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« Back in URSS »

Dans cet ouvrage, composé de 28 chapitres qui s’articulent en quatre parties, Ira de Puiff ne vise pas l’exhaustivité. Elle y évoque la Russie des siens, celle de son enfance et de sa jeunesse.

Vu ainsi de l’intérieur, sans prétention ni complaisance, son pays d’origine se révèle bien au-delà des habituels clichés dont ne nous épargnent pas même nombre de spécialistes.

A travers son récit, Ira de Puiff livre un témoignage personnel.

Poignant, parfois, il donne au lecteur de découvrir nombre d’aspects de la vie quotidienne soviétique et postsoviétique.

Le récit du putsch de Moscou, en août 1991 y est raconté tel que l’a connu Ira, de même que les bouleversements qui ont touché ses compatriotes.

Back in URSS a été publié une première fois en France en 2011.

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« Leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol »

Ces propos sont ceux de Petro Poroshenko que je relayais, le 8 septembre dernier, dans un sujet consacré au Donbass, cette région de l’est de l’Ukraine dont on ne parle plus beaucoup.

Alors que le monde entier -ou peu s’en faut- avait découvert la photo d’Aylan, gisant sur une plage turque, je rappelais le sort réservé aux populations du Donbass et le destin que le président ukrainien réservait à leurs enfants.

La question de savoir si les médias ne s’intéressaient pas assez aux conditions de vie des populations civiles du Donbass et plus précisément à celles de leurs enfants a enfin été posée.

C’était hier soir, dans le cadre du téléjournal de Léman Bleu qui a porté son attention à la soirée caritative organisée en faveur des enfants du Donbass, ce 23 janvier à Genève.

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Lettre ouverte

À Madame Svetlana Alexievitch,

Dans ce Donbass que vous avez évoqué lors de votre conférence de presse, Lilia, 24 ans, a eu la jambe gauche arrachée alors qu’elle s’est jetée sur son fils de 11 mois pour le protéger.

Tous deux se trouvaient dans un bus soudain frappé par une bombe, Lilia a eu le réflexe de sauver la vie de son enfant.

Ce cas, comme tant d’autres qui ont brisé familles et foyers du Donbass, a été le fait d’un gouvernement que l’Occident soutient.

Je vous invite à découvrir cet article d’un journaliste français qui se trouve à Donetsk:

Des cas comme celui de Lilia sont loin d’être uniques, vous n’êtes pas sans le savoir, j’ose l’espérer.

Il va de soi aussi que l’on est parfois obligé de procéder à des choix de sujet à traiter. Vous avez opéré les vôtres qui ont su trouver leur public et l’honneur qui vient de leur être rendu.

Mais vous qui déclarez faire de la lutte contre le mensonge le fer de lance de votre combat, comment pouvez-vous estimer que « la Russie en arrive à 86% à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass »?

Madame, avec pareils propos, vous êtes non seulement dans le mensonge mais dans l’outrage.

Avec respect,
Hélène Richard-Favre

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La France, entre premier décapité sur son sol et premiers chômeurs de l’affaire Mistral

Le 26 juin 2015 aura marqué le retour de la décapitation en France.

On se rappelle dans quelles conditions Hervé Cornara a été exécuté puis comment son bourreau a posté sur les réseaux sociaux un selfie où il s’affichait avec la tête de sa victime.

Ce retour de la décapitation en France a pu être considéré par d’aucuns comme cas isolé. Comment parer autrement à un tel acte qu’en en limitant la portée?

Le fait est qu’il a marqué les consciences et n’a pas arrangé l’état de la France.

Avec l’échec cuisant de l’affaire des Mistral dont il est ici rendu compte*, la France a dévoilé ses préférences.

A minimiser l’impact du djihad sur son sol et à maximaliser la menace russe loin de ses frontières, le compte est bon.

Car c’est bel et bien depuis la crise ukrainienne dont tout le mal a été attribué à Moscou que Paris joue à perte.

Pendant ce temps-là, une nouvelle convocation en justice a ravivé le funeste souvenir du premier nouveau décapité de France:

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/08/14/condamne-pour-avoir-diffuse-une-photo-de-la-tete-decapitee-d-herve-cornara

*  http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Les-premiers-chomeurs-de-l-affaire-Mistral-809991

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Ukraine, pays où les reporters sont le plus agressés

La formule d’usage consiste à dire que les faits ont la vie dure. Les idées fixes tout autant et surtout celles qui nient les réalités.

Ainsi, combien de fois n’est-il question de liberté d’expression bafouée en Russie, d’opposition muselée, de démocratie inexistante et j’en passe et des meilleures.

Pour qui aura la curiosité d’y jeter un oeil, sans le perdre, le rapport publié sur le site de Reporters sans frontières dresse le bilan des journalistes emprisonnés, assassinés et victimes de violences en tous genres.

Le rapport publié est celui de l’année 2014, celui de 2015 le sera en décembre, comme il se doit.

Il paraît difficile d’envisager l’ONG qu’est Reporters sans frontières, financée par le Kremlin pour y distiller sa propagande mais certains y parviendront-ils peut-être.

Pour rappel, Temps Présent l’enfer est russe

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Dostoïevski

Invitée à parler de Dostoïevski dans le cadre de Journées qui lui sont consacrées chaque année à Saint-Pétersbourg, outre son bref séjour à Genève, j’ai évoqué comment ce qui a été appelé « haut mal »  ou « mal sacré » – je veux parler de l’épilepsie-  travaille et tisse son oeuvre.

Certains critiques ont mis en relation le déclenchement de l’épilepsie de l’écrivain avec l’assassinat de son père par ses serfs mais d’autres le font remonter à son enfance. Ce serait, en effet, à l’âge de 7 ans que Dostoïevski aurait été frappé par sa première crise.

Il n’est pas difficile d’imaginer la souffrance que ce mal a pu engendrer chez lui, sachant combien la violence de certaines crises peut terrasser et surtout, comment celles-ci peuvent aussi être perçues par l’entourage.

Plusieurs personnages de l’oeuvre de Dostoïevski sont épileptiques, dont le Prince Mychkine et Smerdjakov, fils bâtard de Fiodor Karamazov.

Cela dit, tout distingue ou presque ces deux personnages et c’est là une des raisons qui a motivé mon choix d’en parler.

Si Dostoïevski est mort à Saint-Pétersbourg peu de temps après avoir écrit « Les Frères Karamazov » sous la forme que nous lui connaissons alors qu’il la considérait inachevée, c’est à Genève que Dostoïevski a écrit en grande partie, « L’Idiot ».

Or, de passage à Bâle, l’écrivain s’est rendu au Musée des Beaux Arts où il s’est très longuement attardé devant le Le Christ au tombeau, de Hans Holbein le Jeune et dont la reproduction figure en illustration de ce sujet.

Il n’est pas impossible que la très forte émotion que Dostoïevski a ressentie à la vue de ce tableau ait pu constituer un des éléments déterminants de l’écriture de « L’Idiot ».

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La vie au-delà de tout

Une pleine page de la Tribune de Genève de ce 5 juin a été consacrée à la démarche du photographe genevois, Niels Ackermann.

Animé par l’envie de montrer l’Ukraine sous un nouveau jour, estimant le prisme des médias et du public assez formaté et compris à travers des sujets sur la guerre, la révolution ou la corruption, le Genevois a lancé une campagne de crowdfunding sur la plate-forme de We Make It.

En dix jours, le photographe a recueilli plus de CHF 10.000.- alors qu’il s’attendait à recevoir CHF 6.000.- en quarante-cinq jours.

Niels Ackerman vit à Kiev depuis peu. Il évoque la révolution de la dignité et souhaite contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine.

Une autre campagne d’appel au don vient d’être lancée, elle, par un journaliste français auquel trois sujets de ce blog ont été consacrés.

Laurent Brayard, on l’aura compris, développe un autre regard sur l’Ukraine que celui de Niels Ackermann.

Cependant, tout comme le photographe genevois, le journaliste français voit l’espoir et la vie dominer l’horreur.  Il a évoqué, ici-même, ce qu’il a partagé avec la population du Donbass et l’immense solidarité qu’il a connue au milieu d’êtres privés de tout ou peu s’en faut.

