Rappelez-vous!
Cette femme a été arrêtée par les Montagnards et décapitée le 3 novembre 1793 alors même qu’elle défendait et prônait le droit applicable aux femmes comme aux hommes.
La vaste campagne qui se mène autour du harcèlement sexuel dont tant de femmes se posent en victimes devrait peut-être s’inspirer de l’exemple de l’une d’elles.
Qui l’a exécutée et au nom de quel droit qu’elle aurait bafoué?
Olympe de Gouges était lucide. Selon elle, tout avait été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe, autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.
Afficher le respect dû aux femmes plutôt que le mépris? Ah la bonne heure!
La rivalité entre elles-mêmes, ajoutée à celle qui oppose nombre d’elles à autant d’hommes n’a as encore fini de faire parler des unes et des autres.
La politique et les médias qui s’en font l’écho tordent la perception de réalités qui s’en passeraient bien.
Etre
L’oeil -de Moscou?- et du prédateur sexuel dans le collimateur politico-médiatique
Et voilà un ixième article sur le harcèlement sexuel. Il s’agit, cette fois, de viser les transports en communs.
Après les Parlements, dont l’un a organisé une représentation théâtrale et l’autre, distribué une circulaire, aux bus, métros et autres tramways de faire le ménage sinon de trouver la parade?
Les jeunes filles et jeunes femmes sont évidemment plus ciblées par les hommes que les femmes plus âgées ou toute autre revêtue de tenues ne laissant apparaître aucune partie de son corps qui tenterait le regard masculin avide.
Il est certain qu’un comportement masculin déplacé est pénible. Mais quoi, est-il dominant? Certainement pas. Dans ce cas, le monter en épingle ne relève que d’une visée politique bien précise.
Car comme priorité, il y aurait sans doute mieux à faire quand on sait la condition misérable dans laquelle vit une partie importante de la population, tous pays confondus, tous sexes compris et de tout âge.
Pour le reste, on a vu le cas de ce journaliste qui s’est déclaré, pour sa part, victime d’homophobie et qui a filmé son agresseur dans le tram.
Aux prochains prédateurs de se retrouver bientôt dans l’oeil, non pas de Moscou, mais de n’importe quelle video ou caméra de surveillance, la démocratie les vaut bien!
Le journal dit de référence -ou du moins l’a-t-il été autrefois- poursuit au sujet de l’affaire qui vise un désormais ex-élu suisse. Le malaise ne s’est pas dissipé à Berne, nous apprend-il.
Bien.
Mais un autre malaise est perceptible. Celui qui met la femme en position de victime. Celui qui rend l’homme possédé de désirs qu’il ne maîtrise pas ou mal. Celui qui crée des reflets déformés de la relation entre les sexes.
Il en a déjà été question, ici, de cette manière de (dé)considérer la relation entre femmes et hommes. Or il est important d’y revenir, tant ce procédé qui vise à libérer la parole de femmes est discutable.
D’abord, il est à sens unique, ensuite, il viserait à modifier l’imaginaire, enfin, il apparaît bien plutôt destiné à gommer les différences entre femmes et hommes.
Qu’on revendique le respect entre les unes et les uns! Alors, les différences seront sources de richesses mutuelles. Au lieu de quoi, on entretient une guerre larvée qui ne profite ni aux unes ni aux autres.
Là est le malaise, Monsieur le journaliste!
Ces bûchers, qui se dressent ici et là pour y jeter tel ou tel condamné d’office alors que la Justice n’a pas encore prononcé de peine, semblent trouver de nombreux adeptes en ces temps qui signent le retour de pratiques moyenâgeuses.
Si les Lumières devaient mener à pareils feux, alors vraiment, elles ne pouvaient mieux éclairer!
Ces tribunaux de fortune qui oeuvrent à partir de témoignages recueillis de manière anonyme par quelque journaliste fier de pouvoir, ensuite, diffuser autant de paroles libérées, c’est donc cela, la justice en pays dits démocratiques?
Les personnalités qui ont déjà été soumises à cette forme de procès avant l’heure sont de plus en plus nombreuses. S’il a été reproché à l’Eglise son Inquisition, que penser, désormais, de nos médias aux enquêteurs auto-proclamés?
A cet égard, la Suisse vit un cas d’école, avec l’affaire qui vient de faire tomber un de ses élus. Et nombre de personnes de s’en réjouir.
En cette veille de Noël, fête de la nativité, de la vie et de l’amour, difficile de trouver mieux à célébrer, la chute d’un homme…
Dans des Etats qui se revendiquent de droit, assister à de telles mises à mort de personnalités publiques, force est de relever que la présomption d’innocence y prend un sacré coup.
Combien d’images de personnalités que la justice n’avait pas encore condamnées ont-elles été diffusées de la manière la plus humiliante qui soit?
On se rappelle, bien sûr, Dominique Strauss-Kahn, photographié et affiché sur les écrans et les journaux du monde entier, menotté et encadré par la police alors qu’il quittait le commissariat de Harlem à New York. C’était en mai 2011.
Cet homme, qu’on l’apprécie ou non a été exhibé comme du gibet. De même, désormais, tous ceux dont les comportements sexuels sont soudain dénoncés alors qu’ils ne semblent pas dater d’hier.
La volonté de politiser les relations entre femmes et hommes est une évidence. Et les médias en font leurs unes, leurs éditoriaux, leurs chroniques et leurs débats.
A suivre, en l’occurrence, celui qui s’est déroulé récemment sur la RTS, il apparaît comment oeuvre le regard de ce journaliste du Temps qui a enquêté et de ces autres qui volent au secours d’une femme tandis qu’elle serait larguée par des membres de son propre parti.
