Nombreux sont les médias qui informent sans langue de bois du sort subi par l’incarnation même de Palmyre qu’était Khaled al Assaad.
L’ancien directeur du Musée des antiquités de Palmyre a été décapité en public puis pendu par les pieds et abandonné ainsi mutilé.
Selon Le Temps, la raison de son exécution aurait été due à son soutien au régime de Bachar el-Assad.
Le fait est que la RTS a informé de manière bien étrange de cette décapitation.
Evoquée au conditionnel, l’annonce s’intègre dans un sujet sur la Syrie, accompagné d’un portrait du Président Assaad. Puis est interviewée l’auteure d’un ouvrage sur la Syrie.
Aucun accent particulier n’est mis sur la décapitation de Khaled al Assaad sinon que la rédaction a choisi de ne pas en montrer les images.
Hommage soit ici rendu à la mémoire de Khaled al Assaad et condoléances à toutes celles et ceux que la cruauté de son exécution a endeuillés.
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/syrie-le-regime-de-bachar-el-assad-semble-affaibli?id=7014262
Information
Il faut le lire pour y croire.
L’ardent défenseur de la liberté d’expression qu’est le blogueur Philippe Souaille, publie un sujet fermé aux commentaires.
Soit.
Pour la cohérence des valeurs, on attendra.
Pour le reste, il s’adresse à « Jacques », pauvre journaliste égaré qui ose sortir de la doxa anti-russe avec sa chronique dont la reproduction a été publiée ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/14/nous-citoyens-occidentaux.html
Après un rappel de leur passé commun, voici que le blogueur se lance dans une diatribe soutenue d’arguments qui dénotent toute l’attention qu’il porte à ce qui se publie, comme par exemple, le rapport rendu par RSF évoqué ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/11/ukraine-pays-ou-les-reporters-sont-le-plus-agresses.html
Car pour écrire du Président de la Fédération de Russie qu’il serait L’assassin de plusieurs centaines de journalistes, il faut être sacrément avisé!
Quant à sa conception du fascisme, elle est aussi affûtée que l’est son regard qui voit en Vladimir Poutine le chef des fachos de la planète.
En guise de conclusion, voici que l’expert et fin connaisseur de la Russie et de son président, se présente en bienfaiteur des Russes, qui ne méritent pas ce qui leur arrive.
Le salut par Souaille, c’est maintenant!
La divergence d’opinions et d’intérêts qui anime les citoyens occidentaux est fondamentale pour préserver l’idéal démocratique, nul ne le contesterait.
Néanmoins, est-il bien nécessaire, au nom de la liberté d’expression, d’entretenir un climat particulièrement hostile envers la Russie?
Est-il bien raisonnable de sans cesse déformer les visées de ce pays?
Est-il bien utile de créer un clivage entre l’Occident et la Russie, faute d’en connaître les réalités et les valeurs?
Désinformer relève d’une stratégie guerrière connue.
Force est toutefois de constater, à suivre l’actualité médiatique, que quelques signes d’ouverture s’observent.
L’interview de Vladimir Poutine qu’a tenu à obtenir le journaliste suisse Darius Rochebin en a été un.
Un autre, cette chronique de Jacques Pilet, parue dans L’Hebdo du 6 août dernier et qui illustre ce sujet.
Il est heureux de relever que des journalistes osent, enfin, exercer leur sens critique.
Puissent-ils être suivis, tant l’Occident a tout à perdre à se couper de la Russie.
Non, la Russie n’est pas l’ennemie de l’Europe et le prétendre est un mensonge qui risque d’être payé au prix fort si on ne le refuse pas.
Mais quel poids a encore la voix de citoyens alors que tant de décisions se prennent sans plus les consulter?
Sujet paru dans la rubrique Courrier de L’Hebdo no 34, semaine du 20 au 26 août 2015
Et voici qu’on a à nouveau droit au relai des doléances relatives aux impossibles dépôts de « candidatures d’opposition anti-Kremlin ».
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/russie-moscou-barre-la-route-de-l-opposition-aux-elections-locales_1706131.html
Il serait grand temps de comprendre que le principal et premier parti d’opposition en Russie est le Parti Communiste.
