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Retour sur une émission et réflexion dans le cadre #metoo

Au hasard d’une navigation sur internet, j’arrive sur YouTube et parmi différentes vidéos proposées, je découvre une émission qu’animait, alors, Jean-Jacques Bourdin.

Nous étions début septembre 2019.

Depuis lors, visé par une plainte pour tentative d’agression sexuelle, le journaliste a été écarté temporairement de BFMTV et de RMC. Or dans cette émission d’il y a deux ans et demi, Jean-Jacques Bourdin recevait Tariq Ramadan.

Inutile de dire que, vu le contexte, cet interview prend une dimension assez singulière.

Au-delà de ce que Tariq Ramadan livre de son affaire, en particulier de propos qu’il cite de la Brigade criminelle, observer le journaliste l’interroger ne manque pas d’intérêt.

À se demander si on ne vit pas un moment surréaliste.

Car Jean-Jacques Bourdin est désormais en proie à ce même tribunal médiatique que dénonce Tariq Ramadan face à lui. À cette différence près que pour le premier, c’est par ses confrères qu’il est cloué au pilori.

Sans compter le courant #metoo qui porte soudain les femmes à se rappeler…

Se rappeler qu’il y a X années, un homme a tenté de les embrasser de force. A tenté de les agresser. A tenté de les violer ou les a carrément embrassées de force, agressées ou violées.

On sait la difficulté qu’il y a à porter plainte. Mais on sait aussi combien la mémoire reconstruit.

Ces histoires sont lourdes à porter, ces histoires sont explosives tant elles mettent en jeu de vies et ces histoires sont livrées en pâture au public.

Sans même que la justice se soit prononcée.

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À propos de vertu et de politique …

L’observation de règles morales fait-elle sinon est-elle une politique, cela se discute.

Souvent, morale et politique s’emmêlent. Surtout lorsqu’au nom de la première, on prétend se livrer à l’exercice de la seconde.

Or vertu et génie, en l’occurrence politique, ne vont pas de soi, c’est une évidence.

Se résoudre à l’exclusion de la première au profit du second fait rarement l’unanimité. Mais la morale que l’être intègre, le rend-elle à son image, pas  toujours.

L’admettre éviterait-il ces empoignades de très mauvaise foi, visant à opposer la vertu des uns à la corruption des autres?

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Le saviez-vous?

Vous le saviez peut-être, c’est après avoir lu, à l’âge de 15 ans, Le Docteur Jivago de Boris Pasternak que Valérie Pécresse dit avoir « adoré », qu’elle a « voulu apprendre le russe ».

Selon ses déclarations au journal Le Monde du 21 mars 2016, « la seule façon d’aller en URSS, c’était les camps des jeunesses communistes, que j’ai donc fréquentés deux années de suite, à Yalta et sur la Baltique. L’école des religieuses de Sainte-Marie me confiait une mission : déposer des bibles chez les Refuzniks [les personnes qui désiraient émigrer, mais à qui les autorités en refusaient le droit]. Je suivais les cours de propagande, je chantais L’Internationale en russe, je découvrais que les livres mentaient. »

Et de poursuivre:

« L’URSS, 2e puissance mondiale, c’était les toilettes à la turque et le chocolat de synthèse. Et la censure. Personne ne connaissait le prix Nobel Pasternak ! De ces voyages, il m’est resté un attachement à la liberté de pensée, l’idée que l’anticonformisme est davantage de droite que de gauche. Et la langue. Quand j’étais ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’espace, Vladimir Poutine me prenait pour une espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure]. Pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe. C’était très suspect… »

Des « toilettes à la turque », je ne suis pas certaine que pareilles déclarations soient conformes à la réalité. En tous les cas pas à celle que j’ai personnellement connue. Quant au « chocolat de synthèse », une personne qui a vécu dans une république de l’ex-URSS me disait, pas plus tard qu’avant-hier dans le cadre d’une discussion d’ordre général, combien le chocolat russe de l’époque était savoureux et réputé.

Pour le reste, que le Président russe ait pris, à l’époque, la désormais candidate investie par les Républicains pour une « espionne de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure] » parce que, « pour lui, on ne pouvait pas être de droite et parler russe » que « c’était très suspect », là, on reste un peu dubitatif quand on sait l’amitié qui s’est nouée entre François Fillon -dont Valérie Pécresse a soutenu la campagne présidentielle en 2017- et Vladimir Poutine.

