Voici un livre auquel l’accueil réservé est fort.
Je n’ai pas encore lu cet ouvrage, c’est au hasard d’internet que je suis tombée sur l’émission de Laurent Ruquier dont le nom de l’une des invitées m’était si inconnu que j’ai voulu en savoir davantage.
Et bien m’en a pris. Elle s’appelle Camille Beaurain, elle a co-écrit son ouvrage avec le journaliste Antoine Jeandey, rédacteur en chef du site Wikiagri.
Selon ce qui est énoncé de ce livre intitulé « Tu m’as laissée en vie », c’est le quotidien d’agriculteurs que l’on découvre.
Et si la politique agricole est visée, la jeune femme devenue veuve à vingt-quatre ans, ne cache pas non plus certains éléments d’ordre plus privé.
Alors oui, on est ému, on est bouleversé par ce qu’on apprend.
Mais la question se pose immédiatement de savoir quel impact peut avoir ce genre d’ouvrage sur le système qui décime le monde paysan.
Mais pas que lui et Camille Beaurain le dit bien.
Elle cite, en effet, les autres milieux professionnels qui voient les leurs se prendre la vie, faute d’y trouver encore du sens.
Au-delà de l’émotion que suscite le livre de cette jeune femme, au-delà de la parole qui tenait à briser le tabou, que se passera-t-il?
On ne devrait pas attendre de voir venir, on peut agir, le chroniqueur Philippe Geluck l’énonce de la manière la plus claire qui soit.
Hélène Richard-Favre
Décidément, cela ne s’arrange vraiment pas, surtout pour le monde du cinéma, en France. Une nouvelle révélation de viol, est portée à l’encontre de Roman Polanski.
Dans cet article paru sur le site du magazine Telerama, il est écrit, entre autre, comment le débat relatif à l’homme et à l’oeuvre est salutaire à mener « dans nos pages comme en nous-même. »
Et de conclure ainsi: «… nous n’oublierons ni n’omettrons de rappeler, si nécessaire, que l’histoire du cinéma, comme toute l’histoire du monde, est aussi faite de domination et de violence. »
Eh ben voyons… Tout comme la politique, tout comme tous les autres domaines de l’activité humaine. La violence étant ce qu’elle est, la domination aussi, vogue la galère!
Il va de soi qu’avec ce genre de poncifs, du style « De tous temps…. », les femmes qui dénoncent ou vont se plaindre auprès de sites tels Mediapart, ne vont que créer de vaines polémiques qui ont tout de même le temps de discréditer, entre autre le réalisateur jugé sans procès par Adèle Haenel.
Pour le reste, eh bien voici à quoi on assiste entre femmes victimes de ces Messieurs du cinéma…
L’intense battage médiatique qui entoure le témoignage de la jeune actrice française qui avait, comme on dit, fait son « coming out » en révélant son amour pour la réalisatrice Céline Sciamma, semble mettre sans dessus dessous le milieu du cinéma.
D’un cas d’abus sexuel sur la mineure qu’elle a été et qu’elle dénonce maintenant qu’elle est devenue célèbre, il est fait sans la moindre hésitation, un « crime ».
Mais quels sont les termes que l’on réservera au viol et à autant de violences perpétrées qui entraînent la mort?
Comment désignera-t-on les vies détruites d’enfants enrôlées comme esclaves sexuelles?
Après la partage du sujet que j’ai consacré aux révélations de l’actrice Adèle Haenel sur un réseau social bien connu, des commentaires évoquaient, eux aussi, en termes de « crime » les attouchements dénoncés.
De grâce, appelons des gestes tels que ceux supposés être attribués au réalisateur qui aurait abusé d’Adèle Haenel de leur vrai nom!
Et rendons la justice là où elle s’exerce et non auprès de Mediapart!
Et voici un nouvel anniversaire de la chute du mur de Berlin. Rappelez-vous, il y a cinq ans, on célébrait en grandes pompes les 25 ans de cet événement.
J’y avais consacré ce sujet de blog.
A le lire, on peut toujours se demander ce qui a changé. Sur le temps long, 5 ans ne sont pas grand chose. Et même un peu plus de 70 ans de communisme, sont une paille face à l’Histoire.
Sauf que cette paille a compté et pas que peu compté.
