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Genève

Politique

Genève et ses députés ou quand la Russie enflamme la haine

La Tribune de Genève publie en Lettre du jour de son édition de ces 25-26 février, le point de vue d’un député dit d’Ensemble à Gauche.
Ce qu’on découvre dans cette missive blesse l’image que j’ai encore de mon canton et de mon pays, au-delà du fait qu’elle est une pure insulte à un peuple et à son Président.
Je veux parler de la Fédération de Russie et de Vladimir Poutine qui, dans cette Lettre du jour, n’a pas même droit à un prénom.
Qui plus est, l’auteur de ladite Lettre du jour, définit qui sont les amoureux de la Russie et ce que représente la remise de l’Ordre de l’Amitié à Guy Mettan, son collègue député au Parlement genevois:
Un jour de deuil pour  celle de la commune paysanne, de la révolution de 1917 et de l’insoumission permanente. Une génuflexion honteuse devant le servage, la bureaucratie, les uniformes et les prisons. Aux amoureux de la Russie en lutte pour la justice sociale et la liberté des peuples, je dédie la version russe d’une chanson antifranquiste (L’Estaca), popularisée à Moscou après la répression des manifestations de 2012 contre les fraudes électorales…
Ce à quoi on a droit, ici, est une insulte à la République et au Canton de Genève, à la Confédération Helvétique et à la Fédération de Russie.

Culture, Histoire, Politique

Au pays de Heidi, on voit l’ours russe

La Suisse, résumée à ses montres, ses banques et son chocolat ou, à ses banques, son chocolat et ses montres, ou encore, à son chocolat, ses montres et ses banques, lequel de mes compatriotes s’en réjouit sinon s’en satisfait?
La Suisse, pays de Heidi, de Guillaume Tell ou de Winkelried, qui s’en contente?
Aucun de nous, lorsqu’on évoque notre patrie en persils termes, n’est-il tenté de préciser qu’elle est un peu plus riche que cela? Que son Histoire vaut mieux que d’être réduite à autant d’images ou de personnages de légendes?
Et si tel n’est pas le cas, si mes compatriotes n’ont cure de donner d’autre reflet de leur pays, est-ce à dire qu’ils se moquent de ce qu’en pensent autant d’experts avisés pour s’exprimer de manière aussi réductrice?
Certes, tel est leur droit comme il l’est pour tout citoyen de n’importe quel autre pays ramené à autant de clichés à ne pas prendre en considération.
Sur ce blog, j’ai encore récemment tenu à montrer comment les liens tissés entre Histoire, culture et conception du pouvoir en Russie, étaient autrement plus riches et complexes que ceux dont on se repaît à loisir d’évoquer dans autant de relais d’opinions que de médias qui les inspirent.
Alors, à qui discute toujours la décision prise par le Grand Conseil de Genève, d’autoriser à l’un de ses députés d’être décoré de l’ordre de l’Amitié par la Russie, je vous invite à vous interroger de manière un peu plus subtile sur ce pays dont plus de 80 % des 146 millions d’habitants qu’il compte fait confiance à son Président que vous ne cessez de stigmatiser en brandissant l’étendard des droits humains.
L’ordre qui a été décerné à notre compatriote Guy Mettan est l’orde le plus élevé qui soit.
Mépriser cette décoration comme d’aucuns s’y entendent, c’est mépriser ce qu’elle représente de rapprochement entre les peuples.

Economie, Politique

Rideau!

Après l’annonce de la disparition d’un grand titre de la presse suisse française et de la menace qui pèse sur un de ses quotidiens autrefois de référence, Le Temps pour ne pas le nommer, l’émotion est réelle.
Cela dit et au-delà de l’empathie que l’on ressent pour autant de personnes qui ont oeuvré au plus près de leur conscience, la question des critères de licenciements se pose.
Ici, apparemment, rien de politique dans le choix opéré par le groupe propriétaire des deux titres dont parle cet article
Ce n’est pas comme ailleurs, dans autant de pays dont on ne cesse de nous rappeler combien ils se mêlent de tuer toute liberté d’expression.
Pis et comme le laisse entendre l’image qui illustre ce sujet, quand le gouvernement de tels pays s’ingère dans les affaires d’autres.
Ce dessin, d’une rare doigté, est signé d’un grand nom du journal Le Temps, visé par les mesures de réduction de personnel.
Monsieur Chapatte, si sensible à ce qui se passe sur la scène internationale, saura peut-être donner un même éclat à la fin de partie qui se joue tout près de chez lui pour autant de ses collègues.

