Voici que la droite française a trouvé son pourfendeur.
Hervé Mariton, oui, celui qui avait pris position en défaveur du mariage homosexuel et qui s’exprime en tant qu’ami de la Russie, de son peuple, de sa culture et de sa langue.
Le voici donc qui charge la Russie qui, en Syrie, se livrerait à un jeu totalement pervers.
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/28/l-aveuglement-de-la-droite-face-a-la-politique-de-poutine-en-syrie_4873117_3210.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Il va de soi que Le Monde, journal russophile s’il en est, ne pouvait qu’accueillir une telle diatribe.
Candidat à la présidence de l’UMP avec Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton, comme on le sait, avait échoué.
Qu’à cela ne tienne, le voici à nouveau en lice.
Il se présentera aux primaires à droite:
http://www.ledauphine.com/politique/2016/02/28/primaire-a-droite-au-tour-de-mariton
France
La scène se serait-elle déroulée dans un de ces pays dont l’Occident bien pensant se montre toujours plus rapide que son ombre à dénoncer les dérives autoritaires, que déjà la quasi totalité de ses médias en auraient fait leur une!
Or voici qu’un silence assourdissant entoure le refus du sol français à cet analyste et politologue russe invité en bonne et due forme à intervenir dans le cadre d’une conférence internationale à Paris.
C’est sur ordre de la Lituanie (!) que l’accès à la France a été interdit à Stanislav Byshok.
Et oui, Union Européenne oblige, la solidarité entre ses membres menacés par l’intrusion de douteux personnages s’active…
La preuve et quelques détails, ci-après:
http://tass.ru/en/politics/858004
La propension du Président de tous les Français à célébrer des commémorations a été relevée ici ou là.
En ce 21 février 2016, difficile de savoir ce que nous prépare François Hollande pour honorer la mémoire de la France.
La journée n’est certes pas encore arrivée à son terme mais aucune annonce quelconque ne semble prévue pour rappeler qu’il y a 50 ans, jour pour jour, son illustre prédécesseur, le Général Charles de Gaulle tenait conférence de presse.
Il y annonçait que la France quittait le commandement intégré de l’OTAN:
http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00099/conference-de-presse-du-general-de-gaulle-du-21-fevrier-1966.html
Il va de soi que pour le Président d’encore 19 % de Français dits « satisfaits », ce genre de rappel ne risque pas d’être d’actualité. Mieux, en toute discrétion, il a déposé un projet de loi qui va achever le travail entrepris par son prédécesseur.
Et pourtant, en 2008, Monsieur Hollande s’était opposé à la décision de Nicolas Sarkozy de réintégrer le commandement de l’OTAN.
Mais cela, c’était « avant »…
http://www.marianne.net/connu-hollande-veut-reintegrer-pleinement-france-otan-100239545.html
Donc, on l’a bien compris, l’indépendance des médias en Occident est avérée et permet une liberté d’expression à nulle autre pareille ou peu s’en faut.
Ce qui, selon lesdits médias, est loin d’être le cas dans d’autres parties du monde.
Combien de fois n’a-t-on lu ou entendu évoqué le fait qu’en Russie, par exemple, le Kremlin contrôlait tout et que toute voix d’opposition était muselée?
Pour illustrer comment se déroule un débat sur une des plus importantes chaînes de télévision russe, voici:
http://www.1tv.ru/prj/timewilltell/vypusk/41242
Un des sujets de l’émission -qui date du 22 octobre 2015- porte sur l’emprunt de 3 milliards contracté par l’Ukraine auprès de la Russie et que la première s’est déclarée dans l’impossibilité de rembourser.
Pour en parler, la chaîne de télévision Pervij Kanal a invité, entre autre, une journaliste ukrainienne -qui apparaît à la minute 28- et Maxim Yushin, du journal d’opposition Kommersant.
Certes, les échanges y sont en russe mais ils sont vifs sinon musclés. A travers les seules images, les non-russophones auront de quoi se faire une idée de ce qu’est un débat sur un sujet sensible dans ce pays qualifié de dictature par certains grands connaisseurs.
Pour rappel, en France, toute personne estimée tenir des positions trop favorables à la Russie n’est tout simplement plus invitée sur aucune chaîne de radio ni de télévision.
Heureusement qu’existe la France, connue pour sa liberté d’expression et l’indépendance de ses médias!
Rien à voir avec d’autres pays sans cesse dénoncés pour le contrôle qu’exerceraient leurs gouvernants.
Non, en France, on a la chance d’échapper à ces oligarchies sans cesse dénoncées ailleurs et pour cause!
Ici, par exemple, on apprend combien chacune et chacun respecte le conflit d’intérêts:
https://fr.people.yahoo.com/post/139350858598/la-compagne-de-laurent-fabius-reprend-le-job-de?soc_src=social-sh&soc_trk=fb
Certes, la liberté de la presse permet d’en faire part.
Le fait est que cela n’inquiétera sans doute pas les concernés.
A moins que…?
Décidément, certaines parties de l’anatomie masculine semblent prisées pour définir ce que serait un chef d’Etat.
On se rappelle le pas de testicules, pas de cerveau d’Oliver Delamarche à propos d’Alexis Tsipras:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/20/pas-de-testicules-pas-de-cerveau.html
Voici que Michel Onfray évoque la testostérone du chef de guerre, hélas! -précise-t-il- argument électoral.
