A toutes celles et ceux qui considèrent ce qui se publie sur ce blog comme pro-russe, mieux, propagande au service du Kremlin avec, comme cela est parfois mentionné, avantages à la clé, quelques rappels semblent à nouveau s’imposer.
Si écrire pour partager un autre regard sur une actualité que d’aucuns s’ingénient à présenter selon le prisme qui leur convient, revient à être à la solde du Kremlin, c’est dire comment sont formatés les cerveaux d’autant d’analystes s’ils en sont.
En ce moment, à quelques heures de vol de nos capitales, une guerre qui n’a jamais cessé, détruit des vies. Rendre sensible à ce désastre, c’est être pro-russe?
Réduire l’approche autre de ce qui se passe, en ce moment, tout près de chez nous, à de la propagande, c’est afficher une bien étrange conception de l’humanisme dont on brandit à toute occasion les droits à défendre.
Ce qui se passe dans le Donbass est autrement plus complexe que ce que nous en rapportent nombre de nos journalistes.
Merci, encore une fois, à Karine Bechet-Golovko de rendre compte d’une situation qui ne souffre aucune indifférence et encore moins d’approximation:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/zakhar-prilepine-le-nouveau-visage-du.html
Information
Certaines et certains semblent très inquiets du sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny qui vient d’écoper d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Après qu’autant de parangons de vertu se soient mobilisés en justiciers de François Fillon, que ne se soucient-ils pas, de même, des activités de ce blogueur dont le combat contre la corruption est le fer de lance?
Certes, il n’est pas Français, pas davantage, n’est-il impliqué d’une quelconque manière dans la campagne présidentielle de l’Hexagone, contrairement à celui contre lequel il veut se présenter en 2018 et dont nos journalistes sont si prompts à pointer l’implication comme cela a été évoqué ci-après:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/02/09/macron-le-kremlin-l-epouvantail-russe-retrouve-ses-couleurs.html
Pourtant, ces mêmes valeureux apôtres de vérités, devraient savoir comment celui qu’ils font passer pour le principal opposant de l’actuel Président russe, lutte contre la corruption tandis qu’il a été lui-même condamné pour ce qu’il combat.
A cet égard, voici qui éclairera les esprits qui veulent bien se soumettre à un autre éclairage que celui qui aveugle tant de porte-voix préoccupés du destin de cet opposant au poids politique si menaçant.
Avec les 4 % de crédit que la population lui apporte, il est vrai qu’il a de quoi trembler comme l’explique ci-après Karine Bechet-Golovko:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/le-syndrome-navalny.html
Il n’aura fallu que quelques sujets traitant, ici, de la Russie pour que que se déploie à nouveau la panoplie de remarques visant à condamner un point de vue qui diverge d’autant de certitudes acquises et visiblement indéboulonnables.
Tandis qu’une réflexion est proposée qui nuance celle imposée par autant de médias qui prétendent informer, voici qu’elle est aussitôt mise en cause, suspectée d’influence douteuse et d’intérêts conséquents.
Faut-il que toute personne qui s’exprime sur la Russie de manière autre que celle qui la considère aux mains d’un dictateur soit, de facto, engagée à la solde du Kremlin?
En serait-on au point de ne plus saisir le sens d’une approche qui ne demande qu’à ce que l’on cesse de réduire un peuple, une culture et une Histoire à quelques clichés caricaturaux?
En serait-on déjà au point de ne plus comprendre l’intérêt qu’il y a à défendre des valeurs simples d’échanges entre les pays?
Si tel devait être le cas, les idéaux portés par nos démocraties sont vraiment à bout de souffle.
Qui veut la guerre?
Mikhaïl Gorbatchev, que cet Occident tient en telle estime pour avoir été l’artisan de la perestroïka, s’est déjà à maintes reprises exprimé sur le sujet.
Nombre de nos compatriotes ne semblent, par contre, pas avoir bien saisi que depuis des années, le dernier Président de l’ex-URSS rejoint l’actuel Président de la Fédération de Russie sur de nombreux points.
Ils avaient été évoqués, ici et là.
Mais maintenant que tant d’efforts ont été fournis par la Russie pour solliciter le dialogue avec l’Occident et favoriser la diplomatie plutôt que de se faire face avec des armes, il semble bien que la leçon ait été entendue.
Interviewé sur l’ordre donné par Vladimir Poutine à son armée de l’air de se préparer à la guerre, Roland Lombardi remet, à très bon escient, quelques points sur les « i ».
Et puis, à la sempiternelle et obsessionnelle manière de comparer la Russie de Poutine à l’Allemagne des années 1930, sa réponse est sans équivoque.
Merci à lui tandis que dans le cadre de l’émission C dans l’air citée dans le précédent sujet de ce blog, les années 1930 ont une fois encore été évoquées, mêlées, qui plus est, aux années de guerre froide.
Voici qu’on malmènerait le poulain d’autant de personnalités du monde médiatico-politque qui soutiennent ce candidat hors système.
Ce 8 février au soir, sur le plateau de l’émission C dans l’air, l’inquiétude était manifeste. L’ancien banquier de chez Rotschild, nommé à Bercy par l’encore actuel président en lutte contre la finance, subissait un traitement indigne.
En voilà des manières!
Tandis qu’une campagne impitoyable est menée à charge contre François Fillon, les invités de C dans l’air s’offusquaient du traitement réservé à Emmanuel Macron.
Et de pointer, alors, une ingérence du Kremlin, accusé de relayer des rumeurs à son sujet.
