Certaines et certains semblent très inquiets du sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny qui vient d’écoper d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Après qu’autant de parangons de vertu se soient mobilisés en justiciers de François Fillon, que ne se soucient-ils pas, de même, des activités de ce blogueur dont le combat contre la corruption est le fer de lance?
Certes, il n’est pas Français, pas davantage, n’est-il impliqué d’une quelconque manière dans la campagne présidentielle de l’Hexagone, contrairement à celui contre lequel il veut se présenter en 2018 et dont nos journalistes sont si prompts à pointer l’implication comme cela a été évoqué ci-après:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/02/09/macron-le-kremlin-l-epouvantail-russe-retrouve-ses-couleurs.html
Pourtant, ces mêmes valeureux apôtres de vérités, devraient savoir comment celui qu’ils font passer pour le principal opposant de l’actuel Président russe, lutte contre la corruption tandis qu’il a été lui-même condamné pour ce qu’il combat.
A cet égard, voici qui éclairera les esprits qui veulent bien se soumettre à un autre éclairage que celui qui aveugle tant de porte-voix préoccupés du destin de cet opposant au poids politique si menaçant.
Avec les 4 % de crédit que la population lui apporte, il est vrai qu’il a de quoi trembler comme l’explique ci-après Karine Bechet-Golovko:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/le-syndrome-navalny.html
France
Voici qu’on malmènerait le poulain d’autant de personnalités du monde médiatico-politque qui soutiennent ce candidat hors système.
Ce 8 février au soir, sur le plateau de l’émission C dans l’air, l’inquiétude était manifeste. L’ancien banquier de chez Rotschild, nommé à Bercy par l’encore actuel président en lutte contre la finance, subissait un traitement indigne.
En voilà des manières!
Tandis qu’une campagne impitoyable est menée à charge contre François Fillon, les invités de C dans l’air s’offusquaient du traitement réservé à Emmanuel Macron.
Et de pointer, alors, une ingérence du Kremlin, accusé de relayer des rumeurs à son sujet.
C’est alors, qu’on a droit aux analyses de haute voltige des invités de Caroline Roux. On y apprend, entre autre, que c’est la Russie qui a déclenché la guerre en Ukraine pour occuper le Donbass.
Mieux, la Russie voudrait détruire l’Allemagne, raison pour laquelle le candidat Macron, grand prédicateur de la messe européenne, serait dans le collimateur des médias russes dits d’Etat.
Décidément, heureusement que Moscou existe et aura fourni le prétexte idéal pour voler au secours de celui que Michel Houellebecq a surnommé le mutant.
On hésite entre pitié ou chagrin envers autant de partialité à évoquer le destin que tissent ces vertueuses Pénélopes.
capture d’écran: Les Echos
Comment tisser mieux qu’une Pénélope?
Non, pas celle d’Ulysse!
Pas davantage celle de Fillon!
Non, celle qui a le métier en main.
Qui est la Pénélope la plus habile à occuper le temps?
Celle qui en sait les enjeux.
Celle qui en connaît la valeur en retour.
Morale de l’histoire?
La Pénélope des sources d’autant de canards est en train de tisser l’avenir de la France.
capture d’écran: L’OBS
Il semble bien que nombre de journalistes aient fait leur mue. Les voici, soudain, envahis du souci de vérité.
Ce n’est pas une conférence de presse qui s’est tenue, hier 6 février, au QG de campagne de François Fillon. C’est une Cour à nulle autre pareille pour avoir été convoquée par celui qu’elle n’a cessé de mettre en accusation.
Au nom d’une morale qu’elle continue de brandir contre son prévenu, la voici qui persiste et signe tandis qu’il a osé remettre en cause une émission de télévision qui a cité des propos tenus par son épouse dans le cadre d’une interview.
Aïe! Ladite Cour n’a donc d’autre choix que de maintenir sinon de renforcer sa charge.