Politique

Abus, trahisons politiques et extrémismes

On l’a constaté, certains se sont réjouis de voir Jérôme Cahuzac condamné. 
Le journaliste Edwy Plenel s’est félicité d’avoir tiré la sonnette d’alarme, d’avoir donc, en quelque sorte, été ce qu’il semble désormais convenu d’appeler un lanceur d’alerte.
Si l’ancien ministre du Budget a trahi, il n’est sans doute pas le premier dans son genre.
Que dire de celles et ceux qui ont promis, promis et promis au nom d’une croissance dont ils allaient s’employer à relever le niveau? En vain.
Leur trahison a plongé nombre de personnes, de ménages, de familles et d’entreprises dans une misère qui n’a, parfois, plus trouvé d’autre issue que la rue sinon le suicide.
A ces bonimenteurs, justice n’a pas été rendue sinon, peut-être, par les urnes.
A cet égard, le rôle des réseaux sociaux a pu être relevé. Mais pour y découvrir haine, insultes et  détournements divers au moins autant qu’analyses, sens critique et débats d’idées raisonnables.
Alors?
Sanctionner une politique et la rejeter peut-il encore se concevoir sans risquer l’extrémisme tandis que sa montée s’observe ici et là?
Poser la question n’est pas y répondre.

société

Heureuse initiative d’un Conseil administratif

Une telle initiative prise par le Conseil administratif d’une ville est à souligner.
Et c’est le quotidien genevois Le Courrier qui l’évoque ce 23 septembre:
http://www.lecourrier.ch/142704/la_ville_ecrit_a_la_direction_de_tamedia
Dans ce sens, une pétition a été lancée et est à signer pour qui souhaite ne pas voir s’amenuiser sinon disparaître deux des principaux titres de la presse suisse française:
https://www.change.org/p/tamedia-non-au-sabordage-de-la-presse-régionale-romande
Tandis qu’une affaire d’enfant hors mariage mobilise nombre de journalistes, peut-être que celle qui risque de voir sacrifié le sort d’autant de leurs confrères les mobilisera tout autant.
Il ne s’agit pas, par là, de minimiser une affaire au profit de l’autre. Il est juste question de manifester un soutien à autant de vies menacées par la nécessité de bénéfices jamais assez élevés à réaliser.
Après tout, l’affaire Darbellay a été réglée, sur le plan financier, en tous les cas et selon les propres déclarations de l’intéressé.
Dans ce cas, pourquoi Infrarouge, pour ne citer que cette émission qui a consacré sa dernière édition à la vie privée d’élus ne s’occuperait-elle pas aussi de la vie menacée d’autant de collaborateurs de La Tribune de Genève et de 24 heures?

Culture

La Modification

Vous avez mis le pied gauche sur la rainure de cuivre et de votre épaule droite vous essayez en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant.
Ainsi s’ouvre La Modification.
Ce roman, paru en 1957 a été récompensé par le Prix Renaudot et a rendu célèbre Michel BUTOR.
Né le 14 septembre 1926, il s’est éteint ce 24 août à l’âge de 89 ans.
En 1956, il a été professeur à l’Ecole Internationale de Genève et y a rencontré sa future épouse. C’est également cette année-là qu’il commence à écrire La Modification.
Presque entièrement rédigé à la deuxième personne du pluriel, ce roman devient emblématique du Nouveau Roman, courant littéraire apparu dans les années 1950.
Mais c’est bien peu dire de Michel Butor dont voici une conversation qu’il a eue en mars dernier encore:
https://amisdelegeard.wordpress.com/2016/03/24/michel-butor-la-modification/