Alors oui, pour nombre d’entre nous, le 9 novembre 1989 a été un moment unique, chargé d’espoirs désormais un peu douchés comme tant de reportages et autres documentaires diffusés par nos médias nous le font comprendre.
Attribuer les responsabilités à tel fait ou à telle personne est un sport qui se pratique, au mieux par les analystes, au pire, par les moralistes et les censeurs qui distribuent les bons et les mauvais points.
Alors, au-delà d’autant de discours, écoutons-le encore et encore…
La politique, en tant que telle, on peut concevoir que la pratiquer soit un plaisir. C’est lorsqu’elle est relayée par les médias, qu’elle prend une tout autre dimension.
Et sur ce blog, vous le savez, c’est avant tout le relai médiatique accordé à certaines postures et autres prises de position qui est débattu.
Aussi bien a-t-il souvent été question de la Russie dite « de Poutine » tant elle alimente un peu tout et n’importe quel discours chez nous, en Occident.
Que le Président actuel de la Fédération de Russie déplaise est une chose.
Que l’on constate, par contre, à qui nos médias accordent crédit pour renforcer sinon confirmer que l’on a tout intérêt à se détourner et de sa politique et de son pays, une autre.
En voici un nouvel exemple tandis que deux quotidiens de référence, Le Monde et la Tribune de Genève, publient cet interview d’un cinéaste dont il a été question sur ce blog.
Pour que chacune et chacun s’en fasse sa propre idée, voici comment Oleg Sentsov s’exprime au sujet de Volodymyr Zelenski, Président ukrainien.
Le cinéaste déclare, en effet, « avoir honte de ce Président et être fier des bataillons (néonazis). Il veut simplement les remercier, grâce à eux les Ukrainiens ont encore leur pays » .
Alors, nous présenter cet homme qui remercie des ultra-nationaliste pour services rendus à la patrie comme célèbre réalisateur qu’on récompense d’un prestigieux Prix, c’est comme vous voudrez.
Pas un jour ne passe ou peu s’en faut que tel ou tel compte se règle, surtout entre femmes et hommes.
Vous ne les aurez sans doute pas manquées, tant elles ont été médiatisées, les accusations portées par l’actrice Adèle Haenel contre le réalisateur avec lequel elle a tourné à l’âge de 12 ans.
Aujourd’hui trentenaire, elle balance. Au prétexte que, plus tôt, sa voix n’aurait pas porté.
Soit.
Le cinéaste concerné a rétorqué et apporté sa version des faits. Et « le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineure » .
L’homme se défend, on le conçoit. Il admet des gestes déplacés, reconnaît l’effroi aussi dans lequel il s’est retrouvé précipité alors qu’il réalisait la portée de ses actes, bref, il s’explique.
Parole contre parole, une fois encore.
Le fait est que lorsqu’on apprend que la jeune femme a attendu de jouir d’une certaine notoriété pour balancer, on est en droit de s’interroger.
Mais surtout, de déplorer ce climat qui divise tant les femmes et les hommes. Bien sûr que la violence sexuelle existe, bien sûr que l’abus sexuel existe, le nier serait très malvenu.
Mais reconnaître que désormais, la chasse à l’homme paraît ouverte doit aussi être pris en compte. L’homme n’est pas un prédateur pour la femme.
Et la femme ne retire strictement aucun avantage à se poser en victime.
Suite au décès de Marie Laforêt et parmi les nombreux articles qui ont été publiés avec vidéos à l’appui, il en est deux que je souhaite partager avec vous.
L’un des deux a été porté à ma connaissance par un ami qui se reconnaîtra et que je remercie vivement tant les documents sont de véritables pièces d’archive.
Le premier rend compte des prévisions météo de la télévision soviétique données sur l’air de « Manchester et Liverpool », chanson bien connue de Marie Laforêt.
La presse russe, qui a évoqué la mort de l’artiste, n’a pas manqué de rappeler comment avait été utilisée l’une de ses chansons comme fond musical des prévisions météorologiques.
Au-delà du fait, on profitera aussi de l’occasion pour relever comment les rues de Moscou, pour ne citer que cette grande capitale, apparaissaient à l’époque. Je l’ai personnellement connue, cette époque et oui, les rues étaient bel et bien ainsi.
On y découvrira aussi d’autres capitales des anciennes républiques socialistes soviétiques, Kiev par exemple. Temps révolu comme on le sait, avec des conséquences aussi complexes que douloureuses.
