Le fait est, certes, plutôt anecdotique et néanmoins révélateur.
Le groupe punk Pussy Riot, connu pour ses performances décomplexées, partie fine dans un Musée de Moscou, poulet enfilé dans le vagin, bref, de quoi réjouir les adeptes de ce genre de réalisations dites artistiques, s’offusque de pratiques de la police bernoise.
En effet, trois d’entre les jeunes femmes russes, arrêtées pour avoir tagué un mur, ont déclaré avoir été contraintes de se dénuder. Il est vrai qu’après avoir uriné sur un portrait de Vladimir Poutine, face au public d’une salle de spectacle à Genève, la nudité qui, selon elles, aurait été exigée par la police bernoise a de quoi les heurter!
On peut arguer du fait que se filmer nues en plein ébat collectif ou en train de s’enfiler un poulet dans le vagin, tout autant, se mettre en scène pour « faire pipi » sur l’image d’un Président constitue une performance esthétique tandis que se soumettre à l’ordre de la police – que celle-ci conteste avoir donné- de se dénuder, n’a strictement rien à voir!
Mais mieux, dans l’article qui rend compte du fait, on apprend que lorsque la police a découvert avoir affaire aux célèbres jeunes femmes du groupe, « la situation aurait brusquement changé ». Et, charitable, la Pussy Riot Taso Pletner ajoute: « Je ne sais pas ce qui me serait arrivé si j’avais été une illustre inconnue. »
Et de conclure: « Pourtant nous sommes en Suisse, un tel procédé n’est pas normal ». Difficile d’interpréter cette perception de la Suisse, de ses procédés et de la normalité. Peut-être ai-je manqué l’éclairage apporté par un « spécialiste » de nos chaînes de télévision, radio, ou de nos quotidiens et magazines, sur le comportement du groupe Pussy Riot dans un pays hôte.
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