Que fait l’Occident contre l’Etat islamique?
S’indigner?
C’est vrai que comme manière de résister, c’est assez efficace. Tout comme celle de dire que l’on va continuer de consommer en terrasse après s’être tous appelés Charlie.
L’Occident et ses chefs d’Etat réunis renouvellent à chaque attentat leurs condoléances, certes de manière moins empressée lorsqu’il s’agit de les présenter à la Russie.
On se rappelle comment la Maire de Paris a enfin daigné éteindre la tour Eiffel en hommage aux victimes du métro de Saint Pétersbourg.
Mais que veut-on? Voir mourir sous nos yeux encore autant de civils possible? Assister à la mort en direct des nôtres?
Pleurer, ensuite, la violence du monde?
Voici une analyse des attentats qui ont endeuillé l’Egypte. Pour avoir entendu de telles explications en relation, entre autre, avec le statut des coptes dans ce pays, force est, malheureusement, de confirmer ce que déclare Bassam Tahhan.
Quant à sa conclusion, elle vaut d’être méditée.
Etat islamique
capture d’écran Facebook
Cet enfant a perdu la vie à Stockholm, le 7 avril dernier.
Sourde, elle n’a pas entendu le camion bélier foncer sur elle et d’autres pour leur prendre la vie.
Elle, comme de trop nombreux enfants, ont été sacrifiés au nom de violences aussi lâches qu’ aveugles.
Certes, les chefs d’Etats de nombreux pays ont déploré l’acte terroriste. Certes, on les a vus, entendus le condamner.
Que cela leur donne bonne conscience ou non, le monde continue sa course.
Et les parents de cette petite Ebba Akerlund n’auront que les yeux pour la pleurer et, s’ils sont croyants, leurs mains pour se joindre et prier pour elle.
A l’âge de onze ans, la vie de leur fille s’est arrêtée. Son coeur a cessé de battre dans une ville qui n’est pas en guerre.
Et il faudrait vivre comme si de rien n’était? Et il faudrait oublier tant d’autres victimes innocentes?
La poésie ni la beauté n’ont peut-être vocation à sauver le monde. Mais la politique?
Mal nécessaire, s’il en est…
Un double attentat a encore une fois endeuillé. Des familles, des proches, des villes, un pays, l’Egypte.
Le monde dans lequel on vit n’est pas forcément plus dangereux que celui qu’ont connu nos aïeux. Ce qui le distingue, c’est qu’il est connecté. Certes, pas partout et loin s’en faut.
Bienheureuses soient, ou pas, les personnes tenues en dehors de cet univers accessible en quelques clics, à elles de se prononcer.
En attendant, le quotidien de qui se préserve ou dépend d’internet est soumis aux mêmes puissances qui le gouvernent.
En commentaire au précédent sujet de ce blog a été rappelé un ouvrage paru en 1976 et qui s’intitule Ces malades qui nous gouvernent.
Ce titre évocateur l’est à plus d’un égard.
Le désir de puissance, en effet, semble s’accommoder de toute maladie. De même, le désir de puissance écrase-t-il ce qui retient son accomplissement.
La preuve nous en a une fois encore été donnée en ce dimanche des Rameaux ensanglanté par la terreur.
En hommage aux victimes
Au soir de l’attentat qui a frappé Londres, L’Express rappelle comment le Maire fraîchement élu s’exprimait.
C’était en septembre 2016.
Sadiq Khan, en effet, s’expliquait sur la menace terroriste.
Quelle que soit la manière avec laquelle ces paroles ont pu être reçues, en leur temps, inutile de dire que les rappeler comme s’y emploie le magazine français ne peut laisser de marbre.
Doit-on devenir fataliste et admettre que le terrorisme fasse désormais partie intégrante de nos existences ou bien peut-on se prendre à penser qu’au contraire, il pourrait en être éradiqué?
Vaste débat que chacune et chacun ne mène à coup sûr pas de la même manière.
Partout où la terreur sévit, l’effroi qu’elle suscite marque à jamais.
En pensée avec autant de familles et de proches que le poids d’une méchante Histoire a endeuillés.
Trois attentats ensanglantent à nouveau Turquie et Egypte.
Deux d’entre eux ont frappé Istanbul et ont été revendiqués par un groupe kurde tandis qu’au Caire, on ignore toujours qui est à l’origine de celui qui a frappé la communauté chrétienne copte orthodoxe.
Au-delà des déclarations officielles qui les condamnent selon le protocole et la rhétorique d’usage, à chacune et à chacun de trouver comment se situer par rapport à autant de carnages.
Entre révolte, résignation sinon indifférence, on a tout vu et entendu.
Les nous ne céderons pas ou autres déclarations péremptoires visant à ignorer ces attaques macabres sont autant de postures prises qui ne changent, quoi qu’il en soit pas grand chose.
Que reste-t-il, dans ce cas, sinon douleur et pensée à tant de proches et de familles endeuillées?
C’est peu.
Mais trouver la réponse adaptée au mépris de la vie humaine affiché par autant de sinistres puissances reste un défi d’ordre majeur.
Le successeur de Laurent Fabius au Quai d’Orsay semble avoir bien appris la leçon.
