Une chance pour l’économie européenne, a-t-il été énoncé par de nombreux médias. Il suffit de se référer à la liste de ceux qui l’ont estimé pour le constater.
A découvrir ces liens-ci, toutefois, on y observe quelques variantes.
Certes, tous les migrants ne sont pas à l’image de celui qui, à peine en France, est présumé avoir vandalisé la basilique Saint-Denis.
Confondu par son ADN, il a été arrêté.
On apprend qu’il sera soumis à une expertise psychiatrique alors qu’au tribunal de Bobigny, c’est un dialogue de sourds qui a dominé:
« Je ne sais pas en quoi je suis concerné par cette affaire » , déclare, au tribunal de Bobigny ce vendredi, le prévenu. Suspecté d’avoir dégradé deux portes, plusieurs vitraux et l’orgue de la basilique de Saint-Denis en mars, cet homme de 41 ans est jugé en comparution immédiate.
Sujet, certes hautement sensible et polémique, l’accueil des migrants dans nos pays ne peut être réduit à une seule « chance ».
Sauf à considérer que de tels actes ou d’autres tels des viols commis sur des femmes sont à relativiser.
Humanité
A lire certains commentaires publiés après l’arrestation de Julian Assange, hacker pour les uns, journaliste pour les autres, violeur de secrets d’états aux Etats-Unis sinon de femmes en Suède, défenseur de la liberté d’expression, les suites de son arrestation demeurent plutôt imprévisibles.
Si l’on se fie aux déclarations faites par le Président de l’Equateur, le fondateur de Wikileaks ne devrait pas être extradé vers un « pays dans où il se retrouverait face à la torture ou à la peine de mort ».
Ce qui n’empêche pas la multiplication de craintes émises ici et là.
Au vu de tant d’inconnues qui entourent cette affaire, difficile de se prononcer. Nul doute néanmoins que de très nombreuses personnes doivent s’activer à faire valoir leurs priorités et leurs prérogatives.
Les luttes sont âpres entre les Etats et leurs services diplomatiques sont là pour les apaiser. Or dans le cas concret, il semble bien que tout se passe à un niveau autre.
Nombre de paramètres échappent pour être en mesure d’émettre le moindre avis ou pronostic possible.
Vous l’avez toutes et tous appris, Julian Assange a été arrêté à Londres par la police britannique.
Pour commenter l’événement, la Radio Télévision suisse (RTS) a invité l’ancien rapporteur sur les prisons secrètes de la CIA pour le Conseil de l’Europe.
A noter, par exemple, que TF1 a juste évoqué le cas et même pas en une de son 20 heures.
Peut-être parce que, comme l’énonce le conseiller juridique de Julian Assange dans une émission de la même RTS, il s’agirait là d’« un grand sentiment de honte pour l’Union européenne dans son ensemble et pour le Royaume-Uni en particulier ».
Le fait est qu’entendre Dick Marty, ce 11 avril au soir dans le cadre du téléjournal suisse a de quoi interpeller.
A cet égard, saluons l’invitation qui lui a été faite de s’exprimer!
Demeure malgré tout la question des chefs d’accusation portés à l’encontre de Julian Assange comme celui de viol, pour ne citer que celui-ci.
Il est dit « classé », souhaitons-le pour tous, victimes et prévenu!
Ce message qui illustre le sujet de ce jour, je l’avais publié sur ce blog avec l’accord de la personne qui me l’avait adressé.
Nous étions alors le 22 janvier 2015. C’était au lendemain d’une interview qui m’avait été demandée et que j’avais publiée sur mon blog.
Plus de quatre ans après, autant de souffrances, autant d’incriminations envers les mêmes, autant de méconnaissance des relations profondes et, certes complexes, entre Russes et Ukrainiens.
Erwan Castel est un volontaire qui a rejoint ceux qui nous sont le plus souvent présentés comme « rebelles » du Donbass. Il tient un blog dans lequel il fait part de ce qu’il vit sur place.
Ce 10 avril, il a partagé un sujet dans lequel il livre ce que lui inspire cette guerre que j’ai à maintes reprises qualifiée, ici, de fratricide.
