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Littérature

Culture, Politique, société

Mise au point (2)

Que la « vérité » existe ou non, il est des réalités qui ne trompent pas mais qui demeurent masquées. Pour toutes sortes de raisons est mis en lumière ce qui convient à certains intérêts.
Rien de nouveau, ainsi va le monde. S’y résoudre est un choix, y réagir un autre.
Au tout début que j’ai ouvert ce blog et lorsqu’on me suggérait de m’exprimer sur la Russie, j’ai émis des réserves car à l’époque, je ne me considérais pas en mesure d’en parler.
C’est à force de m’y être rendue au gré des livres que j’ai écrits et qui y ont été traduits et publiés que j’ai pu observer, discuter et commencer à aborder certains sujets. 
Que les opinions émises sur ce blog soient discutées est légitime. 
Mais que je sois présentée comme « femme au foyer » qui a obtenu le statut « d’écrivain publiée » en Russie, ne sert que les besoins de l’«enquête fouillée » d’une universitaire que la déontologie liée à son titre n’a pas inquiétée.
J’ignore ce que recouvre ce statut qui m’a été attribué de « femme au foyer ». Je sais, par contre, ce que signifie le deuil alors que la maladie a emporté trois des hommes qui ont partagé ma vie.
Cette mise au point fait suite à la précédente publiée sur ce blog.

Culture, Politique, société

Médias et valeurs, méditation

Chers ami(e)s, lectrices et lecteurs,

Vous le savez, à de très nombreuses reprises ici, je me suis élevée contre telle ou telle information ou actualité traitée de manière abusive et mensongère.

S’agissant de la plainte pour diffamation qui a été déposée par six d’entre nous à l’encontre d’une Universitaire et de l’éditrice de son ouvrage « Les réseaux du Kremlin en France », seul un propos sur vingt tenus par l’auteure de ce livre attaqué en justice a été reconnu diffamatoire par le tribunal.

La possibilité de faire appel du jugement est offerte aux deux parties comme il se doit.

A l’évidence, les raisons de ne pas poursuivre un combat judiciaire se justifient tout comme celles, au contraire, de ne pas y renoncer. Si cette affaire n’est pas une question de vie ou de mort, elle n’en est pas moins révélatrice.

Révélatrice de cautions apportées au mensonge, à l’accusation fallacieuse et sans preuve, à l’insinuation et au doute à instiller, au dénigrement et au mépris, autant de procédés qui ne relèvent pas d’opinions émises mais de malhonnêteté intellectuelle.

Or de la part d’une Universitaire qui, à la barre, n’a cessé de rappeler son statut, pareil ouvrage commis par elle ne répond en rien à l’enseignement que j’ai, pour ma part reçu tout au long de mes études de Lettres à l’Université de Genève.

Que le publication signée par Madame Cécile VAISSIE soit présentée comme « enquête fouillée » et trouve autant de relais et d’appuis en tous genres, indique le niveau et la qualité de valeurs reconnues et transmises.

Culture, Politique

En vol … (2)

Le 12 mars dernier, je publiais ici un sujet intitulé « En vol… » que j’illustrais d’une photo prise quelque part entre Moscou et Genève. Deux jours plus tard, j’assistais aux audiences qui se sont tenues au Tribunal de Grande Instance à Paris dans le cadre du procès qui nous a opposés, cinq plaignants et moi-même à Cécile Vaissié et à son éditrice.

Ce 14 juin, le verdict a été rendu. Seul un des propos émis à l’encontre d’Olivier Berruyer, responsable du site « Les Crises » a été retenu à l’encontre des deux prévenues. Je vous propose de lire ce qu’en rapportent Le Monde, et le Journal du Dimanche.

S’il m’est apparu important de réagir aux propos tenus par Cécile Vaissié c’est que, comme je l’ai dit à la barre, c’est de ma mère que je tiens ma nationalité française. Et qu’à ce titre, je me devais de contester toute appartenance à ce que ce que celle qui a souvent évoqué son titre universitaire appelle « Réseaux du Kremlin en France ».

Dans un précédent sujet de ce blog, j’ai rappelé qui elle a été et comment elle a été décorée. J’ai aussi rappelé ce qui me liait à la Russie et comment mon parcours d’écrivain s’y était développé.

Que Le Monde, contrairement à d’autres médias, ignore mes activités littéraires comme il l’avait déjà fait dans ses précédents articles qui ont rendu compte des audiences des 14 et 15 mars derniers, va dans le sens des propos tenus à mon sujet par l’Universitaire Vaissié dans son livre.