Laurent, lui aussi, a envie de contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine. Quel  que soit le destin de ce pays durement frappé, la démarche de Laurent Brayard l’honore.

Il s’en explique ici et on lui souhaite le même succès que celui remporté par le Genevois, Niels Ackermann.

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« Je reçois régulièrement des menaces »

De l’entretien que nous a accordé Laurent Brayard et qui a été publié ici ce 20 mai, deux de ses propos méritent qu’on y revienne tant ils sont lourds de sens.

J’ai donc souhaité qu’il nous en dise davantage et lui ai encore posé deux questions auxquelles il a bien voulu répondre.

Laurent, vous avez évoqué la nationalité du Donbass que vous n’hésiteriez pas à demander. Mais existe-t-elle alors que la région appartient encore à l’Ukraine?

Laurent BRAYARD: – Oui, les autorités locales ont commencé à mettre en place des passeports pour les habitants. De plus, les voitures commencent à être immatriculées avec des plaques nationales comportant le drapeau de la République de Donetsk, j’aurais dû dire, d’ailleurs, la nationalité de la République Populaire de Donetsk (il y a aussi celle de Lougansk). Par référendum, le pays a voté son indépendance il y a longtemps déjà, en 2014. Immédiatement après cela, une assemblée et des députés ont été élus.Les bâtiments officiels portent désormais des plaques du gouvernement, les transports ont modifié les tickets de bus et de tramway aux couleurs de la Nation avec un prix minimum très modeste. Cette région n’appartient plus à l’Ukraine. Selon la déclaration des Droits de l’Homme et d’autres textes internationaux, un Peuple a le droit de disposer de sa destinée, c’est le premier et essentiel droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes. Toute la propagande des médias français et occidentaux n’y changera rien, c’est un droit sacré.
-Vous estimez de votre voix que si elle était vraiment entendue, vous seriez bientôt en danger d’une manière ou d’une autre. Pourriez-vous préciser le sens de ce propos?

Laurent BRAYARD:-Je reçois régulièrement des menaces et de nombreuses insultes venant de France et désormais d’Ukraine. Il y a peu, des activistes pro-Kiev ont établi des listes de russophiles connus qui soutiennent les insurgés du Donbass. Ces listes ont été portées au vu et au su  de tous, un temps, sur les réseaux sociaux. Nous avons été fichés et répertoriés, il était question de nous dénoncer au gouvernement français, de tenter de nous faire taire par l’intermédiaire de plateformes de dénonciation mises en place par le gouvernement français (un relent de Vichy ?) comme Pharos.
Dans la rue, j’ai déjà été menacé, une fois, à Dijon, à cause du ruban de Saint-Georges que je porte en permanence. Ces menaces, très explicites, ont été proférées en langue russe par un immigré ukrainien. Avec la loi de surveillance, sans recourir à la justice ou à un juge quelconque, le gouvernement français peut désormais fermer n’importe quel site internet ou page d’un réseau social et passer à des sanctions judiciaires arbitraires. Il s’agit là de la fameuse loi « Je suis sur écoute ».

En novembre 2013, j’ai reçu aussi une alerte d’un vieil ami journaliste qui m’intimait presque l’ordre de détruire tous mes écrits sur internet si je voulais, un jour, travailler en France, vendre des livres, occuper un poste de journaliste ou de rédacteur.Un article paru dans média-presse-info relatait cette « expérience » vécue.
Le sentiment de beaucoup de dissidents -car désormais il s’agit bien de cela- est que nous sommes en Résistance, les alertes sont nombreuses, les socialistes parlaient de« nettoyer internet », les discours -particulièrement ceux de Manuel Valls- sont d’une violence inouïe.

Au vu des fossés qui se creusent et de mon point de vue d’historien, je pense qu’un mouvement vers un régime de répression à bien des niveaux est déjà entamé. Rebsamen annonçait, il y a quelques jours, la mise en place d’une cellule pour faire la chasse « aux chômeurs » malveillants. Je ne parle pas des valeurs démocratiques, Amnesty International dénonce régulièrement la situation, en France, qui se dégrade d’année en année, nous sommes déjà en Europe parmi les mauvais élèves.

