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Littérature

Culture, Histoire, Politique

Ces idéologies qui font et défont l’humanité

On a beaucoup glosé sur ce blog qui serait pro-russe, pro-Kremlin, pro-Poutine, anti tout ce qui s’en prendrait de près ou de loin à la Russie.
Mais on a bien moins saisi le fait que si je parlais autant de la Russie, c’était tout simplement pour rétablir un équilibre dans les discours. Consciente, je l’ai toujours été du fait que le mien risquait sans cesse d’être rattaché à de la « propagande ».
Pourtant, ce qu’on ignore, sans doute parce que je n’en ai pas forcément parlé ici, est le nombre d’amies et d’amis que je compte parmi les personnes qui ne partagent pas la politique menée par la Russie.
Entre autre parce qu’elles l’ont connue de près.
Récemment encore, lorsque j’évoquais avec certaines d’entre elles les guerres qui ont opposé la Russie à la Géorgie au début des années 1990 et en 2008, j’ai mesuré à quel point les traumatismes et les blessures étaient inscrites dans les mémoires géorgiennes.
Et c’est bel et bien cette souffrance humaine qui me touche et me mobilise sur mon blog.
Car à la Russie, à la Géorgie, à l’Ukraine, à la Bulgarie, à l’ex DRA et à autant d’autres anciennes républiques de l’URSS, à la Finlande aussi, j’y suis sensible par le passé et le présent qui les lient.
Et si, parler de la Russie avec autant de ces personnes qui l’ont vécue à leur manière est si enrichissant, c’est parce que cela évite de tomber dans le discours idéologique, celui duquel, précisément, on a prétendu que j’étais le relai.
En ce sens, le procès pour diffamation intenté à l’encontre d’une universitaire française, procès qui se rejouera en Cour d’appel l’an prochain à Paris, m’a une fois encore démontré comment a pu être détourné ce qui me lie à la Russie.
Partout se tiennent en embuscade les idéologies pour faire et défaire le monde et les êtres qui tentent d’y vivre au mieux.

Culture

A suivre..

A diverses reprises, j’ai apporté des contributions à l’encyclopédie en ligne Wikipedia et toutes ont toujours été prises en compte.
Or voici que je découvre que toutes ne paraissent pas bénéficier des mêmes conditions d’accueil. 
En effet, pour avoir rectifié des propos reproduits de manière déformée sur une page qui semble être bien gardée sinon regardée, j’ai constaté que mes modifications, apparues quelques minutes en ligne, ont très vite été effacées.
Alors que jusque là, mes contributions à Wikipédia n’avaient pas eu l’heur d’égratigner quelques susceptibilités que ce fût, il semble qu’elles aient atteint, cette fois, une cible protégée.
J’ai aussitôt écrit à l’équipe de l’encyclopédie en ligne pour obtenir les raisons de ces suppressions, j’attends la réponse.
Je privilégie la diligence de Wikipédia avant d’émettre quelque explication que ce soit. L’expérience n’en demeure pas moins surprenante.

Culture, Histoire, Politique, société

Arrangements avec le passé…

Sur un réseau social bien connu circule un jeu qui consiste à partager avec ses relations dix livres qui vous ont marqué. Pour chacun d’eux, une personne différente est choisie.
Et voici que j’ai été retenue par un ami pour un ouvrage de Svetlana Alexiévitch, « La fin de l’homme rouge ». Que ce livre l’ait marqué et qu’il m’ait associée à sa sélection est loin de me laisser indifférente. 
Pour qui me suit, vous me savez avoir adressé une lettre ouverte à son auteure, journaliste écrivain, lauréate du Nobel de littérature en 2015.
Ses qualités littéraires récompensées n’ont en rien constitué l’objet de ma lettre. Non, c’est ce qu’elle a prononcé de mensonger et d’outrageant envers les Russes qui m’a fait lui écrire.
Ma lettre, traduite en russe par le journaliste Arkadij Beinenson, a ensuite été diffusée en Russie et dans d’autres pays aussi, ce qui m’a valu interviews, gratitude et haine.
Deux ans plus tard, lorsque l’Université de Genève a décerné le titre de Docteure Honoris causa à cette même lauréate du prix Nobel, je me suis aussi exprimée, cette fois dans les colonnes de la Tribune de Genève.
Svetlana Alexievitch, pour sa manière de disposer à sa guise de témoignages recueillis, n’a pas échappé à la justice, certaines personnes qui lui avaient fait confiance s’étant senties trahies par elle.
Qu’à cela ne tienne, le fait de parler de l’ex-URSS et d’en dire ce qu’elle en pense est apprécié et honoré. Soit.
A 29 ans, toutefois, elle ne cachait pas son admiration pour celui qui n’apparaît pas vraiment comme un ange de la première heure. 
Cela, bien des Russes l’ont gardé en mémoire, ce qui ne semble pas être le cas de nombreux « acteurs » du monde médiatico-culturel, sauf à le considérer comme erreur de jeunesse, peut-être.
Merci à cet ami de m’avoir donné l’occasion de revenir sur un sujet sensible s’il en est.

