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Guerre

Culture, Economie, Histoire, Politique, Voix

Artsakh pour les Arméniens, Haut-Karabagh en Occident, la guerre encore et encore…

L’Artsakh, c’est ainsi que les Arméniens nomment ce que l’Occident appelle Haut Karabagh ou encore Nagorno Karabagh.

Quelles que soient ces appellations, l’Histoire de cette république du Caucase est complexe.

Elle est rappelée sur différents sites, comme il se doit mais je vous propose d vous rendre sur celui du Ministère des Affaires Etrangères d’Arménie.

Pourquoi?

Parce qu’il est intéressant de saisir le point de vue de l’Arménie de laquelle l’Artsakh revendique les racines aussi profondes qu’historiques.

Il va de soi qu’à lire d’autres approches comme, par exemple, celle publiée sur le site Cairn.info et indiquée en lien ci-après, son intitulé seul suffit à la situer:

L’Etat de facto du Haut-Karabagh arménien.

Le fait est que des vies sont en jeu, que les forces en présence sont animées par autant d’intérêts géostratégiques que de valeurs respectives à défendre.

Et que les négociations en vue de régler pareil conflit entre parties qui campent sur leurs positions sont extrêmement délicates à mener vu la violence qui sévit depuis ce 27 septembre.

Car, en effet, c’est sous la médiation des co-Présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, Russie, Etats-Unis d’Amérique et France que sont placés les espoirs d’accord à trouver.

Pendant ce temps-là, le sang coule de plaies béantes que l’animosité particulièrement guerrière de ce nouveau conflit ouvre à nouveau.

En pensée avec autant de victimes de l’aveuglement humain qui n’a pas fini de briser des vies.

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Covid-19, faites vos choix!

Ce n’est pas une guerre contre un virus que nous menons, c’est d’une guerre économique entre puissances que nous sommes les otages!

Accompagnée comme de juste d’une guerre d’’information, tout y est pour qu’on n’ait plus qu’à se débattre là au milieu et tenter de survivre

J’admire celles et ceux qui nous expliquent par A + B que le virus a été créé en laboratoire, que le virus vient de Chine, que le virus vient d’Italie, que le virus vient des Etats-Unis.

Et puis que non, le virus n’a pas été créé par l’homme, que le virus vient de tel animal, de tel marché, de telle manipulation, bref, toute explication que vous rechercheriez, vous le trouverez.

Et le plus souvent présentée de manière si convaincante que vous pourrez adhérer à autant de thèses défendues avec force conviction et arguments à l’appui.

Qu’est-ce que cela change lorsque l’on n’a plus qu’à lutter pour sa survie comme le doivent déjà tant de personnes, qu’elles soient hospitalisées ou pas?

Le nombre d’entreprises qui seront condamnées à court, moyen ou long terme par cette guerre de puissants, c’est à elles que je songe tout autant qu’aux familles endeuillées.

Le reste relève de jugements qui désignent les coupables et tranchent entre parole contre parole comme il se doit le plus souvent en pareil cas.

Classique qui nous rappelle que, décidément, une guerre se gagne par la force.

Histoire, Politique, société, Voix

François Hollande avant Emmanuel Macron

Pour la deuxième fois, un Président français déclare son pays être « en guerre ». Emmanuel Macron, ce 16 mars, François Hollande, le 16 novembre 2015.

La formule est-elle vraiment adéquate quand on sait ce que vivent les pays et leurs peuples en guerre dans de nombreuses régions du globe?

Non, la guerre contre le terrorisme de François Hollande et celle d’Emmanuel Macron contre le coronavirus n’ont rien à voir avec ce qu’ont été, ne seraient-ce que les deux dernières guerres mondiales.

Jusqu’à nouvel avis, nous jouissons de biens de première nécessité et ne recevons aucune bombe qui dévasterait nos foyers.

Cela ne minimise en rien les dégâts causés par le terrorisme ou le virus, de loin pas. Il s’agit simplement de rappeler que les mots et les expressions ont un sens.

Et que nos Présidents respectifs, en lettrés qu’ils sont -pour l’actuel en tous les cas- le savent.

La situation que nous connaissons est certes difficile pour nombre d’entre celles et ceux qui la subissent de plein fouet. Mais ne la confondons pas avec celle que vivent tant des nôtres ailleurs sur la planète!

