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octobre 2018

société

Accueil de migrants

Vous offrez à un, une, des inconnu(e)s, de les héberger car ils sont en situation de détresse et votre coeur n’y est pas insensible. Et puis, soudain, vous découvrez que vos valeurs sont attaquées par ces mêmes êtres que vous avez secourus.
Pris d’empathie, vous pardonnez?
Pris de compassion, vous tentez de comprendre leur hostilité?
Pris d’amertume, vous les congédiez?
Les Grecs ont accueilli des exilés en grand nombre. En récompense de quoi, une croix érigée en mémoire des vies perdues au fond des eaux est saccagée au prétexte que la confession à laquelle renvoie la croix aurait heurté celle de rescapés desdites eaux et la mémoire des leurs.
Après quoi, c’est un nouveau signe chrétien orthodoxe qui est attaqué.
Encore une fois, pour les pourfendeurs de toute cause religieuse, on le sait, ces questions de foi et de pratiques conséquentes seraient à jeter aux oubliettes. Mais, rassembleurs de millions voire de milliards d’êtres humains, on aura vraiment à trouver d’immenses fosses pour les y enterrer, ces signes d’appartenance religieuse.
Donc pour l’heure, ils sont bel et bien là et révèlent comment la charité des un(e)s est récompensée par la haine des autres, qui plus est, autres auxquels on a offert tout ce qu’on a pu en signe de fraternité humaine.
Que ces tensions interreligieuses soient exploitées, est possible. Tout comme cela peut aussi être le cas en Ukraine avec ce qui se passe au sein de l’Eglise orthodoxe.

Politique, société

#Chaque 6 secondes, la faim tue un enfant

Dans le brouhaha du monde, un enfant meurt de faim toutes les 6 secondes.
Par année, ce sont des millions de vies qui sont rayées de la Terre.
Face à de tels sorts infligés à l’innocence, où sont les hashtag et leur impact planétaire?
Des enfants affamés ne compteraient-ils pour rien?
Leur destruction annoncée ne vaudrait-elle aucune image à diffuser?
Serait-ce la sinistre cadence à laquelle leur mort fauche qui la maintiendrait hors champ de toute caméra?
Chaque 6 secondes…
Et malgré les programmes mis en place pour lutter contre ce fléau, malgré les associations mobilisées, elles aussi dans ce sens.
Chaque 6 secondes, calculez combien d’enfants ont déjà perdu la vie tandis que vous avez pris le temps de lire ce sujet…

Politique, société

La Crimée en deuil

Kertch, « carnage »  ont indiqué nombre de rédactions occidentales en commentaire à la tragédie qui a visé un collège technique de la ville.
Kertch, il a bien sûr aussi été rappelé par ces mêmes rédactions occidentales, se situe en Crimée, elle-même et selon la rhétorique en usage, « annexée » par la Russie.
Sans revenir sur le referendum qui a fait passer la péninsule de l’Ukraine à la Russie, rappelons malgré tout ce sujet et celui-ci pour dire que, quel que soit le regard que porte l’Occident sur cet événement, il a suscité l’enthousiasme de la plus grande majorité des Russes et des Criméens et qu’il a été salué par nombre d’opposants avérés de Vladimir Poutine.
Cependant voilà, lorsqu’on s’obstine à ne pas chercher à comprendre et à répéter la leçon enseignée par le maître qui ne veut en aucun cas être contesté, dans ce cas, autant parler aux murs avec ou sans les oreilles qu’on leur prête…
Voici un point de vue sur la situation, celui de Karine Bechet-Golovko, souvent citée ici. Je la connais personnellement, nous avons eu des échanges ensemble, Karine est juriste, d’origine française et établie à Moscou où elle enseigne le droit à l’Université.
En pensée profonde avec les familles et les proches des victimes.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Postures et danger

capture d’écran: chrétiensaujourdhui.com
Dans le précédent sujet de ce blog, il a été question de l’Eglise orthodoxe et du schisme qui la menace. Un commentaire déposé par « Charles 05 » résume un point de vue qui vaut d’être débattu.
Il va de soi que nombre d’athées ou autres personnes qui n’ont de regard que critique sur l’Eglise peuvent demeurer totalement indifférents sinon se montrer moqueurs face à la situation décrite dans le sujet.
Or si j’ai tenu à le partager ici, c’est pour prévenir d’un danger bien réel.
Alors, bien sûr, que l’on peut prendre cela de haut en affichant des postures et revendiquer son athéisme ou dénoncer les collusions entre politique et religion.
Si cela conforte, soit.
Mais cela démontre qu’après tout, ce qui se passe chez les autres et, qui plus est, au sein d’une Eglise, favorise l’indifférence ou la raillerie. Or c’est en ceci que, justement, réside le risque.
Car non, ce qui se passe au sein de l’Eglise orthodoxe ne peut être écarté de seul revers de la main.
Pour la simple et bonne raison qu’il s’agit là de faits aux conséquences encore imprévisibles. Aussi bien, peut-on toujours gloser, risque il y a.
Et le seul fait de se décréter athée ou critique pour s’en détourner ne sera d’aucun poids. Tout simplement parce que, qu’on le veuille ou non, on touche là à une sphère extrêmement sensible, aussi absurde peut-elle paraître aux cartésiens.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Vers une grave crise en Ukraine …

