Culture, Politique

La haine, politique de croissance?

Les détracteurs de la Grèce y vont bon train pour juger un pays dont on se demande bien ce qu’ils en savent ou en ont compris.
Plusieurs sites se sont satisfaits de relayer le point de vue d’Edmond About, mishellène notoire et auteur d’un ouvrage intitulé La Grèce contemporaine. 
Paru en 1854, il sert de référence opportune à qui le veut bien pour montrer que la Grèce ne serait qu’un pays de profiteurs sinon de voleurs ou pis encore.
Boulevard Volaire, Le Monde, L’ObsRue89 en citent de larges extraits évidemment choisis. Car les passages décrivant le système mis en place par les puissances de l’époque pour profiter elles-mêmes des crédits alloués à la Grèce sont soigneusement omis par leurs émérites journalistes.
Le cadre ainsi posé, les commentateurs s’en donnent à coeur joie pour distiller leur venin et égrener leurs certitudes ainsi référencées.
En réaction à cette déferlante haineuse -qui ne date toutefois pas d’hier- Michel Bouillet avait publié, en 2012, un ouvrage intitulé Non! Les Grecs ne sont ni des voleurs ni des menteurs.
L’auteur y explique comment le levier de l’emprunt a toujours été utilisé pour infléchir la politique grecque à l’avantage des Puissances.
Le contribuable Bonnal de Boulevard Voltaire a dès lors et en effet de quoi s’inquiéter.
Car loin du romantisme de quelques philhellènes du XIXe siècle dont il conclut dans son article, qu’il coûte toujours cher au contribuable, les méthodes appliquées par leurs contemporains banquiers ont trouvé leurs émules aujourd’hui.

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