Cela dit, l’entrée en lice de Valérie Pécresse dans la course à l’élection présidentielle française de 2022 est intéressante à maints égards. Surtout si je me réfère à ce que m’avait raconté un jeune homme, proche de certaines personnalités influentes. Une élection présidentielle se préparait des années à l’avance. Et la personne qui succéderait à Emmanuel Macron serait une femme.

A suivre donc. Pour quel changement, c’est un autre problème.

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Handicapé et sa mère agressés à Lyon

Du bien et du mal, on disserte, on a disserté et on dissertera encore sans fin.

La morale d’un côté,  le droit de l’autre y apportent leur considération.

Il n’en demeure pas moins que découvrir pareille agression blesse qui a encore un coeur.

Pour les autres, cela fait partie de l’ordre du monde, peut-être…

La noirceur de l’être humain est connue, sa grandeur d’âme et d’esprit tout autant.

S’y référer maintient l’espoir mais n’occulte rien.

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Question, en partage…

Cet instant vous arrive-t-il où, de manière fortuite s’impose à vous la conscience?

La conscience de ce qui, jusque là, ne vous avait pas échappé mais pas vraiment retenu non plus? Comme, par exemple, l’irréversibilité du temps?

L’oublier, la défier, s’en jouer, apparaît parfois bien plus stimulant que de l’admettre!

Sans doute mais que, soudain, rien ne s’offre plus en parade à la conscience, celle du mouvement sans retour, l’avez-vous connu cet instant et le goût du sentiment qui l’accompagne?

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Du sens de combats à mener

Un jour, une femme m’avait suggéré de raconter un combat que j’aurais mené. Je n’ai pas su lequel choisir de ceux qui ont, jusque là, parsemé mon existence.

L’adversité, qui ne l’a connue?

Chacune et chacun de nous, à peut-être quelques exceptions près, sait ce qu’elle implique. D’aucuns se laissent anéantir quand d’autres, au contraire, avec ou sans aide, affrontent ce qui se met en travers de leur route.

Y aurait-il quelque mérite à se battre?

Tout dépend du sens et de la valeur que l’on accorde à une lutte. La privilégier sans tenir compte de circonstances qui indiqueraient que se résigner serait préférable, c’est faire fi de paramètres qui inclineraient à la réserve.

C’est, de fait, se lancer à l’aveugle, c’est ne mettre en avant que la victoire à emporter à tout prix et, parfois, n’importe lequel.

Pour avoir été confrontée à nombre de situations qui incitaient à y réagir plutôt qu’à baisser les bras, j’ai appris, néanmoins, qu’accepter certaines fatalités s’imposait.

Pourquoi?

Parce que tout n’est pas modifiable. Parce que ce que vous vivez de contrariant ne se résout pas toujours par l’opposition. Et qu’apprendre à l’accepter ne rejoint pas la reddition.

Cela ouvre, au contraire, de nouveaux espaces où diriger l’énergie.

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Jeter père et mère aux oubliettes?

La Suisse s’apprête à voter en faveur ou pas du mariage pour toutes et tous et de la procréation médicalement assistée (PMA) présentée, elle aussi, « pour toutes et tous » mais qui semble plutôt ne concerner que les couples de femmes.

Cet assemblage d’objets, les citoyennes et les citoyens ne l’ont pas toujours à l’esprit. Or il est loin d’être anodin. Pourquoi?

Parce qu’il fait tout simplement disparaître la notion de père et de paternité, non pas au seul profit de celle de mère ou de maternité, non, au profit de celle de parents et de parentalité.

Le peuple suisse ne se prononcera donc pas seulement sur le mariage entre couples de même sexe mais sur l’effacement de la notion de père et de celle de mère.

On peut débattre à l’envi de cette modification. On peut, par exemple, avancer que deux parents de même sexe ne sont pas forcément pires que deux parents de sexe opposé.

Car, au-delà du mariage, c’est la famille qui est l’enjeu. Et pour l’égalité entre couples homo et hétérosexuels,  est revendiquée la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes.

Quid des couples d’hommes et de leur égalité avec les couples de femmes? Pour plus tard?

En attendant, le 26 septembre prochain, les Suissesses et les Suisses seront fixés sur le sort des pères et des mères…

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Affiches vandalisées

En Suisse, le peuple est appelé à se prononcer le 26 septembre prochain sur deux sujets, parmi lesquels le mariage pour tous. Une brève présentation en est faite sur le portail du Gouvernement.

