Ce blog que vous suivez -et je vous en remercie- je le mène en parallèle à mes activités littéraires.
Il m’a valu, me vaut toujours, d’être (dé)considérée tandis que je n’y ai jamais caché mon amour d’un pays honni par nos médias.
Ce qui m’amuse est que depuis le temps de mes études de russe, le mélange de genres n’a jamais cessé.
A l’époque, en effet et comme c’était du temps de l’URSS, j’étais soit taxée de crypto-communiste quand je rendais compte de mes séjours en Union Soviétique, soit de bourgeoise par des militant(e)s de la cause trotskiste, léniniste ou autre.
Comme quoi… avoir étudié la langue, la littérature et l’Histoire d’un peuple, être traduite et publiée dans son pays vaut d’être, de fait, perçu par le biais politique et non esthétique.
Quand ces deux dimensions se rejoignent, on a vraiment de quoi s’inquiéter.
Car une littérature qui convient à l’air du temps apporte quoi à la réflexion? Rien d’autre que la confirmation de ce qui est à penser. Rien d’autre que l’assurance de suivre « la bonne » direction.
Ce qui est attendu se trouve, l’ordre est sauf. Alors qu’ouvrir à l’étrange entraîne l’imaginaire et ouvre myriade d’horizons à explorer!
Il ne m’est jamais apparu opportun de « me raconter » tant les vies dans lesquelles se glisser m’a semblé bien plus riche à maints égards. Qu’elles soient celles d’hommes ou de femmes, ordinaires le plus souvent, toutes signent l’être dans sa simplicité, dans sa complexité, dans ses contradictions.
Fictions, non fictions, j’ai mêlé ces catégories.
Menée par une inspiration soudaine, impérative, aléatoire aussi, souvent saisie par ces instants, ces fulgurances où profondeurs rejoignent superficialités, j’écris ce que je perçois de réalités et de projections confondues.
Autant d’histoires dévidées tantôt sous forme de monologues, tantôt de dialogues qui, en commun, partagent sans doute la prégnance de fatalités que rêve et espérance s’attachent à contourner mais que rattrape une désillusion sans merci.