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Europe

Politique, société

Cologne, cherchez la femme!

Nous y voilà… Le Nouvel Observateur titre: Allemagne, les violences de Cologne étaient probablement « planifiées ».
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160110.OBS2524/allemagne-les-violences-de-cologne-etaient-probablement-planifiees.html
Le recours aux guillemets n’y change pas grand chose. L’idée est lancée et fera son chemin comme d’autres, pour semer le trouble.
Ce qui se passe autour de cette situation illustre davantage comment les uns et les autres défendent leur vision du monde que celle de la femme.
Même si d’aucuns tiennent à distinguer la violence qui frappe les femmes de manière privée de celle qui les vise dans le domaine public, elle n’en demeure pas moins une réalité.
La récupérer dans le cadre d’un conflit idéologique la gomme.
Ce qui s’est passé à Cologne et ailleurs n’est désormais plus qu’une affaire politique.
Aux femmes blessées dans leur chair de la traiter comme elles le pourront, l’instrumentalisation de leur mal n’y fera rien.

Culture, Politique, Religions, société

De Cologne au reste du monde

Il est beaucoup question, ici et là, des agressions commises la nuit du Nouvel An à Cologne.
Ce qui s’est passé a profondément affecté non seulement les victimes mais bien au-delà et cela se conçoit.
A l’évidence, le sujet est dores et déjà bien politisé.
A lire cette analyse rendue par un ancien correspondant du Figaro en Allemagne, la situation semble, toutefois, plus complexe qu’il n’y paraît:
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/01/07/31002-20160107ARTFIG00400-agressions-a-cologne-le-deni-et-la-colere.php
A cet égard, il serait bon de rappeler que, dans le monde, la violence à l’encontre des femmes en concerne une sur trois.
Physique ou sexuelle, elle s’exerce à tous niveaux, selon toutes religions, cultures ou nationalités. 
Ce rapport de l’ONU, rendu le 6 novembre dernier, est fort instructif et permet de nuancer quelques a priori:
http://www.unwomen.org/fr/digital-library/multimedia/2015/11/infographic-violence-against-women

Politique

Cette Russie qui n’est pas, etc.etc…

En voici encore un qui met en garde contre la personnalité du président russe sinon contre la Russie elle-même.
Rien d’original ni de nouveau dans l’approche que propose l’article ci-dessous sinon, peut-être, dans le fait de se situer sur le plan de la puissance pour établir quelques comparaisons entre la Russie, les Etats-Unis et l’Union Européenne.
Mais le propos énoncé par Dominique Moïsi, qui signe l’article en question, ne se distingue à l’évidence pas par son objectivité.
Le but visé est une fois encore de montrer combien le président russe est un homme que le concept de démocratie ne semble pas préoccuper.
Et se référer, dans ce sens, à la Nobel de littérature 2015 est le passage obligé. *
Plutôt que de privilégier une approche constructive, s’acharner sur ce que la Russie n’est pas ou aurait pu être si … semble être décidément l’activité de prédilection de certains médias.
http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/021589761392-comment-traiter-avec-la-russie-de-poutine-1189035.php
 
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/12/08/l-occident-et-ses-references.html

Culture, Histoire, Politique, société

Vienne, 1er janvier entre traditions et migrants

Histoire et actualité se mêlent du traditionnel concert de l’An donné dans le Goldener Saal du Musikverein de Vienne.
Alors qu’une dépêche de l’AFP reprise en boucle sur de nombreux sites, évoque le fait que comme de tradition, une partie des revenus engendrés par le concert iront à des oeuvres caritatives, notamment au profit des migrants, il est aussi précisé qu’il s’agirait là d’un symbole pour cette manifestation créée sous le nazisme.
Le fait est que Wikipedia reste plus énigmatique dans sa manière de libeller l’origine du concert: https://fr.wikipedia.org/wiki/Concert_du_nouvel_an_à_Vienne
Cela étant, que le plaisir de certains profite à l’adversité d’autres, relève d’un charisme bien ordonné qui n’a rien de nouveau.
Reste à savoir comment sa mise en application conciliera les images diffusées en mondovision, ce jour, par l’ORF avec celles des grandes migrations relayées ces derniers mois par la majorité de nos médias.

Histoire, Politique

2016, 2017 et pourquoi pas, jamais?

Souvent, en fin d’année, des rétrospectives sont proposées par certains médias.
On revient sur des faits qui ont marqué l’année qui s’achève. 
On annonce, aussi.
Ainsi, nombre de journalistes s’affairent-ils à commenter la prochaine sinon hypothétique parution, en France, de l’ouvrage d’Adolf Hitler, Mein Kampf.
Prévue pour 2016, en effet, à en croire ce qui a été déclaré sur les ondes de la RTS le 25 décembre dernier, elle devrait être reportée à 2017:
http://www.rts.ch/info/culture/7366095-la-reedition-francophone-de-mein-kampf-a-du-plomb-dans-l-aile.html
Hier, pourtant et toujours sur la même RTS, on faisait la part belle à cette publication:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/reedition-mein-kampf-le-point-avec-martina-chyba?id=7374919
Chacune et chacun y allant de ses arguments, souvent les mêmes repris en boucle, la polémique ne semble pas près de s’éteindre.
2016 ou 2017 n’y changera pas grand chose sinon, peut-être et en fin de compte, un renoncement de la part de Fayard.
Le souhaiter pourrait constituer un voeu.