Mais qui a pris le temps de s’interroger sur ce qui lie Ukrainiens et Russes? Qui a tenu compte du nombre de familles au sein desquelles figurent tel conjoint ukrainien ou telle autre russe? Tel oncle, telle tante ou autres parents encore, qui se retrouvent désormais divisés?
Bien peu sinon aucune de nos élites plus promptes à aller s’afficher sur le Maïdan que de s’interroger sur les dégâts qu’ils étaient en train de préparer à envenimer une situation de laquelle le résultat est désormais le quotidien d’autant de citoyen(ne)s d’un pays déchiré.
Des dizaines de milliers de morts, des blessés, des exilés et la misère galopante pour nombre d’entre elles et eux.
Je vous invite à découvrir ce sujet de blog signé Erwan Castel qui vous offrira un autre point de vue que celui qui tourne en boucle sur nos médias de référence sinon de confiance ou de préférence.
Il semble qu’être cinéaste, ukrainien et accusé de terrorisme par les Russes soit plus porteur, en France et pour l’Union Européenne, que d’être PDG, franco-libano-brésilien et mis en examen par les Japonais.
Mieux encore, être arrêté pour soupçon d’acte terroriste contre la Russie vaut d’être distingué et récompensé.
Carlos Ghosn, incarcéré pour abus de confiance aggravé après avoir porté au premier rang mondial de l’industrie automobile, Renault-Nissan-Mitsubishi ne reçoit, en retour et avant tout, que flots d’injures et de haine.
En quoi diffèrent le sort de ces deux hommes sinon que tous deux clament leur innocence et que le premier est entendu, mieux, honoré alors que le second reste inaudible et pire, voué aux gémonies?
Aussi éloigné soit-on du milieu socio-économique de Carlos Ghosn, rien n’interdit de réagir au vide sidéral de ses soutiens et aux flots boueux de commentaires drainés par sa condamnation.
Mais c’est rêver, sans doute, que cesse le deux poids deux mesures quasi institutionnalisé…
Justiciers de tous les pays,
Unissez-vous,
Allumez vos bûchers!
Des volutes de leurs fumées,
Se dessinera l’avenir auquel vous aspirez.
Parce que vous savez.
Quoi, au juste?
Que tel ou telle est à condamner?
Que tel ou telle autre non?
Drapés de vos certitudes,
Vous suivent vos semblables!
Le droit est mort,
Vive le droit!
Où sont les défenseurs des droits humains?
A lire les commentaires aussi fielleux que haineux d’intervenant(e)s de réseaux sociaux, inutile de dire que l’être humain se conçoit riche ou pauvre.
Carlos Ghosn est des premiers, nul ne l’ignore.
Et, pour autant de commentatrices et de commentateurs avisé(e)s, cela justifie le sort qui lui est infligé.
Personnellement et aussi loin que je me trouve du milieu social qu’incarne l’industriel, je ne le souhaiterais à personne, ce sort.
Se réjouir de voir un homme à terre grandit qui?
Que Carlos Ghosn ait agi de manière douteuse ou frauduleuse, il appartient à la justice de le prouver.
Jusque là, rien n’oblige à le traiter de manière aussi hostile sinon une volonté bien précise. Laquelle, bien des réponses ou esquisses de réponse sont avancées.
Il n’en demeure pas moins que faute d’éléments probants, Carlos Ghosn ne mérite en rien les conditions dans lesquelles il est désormais à nouveau détenu.
Son avocat dénonce.
La France, patrie des droits humains et de son client l’entendra-t-elle?
Toutes et tous autant que nous sommes à nous exprimer qui, par un statut, une posture, qui par un écrit, un discours, une action ou une cause, quelles chances sont les nôtres d’influencer les pouvoirs qui nous gouvernent?
Souvent, la question, je me la pose et aujourd’hui, je vous la soumets.
Vaste, elle l’est sans l’ombre d’un doute et y répondre exigerait presque qu’on y consacre une étude. Cependant la quête solitaire a ses limites. Même ensuite soumise à des pairs, elle reste le fruit d’une réflexion menée à l’écart d’un monde qui se transforme presque sous nos yeux.
