Politique, Voix

Affaire Griveaux, la main du Kremlin? Non, aucune théorie du complot…

En somme lorsqu’on remet en cause la version donnée d’un fait par un ou des médias, on serait complotiste.

Mais lorsqu’un ou des médias imaginent une main invisible à l’oeuvre pour expliquer un fait, en aucun cas ils ne le seraient, complotiste(s).

Preuve en est l’affaire Griveaux qui défraie la chronique et met en cause un « artiste » russe et sa compagne.

Dans un article du journal « Le Monde », on arriverait presque à nous faire croire de celle-ci qu’elle serait au service du Kremlin:

«  Quels liens avez-vous avec la Russie ? demandent les enquêteurs à la jeune femme en garde à vue. C’est l’un des autres mystères de cette affaire, où flotte le soupçon d’une manipulation de Moscou, attisée par les accusations d’ingérence russe proférées par Emmanuel Macron à Munich, le 15 février. A nouveau, l’étudiante sourit devant son avocate, et balaye ces suspicions d’une plaisanterie. »

C’est tout de même extraordinaire comme aimer la Russie vous rend de facto proche de son gouvernement et de son Président.

Sauf, bien sûr, à être expert reconnu par la quasi totalité de nos médias.

Parce qu’on ne les compte plus ces « spécialistes » qui tiennent à nous ouvrir les yeux. Ils publient livre après livre pour nous dire ce qu’est la Russie de Poutine

Et voilà qu’un de ses opposants met la France à mal en brisant les espoirs d’un candidat du parti majoritaire à la Mairie de Paris que tout de suite est recherchée l’influence du Kremlin.

Décidément, ces Russes, ce n’est plus seulement des poutinophiles qu’il faut se protéger mais aussi de ses plus farouches opposants.

Ou alors, ou alors, de femmes qui en tombent si amoureuses qu’elles sont prêtes à tous les plus mauvais coups pour mettre au pas une République en marche.

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8 Comments

  • Reply louistisserand 21 février 2020 at 03h26

    Pour Macron, tout ce qui ne marche comme la République en marche, pas comme il l’entend, c’est la faute à Poutine, par contre tout ce qui devrait marcher et qui ne marche pas, c’est la faute aux Gilets Jaunes, bien entendu, soutenu par le régime communiste de Moscou. Il voudrait bien trouver une relation rationnelle, mais à chaque fois il tombe dans l’irrationnel. (…) Il a été nommé Emmanuel, ce qui signifie en Hébreu, « Dieu parmi nous », mais lequel, car il y a des myriades de petits Dieux,(…)

    Qui ne se souvient pas de cette chanson que chante Gavroche dans Les misérables de Victor Hugo :

    « Je suis tombé par terre,
    C’est la faute à Voltaire,
    Le nez dans le ruisseau,
    C’est la faute à Rousseau. »

    On serait tenté de croire que c’est là l’origine de cette expression, et pourtant il semblerait qu’elle a existé bien avant.

    Pour en retrouver trace, il faut se resituer dans le contexte historique. Voltaire et Rousseau ont beaucoup influé sur la révolution, c’est pourquoi dans certains cercles, des royalistes, les en tenaient pour responsables. Bien évidemment quand on tient un bouc émissaire, il est facile et confortable de tout lui rejeter sur le dos. Ainsi une sorte d’usage est né d’accuser de tout et surtout de n’importe quoi, tour à tour Voltaire et Rousseau.

    Si bien qu’à l’époque de la Restauration, le 9 février 1817, le 1er dimanche de Carême, on lut dans toutes les églises de Paris un « Mandement de MM. Les vicaires généraux du chapitre métropolitain de Paris ». Celui-ci établissait que la culpabilité de la révolution revenait à une édition des oeuvres des deux philosophes, et que bien sûr il condamnait. Beranger eut vent de ça et en fit une chanson satirique, qui ne put être publiée que bien plus tard en 1834. Voici un extrait de cette chanson, dans laquelle les vicaires font peser sur Voltaire et Rousseau leurs vices cachés :

    « Si tant de prélats mitrés
    Successeurs du bon saint Pierre,
    Au paradis sont entrés
    Par Sodome et par Cythère,
    Des clefs s’ils ont un trousseau,
    C’est la faute à Rousseau ;
    S’ils entrent par derrière,
    C’est la faute à Voltaire. »

