Donc la Fédération de Russie est, plus que jamais encore, devenue paria.
Donc lorsqu’on ose ne pas la détester parce que l’on considère l’information qui la concerne comme particulièrement orientée, c’est que l’on cautionne les horreurs d’une guerre qui n’a pourtant rien à envier à d’autres et surtout pas à celle qui a laminé le Donbass huit ans durant.
Donc si l’on s’aventure à ne pas marcher dans le sens obligé, si l’on refuse la haine qui entoure la Fédération de Russie et ses 145 millions d’habitants dont plus de 80% soutiennent leur Président, c’est que l’on est indigne. La belle et sombre affaire que voilà…
Le peuple ukrainien se battrait pour la démocratie, insiste-t-on. Et oui, on le comprend!
Dans ce cas, les civils du Donbass qui ont tant perdu dans une guerre impossible à éradiquer faute d’accords de Minsk I et II respectés, est-ce si impensable de les comprendre eux aussi dans les horreurs qu’ils ont connues et qui ont été si peu relayées par nos médias sinon pour comptabiliser les pertes dites « ukrainiennes »?
Jusqu’à nouvel avis, les habitants du Donbass n’ont jamais été autres qu’Ukrainiens eux aussi!
Mais non, on les a d’emblée appelés « pro-Russes » ou « rebelles ». Or les exactions auxquelles ils ont été soumis par les forces de leur propre pays, faut-il le rappeler, ont été aussi indignes de cette même humanité qui s’horrifie de massacres commis par l’armée russe!
Mais lequel de nos journalistes nous en aurait informés journée faite comme c’est le cas depuis plus d’un mois que dure la guerre en Ukraine?
Décidément, je ne me ferai jamais à cette sensibilité perverse, à cette information tordue, à cette indignation qui laisse dans le silence et dans l’indifférence, le sang versé d’autant d’êtres innocents en huit ans.
Attachée à mes pays d’origine que sont la France et la Suisse, je le suis. Respectueuse des valeurs que j’y ai acquises, tout autant. Et ce sont elles que je cherche, désespérément semble-t-il, quand domine pareil arbitraire qui juge et condamne.
Pas que la Russie, non, mais toute personne qui en parle autrement que comme elle devrait.
Pas plus tard que cette nuit, le précédent sujet de ce blog qui comptabilisait plus de 3’000 vues et de nombreux commentaires et réactions, a disparu mystérieusement durant la nuit du site où je l’avais partagé.
Ecrire qu’on ne cédera pas à la haine vouée à un pays serait-il devenu interdit?
3 Comments
Je partage vos propos liés à la situation actuelle. On ne peux pas ignorer un pays qui a partagé une histoire très profonde avec la France au cours des siècles écoulés. L’Occident a tourné la tête pendant plusieurs années au massacre du Donbass où des ukrainiens ont été tués par leur propre peuple, car ils étaient prorusse, comme le sont d’ailleurs d’autres ukrainiens coté Est. La France, l’Allemagne et en particulier l’Ukraine ont oublié les accords de Minsk.
De toute façon actuellement nous n’avons plus d’information, mais de la propagande dans le pire sens du terme. La question vrai ou faux ne se pose même plus, les catégories actuelles sont prorusse (à rejeter absolument sans examen) / antirusse (à accepter aveuglément et prière de ne pas discuter). Je suis persuadé que si le massacre de Boutcha peut être mis sur le compte des Russes (à tort ou à raison) on en entendra parler pendant des semaines, et si au contraire cette hypothèse se révèle intenable (ce dont je serais très heureux) on n’en entendra plus parler.
C’est le constat terrible de la perte des repères que l’on observe en occident et dans mon pays, la France. L’enseignement de l’histoire par exemple, asseptise tout liens entre événements et réalité pour nous en dépeindre une, acceptable et accessible pour tous, dans la limite de la bien pensante doxa socialo-bourgeoise qui veut être tranquille dans les affaires qu’elle mène pour son plus grand confort.