Désormais, en France, nous ne sommes pas loin du délit d’opinion, dans la trouée initiée par le charlisme en janvier 2015. Des heures sombres, à mon avis, se préparent. Le régime actuel, qui sera de moins en moins légitime, n’aura bientôt que deux choix : soit celui de continuer à nous brider, soit celui de céder aux transformations et aux réformes sous la pression populaire. Le gâteau est trop délicieux pour que ses représentants quittent leur place. A mon avis, ils la défendront bec et ongle.
Dans les pays occidentaux, notamment aux Etats-Unis, tout une batterie de nouvelles technologies pour réprimer les mouvements populaires et les émeutes, est à l’étude. Canons à son, tactiques et stratégies, guerre urbaine, drones de surveillance et d’intervention… A mon humble avis, tout cet argent dépensé ne l’est pas sans un but avéré. Les Français, pour l’instant, dorment profondément, pour combien de temps, je l’ignore. Pour ma part, mon choix est fait de très longue date, c’est un combat, je le mènerai, il y a de l’espoir, je rencontre beaucoup de Français qui réfléchissent de tous les horizons. La France a encore des ressources pour fonder une République plus juste.
-Merci beaucoup de nous avoir accordé de votre temps, Laurent Brayard.
Laurent BRAYARD:-Un grand et chaleureux merci à vous, Hélène, de m’avoir donné la parole.

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Lettre ouverte à Simonetta SOMMARUGUA

Madame la Présidente,

Il a été décidé par le Conseil Fédéral de ne pas assister à la cérémonie organisée à Moscou le 9 mai 2015 en commémoration de la victoire des troupes soviétiques sur l’Allemagne nazie.

Pour justifier cette absence, le Conseil fédéral explique qu’il s’en tient ainsi à sa pratique traditionnelle qui consiste à participer avec retenue aux commémorations d’événements historiques internationaux.

Le 27 janvier dernier, on vous a vue à Auschwitz aux côtés de nombreux chefs de gouvernements dont le président ukrainien Petro Poroshenko auquel vous avez longuement serré la main.

La présence d’un Conseiller Fédéral aux commémorations d’événement historiques internationaux semble répondre à des critères bien précis dont les raisons échappent toutefois à la raison de bien de nos compatriotes.

La neutralité de la Suisse à laquelle le Tsar Alexandre Ier a tant oeuvré n’en ressort ni grandie ni honorée.

Avec respect et considération,

Hélène Richard-Favre

Lettre parue en page 13 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 30 avril 2015 

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Dénoncer

Or donc, une dénommée Agnès LECOMTE s’est mis en tête de dénoncer des pages, des groupes et des profils Facebook pour « incitation à la haine ».

Et voici que cette activiste a de quoi se réjouir, elle a reçu le soutien de Cécile VAISSIE qui n’est pas en retard d’une dénonciation à en lire ces lignes… lamentable dénonciation signée d’une certaine Cécile Vaissié…http://fenetressurcour.blogspot.ch/2009/04/le-canard-vaissie-lassaut-de-lile.html

Il se trouve que la page Facebook que j’ai créée pour interroger la neutralité de la Suisse dans le cadre de la guerre en Ukraine, a elle aussi été retenue sur la liste de la vigilante Agnès LECOMTE.

Pas de chance pour elle si elle veut la signaler aux autorités suisses, celles-ci ont déjà été prévenues. Et oui,j’ai moi-même informé le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de mes divers articles et autres interview. Et ce ne sont pas de simples accusés de réception que j’ai reçus en retour mais des réponses qui ont favorisé un échange de points de vue.

A l’évidence, la conception de la liberté d’expression doit avoir un autre sens pour Agnès LECOMTE et son admiratrice VAISSIE.

Etre l’auteure d’un livre sur la liberté* et féliciter la dénonciation, il fallait tout de même y songer. Voici qui est fait.

http://www.bibliothequesonore.ch/livre/21241