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Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

A propos du referendum largement accepté par le peuple russe, avec Denis Kleschëv

Dans les trois précédents sujets de ce blog, nous avons vu, avec Denis KLESCHËV, quelques aspects essentiels du passé de la ville où il réside, Alapajevsk. Située dans l’Oural, elle a joué un rôle important au regard d’événements majeurs de l’Histoire russe et soviétique.

Pour conclure cette série d’entretiens,  j’ai demandé à mon interlocuteur comment il avait accueilli le résultat du referendum auquel a été soumis le peuple russe qui l’a largement accepté, ce 1er juillet dernier.

Denis KLESCHËV: – En 2010, j’ai écrit un essai sombre, « The Devil’s Constitution » , qui critiquait la Constitution coloniale non viable de 1993. Des dizaines d’années, les médias officiels ont chaque année inculqué aux citoyens qu’il existe en Russie la Constitution la plus merveilleuse et la plus agréable à tous égards. Mais maintenant, tout le monde a vu des contradictions évidentes.

Maintenant, certaines forces politiques tentent d’accuser la Russie d’avoir déclenché la Seconde guerre mondiale pour forcer la Fédération de Russie à payer des «compensations» de plusieurs milliards de dollars à différents pays. Pendant Eltsine, personne ne pouvait même imaginer une telle tournure des événements. En vertu de notre Constitution 1993, nous sommes tenus de prendre toutes les décisions, même les plus absurdes, de toutes les organisations internationales.

Dans les années 1990, le mot «russe» était en Russie sous une interdiction tacite. L’état a essayé d’éradiquer la conscience de soi du peuple, comme ils le font en Ukraine et dans les pays baltes. En conséquence, aujourd’hui, dans certains pays, la langue russe est officiellement interdite, les églises orthodoxes sont brûlées et, dans un monde civilisé, des personnes sont détruites sur des bases linguistiques et nationales.

Ce sont aussi les conséquences de cette Constitution coloniale, qui a été adoptée sous le contrôle des États-Unis. Vous voyez, la Russie dans 1993 était une colonie de facto, comme maintenant la colonie des États-Unis est de facto l’Ukraine.

Pour moi, la Constitution est comme un système d’axiomes en Mathématiques. Si elle contient des contradictions, il est impossible de résoudre les problèmes fondamentaux.

Une autre question est pourquoi les amendements n’ont pas été apportés depuis si longtemps. Apparemment, le pouvoir espérait que tout s’arrangerait tout seul.

Merci, encore une fois à Denis KLESCHËV d’avoir contribué à alimenter notre réflexion par son éclairage relatif non seulement à la ville d’Alapajevsk, mais aussi à la Russie passée et présente.

Economie, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

Ce 1er juillet, la Russie a voté

Ce 1er juillet, le peuple russe a été appelé à se prononcer dans le cadre d’un référendum visant à amender plusieurs articles de la Constitution.

Comme il se doit, cette consultation populaire a suscité nombre de commentaires et de réactions. Décriée ou saluée pour certains de ses aspects, une chose est sûre, elle a mobilisé l’opinion publique.

Et j’ai pu le constater de mes propres yeux tandis que l’occasion m’a été donnée d’assister durant la journée, au déroulement de ce scrutin à Genève.

Il s’est tenu dans l’un des bâtiments de la Mission permanente de la Fédération de Russie.

Les très nombreux bulletins de vote déposés dans l’urne en fin de journée attestaient d’une forte participation des citoyennes et des citoyens russes.

Autant dire que toutes et tous se sentent concerné(e)s, ce qui, en soi, est très positif.

Le résultat du dépouillement des « oui » et des « non » en réponse à la question de savoir si les amendements de la Constitution étaient acceptés ou pas ne manque déjà pas d’alimenter la controverse.

Laissons cela aux « spécialistes » et aux « experts », leur tâche ne consiste-t-elle pas précisément en cela, expliquer à tort ou à raison quand ce n’est pas à tort et à travers?

Politique, société

Syrie, articles 49-1 et 50-1 de la Constitution française

Maintenant que le Président Barack Obama a décidé de consulter le Congrès pour décider d’une intervention militaire en Syrie, bien des regards se tournent vers le Président français.
Jusque là réfugié derrière l’article 35 de la Constitution de la Ve République, son gouvernement ne risque rien.*
Dans son édition du jour, toutefois, Le Figaro, livre une information non dénuée d’intérêt.
On y apprend, en effet, la possibilité qui serait accordée au parlement de voter.
Deux articles de la Constitution le stipulent.
L’article 49-1 et l’article 50-1.**
Si le premier met en danger le gouvernement en cas de vote, tel n’est pas le cas du second.
Toute la question reste de savoir si Monsieur le Président de tous les Français tient à l’être et à le prouver ou s’il veut persister à affirmer une autorité de plus en plus discutée sinon contestée par son peuple. 
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/08/31/temp-419c698e4b5847a380d95bdd1772013a-246334.html
 
** http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000019241062&cidTexte=LEGITEXT000006071194&dateTexte=vig

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=2E27F0A2027A1CD25CBAA5CAD6BE9787.tpdjo05v_3?idArticle=LEGIARTI000019241064&cidTexte=LEGITEXT000006071194&dateTexte=20130901

Politique

L’article 35 de la Constitution de la Ve République française

A en croire la porte-parole du gouvernement français, la convocation du parlement le 4 septembre prochain pour débattre de la situation en Syrie n’entrerait pas dans le cadre de l’article 35 de la Constitution.*
Cet article mentionne, entre autre, que Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.*
Les déclarations de Madame Vallaud-Belkacem sont habiles.
Si elles indiquent une simple invitation à débattre, le choix de la date du 4 septembre n’est sans doute pas anodin.
Au cas où le Président Chef des Armées, en l’occurrence Monsieur François Hollande, décidait d’entraîner son pays dans une guerre qu’il déclarerait ce 1er septembre, l’opportunité de se tenir au cadre fixé par l’article 35 de la Constitution s’offrirait.
Quant à l’échéance du G-20 des 5 et 6 septembre prochains à Saint-Pétersbourg, elle ne doit sans doute pas avoir été tenue à l’écart des grandes réflexions du Chef de l’Etat français.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/08/30/temp-e9d84f7db36338b176eea1a39daf4600-246307.html
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Article_35_de_la_Constitution_de_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique_fran%C3%A7aise