C’est si facile de descendre ou de récupérer une femme ou un homme à sa cause. En l’occurrence, par le comportement sexuel déviant, abusif qui va être dénoncé.
Cela s’est fait pour les migrants avec l’affaire des viols de Cologne, cela se fait avec telle ou tel élu(e), cela s’est fait avec telle ou telle personnalité du monde culturel.
Si vraiment la violence faite aux femmes était concernée, il y a longtemps que des mesures réelles auraient été prises. Au lieu de quoi, on s’en saisit pour en faire la cause d’un quinquennat.
C’est politique parce que les femmes demandent justice, elles remettent en cause un rapport de force. C’est cela le politique, c’est quand un groupe d’opprimés dit : « Ça suffit » (…) la peur, en plus de la honte, a changé de camp. Ainsi s’exprime la philosophe et historienne Geneviève Fraisse dans le cadre d’une interview qu’elle accorde en relation avec l’affaire Weinstein.
Et de poursuivre, affirmative, Tout le monde est concerné.
Non, Madame, tout le monde n’est pas concerné ou du moins ne se sent pas concerné comme vous l’entendez. Et c’est tant mieux. Car tous les hommes ne sont de loin pas des prédateurs. Pas davantage les femmes ne sont-elles de blanches colombes.
La déferlante de balances sur les réseaux sociaux charrie un nombre invraisemblable de cas auxquels sont mêlés de manière indistincte, maux et mots abusifs.
Mais voici qu’en conclusion de l’interview,la philosophe et historienne précise, le formel ne fait pas le réel, les lois ne changent pas le quotidien. Elles l’aident, mais ne le changent pas. Aujourd’hui c’est la question du corps des femmes qui est au cœur des débats, qui est politique. Et c’est tout l’imaginaire collectif autour du corps des femmes qu’il faut changer. Pour cela, il va falloir être inventif.
Devrait-on bousculer autant d’images du corps de la femme qui ravissent et enchantent? L’homme sait aussi rêver et admirer sans agresser, sans violer.
A eux, ce tango…
Encore une évocation?
Oui, celle de Jacques Dutronc, quitte à lasser certaines ou certains, quelle importance quand on sait que le monde, quoi qu’il en soit, ne s’arrêtera pas de tourner pour autant, avec ses joies, ses misères, sa violence sans cesse condamnée et cependant entretenue.
Johnny Hallyday n’a pas été mon idole. Mais comme pour de très nombreuses personnes, il a accompagné ma vie d’une manière ou d’une autre.
Jean d’Ormesson non plus, n’a pas été mon écrivain préféré mais déjà et sans m’expliquer comment ni pourquoi, sa présence parmi nous me manque.
Et puis, un hommage n’efface pas un autre.
C’est pourquoi, ce qui a pu être émis comme remarques sur les obsèques réservées à Johnny Hallyday n’ont en rien éliminé la mémoire de Jean d’Ormesson.
Au contraire, ces deux hommes, nés à un jour d’intervalle -certes avec quelques années de différence- et morts à un jour d’intervalle aussi, nous laissent une image de la France qui chante et qui lit.
Merci à eux, merci à tant d’autres qui savent ou ont su cultiver l’amour de la vie et l’aveu de leurs failles.
Bien sûr que l’on peut ricaner.
Bien sûr que l’on peut rester étranger à l’événement qui s’est produit ce matin à Paris.
Bien sûr que l’on peut moquer un hommage rendu à un chanteur.
Personne n’oblige quiconque à aimer telle ou telle personnalité.
Il n’en demeure pas moins vrai que ce qui a eu lieu, ce jour à Paris autour de Johnny Hallyday, est unique.
Qu’on en pense ce qu’on voudra, cet homme a rassemblé.
Nul besoin d’être fan de Johnny pour reconnaître l’ampleur avec laquelle il a mobilisé.
Nul besoin d’être croyant pour évoquer la bénédiction qui a rassemblé en l’Eglise de la Madeleine.
Qu’on nargue la qualité de l’émotion suscitée, son retentissement reste impossible encore à prévoir.
Un Immortel désigné tel par l’Académie française le demeure.
Ainsi en sera-t-il de Jean d’Ormesson, néanmoins mortel comme nous autres.
Les hommages se multiplient qui saluent l’homme, sa personnalité et son oeuvre.
Au musicien que vous étiez, Jeean d’Ormesson…
Reposez en paix!
capture d’écran youtube, émission diffusée le 16.11.2009
Le choc subi par la victime d’un abus sexuel, quelque soit l’identité de son agresseur, marque à jamais pour autant que la personne ne se soit pas, entretemps, pris la vie comme cela peut se produire alors même qu’on l’avait incitée à parler.
On l’a évoqué ici, le cas de cette jeune fille, encouragée à porter plainte contre son abuseur et qui, faute d’avoir pu le supporter, a mis fin à ses jours.
Autant d’affaires intimes livrées sur la place publique suscite nombre de débats, comme si nos considérations allaient modifier le cours de ce genre d’histoires, malheureusement inscrites au patrimoine de l’humanité.
Combien de viols compte l’Histoire avec ses guerres et ses victoires à inscrire sur le corps ennemi? Combien de viols sont-ils chaque jour perpétrés, sur des hommes tout autant?
Le saccage du corps d’autrui demeure la triste constante d’une expression de puissance.
Au même titre et dans l’hypothèse où les femmes appelées à témoigner à charge contre le célèbre islamologue seraient utilisées pour briser son image, alors, ces affaires pénales ne constitueraient que la pointe d’un iceberg autrement plus glaçant encore.