Mais l’admettre empêcherait de répandre tous azimuts combien Vladimir Poutine regrette l’ex Union Soviétique.
Dans un précédent sujet de ce blog, j’ai cité la phrase qu’il a énoncée et dont on tronque à dessein la deuxième partie. La revoici tant il ne sera jamais vain de la rappeler dans son intégralité:
Celui qui ne regrette pas l’URSS n’as pas de coeur, celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête.
Quand est-ce que l’Union Européenne comprendra à quel point sa politique vis-à-vis de la Russie la prétérite elle-même?
Quand réalisera-t-elle que le volume des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie ont augmenté l’an dernier alors que les sanctions prises à l’encontre de la Russie -sans aucune base juridique reconnue par le droit international- divisent de plus en plus ses pays membres?
Quant à prétendre que la Russie serait une menace, il serait temps de s’intéresser à ce sondage lancé par les Etats-Unis eux-mêmes dans 65 pays du monde et auprès de 64.000 personnes.
Le résultat est sans appel.
Et vu ses commanditaires, il sera bien difficile de dire qu’il aurait été falsifié par le Kremlin…
http://www.lepoint.fr/insolite/le-pays-qui-menace-le-plus-la-paix-est-les-etats-unis-24-03-2015-1915284_48.php
La formule d’usage consiste à dire que les faits ont la vie dure. Les idées fixes tout autant et surtout celles qui nient les réalités.
Ainsi, combien de fois n’est-il question de liberté d’expression bafouée en Russie, d’opposition muselée, de démocratie inexistante et j’en passe et des meilleures.
Pour qui aura la curiosité d’y jeter un oeil, sans le perdre, le rapport publié sur le site de Reporters sans frontières dresse le bilan des journalistes emprisonnés, assassinés et victimes de violences en tous genres.
Le rapport publié est celui de l’année 2014, celui de 2015 le sera en décembre, comme il se doit.
Il paraît difficile d’envisager l’ONG qu’est Reporters sans frontières, financée par le Kremlin pour y distiller sa propagande mais certains y parviendront-ils peut-être.
L’interview que Vladimir Poutine a accordée au journaliste de la RTS, Darius Rochebin, constitue, à l’évidence, un nouveau temps fort du journalisme:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/10/02/un-temps-fort-du-journalisme.html
Le journaliste suisse est connu pour son audace, relevée par nombre de commentateurs alors qu’il s’adresse ainsi au Président russe:
Il y a ceux qui disent, après tant d’années de pouvoir, Monsieur Poutine est devenu fou.
Et Vladimir Poutine de rétorquer: Et vous, au terme de notre interview, je vous parais fou? Réponse du journaliste: En tout cas, vous souriez.
S’il est judicieux, en effet, de relever ce fait, il l’eût été tout autant de constater la liberté de ton qu’a laissée le Président russe au journaliste suisse.
Alors que tant de ses confrères ne savent plus qu’inventer pour stigmatiser Vladimir Poutine, Darius Rochebin a néanmoins eu le mérite de dépasser les a priori et d’aller jusqu’au bout de sa volonté d’interviewer le Président russe.
Il s’est exprimé à cet égard dans Le Matin* et dans Bilan*.
Puisse son initiative ne pas en rester à un seul coup médiatique ou autre scoop mais contribuer à dessiller certains regards encore trop lourds de préjugés sur la politique du Kremlin.
* http://www.lematin.ch/monde/L-Elysee-etait-plus-enquiquinant/story/17063914 * http://www.bilan.ch/entreprises-plus-de-redaction/darius-rochebin-lart-exclus-mondiales
Les détracteurs de la Grèce y vont bon train pour juger un pays dont on se demande bien ce qu’ils en savent ou en ont compris.
Plusieurs sites se sont satisfaits de relayer le point de vue d’Edmond About, mishellène notoire et auteur d’un ouvrage intitulé La Grèce contemporaine.
Paru en 1854, il sert de référence opportune à qui le veut bien pour montrer que la Grèce ne serait qu’un pays de profiteurs sinon de voleurs ou pis encore.
