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Moyen-Orient

Politique

Entre chagrin et pitié, l’espoir

Un monde s’effondre devant nos yeux a déclaré Gérard Araud, ambassadeur de France aux Etats-Unis.

De la part d’un représentant de la diplomatie dont le pays, autrefois, représentait l’excellence même, on ne peut que se rendre à l’évidence de temps qui ont changé.

Ajouté au fait que l’Elysée n’avait préparé qu’une seule lettre de félicitations, on conçoit, en effet, qu’un monde s’effondre devant nos yeux.

Le 9 novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, un monde se réunissait. Qui ne s’en est réjoui?
La suite, discutable, a été évoquée ici-même.

Puisse le nouveau président des Etats-Unis oeuvrer à pacifier les relations avec la Russie et le monde s’en portera d’autant mieux, quoi qu’en pensent nos médias et les experts qu’ils invitent à  dire toute leur estime envers Donald Trump et Vladimir Poutine.

Sujet paru en page 21 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 11 novembre 2016 sous le titre: «Autres temps»

Politique, Religions

En Syrie, Dieu…

Bien sûr qu’on a décrété, un jour par la voix d’un célèbre  philosophe que Dieu était mort.
Et encore, n’a-t-on sans doute pas toujours pris la mesure de ce que concevait Friedrich Nietzsche tandis qu’il évoquait cette mort de Dieu. A cet égard, Wikipedia renseigne de manière intéressante:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieu_est_mort_(Friedrich_Nietzsche)
Quoi qu’il en soit, la problématique de Dieu et de Son existence demeure un sujet de réflexion à laquelle chacune et chacun apporte sa réponse ou son absence de toute réponse possible, c’est selon.
Mais quand vous entendez ce choeur chanter, quand vous songez à autant de vies semblables à celles dont les voix s’élèvent ici, en Géorgie:
http://www.koreus.com/video/choeur-chante-arameen-pape-francois.html
vous ressentez une émotion ou non, c’est selon, encore une fois.
Le fait est que le bon boulot accompli en Syrie a permis de tuer, d’égorger autant de réfractaires aux rebelles modérés.
Alors oui, on peut penser tout ce qu’on veut du christianisme, on peut estimer que Dieu est mort mais on ne peut ignorer le sang versé par autant d’innocents dont bien peu se sont préoccupés du sort.
Merci, encore une fois à Jean-S.Gowrié d’avoir publié en commentaire au précédent sujet de ce blog, la video de ces choristes.

Politique

Cynisme et crimes de guerre

Le Prix Nobel de la paix vient d’être remis au Président colombien qui, a risqué tout son capital politique pour mettre fin à un demi siècle de guerre fratricide selon ce qui est rapporté par le grand quotidien français Le Monde de la décision prise par la Fondation pour honorer Juan Manuel Santos.
Le bilan actuel de cette guerre fratricide est de plus de 260’000 morts, 45’000 disparus et 6 millions 900’000 déplacés, toujours selon Le Monde.
En Syrie, dont Wikipedia nous dit qu’il s’agit d’une guerre civile ou révolution qui a débuté en 2011 dans le contexte du Printemps arabe, c’est, toujours selon l’encyclopédie en ligne, près du double de morts et de disparus que l’on compte.
S’exprimer sur ce conflit ravageur et se risquer à refuser le point de vue manichéen qui classe dores et déjà les bons et les méchants, est devenu presque impossible tant les sensibilités se sont aiguisées.
N’a-t-on mieux à faire que de s’accuser de tel ou tel parti pris? N’a-t-on mieux à penser que de considérer d’emblée les uns du bon côté parce qu’ils auraient compris l’inhumanité de ceux qui sont de facto, du mauvais côté?
N’y aurait-il pas plus urgent à réaliser comment pareil carnage a pu dégénérer tandis que l’on brandissait la démocratie bafouée et qu’on incitait à se révolter contre celui qui tenait le pays d’une main de fer?
Combien de fois n’a-t-il pas été recouru à ce scénario du président abusif ou corrompu pour mobiliser des foules?
Le résultat?
Autant de démocraties nouvelles que d’espoirs déçus sinon en attente de se voir concrétisés. Mais l’essentiel a été accompli, le cynisme a oeuvré.