société

Genève, fausse alerte à la bombe et réactions

Quand la Présidente du Salon du livre et de la presse de Genève, par ailleurs, journaliste, critique littéraire et déléguée à la politique du livre à Lausanne, fait part de son point de vue sur la fausse alerte à la bombe survenue à l’aéroport de Genève le 27 juillet dernier*, qu’en conclure?
Qu’elle ironise?
Qu’elle loue, au contraire, la démarche d’une femme jalouse dont elle écrit qu’elle serait une héroïne?
La remercier, comme elle s’y emploie, au nom de toutes les femmes démontre aplomb ou sarcasme, à choix.
Le fait est que toutes les femmes, si elles le souhaitent, auront de quoi s’interroger.
Non pas sur la fausse alerte à la bombe, ses raisons et ses conséquences qui ont été jugées* mais sur l’inspiration d’Isabelle Falconnier:
http://www.hebdo.ch/hebdo/chroniques/detail/meapasculpa-alerte-à-la-bombe-de-l’amour
 
*  http://www.tdg.ch/geneve/grand-geneve/auteure-lalerte-bombe-jugee-comparution-immediate/story/10645020

Culture, Politique, société

La décision de Sadiq Khan

Le nouveau Maire de Londres vient de prendre une décision relative aux publicités dans les transports londoniens.
Pour rappel, Sadiq Khan est travailliste et aussi présenté comme premier édile musulman d’une grande capitale occidentale:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/06/elections-au-royaume-uni-sadiq-khan-s-apprete-a-arracher-la-mairie-de-londres_4915042_3214.html
La qualification de « musulman » a déplu à certains commentateurs, soit.
Le fait est que l’interdiction dont il vient de frapper certaines publicités est commentée de manière diverse selon les sensibilités qui en rendent compte.
Charia-compatible ou non, la décision de Sadiq Khan n’apparaît pas telle aux yeux de la majorité des médias qui la relaient. 
Soumission?
http://jforum.fr/londres-premiere-mesure-charia-compatible-le-point-applaudit.html
http://www.rts.ch/info/regions/geneve/7808147-le-maire-guillaume-barazzone-veut-s-attaquer-a-la-pub-sexiste-a-geneve.html

Culture, Histoire

La vie, la langue, la culture

Le 3 juin dernier, j’étais l’invitée de la librairie PAYOT Rive-Gauche à Genève pour présenter et débattre de mon ouvrage Eclipse d’un poète solidaire.

À cette occasion, un bouquet de fleurs m’a été remis de la part d’un ingénieur français. Celui-ci, dans le cadre de sa profession, s’était rendu à Donetsk dans le Donbass, en 2015.

Sachant qu’il avait été invité à la présentation de mon livre, un député de la République de Donetsk avec lequel il est resté en relation, l’a chargé de me remercier de la mobilisation dont j’ai fait preuve en faveur d’une information autre que celle qui était majoritairement diffusée sur le Donbass.

Les fleurs qui m’ont été offertes, l’ont donc été de la part de cet élu.

Mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine a toujours été accompagné du voeu de voir la diplomatie l’emporter sur les armes. Je m’en suis souvent ouverte dans mes diverses interventions dont la dernière encore, au Club suisse de la presse, le 2 mars 2016.

Ce soir, je suis invitée à m’exprimer sur Dostoïevski dans le cadre d’une soirée consacrée à l’épilepsie et l’expression artistique.

Entre l’approche que j’ai livrée de Dominique de Villepin, mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine et mes interventions sur Dostoïevski, le lien passe par la relation qu’entretiennent entre elles la vie, la culture et la langue.

Culture

Ce «haut mal »

En juillet 2015, j’avais été invitée à parler de Dostoïevski dans le cadre de Journées qui sont organisées chaque année en son honneur à Saint-Pétersourg.

Il en avait été rendu compte sur ce blog.

Dans le même temps, l’association Epi-Suisse en avait, elle aussi, été informée et avait pris langue à cet égard avec la Doctoresse Fabienne Picard.

Neurologue et spécialiste en ce domaine, la Doctoresse Picard avait mis sur pied, il y a quelques années, une conférence et un spectacle consacrés à l’épilepsie -ou plutôt aux épilepsies- comme elle l’explique ici.

Mardi 7 juin prochain à Genève, ce sont ces approches conjointes d’un mal à l’oeuvre -chez Dostoïevski entre autres créateurs- qui seront abordées dans le cadre de la soirée qu’organise l’association Epi-Suisse.