Merci pour elles et eux, merci pour leurs enfants.

 

Politique

Nouvel échange de prisonniers, nouvel espoir de paix dans le sud-est de l’Ukraine

Après avoir consacré plus de 300 sujets de ce blog à la guerre fratricide qui a déchiré et continue de sévir dans le sud-est de l’Ukraine, après m’être mobilisée ici et là et m’en être expliquée à qui a bien voulu me le demander, inutile de dire que je vis le nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou comme bienvenu.
Que d’aucuns y trouvent à redire, je le laisse à qui se présente comme spécialiste, avéré ou auto-proclamé.
De mon côté, c’est à la dimension humaine de cette guerre que j’ai avant tout été sensible, guerre qui a laissé sans vie 13’000 personnes, sans compter les blessées et les exilées qui se comptent, elles, par centaines de milliers.
Mais c’est tout autant à la manière de rendre compte de ce qui se passait au coeur de l’Europe que, souvent, j’ai tenu à réagir tant il apparaissait de parti pris en faveur d’un camp plutôt que de l’autre.
Qu’on m’ait estimée fréquenter des mercenaires  permet de mesurer la hauteur de vue prise pour apprécier la dimension d’une prise de position qu’on souhaite avant tout disqualifier et rejeter.
Obtenir des informations de tous bords relève d’une démarche qui tente de cerner une situation de différents côtés pour tenter d’en rendre compte au plus près de sensibilités diverses.
Se montrer incapable de le comprendre, n’augure rien de bon pour qui se réclame de références et de titres reconnus et salués par pairs et autres experts du genre.
Qu’à cela ne tienne, saluons ce dimanche 29 décembre comme jour de paix à viser entre deux pays et deux peuples autrefois réunis par des valeurs communes.

Politique

Espionnage, dopage, la Russie en ligne de mire…

Vous l’avez peut-être appris ou pas, ce 9 décembre prochain se tiendra à Paris une rencontre dans le cadre du format dit de « Normandie ». C’est la première qui aura lieu depuis 2016.
Ce même 9 décembre, le sort de la Russie aux prochains JO devrait aussi être scellé. En effet, l’Agence Mondiale Antidopage se réunira pour en discuter. Il est toutefois précisé que l’exclusion ne visera pas l’Euro 2020.
N’étant d’aucun secret des dieux, je me garderai de me prononcer sur ces faits de dopage avérés ou non.
Quant à l’issue de la réunion au cours de laquelle se discutera la situation actuelle sinon l’avenir de l’Ukraine et de ses régions dites séparatistes, difficile là encore, d’émettre le moindre pronostic.
Cela dit et dans le contexte où la Russie semble en ligne de mire, Le Monde publie ce 4 décembre un article consacrés aux « espions russes spécialisés dans les attentats ciblés ».
On lit, entre autre et à propos de l’affaire Skripal, qu’il s’agit là de « la première utilisation d’une arme chimique en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Une pratique, dangereuse pour le grand public, qui illustre l’extrême agressivité de la Russie et transgresse les règles, pourtant très souples, de l’univers du secret. »
Ce grand pays à l’est de chez nous, on le comprend bien, est redoutable de dangerosité…
Serait-il le seul? Poser la question n’excuse aucune pratique agressive réelle ou non. Poser la question, c’est juste recadrer un peu le sujet de « l’extrême agressivité » .