Culture, Politique, société

BHL, incontournable référence

J’ai regardé On n’est pas couché dans sa nouvelle formule, ce samedi 31 août. Question de me faire une idée de ce qui anime la France médiatico-cultuelle de nos jours.
J’avais évoqué, ici, comment elle entretient son goût de la sensation.
Parmi les invité(e)s, Yann Moix l’écrivain qui a fait beaucoup parler de lui récemment. L’homme contrit qu’on découvrait n’a, bien sûr pas touché tout le monde.
Il a, néanmoins, emporté l’adhésion de Bernard-Henri Lévy, autant dire, le graal.
A vrai dire, tout cela n’a à peu près rien de très surprenant. Le fait est que ce qui se passe autour de l’ancien chroniqueur de l’émission de Laurent Ruquier est révélateur.
Et dans ce sens, faire l’impasse d’une réalité, qu’on l’aime ou pas, serait se voiler la face. Car ce qui se passe n’est que la confirmation de ce qui n’a pas attendu Moix pour exister.
Autant en prendre acte.
S’en offusquer n’y changera rien. La part apportée à ce qu’est et a été Yann Moix ou à ce qu’il écrit déterminera le public. 
Par « public » , s’entend celui qui fera le jeu de la polémique et celui qui, amateur de littérature, appréciera ou non l’oeuvre de l’écrivain.

Culture, Politique, société

Bolsonaro, Moix, la sensation à l’ordre du jour

A la lecture de récentes séquences médiatiques, force est de constater que, désormais, le sensationnel n’est plus l’apanage de qui avait vocation à le relayer.
L’actualité se niche au creux d’agissements personnels.
En  littérature, par exemple, on apprend la parution du dernier roman de Yann Moix et c’est à des règlements de comptes familiaux auxquels on a droit.
Nombre de médias, en effet, ont fait la part belle au conflit qui oppose père et frère de l’ancien chroniqueur de l’émission On n’est pas couché.
Au point que quelques commentaires ont relevé que Franceinfo -pour ne citer que ce relai- reprenait le flambeau du défunt France Soir.
En politique, autre exemple, le Président brésilien, en réaction à la prise de position d’Emmanuel Macron sur les accords entre UE et Mercosur, commente le physique de l’épouse de son homologue français.
Qu’on pense ce qu’on veut de Brigitte Macron, est-ce le rôle d’un Chef d’Etat que de l’apprécier de manière publique?
Que le sensationnel prenne de plus en plus de place dans un peu tous les domaines paraît indéniable.
Moraliser n’est pas le propos, juste de constater.

société

Fictions et réalités

Ce blog traite en grande sinon en majeure partie de la médiatisation d’actualités socio-politiques.
En tant qu’auteure de fictions littéraires, j’aime confronter deux univers qu’on a le plus souvent tendance à opposer, celui de l’imaginaire et celui dit de la réalité.
Dans cet article de Telerama que je souhaite partager avec vous, sont présentés dix romans pour adolescents, je vous invite à prendre le temps d’ouvrir chaque lien qui renvoie à ces ouvrages.
Ne serait-ce que pour mesurer -et pourquoi pas comparer et discuter- les sentiments qui vous animent. Le mien a été tissé de joie et de nostalgie.
Car si je me suis réjouie de pareille offre destinée à l’adolescence, tout autant ai-je à l’esprit la réserve exprimée face à la fiction littéraire.
Or, aussi paradoxal que cela puisse être, elle traite de réalités. Mais c’est peut-être précisément la raison pour laquelle on s’en détourne…

Politique

Après le dictateur, le diable… Décidément, le président russe est une mine d’or …médiatique!

En commentaire au précédent sujet qui interrogeait doute et confiance au regard de ce qui serait perçu comme « vérité » , Daniel que je remercie une fois encore de ses contributions à ce blog, a indiqué le lien à un article du NouvelObs.
Réservée aux abonnés, sa lecture ne doit sans doute pas manquer d’intérêt.
Pour ma part, une fois découvertes les premières lignes offertes au public, j’ai apprécié l’intitulé qui les introduisait. Il est suffisamment éloquent pour annoncer la couleur des suivantes à qui veut s’en acquitter.
Si, faute de curiosité, vous n’auriez pas envie de savoir ce qu’il en sera de cette « rencontre avec le diable », en l’occurrence, Vladimir Poutine, vous aurez peut-être celle de savoir qui a signé ce point de vue?
Le journaliste Pierre Haski a le droit de concevoir le diable comme il l’entend. Et réagir à son point de vue n’équivaut pas à faire du « diable » un « bon dieu ».
Il s’agit juste de souligner qu’entre l’un et l’autre existe un homme d’Etat apprécié d’une grande partie des siens, contesté par d’autres, rien de plus ni de moins.

