Souvent, lorsqu’il est question de la Russie, entend-on arguer que ce ne serait pas elle qu’on n’aime pas mais la politique de son président. Nombre de personnes, en effet, expliquent en quoi elles font la part des choses entre le pays et son gouvernement.
Cette manière d’envisager la Russie qui compte plus de 146 millions d’habitants, 170 ethnies et qui s’étale sur, autrefois 11 fuseaux horaires ramenés désormais à 9, relève d’une perception assez courante en Occident.
Et tenter de la discuter -sinon de la contester- a de fortes chances de se heurter à des raisonnements bien ancrés dans autant d’esprits formatés aux normes dominantes.
S’en prendre au président d’un pays qui recueille plus de 80% de suffrages en sa faveur, c’est s’en prendre au peuple qui lui accorde sa confiance.
C’est pourquoi, qualifier de poutinolâtre, de poutinophile ou d’autre astucieuses appellations, toute personne qui refuse de parler de la Russie selon les termes de plus en plus convenus dans la majorité de nos médias, révèle une indigence caractérisée de la pensée.
La preuve en a été donnée après que le célèbre écrivain russe d’origine et Français néanmoins, a tenu son discours de réception à l’Académie.
Je veux parler, ici, d’Andreï Makine dont j’invite chacune et chacun à relire les propos qu’il a tenus, la réponse qui leur a été apportée par un de ses pairs et la réaction médiatique qui a suivi.
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