Culture, Histoire, Politique

Ces idéologies qui font et défont l’humanité

On a beaucoup glosé sur ce blog qui serait pro-russe, pro-Kremlin, pro-Poutine, anti tout ce qui s’en prendrait de près ou de loin à la Russie.
Mais on a bien moins saisi le fait que si je parlais autant de la Russie, c’était tout simplement pour rétablir un équilibre dans les discours. Consciente, je l’ai toujours été du fait que le mien risquait sans cesse d’être rattaché à de la « propagande ».
Pourtant, ce qu’on ignore, sans doute parce que je n’en ai pas forcément parlé ici, est le nombre d’amies et d’amis que je compte parmi les personnes qui ne partagent pas la politique menée par la Russie.
Entre autre parce qu’elles l’ont connue de près.
Récemment encore, lorsque j’évoquais avec certaines d’entre elles les guerres qui ont opposé la Russie à la Géorgie au début des années 1990 et en 2008, j’ai mesuré à quel point les traumatismes et les blessures étaient inscrites dans les mémoires géorgiennes.
Et c’est bel et bien cette souffrance humaine qui me touche et me mobilise sur mon blog.
Car à la Russie, à la Géorgie, à l’Ukraine, à la Bulgarie, à l’ex DRA et à autant d’autres anciennes républiques de l’URSS, à la Finlande aussi, j’y suis sensible par le passé et le présent qui les lient.
Et si, parler de la Russie avec autant de ces personnes qui l’ont vécue à leur manière est si enrichissant, c’est parce que cela évite de tomber dans le discours idéologique, celui duquel, précisément, on a prétendu que j’étais le relai.
En ce sens, le procès pour diffamation intenté à l’encontre d’une universitaire française, procès qui se rejouera en Cour d’appel l’an prochain à Paris, m’a une fois encore démontré comment a pu être détourné ce qui me lie à la Russie.
Partout se tiennent en embuscade les idéologies pour faire et défaire le monde et les êtres qui tentent d’y vivre au mieux.

Politique

Cette paix tant discutée entre Ukraine et Russie

La politique, en tant que telle, on peut concevoir que la pratiquer soit un plaisir. C’est lorsqu’elle est relayée par les médias, qu’elle prend une tout autre dimension.
Et sur ce blog, vous le savez, c’est avant tout le relai médiatique accordé à certaines postures et autres prises de position qui est débattu.
Aussi bien a-t-il souvent été question de la Russie dite « de Poutine » tant elle alimente un peu tout et n’importe quel discours chez nous, en Occident.
Que le Président actuel de la Fédération de Russie déplaise est une chose.
Que l’on constate, par contre, à qui nos médias accordent crédit pour renforcer sinon confirmer que l’on a tout intérêt à se détourner et de sa politique et de son pays, une autre.
En voici un nouvel exemple tandis que deux quotidiens de référence, Le Monde et la Tribune de Genève, publient cet interview d’un cinéaste dont il a été question sur ce blog.
Pour que chacune et chacun s’en fasse sa propre idée, voici comment Oleg Sentsov s’exprime au sujet de Volodymyr Zelenski, Président ukrainien.
Le cinéaste déclare, en effet, « avoir honte de ce Président et être fier des bataillons (néonazis). Il veut simplement les remercier, grâce à eux les Ukrainiens ont encore leur pays » .
Alors, nous présenter cet homme qui remercie des ultra-nationaliste pour services rendus à la patrie comme célèbre réalisateur qu’on récompense d’un prestigieux Prix, c’est comme vous voudrez.

Politique

Victime d’une mine antipersonnel dans le Donbass

J’apprends, ce jour, qu’un volontaire français qui se bat dans le Donbass a été grièvement blessé par une mine antipersonnel.
Avec Erwan Castel, nous sommes en relation sur un réseau social bien connu et j’ai plusieurs fois renvoyé, ici, à son « Journal du front » , comme il l’appelle.
Mais nous ne nous sommes jamais rencontrés.
Souvent, par contre, je lui ai recommandé prudence et soin à prendre de lui tandis qu’il partageait, sur son profil, le récit de missions.
De sa raison d’être au combat, il s’en est à maintes reprises expliqué. Défendre des valeurs qui lui tiennent à coeur et se battre aux côtés de qui les partage. 
Suivre ce qui se passe dans le Donbass, autant à travers ses publications que celles d’autres également partagées sur les réseaux sociaux sinon dans les rares médias qui en parlent encore, m’importe.
Car cette guerre qui n’en finit pas de déchirer l’Ukraine et de mettre aux prises la Russie avec ce qu’il est convenu d’appeler la « communauté internationale » me touche.
Tout a tellement été dit et pas dit de ce qui motive l’une et l’autre que je n’y reviendrai pas. Mais je tiens juste à rappeler les vies humaines perdues, blessées et exilées.
Car d’elles, peu s’en soucient au regard d’intérêts en tous genres.
Erwan Castel, lui, a souvent témoigné dans son « Journal du front », de ce peuple en souffrance et si attaché à sa terre que lui, Breton, a fait de sa lutte la sienne.
Qu’il se rétablisse au mieux et au plus tôt, que ses proches l’entourent de leur attention, c’est ce que je lui souhaite le plus vivement.