Boulevard Volaire, Le Monde, L’ObsRue89 en citent de larges extraits évidemment choisis. Car les passages décrivant le système mis en place par les puissances de l’époque pour profiter elles-mêmes des crédits alloués à la Grèce sont soigneusement omis par leurs émérites journalistes.
Le cadre ainsi posé, les commentateurs s’en donnent à coeur joie pour distiller leur venin et égrener leurs certitudes ainsi référencées.
En réaction à cette déferlante haineuse -qui ne date toutefois pas d’hier- Michel Bouillet avait publié, en 2012, un ouvrage intitulé Non! Les Grecs ne sont ni des voleurs ni des menteurs.
L’auteur y explique comment le levier de l’emprunt a toujours été utilisé pour infléchir la politique grecque à l’avantage des Puissances.
Le contribuable Bonnal de Boulevard Voltaire a dès lors et en effet de quoi s’inquiéter.
Car loin du romantisme de quelques philhellènes du XIXe siècle dont il conclut dans son article, qu’il coûte toujours cher au contribuable, les méthodes appliquées par leurs contemporains banquiers ont trouvé leurs émules aujourd’hui.
Qu’un journal comme Le Le Temps dont on ose encore penser qu’il est de bon niveau, publie un article de la plus haute fantaisie, interpelle.
L’état du journal ou plutôt du cerveau de sa rédaction devrait inspirer Olivier Delamarche, lui qui a diagnostiqué celui d’Alexis Tsipras…
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/20/pas-de-testicules-pas-de-cerveau.html
J’ai soumis à Jacques Sapir, économiste de renom, la réflexion que m’a inspirée l’article publié par Le Temps et les conclusions de son journaliste:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/22/poutine-meilleur-soutien-de-merkel-ou-comment-alimenter-le-feuilleton-grec.html
Sa réponse figure en capture d’écran ci-dessus.
Dire qu’il est toujours bon de vérifier ses sources est un euphémisme.
Hier, une information circulait sur différents sites et réseaux sociaux selon laquelle le Premier ministre grec, Alexis Tsipras aurait été Juif sépharade, fils d’un milliardaire esclavagiste ami du multimilliardaire Georges Soros.
Aujourd’hui, un site évoque le sujet de manière controversée sinon prudente, indiquant sources et rectifications de ladite « information »:
http://mai68.org/spip/spip.php?article9013
Le fait est que le besoin de contre-informer quand il ne s’agit carrément pas de diffamer ne date pas de nos jours ni même d’hier.
Quant aux réseaux sociaux, ils ne sont que le relai de ce qui fait la part belle à la rumeur.
Cela dit, cette fois en Italie, l’info circule selon laquelle l’ex-ministre des finances, Yanis Varoufakis aurait été associé à un plan de sortie du Grexit élaboré par Georges Soros.
http://www.giornalettismo.com/archives/1859981/tspiras-piano-varoufakis-per-grexit-quegli-agganci-finanza-mondiale/
Vrai ou faux, le fait est qu’une conférence a été donnée à Paris par l’ancien ministre grec des finances dans le cadre d’un forum du think tank Institute for New Economic Thinking, fondé par Geroges Soros:
http://www.euractiv.fr/sections/euro-finances/varoufakis-le-ministre-des-finances-star-de-lanalyse-economique-313667
La mort ni la détresse n’appartiennent à un camp ou à un autre, on le sait. Nos médias informent de situations de guerre, on le sait aussi.
Pour l’objectivité qu’ils respectent, elle a été contestée par des époux qui ont porté plainte contre la RTS au prétexte d’un traitement partial du conflit ukrainien.
Il a été reproché à certaines éditions du téléjournal, en effet, de privilégier le point de vue des autorités russes. La Tribune de Genève a fait part, dans son édition de ces 6-7 juin dernier, du fait que la plainte déposée contre la RTS a été rejetée.
C’est dire si les regards portés par les uns et les autres sur la guerre en Ukraine sont sensibles et divergent quant à la manière qu’ont les médias d’en rendre compte!
La video ci-dessous a été filmée à Donetsk par un Américain.
Suite à des frappes d’artillerie qui ont visé des quartiers résidentiels de Gorlovka, ville de la région de Donetsk dans le sud-est de l’Ukraine, la femme qui s’exprime lance un appel: