Tandis que l’OTAN renforce ses troupes à l’Est de l’Europe, Kiev donne le nom de Stepan Bandera à une avenue autrefois appelée avenue de Moscou.
A lire la manière dont nombre de médias occidentaux rendent compte de ces deux faits, il apparaît que la langue de bois oeuvre à merveille.
Ainsi, pour autant les commentateurs du sommet de l’OTAN à Varsovie que pour ceux qui expliquent qui était Bandera, découvre-t-on une narrative bien rodée.
Tout cela n’est pas nouveau, certes. Mais s’habituer à ce constat, c’est se rendre complice de duplicité.
Francetvinfo se contorsionne pour nous expliquer qui est Stepan Bandera, la figure du nazisme en Ukraine.
Celles et ceux qui s’en réclament ignoreraient qui il a été vraiment, selon quelques acrobates qui commentent. Lui-même, donc le héros célébré comme tel, aurait été assez naïf pour se laisser entraîner là où il ne l’aurait pas voulu.
Donc pas de nazisme, pas de représentants du fascisme en Ukraine, un Président conscient que Bandera gêne un peu mais qui n’a pas pour autant décidé de faire rebaptiser l’une des principales artères de la capitale de son pays.
Rappelez-vous, en effet, comment cette grande avenue de Kiev appelée avenue de Moscou a été renommée en 2016, avenue Stepan Bandera.
J’en ai plusieurs fois fait mention ici. Mais bon, peut-être ignorait-on qui était ce grand homme à honorer de la sorte. Dans la frénésie anti-russe, tout est permis, il faut comprendre.
Utiliser l’holodomor, cette famine organisée par Staline et qui a frappé bien plus de régions que la seule Ukraine, hélas et pour qui connaît un peu l’Histoire ou aurait envie de s’y intéresser, utiliser l’holodomor est la nouvelle tactique politico-médiatique pour encore mieux bannir la Russie des pays fréquentables.
Tactique pratiquée, rappelons-le par un Occident si vertueux qu’il persiste à nier l’absence d’influence nazie exercée en Ukraine tandis que la principale grande artère de Kiev, autrefois appelée avenue de Moscou a été rebaptisée par le gouvernement « démocratiquement élu », avenue Stepan Bandera, digne représentant d’Hitler.
Pendant que d’innocentes populations perdent vie, biens, proches, santé et j’en passe, nos spécialistes sans gêne ni pudeur continuent de jacasser sur les plateaux de télévision, les chaînes de radio et dans les colonnes de magazines et de grands quotidiens pour, surtout, montrer une Russie monstrueuse.
Oser encore espérer qu’une information digne de ce nom soit diffusée par nos médias dits mainstream, sur ce qui se passe dans ce pays exsangue qu’est devenue l’Ukraine, relève de plus en plus sinon de manière résolument définitive, du voeu plus que pieux.
On y découvre comment le Président de la Confédération procède pour dénoncer qui réécrirait l’Histoire alors que lui-même omet consciencieusement de nommer qui a libéré le camp d’Auschwitz.
On y lit comment, selon lui, il est fallacieux de parler de présence nazie en Ukraine dont il décrit le gouvernement comme avoir été « démocratiquement élu ».
On y apprend surtout comment il ignore ou feint d’ignorer le fait que Kiev a renommé l’une de ses plus grandes artères du nom d’un très digne représentant des Nazis, à savoir Stepan Bandera.
À qui le voudra bien, je suggère de visionner cette vidéo d’à peine une minute dont le lien est indiqué en bleu à la fin de ce sujet. Il s’agit d’une intervention du rabbin Mikhaïl Finkel qui s’exprime sur l’Ukraine. Ses propos sont incisifs et sans concession.
Le rabbin Finkel explique pourquoi « nous ne devrions pas nous quereller avec la Russie ». Il ajoute que « rien qu’avec Zelenski, l’Ukraine a voté 36 fois contre Israël à l’ONU ». Il rappelle qui sont les héros de l’Ukraine, ce que nos médias font absolument tout pour cacher sinon mieux encore, nier.
Il indique aussi comment le Ministère des Affaires étrangères d’Israël a réagi au défilé de la division SS Galicie, organisé chaque année à Kiev. Et de s’exclamer « Ce sont des ordures. C’est un régime néo-nazi ». Ce à quoi la journaliste qui l’interview rétorque « Je vous demanderais de parler un peu moins durement ».
Et le rabbin d’enchaîner « Je dis cela parce que la moitié de ma famille a été tuée par les Bandera et les Petliuristes avec les progroms. Et ce sont les héros de l’Ukraine. Ils érigent des monuments en leur honneur, ils donnent leur nom à des rues. Et ce n’est pas de la propagande russe. Ce sont les mots du ministère israélien des Affaires étrangères. »
Si ces divers sujets vous ont échappé, lisez-les, vous en serez d’autant moins ignorants ensuite et ne pourrez plus dire que vous « ne saviez pas ». Sauf à lire Le Figaro, expert à l’appui, pour banaliser, aseptiser le personnage et le rendre ainsi acceptable.
Extraordinaire comme de ce Nazi avéré mais qui, à l’évidence gêne aux entournures l’image que l’Occident anti-russe voudrait lui donner, on parvient par un tour de passe-passe, à le dissocier de la funeste et criminelle idéologie qu’il incarne.
Référez-vous à Wikipedia, elle vous en dira davantage!
Aucune guerre n’est propre, aucune guerre ne se livre sans que ne coule le sang, sans que l’exil ne s’y ajoute, sans que la destruction massive ne s’en mêle. Ces évidences rappelées, je remercie toutes celles et ceux qui ont su saisir le sens de mon approche.