Mais dans quel pays vivent ses épris de vérité qui ont porté à la tête de l’Etat un homme qui l’a tant bafouée? N’auraient-ils réalisé l’ampleur des mensonges proférés par le candidat qu’ils ont élu, qu’une fois son mandat entamé et bientôt achevé?
Celui qui a construit l’essentiel de sa campagne sur la guerre qu’il mènerait à son adversaire* leur a-t-il donc paru si fiable qu’ils lui ont, pour la plupart, apporté leur suffrage et seraient désormais prêts à soutenir son ancien protégé devenu Ministre? Parce que l’Elysée vaudrait ses prêches, cette France éprise de vérité devrait battre la campagne pour lui?
Qu’on change le sens des mots sinon celui des maux!
Alors on saura au nom de quelles valeurs cette Cour médiatique juge, accuse et se dresse contre un seul homme.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/15/l-adversaire-du-bourget-a-l-elysee.html
capture d’écran: l’express
A défaut de savoir avant 16 heures, ce lundi 6 février, ce que dira François Fillon aux près de deux cent cinquante journalistes qui seront présents à son QG, force est de constater que la leçon de morale qui nous a été donnée depuis des jours et des jours qu’est ressassée l’affaire qui le concerne restera peut-être dans les annales.
Rien n’est moins sûr tant d’autres, avant celle-ci, ont été dispensées au bon peuple.
La manière dont les révélations ou autres déclarations concernant le candidat du parti Les Républicains sont distillées, sélectionnées et diffusées n’illustre que l’habileté sinon le talent de marionnettistes à l’oeuvre.
Le pilonnage auquel est soumis François Fillon en rappelle de nombreux autres. Si la morale doit s’exercer ainsi, autant pour elle et ses suppôts.
Mais on le sait, la fin justifie souvent les moyens. Rien de nouveau donc dans cette mise à mort d’un programme sinon de celui qui le porte.
capture d’écran: Youtube
Voici l’intégrale de la conférence de presse de François Fillon:
Que chacune et chacun se fasse sa propre idée alors que tant d’experts et d’analystes s’y sont déjà mis…
Si leurs regards doivent prévaloir sur ce qui est énoncé par François Fillon, soit!
Si la bataille doit continuer, qu’elle se poursuive!
Cela n’ôte rien au fait qu’il s’est exprimé.
Et qu’il ne va pas s’en laisser ainsi conter.
A bon entendeur!
capture d’écran RTS
Même la Russie le voit désormais comme un perdant, dit la journaliste qui commente la campagne présidentielle française et la situation dans laquelle se trouve François Fillon dont elle annonce la conférence de presse qui s’est tenue cet après-midi du 6 février.
Et la correspondante à Moscou de la même radio -suisse RTS 1- de conclure son intervention ainsi:
Il semble bien que les médias russes ont bien l’intention de prendre parti dans cette campagne comme il l’ont fait dans la campagne présidentielle américaine.*
Nous voici rassurés, le Kremlin est toujours bien là qui veille et surveille!
Mais comme les attaques qui ont visé François Fillon n’ont pas pu lui être imputées, on a eu un bref temps de répit.
Omniprésente sur nos ondes de radio, sur nos plateaux de télévision et dans nos colonnes de journaux ou de magazines, comment la Russie de Poutine se détournerait-elle de cet Occident qu’elle rêve d’envahir?
N’a-t-elle pas déjà commencé par l’Ukraine?
Ne lui a-t-elle pas pris la Crimée?
Quant à la Syrie, n’en parlons pas, sans elle, son sort aurait déjà été réglé de longue date.
* http://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/les-medias-russes-ne-misent-plus-sur-franois-fillon-pour-la-presidentielle-franaise?id=8349559
Inutile d’être membre du parti Les Républicains ou fillioniste pour résister à la curée organisée autour de François Fillon et des siens.
S’attaquer de la sorte à un homme au nom d’une éthique de circonstance, révèle surtout ce dont la nature humaine est capable.