L’autre vidéo que je tiens également à partager ici est cet interview que Marie-laforêt avait accordée à l’ancienne TSR, devenue Radio Télévision suisse (RTS).
Retrouver pareils instants télévisuels plonge dans des univers pourtant pas si lointains qu’ils devraient nous paraître à ce point étrangers…
Marie Laforêt, morte le jour des morts…
Marie Laforêt, ce sont autant de chansons et de films qui ont accompagné des générations.
Marie Laforêt, c’est une vie comme de nombreuses autres, sujette à controverses.
De Marie Laforêt, je conserve en mémoire une de ses chansons en particulier.
Et puis, ces occasions de rencontres furtives à Genève où nous évoquions la mémoire d’une personne chère que nous connaissions toutes les deux.
Marie Laforêt, à écouter ici pour ses chansons les plus célèbres.
Un rayon de soleil éclaire ce 2 novembre où la mémoire des défunts est rappelée et honorée.
Elle ne l’est bien sûr pas partout, ni par toutes et tous dans les pays qui cultivent cette tradition. Car s’il est un rapport que chacune et chacun vit à sa manière et au plus profond de son intimité, n’est-ce pas celui qui lie à la mort?
L’être cher, arraché par tel mal contre lequel il a lutté ou pas, trop tôt disparu ou parti en paix, autant de départs vers l’inconnu auxquels les proches réagissent de façon diverse.
Selon telle ou telle croyance, ce qui suit la vie terrestre devrait réjouir.
Comment en être certain sinon en ayant, peut-être, reçu de quoi s’en convaincre? Heureux soient celles et ceux qui ont vu ou entendu leurs défunts leur dire que « tout allait bien »!
Cela existe, paraît-il.
Mais le contraire aussi, manifesté par autant d’apparitions de « revenant(e)s ». Quoi qu’il en soit et pour ma part, j’ignore où sont partis tant d’êtres qui m’étaient chers.
Je pense à eux.
L’article indiqué ci-après en bleu rend compte d’une rencontre avec un jeune Français emmené à l’âge de douze ans avec ses frères et soeurs et tout le reste de la famille maternelle et paternelle pour une destination qui, selon ses souvenirs, a été présentée comme celle de vacances.
En réalité, fin août 2014, le père avait décidé de rejoindre l’EI.
Arrivé à Baghouz, Mourad -prénom d’emprunt du jeune homme- raconte qu’il y a perdu ses deux petites soeurs et son père. J’étais devenu le chef de famille. Alors il y a un pacte avec les Kurdes, pour sortir les femmes, les enfants. J’ai refusé que ma mère, mes frères, mes sœurs partent… Parfois ils disent qu’on va être jugés. Par qui ? Je sais pas… Ils ne savent pas…
Qui est ce « ils », rien ne le précise.
L’auteur de l’article relate ensuite les propos de Mourad selon lesquels il n’aurait jamais vu de représentant du gouvernement français. Et de commenter ainsi:
« Alors qu’il a été emmené en Syrie au sortir de l’enfance, Paris, qui dispose d’une présence dans le Nord-Est syrien, semble avoir choisi de le laisser disparaître dans l’oubli de sa geôle, comme d’autres mineurs dans les camps fermés, plutôt que de lui porter assistance. Est-ce parce qu’il est mineur qu’il n’a pas été transféré vers l’Irak, comme onze autres Français, condamnés depuis à la peine de mort ? »
La manière de conclure l’article est aussi émotionnelle que factuelle: « Un garde attend. Il faut partir. Mourad va retourner dans l’ombre. C’est son anniversaire demain : Ma mère ne sait pas si je suis mort ou vivant… » Et le journaliste d’ajouter que « La France non plus. La dernière fois qu’elle l’a vu, il avait 12 ans. »
La question se pose tout de même de savoir qui est responsable d’un départ volontaire de toute une famille vers l’EI sinon celui qui l’a décidé, à savoir le père! Certes, Mourad n’a rien eu à dire à ce moment-là. Et le voici désormais avec cinq ans d’une vie qui n’a plus rien à voir avec celle de ses congénères français restés, eux, au pays.
La responsabilité de la France face aux siens inclut-elle ce genre de cas de figure, si la réponse était connue, cela se serait sans doute déjà su …