capture d’écran: stratpol
Ce sujet s’adresse surtout à mes compatriotes qui tentent, peut-être, de s’y retrouver dans ce que plusieurs de leurs médias ont rapporté de la crise qui sévit au sein de l’Eglise orthodoxe russe.
De nombreux articles ont traité le sujet, sans minimiser les risques d’embrasement qu’allait susciter la décision qui serait prise par le Patriarcat de Constantinople de rendre l’Eglise orthodoxe d’Ukraine indépendante du Patriarcat de Moscou.
Voici qui est désormais chose faite.
Le Saint-Synode de Constantinople a déclenché le processus qui permettra d’octroyer l’autocéphalie à l’Eglise d’Ukraine et levé l’anathème dont étaient frappées les deux Eglises autonomes – le Patriarcat de Kiev, autoproclamé par le patriarche Philarète en 1992, et l’Eglise orthodoxe autocéphale ukrainienne, née d’un schisme en 1920.
Tout autant, le décret de 1686 qui plaçait les églises ukrainiennes sous la tutelle de la Russie a-t-il été révoqué.
A lire plusieurs articles de la presse occidentale, on sent que le danger qui couve n’est pas écarté par les rédactions, même si la rhétorique habituelle pour évoquer la Russie et le Kremlin ne disparaissent pas.
Quoi qu’il en soit, je vous propose cet article du journal Le Temps et cette vidéo réalisée par Xavier Moreau que d’aucuns connaissent pour ses diverses interventions, ici à Genève, entre autre lors de la soirée caritative qui avait été organisée en faveur des enfants du Donbass.

Politique

Ce 13 octobre, on a marché non pas sur la Lune mais pour le climat

Vous connaissez peut-être l’homme qui apparaît en photo ci-dessus. Si tel est le cas, vous avez une idée des positions qu’il défend au sujet du climat dont il nous est rappelé chaque jour ou presque qu’il se réchaufferait.
A ce égard, il avait été relevé ici comment oeuvrait l’abus de termes du langage.
Mais pour qui ignorerait tout de ce Bernois, présenté comme spécialiste des avalanches et reconnu au plan mondial, l’interview qu’il a accordée en 2014 au journal Le Matin vous en dira un peu plus.
Son diagnostic climatosceptique, loin d’être celui d’un hurluberlu, est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel, est-il écrit dans l’article. Et les arguments qu’il présente pour démonter les thèses officielles d’autant de spécialistes sont à découvrir ici.
A préciser -et il s’y emploie lui-même-  que Werner Munter ne nie en rien le réchauffement climatique. Il rejette ses explications. Et c’est en ceci que ses propos sont intéressants, qu’à partir d’un même constat, ils aboutissent à d’autres conclusions.
Cela dit, voici une autre interview qui illustre bien le comportement d’autant de nos concitoyens si soucieux de la nature. Il y est question d’une course de plus en plus fréquentée, la dénommée Patrouille des Glaciers (PdG).
Vous comprendrez, à lire ce qu’en pense ce grand connaisseur de la haute montagne, qui aime la nature, la défend et comment…

Culture, Histoire, Politique, société

De la chasse aux sorcières à la chasse à l’homme

La culture ne sauve rien ni personne, écrivait Jean-Paul Sartre en 1964 dans Les Mots. Et de poursuivre qu’elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme: il s’y projette, s’y reconnaît; seul, ce miroir critique lui offre son image.
Les effets du mouvement #metoo le démontrent, nombre d’hommes du monde de la culture ont été visés, parmi eux, Jean-Claude Arnault dont le comportement aura eu pour conséquence la décision de ne pas décerner de Prix Nobel de littérature cette année. 
Le Français fait appel du jugement qui le condamne à deux ans de prison ferme.
Si, désormais, les attaques dirigées contre des hommes se multiplient, est-ce vraiment par souci de justice, la question se pose. Car face au nombre de comportements déviants qui seraient à juger, les tribunaux devraient engager du nouveau personnel à tour de bras.
Qu’on ne s’y méprenne, ce sujet ne vise en rien à minimiser les atteintes faites à l’honneur des femmes. Il n’a de raison que de mettre en évidence, une fois encore, l’aléatoire d’une fièvre morale qui s’empare d’autant de justiciers pour condamner tel ou tel homme.
Car pendant ce temps-là, de véritables criminels oeuvrent en toute impunité. Mais tuer des civils innocents au nom du bien suffit peut-être à faire croire à qui le veut bien que la morale est sauve, à défaut de la culture…