En cause, entre autre, la vitesse par laquelle nous parviennent les informations d’un bout à l’autre du globe. Même triées par des agences, elles se confrontent à celles que rien n’élabore sinon l’instant qui les capte. Et de plus en plus, celles-ci sont diffusées.
En effet, souvent au gré d’émissions de télévision, des vidéos ou des images prises par des anonymes sont partagées du seul fait qu’elle rendent compte de ce qui s’est passé sur des lieux où n’ont pu être présents des journalistes professionnels.
Tel est le contexte que nous vivons, qui fait de n’importe qui un témoin, un « acteur » comme on dit.
Sauf que… sauf que les anonymes ne se valent pas tous, tant le filtre de ce qui doit ou peut être énoncé et montré ne paraît pas près d’être oublié. Autrement dit, si n’importe quel quidam, de nos jours, s’improvise reporter, la considération qui lui est apportée diverge.
Et cela seul indique combien, sous des apparences de liberté et d’égalité entre citoyen(ne)s demeurent des préférences.
Car au nom de l’ouverture à toutes et à tous, nos sociétés si démocratiques savent en réalité fort bien sélectionner. Tous les jours, on l’observe. Tous les jours, on s’élève contre ce fait. Pour quel résultat, telle est la question que je ne cesse de me poser et que je vous soumets.
Différentes initiatives ou décisions prises par des proches m’interpellent, que je souhaite partager ici avec vous.
Par exemple, cet ami, Maire d’une commune de France qui lutte pour préserver les artisans boulangers du lieu, que menace l’implantation d’une boulangerie industrielle. Son combat, courageux, est soutenu par des groupes commerciaux et économiques de la région.
Par exemple, cet autre ami qui participe au lancement d’un collectif qui vise à redonner confiance en l’action politique. Recréer des vocations en dehors des grands partis politiques, tel est l’enjeu poursuivi.
Voici là de quoi se réjouir alors que dans le même temps, à lire ce communiqué d’un autre ami encore, on aurait de quoi s’inquiéter de l’avenir de nos démocraties.
Ces trois personnes citées, je les ai connues par le biais de différentes activités.
De toutes, je salue l’engagement, tant il est vrai qu’il doit faire face à un système de pensée qui dispose de puissants moyens pour s’imposer tandis qu’il n’a de cesse de prôner la liberté d’expression.
Bravo à vous, les amis et puisse votre combat rendre leurs lettres de noblesse à nos démocraties avant qu’elles ne soient plus que l’ombre d’elles-mêmes.
Puisse l’entente entre Russie et Ukraine ne pas relever du rêve, c’est tout ce que l’on souhaite à ces deux pays
Après la énième attaque reçue en provenance de personnes qui, à l’évidence, démontrent leur besoin de nuire plutôt que de lire, je constate qu’écrire sur l’Ukraine dans un sens plus nuancé que celui qui n’a de cesse de rendre sa grande voisine russe responsable de tous ses maux, vaut en retour, mépris dans le meilleur des cas, haine dans le pire.
Des plus de trois cents sujets de blog que j’ai consacrés à la guerre qui a ravagé le sud-est de l’Ukraine et nui à l’ensemble du pays par le fait d’une guerre qui le déchire, certains esprits se sont ingéniés à déconsidérer une approche qui refusait de diaboliser la Russie.
Or, plutôt que d’entrer dans le débat, non, on attaque la personne.
Dans des pays qui se réclament de valeurs démocratiques, de libertés d’expression, pratiquer une méthode si vite qualifiée de « fasciste » lorsqu’elle vise des positions qui doivent s’imposer, est aussi piquant que symptomatique.
Pour que nos démocraties n’en soient pas que le seul prête-nom, s’élever contre autant de comportements malhonnêtes peut paraître vain. Pourtant, ne pas y réagir, c’est les laisser se répandre en toute impunité.
Le rappeler équivaut, au moins, à ne pas se rendre complice de pareilles attitudes.