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Sanctionner la Russie, clame  l’Occident. Depuis le temps qu’elle est mise au ban de nos démocraties…

À ce stade de la « communication » sur ce qui se passe, se passerait ou ne se passe ni ne se passerait en Ukraine, qui est en mesure d’affirmer quoi que ce soit sinon à partir de récits de témoins véridiques ou créés de toutes pièces?

Plus rien ne paraît fiable non plus, de ce qu’énoncent spécialistes et experts de tous bords.

À suivre ce qu’on nous rapporte, comment se faire la moindre idée que ce soit quand tant de versions se contredisent les unes les autres et que les souffrances multiples générées par la guerre sont, quoi qu’il en soit, insoutenables?

Sauf à être froid, indifférent ou cynique, aucun d’entre nous ne peut demeurer insensible à ce qui meurtrit. Dans ce sens, que reste-t-il quand tout est si confus, quand tout est si sordide, quand le sang est versé de part et d’autre et que les deux camps opposés se jettent l’opprobre?

Sanctionner la Russie, clame  l’Occident.

Depuis le temps qu’elle est mise au ban de nos démocraties, rien n’est plus aisé! Et cependant, est-ce vraiment ce qui règlera les affaires de ce monde, si juste que l’ennemi serait tout désigné parce qu’il a agressé un pays voisin?

Si seulement c’était aussi simple, cela se saurait!

Mais le seul fait de rappeler que bannir un pays dont on s’ingénie à montrer les noirceurs au profit d’un autre qui serait son innocente victime devient de plus en plus risqué alors que tortures et exactions semblent être le sinistre lot de toute guerre.

Il semble, néanmoins, que non. Que certaines guerres soient « propres » car menées au nom d’idéaux démocratiques…

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7 Comments

  • Reply Alain Curchod 7 avril 2022 at 15h03

    Méfions-nous de l’évidence. Elle passe son temps à changer…comme le suggérait d’Ombresson.

  • Reply Robert Roudet 7 avril 2022 at 15h30

    On peut parfois se demander quelle est la part de naïveté et la part de mauvaise foi dans les propos de personnes qui devraient être intellectuellement au-dessus de la moyenne. Certains slavistes de la Sorbonne organisent ainsi le 11 avril une journée d’études sur le thème : « S’instruire, s’informer et faire face à la propagande : la guerre en Ukraine dans les discours médiatiques ». Leur crainte est en effet que, bien que les médias russes aient été interdits chez nous, la propagande du Kremlin arrive malgré tout à s’infiltrer dans l’esprit des étudiants. Ils n’envisagent pas une minute qu’il puisse y avoir «propagande » dans les médias occidentaux, ce qui est dit de façon alambiquée mais tout à fait univoque dans le programme de cette journée d’études (les titres des différents exposés ne laissent aucun doute à ce sujet) : « on observe aujourd’hui les effets dévastateurs de la désinformation, des discours de propagande ou complotistes sur les jeunes qui ne possèdent pas toujours les outils méthodologiques nécessaires pour discerner entre les sources fiables et les opinions personnelles présentées comme des vérités absolues ». C’est très simple : pour être bien informé, évitez surtout d’écouter quoi que ce soit qui serait favorable à la Russie. Affligeant !

    • Reply Hélène Richard-Favre 7 avril 2022 at 16h08

      Merci beaucoup, Cher Robert Roudet! Oui, votre mot de conclusion en dit long, hélas…

  • Reply Christophe Mottiez 14 avril 2022 at 19h54

    ne critiquer que l’occident sans jamais critiquer le régime russe: quelle lamentable partialité!

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