naryshkine, n’a laissé personne indifférent mais n’a pas fait que des heureux.
 
Outre ce brûlot* lancé par le Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France, bon nombre de Suisses ont fait part de leur réaction sur les différents réseaux sociaux.
 
Entre ironie et amertume, on commente la décision du Président du Parlement suisse d’avoir considéré non bienvenue la visite de son homologue russe.**

Cependant, je vous invite à lire ci-dessous, le compte-rendu de cette rencontre organisée par l’association Dialogue franco-russe, créée en 2004 et présidée par le député UMP Thierry Mariani.
 
http://www.joellegarriaud.com/2014/09/crise-en-ukraine-rencontre-avec-le-president-douma/
 
* http://crcuf.fr/communique-de-presse/cp-2-septembre-2014
 
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/15/suisse-russie-l-insulte.html

Politique

Ceci n’est pas de l’humour

Jusqu’à quand devrons-nous assister à la suite et à la poursuite de cette obstination à viser la Russie dans le grave conflit qui déchire l’Ukraine?
Plus de 2.000 morts et on continue d’accuser le même pays sans jamais évoquer la lourde implication occidentale auprès du gouvernement de Kiev.
On pourrait ne pas s’en inquiéter, sachant l’art consommé de certains relais médiatico-politiques si habiles à masquer la réalité de situations.
Or c’est de vies humaines dont il s’agit, de villages entiers qui sont détruits depuis des mois et des mois.
Quel media en a parlé sinon en usant et en abusant de rhétorique?*
Quel sont celles et ceux qui ont évoqué les horreurs perpétrées à Odessa dans la maison des syndicats?
Qui sait ce que vivent les populations russophones de l’Est de l’Ukraine auxquelles tous les communiqués officiels sont désormais délivrés en ukrainien?
Quand on a passé sa vie à travailler pour un pays qui vous méprise quand il ne vous tue pas, on a de quoi ne plus comprendre ce qui se passe.**
L’Occident se rend complice d’un génocide*** dont jamais plus il ne pourra dire qu’il ne « savait pas ».
 
*  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/05/03/rts-ukraine-la-rhetorique-a-l-oeuvre.html  ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/09/01/за-что-pourquoi-259363.html
***  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/04/ukraine-democratie-d-un-genocide.html

Politique

За что? Pourquoi?

Le 19:30 de la Radio Télévision Suisse romande de ce 1er septembre montre la rentrée des classes dans l’Est de l’Ukraine.*
Après divers témoignages recueillis, l’un d’eux évoque les tirs qui durent depuis le 7 août.
La personne qui en parle, pleure. Il s’agit d’une femme russophone.
Ses propos sont traduits par l’interprète du reportage. Mais lorsque cette femme, après avoir dit qu’on tirait, qu’on tuait, demande « за что » « pourquoi », l’interprète reste silencieuse.
Détail? Non.
Car ce « pourquoi » est LA question qui hante les habitants de cette région.
Je le sais de diverses de personnes qui ont des parents encore sur place ou qui se sont rendues dans cette province gouvernée par un résident genevois**
Tel est bien le drame qui se joue là-bas. Les habitants ne comprennent rien de ce qui leur arrive. Leur seule force, disent-ils, est qu’ils ont été habitués à vivre dans la pauvreté.
Pour qui a cru au Maïdan, la réalité est là. Plus crue encore tandis que les obus démocratiques de Kiev brûlent les terres et déciment les familles.
 
* http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6108842-ukraine-la-rentree-des-classes-est-placee-sous-la-menace-de-la-guerre-dans-certaines-villes.html
 ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html

Politique

L’ennemi à abattre

Pas un jour ne passe sans que l’on n’ait droit à la rhétorique médiatique mettant en cause le rôle de la Russie dans la guerre civile qui déchire l’Ukraine.
Pas un titre d’article, pas une interview ou peu s’en faut, qui ne tente de rendre la Russie coupable de tous les maux de l’Ukraine sinon de l’Occident, bientôt du monde entier.
Si la Suisse souhaite conserver son image de pays neutre, il serait temps qu’elle veille à préserver une cohérence dans ses démarches.
Fin janvier de cette année, La Tribune de Genève évoquait des manifestants pro-Maïdan appelant à geler les fonds d’un oligarque ukrainien proche du président déchu, Ianoukovich:
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/geneve-ukrainiens-ciblent-fonds-milliardaire/story/16129457.
A cet égard, j’invite chacune et chacun de vous à lire l’article qui suit pour saisir ce qui se joue dans l’est de l’Ukraine.
Après cela, on se demandera qui est l’ennemi de qui et qui menace le plus la souveraineté de l’Ukraine et la neutralité de la Suisse.
En l’occurrence, c’est vers une catastrophe majeure qu’un résident fiscal suisse risque d’entraîner l’Ukraine et l’ensemble de ses voisins si rien ne le retient plus de réaliser son projet:
http://www.politicvisio.com/n31-france/article-guerre-civile-en-ukraine-l-europe-sous-la-menace-d-une-cat.html?id=10932
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html

Politique

Minsk, incertain regard?

A Minsk, ils se sont certes serré la main, le président russe et le président ukrainien.
Mais il suffit de comparer le regard lancé par Petro Porochenko à ses invités pour comprendre les enjeux de la situation.
 
http://coub.com/view/3233d

Si, au 19:30 de ce 26 août*, Darius Rochebin a relevé le regard de Vladimir Poutine « dardé sur Petro Porochenko », il laisse à Marc Allgower le soin de commenter celui de Petro Porochenko dont le journaliste mentionne que « le visage se ferme ».
Comme euphémisme, difficile de trouver mieux.
Ensuite, toujours dans le sujet de la RTS, on apprend que les autorités de Kiev ont publié des vidéos de prisonniers russes.
Les conventions de Genève** évoquées au sujet des prisonniers ukrainiens que les défenseurs du Donbass ont fait défiler à Donetsk ne seraient-elles pas applicables ici?
La RTS floute certes le visage des prisonniers russes mais pourquoi les montre-t-elle?
Il est bien difficile de rester objectif, diront certains quand d’autres constateront qu’en effet, on montre ce qu’on peut comme on veut ou l’inverse.
 
* http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6094158-vladimir-poutine-et-petro-porochenko-se-sont-rencontres.html
 
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/24/ukraine-le-defile-de-donetsk.html

Politique

La Russie comme on l’aime

Dans un article paru dans Le Temps de ce 26 août, Monsieur François Nordmann ose une analyse qualifiée de moins frileuse que celle que livre le Président suisse, Didier Burkhalter de la crise ukrainienne.
Avec tout le respect que l’on peut porter à la carrière de Monsieur François Nordmann*, on eût attendu mieux de sa perception de la Russie.
L’envisager  en pays agresseur, alors que Monsieur Joe Biden et tant d’autres Américains et Européens à sa suite se sont précipités en Ukraine pour y destituer le Président Ianoukovich au nom de la démocratie, est une manière de considérer la situation.
 
Le problème est que la démocratie en Ukraine a fait des milliers de morts et débouché sur une situation humanitaire catastrophique.
 
Il n’en demeure pas moins que Monsieur Nordmann qualifie le discours russe d' »impérial » et considère que la Russie a commis un « acte d’agression » envers l’Ukraine.
 
De même voit-il la Crimée victime dudit « acte d’agression ». 
 
Pareille considération de la situation ne peut qu’être le fait d’une russophobie patentée. Ce sentiment ne date certes pas d’hier mais qui honore-t-il?
 
 
* http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Nordmann