Le fait d’avoir osé adresser une lettre ouverte à Svetlana Alexievitch, première journaliste à avoir été couronnée d’un prix de littérature, en l’occurrence, le Nobel en 2015 n’a pas été du goût de cet aréopage.

Cette lettre, traduite en russe par Arkadij Beinenson, a eu un écho considérable non seulement en Russie mais aussi ailleurs à l’étranger. Et c’est elle qui m’a valu le plus de réactions haineuses tandis que nombre de médias en Russie et même à Odessa en Ukraine, m’ont sollicitée pour des interviews.

Qu’à cela ne tienne, ce procès m’a beaucoup appris et je tiens, ici, à remercier toutes celles et ceux qui s’y sont intéressés et m’ont apporté leur soutien.

Culture, Histoire, Politique, société

Ce 6 juin, en pensée avec …

Ce 6 juin, la France entre autre, a célébré le 75e anniversaire du débarquement en Normandie. Ce même 6 juin et chaque année, la Russie célèbre son grand poète, Alexandre Pouchkine.
Cet anniversaire est important et suscite toujours de très nombreux événements qui s’organisent partout dans le pays et à l’étranger aussi, il en avait d’ailleurs déjà été question ici.
Ce 6 juin, pour ma part, c’est un moment de partage fort que j’ai vécu, entourée d’amies et d’amis venus pour en savoir un peu plus d’Igor, l’énigmatique personnage de mon dernier livre « Bagdad 2003, sans nouvelles d’Igor ». 
Associer ces événements les uns aux autres me tient à coeur.
Tout d’abord parce que ma mère a vécu le débarquement et connu de près la guerre et ses conséquences. Décorée par la Croix-Rouge française, c’est au Havre qu’elle a oeuvré, autant dire dans une ville meurtrie.
Ensuite, parce que c’est pour étudier la langue et la littérature russe que je me suis inscrite en Lettres et que c’est par mon parcours littéraire qui s’y est développé depuis quinze ans que j’ai retrouvé la Russie, connue du temps soviétique.
Autant dire qu’hier, ce fut un moment chargé d’émotions auquel ma famille et mes amies et amis russes ont aussi été associés en dépit de leur absence temporelle et géographique.
Un aperçu de la rencontre figure ici.

Culture, Histoire, Politique

Désir d’écrire, 26 mai 1968

C’est le 26 mai 1968, un dimanche aussi, que dans un cahier, je relatais ce que j’observais de la situation en France. Nous étions en plein « Mai 68 », j’avais quatorze ans et demi, je commençais à écrire.

Vingt ans plus tard, en mai 1988 paraissait mon premier recueil de nouvelles traduit, depuis, en plusieurs langues. Trois autres recueils ont suivi, traduits, eux aussi.

Le 6 juin prochain, à la librairie JULLIEN de Genève, c’est « Bagdad 2003, sans nouvelles d’Igor » qui sera présenté après l’avoir été à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

Dans cet ouvrage, il est question d’exil, d’identité et d’amour sur fond de guerre.

Tandis que la ville s’embrase, des intimités se livrent avec leurs fatalités et leurs échéances parmi lesquelles, le reportage que Zora doit rendre à la rédaction de son journal.

Igor, quant à lui, disparaîtra et ne laissera à son interlocutrice d’un soir que son seul carnet à anneaux orangés.

Au plaisir de vous rencontrer, si vous le souhaitez, pour évoquer Igor, son exil, les femmes qui ont partagé sa route mais aussi et surtout, les liens complexes qui se tissent entre histoires et Histoire.

Culture, société

Qu’en pensent les #metoo et autres pétitionnaires?

A l’heure où l’on modifie les oeuvres comme ce fut le cas de l’opéra Carmen, à l’heure où l’on signe une pétition contre la remise, à Cannes, de la Palme d’honneur à Alain Delon, c’est la relation entre éthique et esthétique qui est mise à mal.
Certes, Cannes a célébré l’acteur et fait fi des pétitionnaires. Mais bien des oeuvres commencent à tomber sous le coup de la censure.
Par exemple, « Blanche-Neige et les sept Nains »  ou « La Belle au Bois dormant »  pour ne citer qu’elles. Mais que penser, alors, de l’oeuvre de cet écrivain, reconnu pour son talent?
Je vous laisse découvrir, en cliquant sur ce lien, comment Jean d’Ormesson ou Alain Soral, par exemple, défendent Gabriel Matzneff.
Et dans cet article, comment, aux côtés de Philippe de Villiers, l’écrivain déplore le manque de spiritualité. 
Ces femmes si promptes à protester contre toute forme d’agression qu’elles subiraient de la part d’hommes, se sentiraient-elles aussi concernées par les préférences avouées de l’écrivain?
Quoi qu’il en soit, si montrer, dire, afficher la nature humaine dans toutes ses dimensions reste une cause qui se défend, la question de l’application de la censure n’en demeure pas moins une non plus.
Car il semble bien qu’elle s’exerce avant tout de manière aléatoire et arbitraire.
Constat qui, en tant que tel n’est pas nouveau, le souci d’une morale étant avant tout de veiller aux intérêts de qui l’instaure.

