Ce qui se passe dans l’Est de l’Ukraine est déjà évoqué comme un génocide.
Bombardements sur des civils, villes bientôt totalement détruites obligent des centaines de milliers de réfugiés à quitter leur pays pour la Russie.
Celle-ci, d’ailleurs, appelle les pays voisins de l’Ukraine à se mobiliser pour accueillir des réfugiés:
http://fr.ria.ru/world/20140703/201712343.html
Pendant ce temps-là, la plupart sinon tous les médias occidentaux persistent à user de rhétorique et à traiter de « rebelle » et de « séparatiste » une population locale soucieuse de défendre son sol, ses valeurs et et ses richesses.
Or à force d’être bombardée, qui plus est, à l’arme chimique, cette population risque bel et bien de disparaître.
Est-cela que visaient les promesses d’avenir radieux et démocratique scandées par la classe politique européiste venue en grand renfort soutenir les rêveurs pacifistes du Maïdan?
Sujet paru en page 16 de l’édition papier de La Tribune de Genève de ce 11 juillet 2014
Union Européenne
Si la Suisse n’a pas estimé utile d’entrer en considération sur les agissements charismatiques d’un de ses résidents, en l’occurrence genevois, la Russie s’en est chargée.
Cet oligarque aux trois passeports, fier de déclarer dans les colonnes de la Tribune de Genève, qu’il finance des milices armées dans l’est de l’Ukraine dont il gouverne une des provinces, ne semble pas préoccuper la Confédération Helvétique.
Quant à la radio télévision suisse -RTS- elle préfère, elle aussi, consacrer son attention à une Russie dont elle s’évertue à traquer de quoi alimenter l’amour qu’elle lui porte.
Après avoir dit tout le bien qu’elle pensait des JO de Sochi, elle a poursuivi en usant de rhétorique pour couvrir la crise ukrainienne et en masquer ainsi les véritables enjeux.
Où est l’objectivité de l’information, où, la défense de droits humains si chère, pourtant, à nos indignés de la première heure?
Genève, le 3 juin 2014
Dans son édition de ce week-end où Genève commémorait son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accordait une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien, Igor Kolomoisky.
L’homme n’est pas un inconnu pour tous.
Sans doute doit-il l’être encore pour que la rédaction du grand quotidien genevois ait choisi de lui ouvrir ses colonnes.
En effet, l’article qui lui est consacré révèle les valeurs de cet homme qui ne se cache pas de financer les actions de l’armée ukrainienne. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine.
Au hasard, le président russe Vladimir Poutine, bien sûr.
Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal et réside entre autre à Genève. Car outre le fait qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne, il a été nommé gouverneur de la région de Dniepropetrovsk.
Dans l’Est de l’Ukraine, depuis l’élection du nouveau président le 25 mai dernier, l’armée que finance ce « résident genevois » a tiré sur son peuple.
Mesdames, Messieurs, vous qui avez Genève à cœur, ne pensez-vous pas qu’il serait judicieux de s’interroger sur l’image que renvoie de notre ville, de notre canton et de notre pays, la présence sur son sol de ce financier des basses oeuvres?
Avec respect et considération,
Hélène Richard-Favre
Sujet paru dans l’édition des 7-8-9 juin 2014 de La Tribune de Genève. Conformément à la déontologie, la rédaction se réserve le droit de choisir les titres et de réduire les lettres. Ce qui a été le cas pour ma lettre qui a été publiée avec, comme titre, L’oligarque aux trois passeports et a été réduite.
Dans son édition papier de ce week-end festif où Genève commémore son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accorde -entre autres articles- une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien.
L’homme n’est pas un inconnu pour tous.
Sans doute doit-il l’être de lectrices et de lecteurs du quotidien genevois pour que sa rédaction estime bon de le leur faire découvrir.
L’homme soutient les actions de l’armée ukrainienne et ne s’en cache pas. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine. Au hasard, le président russe, bien sûr.
Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal, réside entre autre à Genève. Car il précise qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne.*
Que pense de ce citoyen « genevois » , le Président de la Suisse et par ailleurs de l’OSCE, Didier Burkhalter?
* http://www.dailymotion.com/video/x1wo7qc_kolomoisky-un-bandit-leve-une-armee-en-ukraine_webcam
* http://www.tdg.ch/economie/entreprises/L-oligarque–genevois–qui-defie-Poutine/story/21138894
Echo Moskvy (Echo de Moscou) est une radio russe indépendante créée en août 1990.
Un de ses slogans en donne en tous les cas le ton, Radio libre pour gens libres.
Dans une interview qu’il a accordée à Echo Moskvy, le journaliste-écrivain Serguei CHARGOUNOV livre son point de vue sur la situation dans l’Est de l’Ukraine.
Serguei CHARGOUNOV est libéral.
Son point de vue est de fait d’une importance indéniable, tant on évoque dans les medias occidentaux, la présence russe en Ukraine, la main de Moscou et, bien sûr, la propagande dont la Russie est seule capable alors que l’Occident, pour sa part, livre de l’information.
Les propos du journaliste-écrivain russe, Serguei CHARGOUNOV, ont été traduits en français par Laurence GUILLON.
Je tiens ici à saluer publiquement le travail considérable de traduction et d’information fourni par Laurence GUILLON qui n’est pas une inconnue pour les lectrices et les lecteurs de ce blog.
Merci Laurence, de leur donner ainsi accès à un point de vue dont ils auront tout loisir de mesurer s’il est à la solde du Kremlin.
http://www.echo.msk.ru/programs/personalno/1330134-echo/
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/05/31/interview-sur-echo-moskva-de-lecrivain-et-journaliste-serguei-chargounov-par-laurent-guillon/
Les résultats des Européennes de ce dimanche 25 mai alimentent la réflexion si elle en est.
En France, l’émotion a beau jeu de s’exprimer.
On évoque ici ou là un vote contestataire.
Le qualifier ne suffit pas.
En prendre la mesure, par contre, rappellera les conditions qui ont porté l’actuel président français au pouvoir.
C’est élu par défaut* que François Hollande a succédé à Nicolas Sarkozy.
Si ce dernier était loin d’être idéal, à l’évidence, le rejeter n’a répondu qu’à une humeur.
Contestataire.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/06/30/hollande-president-par-defaut-s.html
…Chère Europe, si vous pensez que nous sommes corrompus, n’aimeriez-vous pas savoir qui nous sommes et qui nous paie, ainsi que les faveurs que nous aimerions obtenir de vous? »
C’est Craig Holman qui s’exprime ainsi. Craig Holman a porté la réforme du lobbying aux Etats-Unis.
Celle-ci ne s’est toutefois pas réalisée en deux temps trois mouvements. Elle a nécessité une soixantaine d’années pour parvenir à sa version actuelle.
En 1996, l’Union Européenne a elle aussi adopté des mesures visant à encadrer les activités de lobbying. Cependant, elle y a procédé en s’inspirant du Lobbying Dsiclosure Act mais pas tel que modifié ces dernières années par le Congrès Américain.
C’est ainsi que des études comparatives récentes indiquent que la réglementation européenne est bien moins contraignante que celle des Etats-Unis.
En effet, l’inscription au registre des lobbyistes introduite dans l’UE est volontaire et ne s’applique qu’à la Commission.
Aux Etats-Unis, au contraire, l’inscription des lobbyistes est obligatoire et couvre aussi bien les instances exécutives que législatives.
L’Union Européenne ne dispose dès lors d’aucun mécanisme de mise en force ni de surveillance.
Certes, des associations et autres collectifs se mobilisent pour imposer la transparence dans les activités des lobbyistes.
Y parviendront-elles?
Sur le sujet, à voir ou à revoir ce documentaire qui avait été diffusé en 2012 sur ARTE:
https://www.youtube.com/watch?v=dRgBEyPjzSc