Il faut le lire pour y croire et pourtant, c’est bel et bien vrai.
Voici un Choeur invité à donner un concert à Strasbourg, qui s’est vu refuser l’obtention de visas pour la France alors que ses membres étaient venus de Damas pour déposer leur dossier à l’Ambassade de France de Beyrouth.
http://m.culturebox.francetvinfo.fr/musique/musique-classique/visas-refuses-une-chorale-chretienne-syrienne-privee-de-festival-a-strasbourg-227407#xtref=https://www.google.fr/
Le christianisme, religion de ces choristes, serait-il soudain devenu subversif?
Certes, ils sont orthodoxes et proviennent d’un pays gouverné par un homme dont l’Occident ne cesse de viser la chute du régime sinon davantage encore.
Alors les portes de cette Europe des droits humains s’ouvrent grandes -quoique- pour accueillir les centaines de milliers de victimes de ce Président pourtant légitimement élu.
Difficile, dans ce cas, de recevoir des choristes venus de Damas…
Premier à fustiger la liberté d’expression de certains pays et la méfiance que lesdits pays observeraient à l’égard d’organisations qu’ils qualifieraient de douteuses, l’Occident, ici, a de quoi être fier.
Pays d’autant de Charlie, la France des droits humaines signe là son manifeste le plus parfait.
Religions
L’émotion sélective et la culpabilisation font bon ménage, en ce moment.
Il suffit, pour cela, de découvrir comment sont traitées les personnes qui osent dénoncer l’usage sinon l’abus fait de la photo d’un enfant et de sa mort pour s’en convaincre.
Cela se passe à côté de chez nous, entend-on dire de responsables politiques.
Et la guerre qui a encore lieu en Ukraine et qui ajoute les enfants morts aux morts quand elle ne les jette pas sur les routes de l’exil, combien s’en émeuvent et brandissent de photos pour alerter l’opinion sinon pour viser encore et encore la Russie?
Cela se passe à côté de chez nous, entonnent à l’unisson toutes celles et ceux qui se font l’écho de nobles pensées.
Et à Paris, l’affichage censuré d’un concert en soutien aux Chrétiens d’Orient décapités, qui s’en est offusqué sinon la CHREDO qui a dû se saisir de la justice pour obtenir gain de cause?
Et ce sont ces mêmes censeurs qui distribuent leurs bons et mauvais points à qui se joint ou non au cortège de suppliques et de soutiens aux victimes de guerres?
Tandis que le monde s’émeut et pleure l’enfant échoué sur une rive turque, lui resterait-il quelques larmes pour ces enfants?
Vivants, certes et par la grâce d’avoir été kidnappés.
Leur avenir ne sera donc pas l’exode meurtrier tel qu’il le fut pour l’enfant retrouvé sur une plage turque.
Ces enfants sont formés à la décapitation.
Cette mort, la France l’a connue sur son sol, le 26 juin dernier.
Cette fin de vie, nombre de Chrétiens d’Orient l’ont déjà subie.
Combien de têtes devront-elles encore tomber avant que Mesdames Merkel, Sommaruga, Calmy-Rey et tant d’autres de leurs collègues si charismatiques ne réagissent?
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/79047-150720-en-syrie-l-etat-islamique-forme-de-jeunes-enfants-kidnappes-a-la-decapitation
« Le Temps » édition en ligne de ce 29 août, à Michel Danthe, journaliste
Monsieur Michel Danthe cite mon sujet de blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/23/legion-d-honneur-aux-sauveurs-du-thalys.html
dans un article mis en ligne sur le site du grand quotidien suisse « Le Temps » de ce 29 août 2015.
Sa lecture particulièrement orientée et tendancieuse de mes propos m’a obligée à y réagir. Ainsi lui ai-je écrit ce qui suit:
Monsieur,
Je vous remercie de me citer. La moindre des politesses eût été de m’en informer comme je m’y emploie moi-même lorsque je cite les propos d’une personnalité quelconque.
Quant à votre lecture de mon sujet, elle découle d’une grille qui vous arrange.
La nuance que j’apporte vous échappe à l’évidence mais lorsque l’on veut faire dire à autrui ce qu’il n’a pas dit, les moyens justifient la fin.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
Monsieur Danthe m’a alors répondu qu’il ne voyait pas « ce que la politesse viendrait faire là-dedans ».