Culture, Histoire, Politique

1977-2015

L’Union des Ecrivains, créée en 1932 en ex-URSS offrait de nombreux avantages à qui en était membre. Outre des conditions de vie facilitées avec possibles datchas accordées ou autres contributions financières substantielles, l’Union soutenait la publication d’oeuvres et de périodiques et organisait des rencontres et des séminaires.

En 1977, l’ancienne membre de l’Union des Ecrivains et désormais lauréate du Prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, signait un article consacré à Félix Dzerzhinski, fondateur et directeur de la Tcheka, police qui deviendra plus tard le KGB.

Le portrait que la lauréate biélorusse dresse de celui qui a été considéré comme un héros national dans le pays où elle vivait à l’époque et où elle vit à nouveau, n’est pas dénué d’émotion. Il se conclut ainsi:

Когда у меня вырастет сын, мы обязательно приедем на эту землю вместе, чтобы поклониться неумирающему духу того чье имя – Феликс Дзержинский- « меч и пламя » пролетарской революции.

Quand mon fils sera grand, nous viendrons sans faute sur cette terre pour saluer l’esprit immortel du nom de Félix Dzerzhinski, « épée et flamme » de la révolution prolétarienne.

A 29 ans, âge auquel Svetlana Alexievitch a écrit cet article, on est déjà en état de penser de manière critique.

Or tandis que cette désormais intarissable critique du régime soviétique vouait son talent et sa plume à honorer l’un de ses plus puissants représentants, elle se situait bien loin du sort réservé à ses confrères dissidents.

Près de quarante ans plus tard, conspuer un régime politique dont elle s’est davantage montrée suppôt et bénéficiaire que victime, vaut, en effet, son prix d’or suédois.

Culture, Politique, société

BHL, le « protecteur »

ARTE est l’acronyme d’Association de Retransmission Télévisuelle Européenne. En droit, Arte est un Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) basé à Strasbourg.

Voici des décennies que Bernard-Henri Lévy occupe le poste de Président du Conseil de Surveillance d’ARTE France.

Inutile de dire que BHL prise son poste et n’hésite pas à s’en expliquer.

A la question de savoir si le mandat qui vient de lui être renouvelé sera son dernier, il répond qu’il ne se pose jamais ce genre de questions.

Quant à la chaîne ARTE, il l’estime être plus qu’une chaîne de télévision.

C’est un endroit où, tous les soirs, on fabrique de l’Europe, on façonne et invente de la culture européenne vivante.
Arte est une des rares choses qui fonctionnent en Europe.

société

La Russie et la ferveur d’Arte

Pour la énième fois, la chaîne de télévision Arte s’est penchée sur le sort de la Russie et du taux d’alcoolisme qu’elle présente.
Les précédentes émissions sur le sujet n’ont pourtant pas manqué.
Il semble cependant que le clou doive être enfoncé au point de négliger la redite.
Selon une étude publiée le 13 mai 2014 sur le site Slate, l’Ukraine ou la Biélorussie ont des niveaux similaires de consommation d’alcool.
http://www.slate.fr/monde/86975/carte-pays-alcool-monde
L’insistance avec laquelle la chaîne publique culturelle et européenne se focalise sur la seule Russie pour traiter de l’alcoolisme relèverait presque de l’obsession.
Elle interroge, en tous les cas, la programmation d’une chaîne qui se présente comme favorisant la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe.

Politique

L’Occident et ses références

Qu’un certain Occident se montre critique face à la politique menée par le président russe, on l’a bien compris. Que ce même Occident sélectionne ses références à l’appui, tout autant.

Après les « 86 % d’une Russie qui rirait quand les gens meurent dans le Donbass« , en passant par le « califat orthodoxe » que voudrait créer Vladimir Poutine, voici la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015 déclarer que les Russes font la guerre aux Ukrainiens. À leurs frères et que des avions russes sont en train de bombarder la Syrie.

Ce jeudi 10 décembre, Svetlana Alexievitch recevra son Prix des mains du Roi de Suède.

Que l’oeuvre de l’écrivain biélorusse ait été récompensée regarde l’Académie qui l’a honorée. Mais que cette distinction autorise la lauréate à énoncer autant de contre-vérités la discrédite.

Les tensions actuelles entre Occident et Russie n’ont rien à gagner avec de telles propos mensongers. A moins que le choix opéré par Stockholm n’ait été, comme d’aucuns l’affirment, de pur intérêt politique.

 

Culture, Politique, Religions

La Nobel récidive

Le 24 septembre dernier, Vladimir Poutine inaugurait la plus grande mosquée d’Europe.

A Moscou, le président russe était aux côtés de ses homologues turc et kazakh ainsi que de Mahmoud Abbas et du grand mufti de Russie.

Cet événement, largement médiatisé, a sans doute dû échapper à la vigilance de Svetlana Alexievitch, lauréate du prix Nobel de littérature 2015 qui décrète, dans La Vanguardia, que le président russe créerait, en Russie, un califat orthodoxe.

Un Nobel est une référence. Discutée, certes mais qui fait autorité.

Dans son interview à La Vanguardia, l’écrivain biélorusse évoque la dimension politique de son prix. Elle a raison car elle est bel et bien présente.

Quelles que soient les opinions que défend Madame Alexievitch, rien ne lui interdit de s’informer avant de s’exprimer.

En l’occurrence, Madame Alexievitch a manqué une nouvelle occasion de se taire. Et ce ne sont pas les commentaires déposés sous l’article ci-dessous qui le contrediront.