Dans le cadre de la campagne que mènent les uns et les autres, des déprédations non négligeables visent des affiches.

Il se trouve que j’ai vu à l’oeuvre des jeunes qui s’en donnaient à coeur joie pour détruire celles qui leur déplaisaient, en l’occurrence, celles qui défendaient la famille traditionnelle avec un père et une mère pour l’enfant.

Je suis allée vers eux,  leur ai expliqué ce qu’ils risquaient à se comporter ainsi, à l’évidence, ils n’en avaient aucune idée. Et même, m’a dit une jeune fille, on ira jusqu’au bout, « je suis prête à tout », lançait-elle, déterminée.

La pédagogie, que j’ai préférée à la dénonciation, semble avoir porté. Certains d’entre eux ont paru réaliser qu’en effet, leur acte était susceptible de leur causer certains ennuis sinon des ennuis certains.

Cette scène qui s’est déroulée une fin d’après-midi de cette semaine, pose de nombreuses questions parmi lesquelles, celle de l’éducation civique sinon de l’éducation tout court.

Si des jeunes saccagent l’affiche qui exprime un avis contraire au leur, qu’ont-ils appris de la liberté d’expression? L’avis qui leur déplaît se conçoit. Mais tout autant s’apprend le combat à mener qui ne consiste par à détruire l’autre!

Certes, ce que les adolescent(e)s découvrent du monde politique n’est pas toujours de l’ordre du bon exemple à suivre. Dans ce cas, tout reprendre? On verse dans l’utopie. Il n’en demeure pas moins que quelques rudiments démocratiques de base peuvent s’enseigner.

Or ces jeunes semblaient ne jamais en avoir reçu aucun.

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Genève vise l’égalité homme-femme à travers des noms de rue…

Genève rebaptise ses rues pour mettre en lumière des femmes.

Voici qu’apparaissent soudain les noms de telle « cheffe du Service de sténographie du Secrétariat de la Société des Nations« , ou de telle, « ingénieure »

Fort bien mais ces femmes qu’on honore étaient le plus souvent issues de milieux dits « bourgeois ».

Quid de tant d’autres qui, aussi utiles et vertueuses, menaient mille tâches ancillaires auxquelles les obligeaient leur situation socio-économique?

Désormais, pour une femme, être « cheffe de service » ou « ingénieure » est devenu bien plus courant.

Comment seront distinguées les ingénieures et les cheffes de services si tant est qu’un jour, leurs noms soient retenus pour désigner une rue?

Cette modification apportée à l’appui de l’égalité entre hommes et femmes est biaisée.

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En cet été finissant

Chères lectrices et Chers lecteurs,

Vous l’aurez constaté, le rythme des publications que je partage sur ce blog a changé. Plusieurs raisons sont à l’origine de mon silence parmi lesquelles une actualité si chargée et si complexe qu’y porter un regard digne de ce nom m’est apparu difficile.

Nombre d’analystes invité(e)s à s’exprimer dans nos médias apportent tel ou tel éclairage tantôt confirmé, tantôt démenti par les faits commentés, d’autres s’emparent des réseaux sociaux pour y étaler leurs certitudes aussitôt contredites.

En pareilles circonstances, j’ai préféré observer quelque recul.

S’agissant de la situation sanitaire qui nous concerne toutes et tous mais, semble-t-il, surtout sa gestion par les personnes qui en ont la responsabilité, la révolte gronde, les jugements et les condamnations pleuvent à titre individuel ou collectif, des « camps » s’étant formés.

Que nos sociétés dites développées se scindent en factions qui, pour les unes, arguent de « la solidarité à observer » ou pour les autres, de « la liberté à défendre », c’est qu’elles ont appris le sens du combat d’ordre axiologique et qu’elles ont tout loisir de le mener.

Dans le même temps, des contrées sont aux prises avec le déchaînement d’éléments naturels ou avec de redoutables forces idéologiques, la lutte est alors celle de la survie quand elle s’envisage encore.

Eau, feu, terre ont emporté des milliers de vies vers la mort ou vers une destruction telle que rebâtir ce qui a été anéanti relèvera, pour bon nombre, de la chimère sinon du dur labeur.

En ce début de fin d’été incertain à bien des égards, je pense à autant de celles et de ceux qui, d’une minute à l’autre, ont perdu l’ensemble de ce qui a constitué leur existence quand ce n’est pas la vie elle-même.