Outre une nouvelle incompréhension de sa part des démarches que je poursuis pour tout sujet qui évoque une personnalité que j’estime légitime d’informer des propos que je tiens sur elle, il ajoute ses propres déductions.
Le voici donc qui m’écrit que je prendrais peut-être « peur » de mes « propres idées » et de « l’écho qu’elles peuvent légitimement susciter dès lors elles sortent (sic! Je cite) du cercle sans doute plus confidentiel qui est le sien habituellement »
Et comme il ajoute que « c’est avec plaisir que je lirai sous votre plume l’explication de la nuance qui m’aurait échappé », je la lui ai indiquée. La voici:
Merci de votre réponse rapide, Monsieur.
Quand j’évoque la règle de politesse, je ne songe à rien d’autre qu’au fait que si je parle d’une personne, je l’en informe car j’estime juste de procéder ainsi.
Je ne vois donc en rien de quoi je devrais « prendre peur ». Je constate par contre fort bien que vous déformez le sens de mon propos. Car le fait d’avoir exposé une difficulté à « adhérer à ce qui a été raconté » n’a strictement rien à voir avec une perception complotiste de l’événement dont il est question.
Si vous n’établissez aucune nuance entre une difficulté à adhérer à un récit et son rejet pur et simple en tant qu’il serait « complotiste », j’en suis navrée pour vos compétences linguistiques.
Car si vous aviez lu mon sujet comme il se doit, vous auriez compris que cette difficulté que j’expose est conséquente à l’embrouillamini des versions livrées par les médias. Elle ne tombe dès lors pas d’un ciel duquel pleuvraient les complots comme vous voulez le laisser entendre au public qui vous lira.
Quant à votre manière de faire se rejoindre mon sujet et les commentaires qui le suivent, elle démontre bien dans quel esprit particulièrement orienté vous l’avez lu.
Détourner son sens vous décrédibilise vous et ne saurait, dès lors, vous honorer.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
Ils étaient entassés, pouvant à peine bouger dans la saleté, la puanteur et la vermine, et beaucoup mouraient avant d’atteindre le port.
Il ne s’agit là d’aucun migrant fuyant le régime ou la misère de son pays. Il s’agit de Chrétiens – de Juifs parfois aussi- que leurs maîtres musulmans avaient capturés et ramenaient avec eux: http://library.flawlesslogic.com/slavery_fr.htm
Si l’esclavagisme des Blancs fut maintes fois évoqué, il n’en va pas de même de celui dont ils furent, eux aussi, les victimes.
Trois siècles durant, des centaines de milliers d’Européens furent réduits à l’esclavage.
Pour en savoir d’avantage sur le sujet, la lecture de l’ouvrage du Professeur Robert C. Davis, Christians Slaves, Muslim Masters: White Slavery in te Mediterranean, the Barbary Coast and Italy, 1500-1800, est instructive.
On y apprend, par exemple, comment le prix d’un Chrétien avait chuté alors qu’après une expédition menée par les Algériens dans le Sud de l’Italie, on pouvait troquer un Chrétien pour un oignon.
De ces années sombres de l’Histoire, on a peu témoigné.
Les conditions dans lesquelles étaient détenus les Chrétiens sont bien décrites dans cette video qui évoque aussi les cinq ans de bagne de Miguel de Cervantes:
Le 12 avril 1204, la quatrième croisade, en manque de fonds pour rejoindre l’Egypte et la Palestine pour libérer Jerusalem des Musulmans, se dirige vers Constantinople.
Autant les marchands vénitiens -au service desquels se sont mis les Croisés- que ceux-ci, voient l’occasion de briser la puissance commerciale et religieuse de Byzance.
La rivalité entre Latins et Grecs, entre la Rome catholique et la Byzance orthodoxe -qui fut à l’origine du schisme d’Orient- se concrétise là de la manière la plus sinistre qui soit.
http://www.guillaume-villeneuve-traducteur.fr/spip.php?article49
A chacune et à chacun d’en tirer les conclusions souhaitées. Le fait est que dans la mémoire grecque, ce passage occidental en leurs terres n’a pas été oublié.
Car il a tant affaibli l’empire romain d’Orient qu’il a permis sa chute, en 1453.
La suite, on la connaît, quatre cents ans de domination ottomane et une guerre pour l’indépendance soutenue par les Puissances dont les intérêts ont été évoqués ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/20/pas-de-testicules-pas-de-cerveau.html
Dire que l’Histoire se répète est, pour certains, un euphémisme. Le fait est que le besoin de puissance ne lésine jamais sur les moyens.