Culture, Politique

Edouard Limonov, unique en son genre

Certains le connaissent bien, d’autres un peu moins ou pas du tout, Edouard Limonov était à Paris et a répondu à toutes sortes de questions qui lui ont été posées dans le cadre d’une rencontre organisée par l’Association France-Oural.

C’était le 13 mai dernier, de nombreux thèmes ont été abordés, tant littéraires que politiques.

Pour qui ne connaît pas l’homme et s’en référerait à Wikipedia, voici comment sa vie y est résumée:
« Truand à Kharkov, poète à Moscou, sans-abri puis domestique à New York, écrivain et journaliste à Paris, soldat en Serbie, dissident puis prisonnier politique dans l’ex-URSS, Limonov fut empêché d’être candidat à l’élection présidentielle russe de 2012. »

L’écrivain français Emmanuel Carrère lui a consacré un ouvrage. Privé du Goncourt en raison du choix de son personnage, il a tout de même été auréolé du Renaudot.

Limonov en parle, lors de cette rencontre et rappelle qu’il s’est engagé auprès de l’auteur à ne pas commenter le livre qui, selon cette séquence vidéo, serait en voie de donner lieu à un film.

L’homme est spécial sinon unique en son genre, génie, selon lui. Et pourquoi pas?

Culture, Histoire, Politique, société

Totalitarisme et culture

Au prétexte que l’être serait condamnable au plan d’une morale qui veut s’instituer, toute autre qualité qui l’honore est de facto exécutée.
Aussi bien et quels que soient les dons avérés d’une personne, a-t-elle à subir le verdict prononcé par un aréopage de censeurs.
Pire encore et toujours au nom d’une morale qui ne concerne que certains intérêts avancés comme valeurs, on jette des oeuvres d’art en disgrâce quand on ne les retouche pas selon le consensus en vigueur. 
Exclure un talent, une oeuvre ou toute autre personnalité au nom d’une idéologie imposée, c’est se livrer à une pratique totalitaire.
C’est surtout confondre l’être et la sublimation.
Et abolir ce qui les différencie, c’est projeter le premier avec l’éthique qui le régit sur la seconde et l’esthétique qui l’organise.

Culture, Histoire, Religions, société

Salauds de riches et autres reflets des toits de Notre-Dame

Victor Hugo, vous l’aurez sans doute constaté, est cité à répétition depuis que Notre-Dame a brûlé.
Non seulement on le cite mais on utilise aussi le titre d’un de ses plus célèbres romans, « Les Misérables », pour se retourner contre ces salauds de riches.
Oui, vous savez, ceux qui sortent les millions comme ça, par centaines pour restaurer un tas de bois parti en fumée et quelques pierres calcinées. 
Or voici ce qu’un de ces riches a fait de son argent. Indécent? 
Cela s’appelle du mécénat.
Et cela montre que certaines personnes aiment un patrimoine et ont envie de contribuer à sa conservation. 
Pour le reste et la sécurité revendiquée par autant de connaisseurs de Notre-Dame, je vous invite à découvrir cette vidéo qui a été postée le 10 mai 2018 sur youtube.
Entre les polémiques faites aux riches et la légèreté avec laquelle ces deux jeunes nous entraînent sur les toits de Notre-Dame, on est bien loin de l’émotion qui a fait le tour du monde.
On est dans la réalité humaine.

Histoire, Politique

Une approche de la nausée

Pour vous détendre un peu, je vous propose comme lecture ce sujet de blog qu’au hasard d’internet, je viens de découvrir.

Vous y prendrez connaissance de la prose d’un de mes commentateurs. De longue date, ses interventions sur mon blog sont connues de qui le lit.

Son propre blog, par contre, l’est peut-être moins, raison pour laquelle je vous invite à y jeter un oeil.

Vous y trouverez son approche de la nausée. Autant le dire d’emblée, on est assez loin de celle de Sartre. N’est pas philosophe qui veut.

Quoi qu’il en soit, remercions celui qui, sur son propre blog aussi, se présente comme « Déblogueur ».

Par sa contribution, en effet, l’Histoire retrouve toute sa dimension. Pour le reste, souhaitons-lui un bon rétablissement!