photo archives personnelles: Paris, Halle Freyssinet, 19 juin 2010
La politique et le désintérêt qu’elle suscite est en grande partie le fait d’opportuns qui s’en emparent par goût du pouvoir.
Prenez, par exemple, la France et ses ministres qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour dire parfois pis que pendre du Président actuel pour ensuite et sans broncher et qui sait, avec courbettes en sus, accepter les ministères que ce même homme conspué leur proposait de diriger.
Je songe surtout à Bruno Lemaire et à Rachida Dati.
Dans ce sens, cet article de l’AFP repris sur le site de la RTS cite le tacle qu’aurait adressé Dominique de Villepin à Emmanuel Macron. C’est oublier comment il avait soutenu le candidat de l’époque, totalement inconnu et comment il en avait dit le plus grand bien. Le second a-t-il déçu le premier avec lequel, pourtant, il se disait être en étroite relation, peut-être.
Quoi qu’il en soit, pour la loyauté, il faudra repasser sauf à considérer qu’en politique française, en l’occurrence, c’est monnaie courante. Certes, les temps changent, les avis s’y conforment et une erreur d’appréciation peut se concevoir. Mais pourquoi, dans ce cas, ne pas la reconnaître plutôt que de faire comme si ce qui avait été dit était sans valeur?
Car, en définitive, les girouettes se discréditent.
Et leur propos se modifiant au fil du temps et de leurs intérêts propres expliquent en grande partie pourquoi le peuple qui est censé voter se détourne des urnes. Bon nombre de citoyens et de citoyennes n’ont pas la mémoire courte. De Dominique de Villepin, les souvenirs varient.
Si l’homme séduit par sa culture, par son langage, par sa posture qu’il veut rassembleuse, en 2012, il a échoué. Qu’en sera-t-il dans cette deuxième tentative de création de parti, l’avenir le dira. En attendant, souhaitons que ses fidèles ne recevront pas comme nous autres en 2012, une lettre le disant avoir été « empêché ».
Cette lettre, je l’ai conservée. Ne sachant si j’ai le droit de la publier ici, je m’abstiens.
No Comments