Sur le réseau social LinkedIn, je lis à l’instant un post de Hicheme Lehmici qui raconte comment, lors d’une rencontre d’ordre politico-diplomatique à laquelle il assistait à Genève, une petite plaque posée sur un fauteuil attire son attention.
Il y lit ceci: « Joe Biden – 16 juin 2021 ».
Il s’agit du siège sur lequel s’est assis Joe Biden lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Genève à cette même date. Intrigué, Monsieur Lehmici cherche alors le fauteuil du Président russe.
La suite de son récit, la voici en copié-collé:
Je parcours les couloirs, rien.
🧑Je demande à une responsable :
– Et celui de M. Poutine ?
Elle me regarde un instant, puis répond, laconique :
– Nous nous en sommes débarrassés… compte tenu des considérations que vous savez.
🤔Je reste interdit.
– Mais madame, les chaises ne font pas la guerre.
Elle se crispe, puis tente de se justifier :
– Oui, mais enfin… un tel siège n’a pas sa place ici, vu… le personnage.
Je lui réponds simplement :
– Ce fauteuil ne fait pas la guerre, madame. C’est un témoin de l’Histoire.
Silence. Malaise.
🇺🇦À mes côtés, mon amie Ukrainienne à la grâce tranquille et au regard malicieux prend la parole, d’un ton posé :
– Madame, je suis Ukrainienne.. C’est moi qui voulait (sic) la photo…
👉La scène devient irréelle.
Un simple fauteuil, témoin d’un moment de dialogue, devient gênant, presque interdit.
Et pourtant, c’était un symbole de discussion, celui d’un moment où deux dirigeants avaient eu le courage de s’asseoir face à face.
Aujourd’hui, on préfère l’effacer.
Et même dans un pays neutre, la militarisation de la pensée s’installe jusque dans le mobilier…
…………………
Pour ma part, je me rappelle très bien ce qu’il en a été de ces fauteuils et qui les avait mis à disposition. Mais vu que l’auteur du post ne le mentionne pas, je respecterai son souhait de ne pas l’indiquer.
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