Il ne souligne, certes pas comme son prédécesseur, la qualité du boulot fait en Syrie par Al Nosra ni d’autres propos concernant la présence sur Terre du Président syrien.
Le fait est que là-contre, plainte a été déposée, en son temps comme l’indique cet article du Figaro daté du 10 décembre 2014:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/10/97001-20141210FILWWW00263-des-syriens-demandent-reparation-a-fabius.php
Dans le cadre d’une de telles horreurs guerrières dont la Syrie est encore le théâtre, est-il vraiment utile de ne rappeler à leurs responsabilités que deux pays seulement?
Quel intérêt la France trouve-t-elle à prendre à ce point parti?
Certes, il n’est pas attendu d’humanisme au-delà du raisonnable de la part d’un gouvernement quelconque mais tout de même, le début de ce qui s’apparenterait à du bon sens en devrait-il être à ce point absent?
Que reste-t-il au citoyen lambda face à de telles prises de position sinon de les déplorer?
C’est si peu.
L’été aura vu naître, en France et ailleurs aussi, toutes sortes de prises de position face à l’islam. Certes, il n’aura pas été nécessaire d’attendre ces derniers mois pour que les réactions s’avivent face à cette religion.
Le fait est que les attentats et autres agressions dites de déséquilibrés ont d’autant excité les replis identitaires des uns et des autres.
En témoigne l’Allemagne qui a vu sa Chancelière accuser le coup lors des récentes élections régionales tandis que dans sa propre circonscription est arrivé en tête de scrutin le parti AfD, en français, Alternative pour l’Allemagne.
Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’assises de Paris a publié un billet sur son blog qui mérite toute l’attention à lui porter.
Le désormais magistrat honoraire y expose, en effet, une approche nuancée et non moins explicite de l’islam en France.
En opérant une distinction entre islam meurtrier, islam provocateur et islamisation, Philippe Bilger sensibilise d’autant au rapport aussi varié que complexe qu’entretient la France, entre autre, à l’islam.
Il faut lire son approche d’un sujet qui semble ne plus pouvoir être abordé sans provoquer de remous:
http://www.philippebilger.com/blog/2016/09/lislamisation-de-la-france-lidentité-angoissée.html
Les explications sur la guerre en Syrie sont aussi nombreuses que les points de vue sont variés.
Parmi les intervenants, sans hésiter, certains prétendent exposer la vérité. Bien hardi qui ose la détenir quand tant d’intérêts, avoués ou non, sont en jeu!
Quelles que soient les raisons des uns et des autres, toutes sont valables aux yeux de leurs défenseurs, sans quoi, aucun ne se mobiliserait.
Une évidence qui a déjà causé la mort de centaines de milliers de personnes et mis une région à feu et à sang.
Convoquer la diplomatie reste le seul espoir qui vaille.
© GEAI LAURENCE/SIPA
Dans la suite du précédent sujet de ce blog, deux points de vue méritent réflexion.
Tandis que le premier considère que le terrorisme doit être combattu en France, pour ce qui la concerne:
http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/en-france/item/2770-pas-en-syrie-mais-en-france
le second prévient des conséquences engendrées par la lutte contre l’Etat islamique en Syrie:
http://www.atlantico.fr/pepites/pour-directeur-fbi-devons-preparer-diaspora-terroriste-venue-syrie-fois-ei-vaincu-2778189.html?utm_medium=social&utm_source=linkedin
En même temps et sur un autre plan, circule un courriel selon lequel se cacheraient des terroristes derrière les réfugiés.
La version n’est pas inconnue.
Ledit courriel attire aussi l’attention sur le fait que, parmi les réfugiés, figureraient avant tout des hommes musulmans tandis que les victimes de l’Etat islamique sont autant de femmes, d’enfants, de yézidis et autres chrétiens.
Autant de prises de position témoignent d’une situation qui, certes, mobilise mais divise.
Dans ce sens et si, comme dit le proverbe, l’union fait la force, la solliciter et la créer serait à privilégier.
Reste à savoir quels pouvoirs en place le souhaitent vraiment…
Les réactions aux actes terroristes qui ont sévi ces derniers temps ici et là, sont aussi diverses que multiples.
Qui y va de sa clémence, qui, de son indifférence, de son cynisme ou alors, se radicalise tandis que se poursuivent des alliances d’intérêts qui n’ont cure de ce qui se dira ou s’écrira à leur égard.
Car la terreur apparaît n’être une fin en soi que pour qui s’y applique et ses commanditaires seraient autant à juger que leurs exécutants.
Or les enjeux un peu partout dans le monde sont tels qu’ils se poursuivent en toute impunité tandis qu’on exhibe tel ou tel terroriste et qu’on entend à peu près toujours la même version des faits.
Combien de témoins n’ont-ils exprimé leur sidération ou leur désolation lorsqu’ils découvraient les actes commis par tel ou tel de leur enfant, de leur voisin ou autre proche?
Eradiquer les causes du terrorisme relève d’un voeu plus que pieux. En attendant qu’il se réalise, privilégier ce qui peut et doit l’être reste toujours préférable.
Dans ce sens, les rassemblements qui visent à préserver la paix sociale honorent leurs organisateurs.
Mais cela empêche-t-il de cibler les commanditaires de la terreur?