Elle n’est pas de soutenir un camp pour en rejeter un autre. Elle est de refuser la diabolisation de la Russie.
Elle est d’afficher mon amour de ce pays qui n’a pas changé d’un iota depuis l’âge de 15 ans où l’envie d’en apprendre la langue m’a déterminée à m’inscrire à la faculté des Lettres de l’Université de Genève pour en étudier la culture et l’Histoire.
C’était en 1972, oui, je suis consciente de me répéter et c’est à dessein que je m’y emploie.
Parce que le zèle avec lequel la plus grande partie de nos élites politico-médiatico-intellectuelles se positionne pour soutenir un pays contre l’autre, en l’occurrence, l’Ukraine contre la Russie, relève du parti pris quand ce n’est pas de l’ignorance ou de la malhonnêteté.
Car j’aimerais qu’on m’explique comment des victimes du nazisme peuvent fermer les yeux sur le fait que l’une des principales artères de Kiev ait été rebaptisée en 2016 du nom de Stepan Bandera. Savez-vous qui est cet homme? A en croire le quotidien 20 minutes, François Asselineau l’aurait expliqué.
Et alors, le journal de se fendre d’un appel à la prudence… A chacune et à chacun de vous d’en conclure ce qui vous convient d’autant de contorsions pour nous faire passer une réalité qui, comment dire, ne devrait pas déranger plus que cela.
Ce soir, dans le cadre du 19:30, le téléjournal suisse français de la RTS, l’envoyé spécial à Kiev a estimé « le vocabulaire grotesque » utilisé par Vladimir Poutine de « dénazifier l’Ukraine ».
« Grotesque », les milices armées arborant l’insigne nazi? « Grotesque » le nouveau nom donné à l’une des plus grandes avenues de Kiev en honneur à Stepan Bandera?
Stepan Bandera a collaboré avec l’Allemagne nazie en créant la légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht. Vous l’ignoriez, l’Ukraine vous le rappelle.
Que de désinformation sur une situation grave qui a déjà fauché tant de vies, anéanti des familles, poussé d’autres à l’exil, condamné des enfants qui n’auront connu qu’une guerre larvée qui dure depuis bientôt huit ans et dont nos médias ne se sont plus souciés!
Je veux parler du conflit qui sévit dans le Sud-Est de l’Ukraine, à nos portes.
Des centaines de sujets de ce blog y ont été consacrés. Lequel d’entre nos médias qui s’époumonent en blâmes à l’encontre de la Russie, lequel d’entre eux a continué de se pencher sur le sort de populations sacrifiées sur l’autel d’intérêts qui les dépassent?
Parce qu’une guerre ne se mène jamais que d’un seul côté, évidence savamment omise par tant de « spécialistes ».
Comme si l’imposition de la langue ukrainienne en tant qu’unique idiome pour le pays dont une si grande partie de la population est russophone n’avait jamais été décrétée par le gouvernement!
Je ne peux m’empêcher de penser à ces femmes, à ces hommes, à ces enfants terrorisés à l’idée d’avoir à subir le feu. Des témoignages nous sont livrés mais curieusement, ils n’émanent que d’un seul camp. Celui qui risque d’être « envahi » par la Russie.
Et aux populations des Républiques indépendantes de Louhansk et de Donetsk, la peur leur serait-elle donc épargnée?
Mais qui ose encore penser que les victimes sont d’un seul côté et les coupables du seul autre? Serait-on encore assez naïf pour intégrer pareil récit idiot? Que nos médias d’Etat invitent donc enfin à s’exprimer des spécialistes qui ne soient pas inféodés à une doctrine!
Ce matin, un ami qui se reconnaîtra, m’envoie par courriel un article d’un grand quotidien suisse français en ligne, qu’il accompagne d’un commentaire dont je le remercie tant il témoigne qu’écrire en réaction à ce qui se publie sur les médias mainstream n’est pas vain.
Car il faut bien le dire, le matraquage partisan de cesdits médias est, hélas, une réalité.
Et s’agissant de la guerre qui sévit depuis 7 ans dans le Sud-Est de l’Ukraine, les journalistes ne ménagent plus leurs efforts pour influencer l’opinion publique. Les victimes sont identifiées d’un côté, surtout pas de l’autre.
Pour le reste, vous aurait-on une fois expliqué comment le nationalisme ukrainien est mobilisé contre la Russie? Nationalisme ukrainien dont les liens avec le nazisme sont sus, nazisme sans cesse décrié lorsqu’on évoque l’holocauste mais soudain tu lorsqu’il sévit en Ukraine?
Qu’à cela ne tienne, l’Ukraine a tous les risques d’être envahie par cette Russie dont on martèle journée faite le mal qu’elle inspire.
Et on informe, bien sûr. A tel point que j’ai pu lire, au gré de commentaires déposés sur des réseaux sociaux, que le Donbass était « occupé » par les Russes.
De cette région sinistrée de l’Europe où la guerre que se livrent les forces de Kiev et celles de dénommés « Pro-Russes » quand ils ne sont pas appelés « rebelles », il en a été question dans plus de 350 sujets de ce blog.
Et puis, y a été évoqué à deux reprises un ouvrage que je vous recommande, celui de Jean Géronimo paru aux éditions SIGEST.
Mais qui en a entendu parler, nos médias mainstream, depuis le début de ce qui n’était encore qu’une crise avant de se transformer en guerre fratricide, nos médias ayant de facto désigné l’ennemi russe aux portes de l’Ukraine?
Si cela s’appelle objectivité de l’information, alors il va falloir réviser le sens de ces termes dans l’ensemble des dictionnaires. Car non, on n’informe pas le public en Occident sur ce qui se passe en Ukraine.