Il a été énoncé ici ou là que la pauvreté matérielle et -ou- le besoin de spiritualité favorisaient conversions et autres radicalisations.
A cet égard, les explications et les commentaires apportés par tel ou tel philosophe, connaisseur ou spécialiste, se suivent et ne se ressemblent pas forcément.
Pendant ce temps-là, des têtes continuent d’être tranchées, des vies et des pays, d’être saccagés.
Or si le débat sur l’islam occupe les esprits quand il ne les échauffe pas, son instrumentalisation serait tout autant à prendre en considération.
A lire Georges Corm, en effet, tout laisse à penser que les discussions sur l’islam ne seraient que leurre.
Selon lui, elles ne serviraient qu’à masquer la véritable géopolitique du déploiement impérial américain dans le monde.
A lire ici, dans le cadre d’un entretien publié sur le site Les clés du Moyen-Orient:
http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Georges-Corm-Le-1951.html
« Le président de la République française est le Président de tous les Français, y compris des djihadistes. »
Difficile de donner tort à Boualel Sansal, écrivain algérien dont l’interview est à lire ici:
http://www.leprogres.fr/lyon/2015/01/29/la-france-doit-se-reveiller-face-a-la-propagation-de-l-islamisme
C’est au coeur même de nos démocraties qu’oeuvrent ces apôtres de la terreur.
Partout, ils appliquent leurs principes et leurs lois si elles en sont.
Bien sûr qu’on peut toujours dire qu’à eux seuls, ils ne représentent pas « le mal ».
Bien sûr que « le mal » est incarné par de nombreuses autres pratiques, nul n’est assez naïf pour croire que quelque régime que ce soit incarne le bien à lui seul.
Il s’agit toutefois de savoir quelles valeurs nous souhaitons.
Si celles portées par les djihadistes vous enchantent, dans ce cas, rien à dire.
Et ce ne sont pas les « larmes » de Bertrand Cazeneuve qui y changeront quoique ce soit.
Ce ministre a beau avoir été ému à l’enterrement d’Hervé Cornara, décapité le 26 juin dernier sur sol français, il n’en a pas moins déclaré que prôner le djihad n’était pas un délit.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/27/ce-n-est-pas-un-delit-de-proner-le-djihad.html
Le Consulat d’Italie au Caire, victime d’une explosion, ce matin, la réaction n’a pas tardé.
Calquée sur toutes les précédentes, elle a de quoi terroriser les terroristes.
Le ministre italien des affaires étrangères réagit sur Twitter par la formule habituelle ou une de ses variantes, « L’Italie ne se laisse pas intimider ».
A l’évidence, de telles déclarations vont limiter les risques de prochaines agressions.
Quant à la France du Quai d’Orsay qui se tient « aux côtés de l’Egypte et de l’Italie », il est certain qu’elle offre par là un très puissant secours.
Combien de victimes, encore, pour que ces mouvances extrémistes agissent en toute impunité?
http://www.leparisien.fr/international/video-egypte-le-consulat-d-italie-au-caire-touche-par-une-explosion-un-mort-11-07-2015-4936799.php
NB: A l’instant, on apprend que l’Etat islamique revendique l’attentat:
http://www.francetvinfo.fr/monde/attentat-au-caire/egypte-le-groupe-etat-islamique-revendique-l-attentat-contre-le-consulat-italien-au-caire_994163.html
Depuis ce 8 juillet, le ramadan serait une fête.
C’est Anne Hidalgo, Maire de Paris, qui l’a déclaré, hier, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.
Elle balaie donc toute polémique relative à cette célébration offerte avec les deniers publics.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/06/hotel-de-ville-de-paris-a-21h56-la-rupture-du-jeune-sera-celebree-autour-d.html
Et pour expliquer la générosité de la Mairie de Paris, elle ajoute que ladite fête ferait partie du patrimoine culturel français, tout comme Noël et Hanoucca.
Glisser du cultuel au culturel, ne cause ainsi aucun problème à Madame la Maire.
La différence entre cultuel et culturel est pourtant essentielle.
Mais il est vrai que le seul ajout d’un « r » à cultuel suffit à justifier une politique.
Avec un tel usage de la langue, c’est la culture qu’on détruit.
Et son patrimoine.