C’est alors, qu’on a droit aux analyses de haute voltige des invités de Caroline Roux. On y apprend, entre autre, que c’est la Russie qui a déclenché la guerre en Ukraine pour occuper le Donbass.
Mieux, la Russie voudrait détruire l’Allemagne, raison pour laquelle le candidat Macron, grand prédicateur de la messe européenne, serait dans le collimateur des médias russes dits d’Etat.
Décidément, heureusement que Moscou existe et aura fourni le prétexte idéal pour voler au secours de celui que Michel Houellebecq a surnommé le mutant.
On hésite entre pitié ou chagrin envers autant de partialité à évoquer le destin que tissent ces vertueuses Pénélopes.
capture d’écran: Les Echos
Comment tisser mieux qu’une Pénélope?
Non, pas celle d’Ulysse!
Pas davantage celle de Fillon!
Non, celle qui a le métier en main.
Qui est la Pénélope la plus habile à occuper le temps?
Celle qui en sait les enjeux.
Celle qui en connaît la valeur en retour.
Morale de l’histoire?
La Pénélope des sources d’autant de canards est en train de tisser l’avenir de la France.
capture d’écran: L’OBS
Il semble bien que nombre de journalistes aient fait leur mue. Les voici, soudain, envahis du souci de vérité.
Ce n’est pas une conférence de presse qui s’est tenue, hier 6 février, au QG de campagne de François Fillon. C’est une Cour à nulle autre pareille pour avoir été convoquée par celui qu’elle n’a cessé de mettre en accusation.
Au nom d’une morale qu’elle continue de brandir contre son prévenu, la voici qui persiste et signe tandis qu’il a osé remettre en cause une émission de télévision qui a cité des propos tenus par son épouse dans le cadre d’une interview.
Aïe! Ladite Cour n’a donc d’autre choix que de maintenir sinon de renforcer sa charge.
Mais dans quel pays vivent ses épris de vérité qui ont porté à la tête de l’Etat un homme qui l’a tant bafouée? N’auraient-ils réalisé l’ampleur des mensonges proférés par le candidat qu’ils ont élu, qu’une fois son mandat entamé et bientôt achevé?
Celui qui a construit l’essentiel de sa campagne sur la guerre qu’il mènerait à son adversaire* leur a-t-il donc paru si fiable qu’ils lui ont, pour la plupart, apporté leur suffrage et seraient désormais prêts à soutenir son ancien protégé devenu Ministre? Parce que l’Elysée vaudrait ses prêches, cette France éprise de vérité devrait battre la campagne pour lui?
Qu’on change le sens des mots sinon celui des maux!
Alors on saura au nom de quelles valeurs cette Cour médiatique juge, accuse et se dresse contre un seul homme.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/15/l-adversaire-du-bourget-a-l-elysee.html
capture d’écran: Youtube
Voici l’intégrale de la conférence de presse de François Fillon:
Que chacune et chacun se fasse sa propre idée alors que tant d’experts et d’analystes s’y sont déjà mis…
Si leurs regards doivent prévaloir sur ce qui est énoncé par François Fillon, soit!
Si la bataille doit continuer, qu’elle se poursuive!
Cela n’ôte rien au fait qu’il s’est exprimé.
Et qu’il ne va pas s’en laisser ainsi conter.
A bon entendeur!
capture d’écran: l’express
A défaut de savoir avant 16 heures, ce lundi 6 février, ce que dira François Fillon aux près de deux cent cinquante journalistes qui seront présents à son QG, force est de constater que la leçon de morale qui nous a été donnée depuis des jours et des jours qu’est ressassée l’affaire qui le concerne restera peut-être dans les annales.
Rien n’est moins sûr tant d’autres, avant celle-ci, ont été dispensées au bon peuple.
La manière dont les révélations ou autres déclarations concernant le candidat du parti Les Républicains sont distillées, sélectionnées et diffusées n’illustre que l’habileté sinon le talent de marionnettistes à l’oeuvre.
Le pilonnage auquel est soumis François Fillon en rappelle de nombreux autres. Si la morale doit s’exercer ainsi, autant pour elle et ses suppôts.
Mais on le sait, la fin justifie souvent les moyens. Rien de nouveau donc dans cette mise à mort d’un programme sinon de celui qui le porte.
capture d’écran RTS
Même la Russie le voit désormais comme un perdant, dit la journaliste qui commente la campagne présidentielle française et la situation dans laquelle se trouve François Fillon dont elle annonce la conférence de presse qui s’est tenue cet après-midi du 6 février.
Et la correspondante à Moscou de la même radio -suisse RTS 1- de conclure son intervention ainsi:
Il semble bien que les médias russes ont bien l’intention de prendre parti dans cette campagne comme il l’ont fait dans la campagne présidentielle américaine.*
Nous voici rassurés, le Kremlin est toujours bien là qui veille et surveille!
Mais comme les attaques qui ont visé François Fillon n’ont pas pu lui être imputées, on a eu un bref temps de répit.
Omniprésente sur nos ondes de radio, sur nos plateaux de télévision et dans nos colonnes de journaux ou de magazines, comment la Russie de Poutine se détournerait-elle de cet Occident qu’elle rêve d’envahir?
N’a-t-elle pas déjà commencé par l’Ukraine?
Ne lui a-t-elle pas pris la Crimée?
Quant à la Syrie, n’en parlons pas, sans elle, son sort aurait déjà été réglé de longue date.
* http://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/les-medias-russes-ne-misent-plus-sur-franois-fillon-pour-la-presidentielle-franaise?id=8349559