On l’avait découverte à l’oeuvre, cette même nature humaine, lors de la chute de DSK.
Sans avoir jamais apprécié l’ancien directeur du FMI, j’avais réagi à la surexposition médiatique qui avait suivi son arrestation à New-York. Ce n’est pas moins d’une vingtaine de sujets de ce blog que j’avais consacrés à cette affaire.
Car, aussi différente soit-elle de celle qui vise François Fillon, elle avait montré la même vindicte, la même haine, le même acharnement à lyncher.
Si chaque campagne d’élection présidentielle doit présenter son lot de morale pour plomber une candidature, la politique a de quoi se réjouir! Elle a placé à l’Elysée François Hollande en lutte contre celui qu’il désignait comme son adversaire:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/15/l-adversaire-du-bourget-a-l-elysee.html
Elle oeuvre, en ce moment, pour y installer celui qui se brise la voix au nom de la France, de la République et de l’Europe.
capture d’écran
Observer qui décrète, ici ou là, sur un réseaux social ou l’autre, se refuser à la vindicte -et c’est un euphémisme- qui vise François Fillon tandis qu’à la faveur de commentaires déposés au gré de ces réseaux, on constate tout le contraire, confirme que le battage médiatique orchestré autour du #fillongate, #peneleopegate, à choix ou les deux, agit au mieux.
L’hypocrisie d’autant de moralisateurs, sinon nés, du moins soudain acquis à certains paramètres éthiques est si manifeste qu’elle n’échappe qu’à qui le veut bien.
Et puis, cette question posée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le 31 janvier dernier à Buno Retailleau, directeur de campagne de François Fillon au sujet de clients russes qu’il aurait eus ou non tandis qu’il était consultant, est d’autant révélateur de ce souci moral!
Rejoindre la curée et dénoncer tel ou tel comportement de François Fillon et -ou- de son épouse, c’est empoigner le métier à tisser l’habit du candidat programmé.
Marine Le Pen, dores et déjà mise au ban du Front républicain, a-t-elle encore à bien se tenir face à un prédicateur européen?
François Fillon n’est pas même l’homme à abattre mais Emmanuel Macron, celui à adouber.
capture d’écran de: www.alamy.com/stock-photo
Réseaux sociaux, émissions de radio, de télévision, articles, débats, enquêtes bruissent de l’affaire qui vise François Fillon.
Au nom de la morale, on y va, on commente quand on ne rivalise pas d’amabilités ou d’autres considérations de rigueur sinon d’usage pour dire tout le bien que l’on pense de tel ou tel fait ou autre comportement jugé et condamné par la vindicte.
Or c’est là que le bât blesse, précisément.
Car invoquer la morale quand on sait combien s’en jouent et s’en détournent, c’est mesurer le cynisme à l’oeuvre.
Sur l’image qui illustre ce sujet, on reconnaît un parangon de la morale, celui qui a longtemps été surnommé Dany le Rouge.
Affiché aux côtés du rédacteur en chef d’un canard enchaîné, lui aussi à la morale, il hante toujours les plateaux de médias pour partager ses analyses.
Dany le Rouge a dit trouver intéressante la candidature d’Emmanuel Macron. Il a aussi expliqué pourquoi il pourrait voter pour cet ancien ministre et banquier d’affaires. Présenté comme hors système, ce jeune premier réussit l’exploit de rassembler autour de lui toutes sortes de représentants dudit système. Admirable, tout de même tandis que son programme reste en attente…
Estimer de ce candidat qu’il a désormais toutes ses chances tandis que François Fillon est dans le broyeur médiatique relève de la tautologie.
Pour le reste qui concerne, entre autre, la source, la mare ou le marc du canard, quelle importance? Ce qui compte, n’est-ce pas ce qui est en voie d’être atteint?
Un duel Macron-Le Pen a toutes les chances d’être aisé à régler.