    C’est là, la première occurrence attestée de notre expression. Pourtant, il est probable que ce ne soit pas celle-là qui ait rendu l’expression populaire. Ce serait plutôt une autre chanson, très proche de la première, tant par l’époque à laquelle elle a été créée, que par le sujet, la satire sur la religion. Elle est signée par Jean-François Chaponnière :

    « Si le diable adroit et fin
    À notre première mère
    Insinua son venin,
    C’est la faute à Voltaire.
    Si le genre humain dans l’eau,
    Pour expier son offense,
    Termina son existence,
    C’est la faute à Rousseau. »

    Pour en revenir à Victor Hugo, il est très probable que la chanson de son Gavroche soit de lui, bien qu’inspirée du modèle Beranger/Chaponnière. On connaît la méthode de travail d’Hugo, écrire beaucoup pour ne sélectionner que le meilleur.

    Et pour cette chanson il n’a pas failli à la règle. On a retrouvé pas moins de sept couplets et seize autres rimes non utilisés, dans ses brouillons. Un couplet attire notamment notre attention :

    « Je n’aime pas l’eau claire,
    C’est la faute à Voltaire,
    J’aime le curaçao,
    C’est la faute à Rousseau. »

    À la lecture de celui-ci, on ne peut s’empêcher de penser à une autre chanson :

    « J’ai deux amis,
    La téquila et le whisky,
    La téquila quand t’es pas là,
    Et le whisky quand t’es parti. »

    • Reply Hélène Richard-Favre 22 février 2020 at 14h55

      Louistisserand,
      J’ai mis entre parenthèses et petits points ce qui relève d’allégations que je ne souhaite pas voir publiées ici. Merci de votre compréhension.

  • Reply Alain Curchod 21 février 2020 at 07h53

    Ce sont les mêmes médias qui, lorsque la France ou son Président du moment, décideront de considérer la Russie comme un partenaire indispensable, tourneront une veste tricolore en un rien de temps pour s’ériger en grands défenseur de la Sainte Russie Eternelle….
    Ainsi va la vie et les médias. Il n’y vraiment rien de plus constant que le changement !

  • Reply Charles o5 26 février 2020 at 10h57

    On nous dit, une fois de plus, que c est la main du Kremlin qui veut démolir la Démocratie Occidentale qui est derrière l affaire de M. Griveaux d après ceux qui ont vu les sexe-tapes en question.

    Au fait, ce n est pas la Main de Moscow mais bel et bel et bien la Main de M. Griveaux (suivez mon regard) qui a été vue et de surcroît Main filmée non pas n importe où mais dans un haut lieu de la politique française dit l Assemblée Nationale(A.N.). C est dans cette A.N. que M. le Ministre Griveaux s est mas….. Alors, pardonnez-lui cette vulgarité sur ce blog voire sa connerie indigne d un Grand Ministre de la Grande Macronie qui promettait d oeuvrer au max pour ses projets en faveur du « Gland » Paris…

    Bien à Vous.
    Charles 05

  • Reply Tryphon 27 février 2020 at 14h13

    Excellent, Charles 05. Bien écrit et il est vrai que la c…du ministre donne une idée vertigineuse de la bêtise humaine. vous avez 100x raisn!

  • Reply Charles o5 27 février 2020 at 19h08

    Erratum,
    Les sexe tapes de M. Griveaux n ont pas été faites à l Assemblée nationale mais bel et bien dans SON ministère. Je ne sais pas si cela est « plus ou moins honorable » …dont acte.

    M. Hollande qui avait donné l asile politique à M. Piotr Pavlenski a commenté ce scandale Griveaux en disant: »Il y a des règles de prudence et de précaution qu’il vaut mieux respecter. A partir de là, je pense que ce qui a été fait est odieux », a dit M. François Hollande (Comprenez vous qu est ce qu il veut dire en l étiquetant comme un acte odieux? Allez savoir… Donc, M. Griveaux aurait dû mettre un casque d un scoot sur sa tête à 5 h du mat avec les croissants….

    Bien à vous.
    Charles 05

    • Reply Charles o5 28 février 2020 at 19h38

      Merci Tryphon!

      Einstein a dit: »Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. »

      Bien à vous.
      Charles 05

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