Dans un article paru sur le site du Point.fr, le philosophe dénonce l’attitude guerrière de l’Occident qui aurait tué des millions de musulmans et justifierait, selon lui, la réaction des concernés.
Or juste avant cela, le silence observé par notre élite journalistique et mondaine, intellectuelle et parisienne au sujet des agressions sexuelles de Cologne le fait estimer que nous vivrions déjà sous le régime de la soumission
En ceci, indique-t-il, il rejoindrait Michel Houellebecq.
Soit.
Mais à le lire, il semble difficile de saisir où se situe le philosophe.
Car la testostérone du chef de guerre, argument électoral, serait-elle une expression de ce régime de la soumission?
Etrange.
Mais apparemment à l’image d’autres contradictions, au regard du narcissisme égotiste et de l’hédonisme trivial dont il affuble l’occidental.
Doit-on le préciser, Michel Onfray ne s’y reconnaît pas. Non, il serait, lui, un homme d’éthique et de conviction:
http://www.lepoint.fr/chroniques/michel-onfray-houellebecq-a-raison-03-02-2016-2015101_2.php
Dans le précédent sujet que j’ai consacré au projet de film d’Emir Kusturica, j’ai évoqué la polémique qu’avait suscitée, en 1995, une tribune publiée par le philosophe pas encore élu de l’Académie française, Alain Finkielkraut.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/01/30/kusturica-iourchenko-et-le-donbass-a-suivre.html
Ce défenseur exalté -comme d’aucuns le qualifient- de l’identité française avait, entre autre attaqué le cinéaste sur le fait qu’il avait capitalisé la souffrance de Sarajevo.
La réponse ne s’était pas fait attendre, dans Le Monde du 9 juin 1995, Serge Regourd n’hésitait pas à voir dans le comportement de Finkiekraut, celui de Jdanov, « une sorte de philosophe en chef, le garant de l’idéologie, son interprète le plus autorisé ».
C’était sans compter sur l’insistance du désormais élu de l’Académie française à incendier le lauréat de la Palme d’Or pour Underground.
On se rappelle en quels termes a été évoquée l’élection controversée de l’homme de lettres à l’Académie française.
Tandis que l’on commentait son entrée sous la coupole, en effet, certains n’ont pas hésité à la considérer comme celle du Front National.
A lire, dans l’article ci-dessous, comment Alain Finkielkraut s’emparait des calembours orduriers de Le Pen pour appuyer sa mise au pilori d’Emir Kusturica, force est de constater que ce parti tient vraiment lieu d’épouvantail passe-partout:
http://www.liberation.fr/tribune/1995/10/30/la-propagande-onirique-d-emir-kusturica_145707
« Leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol »
Ces propos sont ceux de Petro Poroshenko que je relayais, le 8 septembre dernier, dans un sujet consacré au Donbass, cette région de l’est de l’Ukraine dont on ne parle plus beaucoup.
Alors que le monde entier -ou peu s’en faut- avait découvert la photo d’Aylan, gisant sur une plage turque, je rappelais le sort réservé aux populations du Donbass et le destin que le président ukrainien réservait à leurs enfants.
La question de savoir si les médias ne s’intéressaient pas assez aux conditions de vie des populations civiles du Donbass et plus précisément à celles de leurs enfants a enfin été posée.
C’était hier soir, dans le cadre du téléjournal de Léman Bleu qui a porté son attention à la soirée caritative organisée en faveur des enfants du Donbass, ce 23 janvier à Genève.
« Ce que nous vivons, vous le vivrez un jour » avait déclaré l’archevêque de Mossoul.
La prédiction était forte.
A la mesure, aussi, du sort réservé aux Chrétiens d’Orient dont peu se sont vraiment inquiétés.
Et puis, la mort a soudain frappé tout près de chez nous sinon chez nous. On n’a pas peur, on continue comme avant, telles sont les réponses qui ont été le plus souvent apportées aux actes terroristes de ces derniers temps.
Soit et c’est très bien, l’optimisme ou le fatalisme en lieu et place de paranoïa. Le fait est que la violence aveugle se poursuit.
A Ouagadougou, deux Suisses et trois Français ont trouvé la mort.
En pensée avec leurs proches et leurs familles.
La justice et la finance, main dans la main, c’est ce que semble révéler un nouvel élément de l’affaire Kerviel.
La pratique très démocratique des petits services à se rendre entre amis n’avait pas prévu l’enregistrement réalisé à l’insu de l’ancienne vice-procureure au parquet de Paris.
Celui-ci vient d’être révélé.
Il date de juin 2012 et ce n’est que maintenant, trois ans et demi plus tard, qu’il est porté à la connaissance du public.
Cela se passe en France, grande république si elle en est.
Tout aussi grande défenderesse des droits humains de liberté, d’égalité et de fraternité, nombre de ses élites ne manquent pas une occasion de dénoncer les collusions ou autres corruptions qui affecteraient les institutions d’autres pays.
Cherchez l’erreur, elle est à lire ici:
http://www.20minutes.fr/societe/1767163-20160117-nathalie-roy-seule-pretendre-enquete-kerviel-manipulee