Politique, Religions, société

L’Etat garant de?

capture d’écran du site philonet.fr
Deux sujets d’actualité méritent qu’on s’y arrête.
Dans l’un, il est question d’exode de riches contribuables du territoire genevois, dans l’autre, du souhait de l’ONU de remettre en cause l’interdiction de la burqa en France.
A lire ce que Le Figaro rapporte de ce souhait de l’ONU, il est possible qu’il demeure lettre morte. Le fait est que tout cela ne peut laisser indifférent. Tout autant, de ce dont nous faire part Le Temps en relation avec le départ de riches contribuables qui fuient la taxation fiscale que leur impose Genève.
Dans les deux cas, se pose la question de la liberté. Liberté de croire et de vivre selon ses valeurs, liberté de gagner et de vivre selon ses ressources.Et dans les deux cas, c’est le rôle de l’Etat qui est interrogé.
Celui-ci, comme on le sait, doit se porter garant, entre autre, de la paix sociale. Or porter une burqa ou gagner des milliards n’est pas le propre de chacune et de chacun. Il s’agit de minorités.
Aussi, légiférer en faveur de la majorité, en démocratie, semble être la règle.
Mais comme les exceptions la confirment, selon le proverbe bien connu, on attend la réponse qui sera apportée à l’expression de ces deux réactions, l’une en faveur du port de la burqa en France, l’autre, pour une prise en considération plus amène des riches contribuables à Genève.

Culture, Politique, société

La France médiatique, le Philosophe et le Président

La France et ses débats, la France et ses polémiques, on aime ou on n’aime pas, sans exclure, bien sûr, les demi-mesures, à savoir qu’on apprécie le fait que des échanges de points de vue aient lieu mais qu’on regrette, parfois, les dérives gratuites ou trop faciles.
En voici un exemple assez instructif.
Peut-être avez-vous eu l’occasion de lire la lettre ouverte que Michel Onfray a adressée à Emmanuel Macron. Il en est question dans l’article ci-dessus indiqué en référence et qui revient sur l’invitation faite par BFMTV au philosophe pour en parler. 
Entre l’égo du philosophe et celuii du Président, la France trouve-t-elle son compte? Si oui, soit. 
Si non, la question reste ouverte de savoir en quoi ce genre de polémique apporte quoi que ce soit d’utile à un pays qui ne manque en tous les cas pas de cerveaux qui, pour bon nombre, restent en marge d’une médiatisation spectacle.
Pour le reste, voir des alliances entre une gauche libertaire que représenterait Michel Onfray et une droite qualifiée d’extrême que seraient ses soutiens est un raccourci aisé qui offre sans doute l’avantage de rejeter les deux factions politiques ensemble.
Que le Président français crée sans cesse la polémique ne relève pas d’hier. Un homme qui se dit transgressif comme il s’est lui-même défini ne peut qu’engendrer autant de situations qui vont se répéter tout au long de ce qui lui reste encore à accomplir de son quinquennat.

Economie, Politique, société

Le cynisme à l’oeuvre

Dans le précédent sujet de ce blog, un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie au passage, a déposé en commentaire le lien à une video.

Et cette video avait, en son temps, fait l’objet d’un article publié sur le site d’Agoravox. C’était en 2014. Lisez-le bien et demandez-vous si, en quatre ans, vous avez le sentiment que les déclarations d’Aaron Russo aient exercé la moindre influence.

Si oui, merci de dire laquelle.

A part cela, pour ce qui est du cynisme auquel on a droit, on se rappellera celui d’un Georges Friedmann duquel il avait été question ici.

Mais heureusement, on sait le danger que représente la Russie avec ses espions, ses faux touristes empoisonneurs, ses oligarques qui amassent les milliards et, bien sûr, son Président.

Plus un jour ne passe sans que cela ne soit rappelé en boucle.

Les pays voyous sont ainsi désignés, les dictateurs, dénoncés, la bonne parole distillée. On a beau savoir ce qu’il en est, en réalité, le discours  qui doit dominer a tous les moyens de s’imposer.

A quel prix et avec quel risque, le présent le dit, inutile de se tourner vers l’avenir pour guetter la réponse.