Culture, Histoire, Politique, société

Arrangements avec le passé…

Sur un réseau social bien connu circule un jeu qui consiste à partager avec ses relations dix livres qui vous ont marqué. Pour chacun d’eux, une personne différente est choisie.
Et voici que j’ai été retenue par un ami pour un ouvrage de Svetlana Alexiévitch, « La fin de l’homme rouge ». Que ce livre l’ait marqué et qu’il m’ait associée à sa sélection est loin de me laisser indifférente. 
Pour qui me suit, vous me savez avoir adressé une lettre ouverte à son auteure, journaliste écrivain, lauréate du Nobel de littérature en 2015.
Ses qualités littéraires récompensées n’ont en rien constitué l’objet de ma lettre. Non, c’est ce qu’elle a prononcé de mensonger et d’outrageant envers les Russes qui m’a fait lui écrire.
Ma lettre, traduite en russe par le journaliste Arkadij Beinenson, a ensuite été diffusée en Russie et dans d’autres pays aussi, ce qui m’a valu interviews, gratitude et haine.
Deux ans plus tard, lorsque l’Université de Genève a décerné le titre de Docteure Honoris causa à cette même lauréate du prix Nobel, je me suis aussi exprimée, cette fois dans les colonnes de la Tribune de Genève.
Svetlana Alexievitch, pour sa manière de disposer à sa guise de témoignages recueillis, n’a pas échappé à la justice, certaines personnes qui lui avaient fait confiance s’étant senties trahies par elle.
Qu’à cela ne tienne, le fait de parler de l’ex-URSS et d’en dire ce qu’elle en pense est apprécié et honoré. Soit.
A 29 ans, toutefois, elle ne cachait pas son admiration pour celui qui n’apparaît pas vraiment comme un ange de la première heure. 
Cela, bien des Russes l’ont gardé en mémoire, ce qui ne semble pas être le cas de nombreux « acteurs » du monde médiatico-culturel, sauf à le considérer comme erreur de jeunesse, peut-être.
Merci à cet ami de m’avoir donné l’occasion de revenir sur un sujet sensible s’il en est.

Politique, société

Russie-Géorgie, parole contre parole et instrumentalisation de l’une contre l’autre

Les récents événements qui ont secoué Tbilissi, vus de l’intérieur de la capitale de la Géorgie, diffèrent sensiblement de ce qui s’écrit ici et là.
Pas plus tard qu’hier encore, des récits des tragiques années qui ont vu s’affronter la Géorgie à l’Abkhazie m’ont été rapportés.
Et je vous assure que nombre de commentatrices ou de commentateurs installé(e)s derrière le clavier de leur ordinateur pour dire qui est le fautif et qui pas, mesurent peut-être avec difficulté la dureté de ce qu’ont vécu tant de Géorgiennes et de Géorgiens.
Que ce soit la faute des uns ou des autres, le résultat, c’est dans leur chair qu’ils l’ont éprouvé. Une génération d’hommes a été décimée par la guerre. 
Quand on vous rapporte comment des femmes se sont démoli le dos à devoir transporter à pied de lourds seaux d’eau sur une dizaine de kilomètres, que plus aucune ambulance ne circulait, faute de benzine, que lui répondre?
Que durant toutes ces années de guerre, il n’y avait plus ni électricité ni chauffage, qu’on vivait à peu près dans le noir et qu’on se couvrait d’autant d’habits et de manteaux possibles pour lutter contre le froid, que rétorquer?
Les plaies sont encore très vives  en Géorgie.
A parler de propagande ou d’«occupation américaine », vous êtes vite ramenés à ce qu’ils ont enduré durant les guerres  et surtout celles des années 1990 entre l’Abkhazie et la Géorgie.
Dans ce sens, que le député communiste du parlement russe, Sergueï Gavrilov nie y avoir participé ne convaincra pas qui soutient le contraire. Encore une fois et comme dans à peu près tous les conflits, c’est parole contre parole.
Et parole contre parole dommageable pour tous dès lors que chacune est instrumentalisées au profit de puissants.