Culture

Dubito ergo sum?

Au cours de l’une de mes récentes lectures, j’ai repensé à des échanges qui avaient eu lieu ici en lien avec les concepts de « vérité » et de « réalité ».
Dans un ouvrage de l’écrivain chinois Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature en l’an 2000, il est écrit ceci que je vous soumets:
La vérité n’existe que dans l’expérience et encore seulement dans l’expérience de chacun et même dans ce cas, dès qu’elle est rapportée, elle devient histoire. Il est impossible de démontrer la vérité des faits et il ne faut pas le faire.
Il s’agit là d’un extrait de « La montagne de l’âme », paru en traduction française aux éditions de l’Aube en novembre 2000.
Que le récit d’une expérience devienne une histoire invérifiable se conçoit. De là à en faire une généralité selon laquelle des faits seraient indémontrables, c’est privilégier le doute à la confiance.
Rien n’indique du premier qu’il soit constructif ou créatif. La seconde, quant à elle, ne gage pas non plus de quoi que ce soit de meilleur. La « vérité » se nicherait-elle entre doute et confiance ou nulle part?

Culture, Politique, société

C’est quoi la culture?

Vous avez peut-être appris d’une manière ou d’une autre comment certains bacheliers se sont sentis « humiliés » par le sujet de littérature française qui leur a été soumis.
Tout se conçoit, tout s’énonce, on l’observe chaque jour, on se rappelle aussi qu’en matière de culture, la porte-parole du Chef de l’Etat français s’était particulièrement distinguée.
Simone Veil, « la meuf » , permet sans doute et sans surprise de considérer l’écrivain Andrée Chedid de même.
On dit Emmanuel Macron cultivé. Il apparaît que la personne qui porte sa parole en tant que locataire du Palais de l’Elysée ne lui ressemble pas. 
Difficile dans ce cas, d’attendre de bacheliers qu’ils en sachent davantage que celle qui occupe un poste de prestige.
J’ai eu le privilège d’être invitée, en son temps, à une émission de France-Culture dans le cadre de laquelle était interviewée Andrée Chedid.
Je vous propose de découvrir cet interview d’elle qui est indiquée en lien tout en bas de cette page.
Au passage, vous en saurez aussi davantage sur la pétition qui a été lancée par ces bacheliers qui se sont sentis « humiliés »…

Culture, Politique

Un délibéré…

Un commentaire déposé par un habitué de ce ce blog, Daniel pour ne pas le nommer, a évoqué ma « très grande sensibilité ». Il a ajouté que, pour lui, c’était « un compliment ». Ses mots m’ont profondément touchée.

Pourquoi?

Parce que c’est cette sensibilité qui a inspiré la création d’autant de personnages de mes recueils de nouvelles. C’est elle aussi qui a interpellé les critiques quand l’une d’elles se demandait comment je parvenais à entrer de manière aussi profonde dans la psychologie des personnages.

N’en déplaise à la Directrice du Département de russe de Rennes 2 qui met en cause mon talent littéraire pour le comparer à celui de « poètes ou de critiques mineurs »  qui ont « accablé les plus grands auteurs russes: Pasternak, Grossmann, Platonov, etc. », l’Institut français de Saint-Pétersourg me présente de manière un peu différente.

A ce que je sache et jusqu’à nouvel avis, l’Institut français de Saint-Pétersbourg n’est pas la Voix du Kremlin.

Pas davantage le « Courrier de Russie » qui dans une critique de mon premier recueil de nouvelles traduit en russe, avait écrit à propos de l’une d’elle que sa chute était « digne des films de Night Shyamalan » , réalisateur du film « le sixième sens ».

Que l’oeuvre d’un écrivain, d’un créateur quelconque soit aimée ou pas est une question de goût.

Que la reconnaissance qui lui est accordée par différents critiques littéraires ou institutions soient salie, non. Car là, on n’est plus dans une affaire de « pro-russe » ou de « pro-Poutine ». On est dans la disqualification et le discrédit à jeter sur une personne.

Et si vous ne l’avez pas lu encore, voici comment Sputnik France a rendu compte du délibéré du jugement prononcé le 14 juin à l’encontre de Madame Vaissié.