Politique

Alep autrement

capture d’écran de: http://www.tdg.ch/monde/moyen-orient/Le-principal-hopital-d-Alep-encore-bombarde/story/14299018
 Dans le précédent sujet de ce blog, un extrait de propos tenus par l’islamologue Bassam Tahhan sur Alep a été cité.
En commentaire, a été posté l’ensemble de l’entretien accordé par cet homme de Lettres qui revient, entre autre, sur l’appellation de boucher attribuée au Président syrien.
Il est important de suivre ces quelques vingt minutes que dure l’interview de Bassam Tahhan.
Ne serait-ce que pour saisir la complexité d’enjeux qui obligent à une prise en considération moins partielle et partiale que celle qui est ressassée par les représentants de la communauté internationale:


Dans ce sens, quand nombre de commentateurs dénoncent la propagande qui caractériserait l’information livrée par certains pays, on se demande si la conscience de leurs semi-vérités à eux -sinon de leurs mensonges- les effleure.
Au bénéfice du doute, ils ont droit.
Mais le public auquel ils s’adressent est lui aussi en droit de savoir ce qui se passe et non ce qu’on lui impose de savoir.

Politique

Complicité de crimes de guerre, si…

Le successeur de Laurent Fabius au Quai d’Orsay semble avoir bien appris la leçon.
Il ne souligne, certes pas comme son prédécesseur, la qualité du boulot fait en Syrie par Al Nosra ni d’autres propos concernant la présence sur Terre du Président syrien.
Le fait est que là-contre, plainte a été déposée, en son temps comme l’indique cet article du Figaro daté du 10 décembre 2014:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/10/97001-20141210FILWWW00263-des-syriens-demandent-reparation-a-fabius.php
Dans le cadre d’une de telles horreurs guerrières dont la Syrie est encore le théâtre, est-il vraiment utile de ne rappeler à leurs responsabilités que deux pays seulement?
Quel intérêt la France trouve-t-elle à prendre à ce point parti?
Certes, il n’est pas attendu d’humanisme au-delà du raisonnable de la part d’un gouvernement quelconque mais tout de même, le début de ce qui s’apparenterait à du bon sens en devrait-il être à ce point absent?
Que reste-t-il au citoyen lambda face à de telles prises de position sinon de les déplorer?
C’est si peu.

Politique

Bombes nucléaires de l’OTAN: de la Turquie vers la Roumanie?

A lire différents articles où sont exprimés des points de vue sur les suites que pourrait avoir le coup d’Etat déjoué en Turquie, on entre de plain pied avec le nucléaire et ses risques.

Si d’aucuns relativisent la situation en relation avec la base d’Incirlik où sont stockées des armes nucléaires, d’autres évoquent déjà leur transfert vers la Roumanie.

Quoi qu’il en soit, ces regards sont intéressants par les informations qu’ils transmettent.

Ils mettent aussi en lumière la considération que les Etats-Unis portent à leurs alliés. Et pour ceux des pays qui le seraient moins ou pas, il paraît difficile de nier les pressions qui les visent.

À découvrir ici, les propos de Roland Lombardi et là, ceux de Georgi Gotev et Joel Schalit.

Politique

Syrie, au-delà des fanatismes, puisse la diplomatie…

Les explications sur la guerre en Syrie sont aussi nombreuses que les points de vue sont variés.

Parmi les intervenants, sans hésiter, certains prétendent exposer la vérité. Bien hardi qui ose la détenir quand tant d’intérêts, avoués ou non, sont en jeu!

Quelles que soient les raisons des uns et des autres, toutes sont valables aux yeux de leurs défenseurs, sans quoi, aucun ne se mobiliserait.

Une évidence qui a déjà causé la mort de centaines de milliers de personnes et mis une région à feu et à sang.

Convoquer la diplomatie reste le seul espoir qui vaille.

Politique, société

Pouvoirs et divisions

© GEAI LAURENCE/SIPA

Dans la suite du précédent sujet de ce blog, deux points de vue méritent réflexion.
Tandis que le premier considère que le terrorisme doit être combattu en France, pour ce qui la concerne:
http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/en-france/item/2770-pas-en-syrie-mais-en-france
le second prévient des conséquences engendrées par la lutte contre l’Etat islamique en Syrie:
http://www.atlantico.fr/pepites/pour-directeur-fbi-devons-preparer-diaspora-terroriste-venue-syrie-fois-ei-vaincu-2778189.html?utm_medium=social&utm_source=linkedin
En même temps et sur un autre plan, circule un courriel selon lequel se cacheraient des terroristes derrière les réfugiés.
La version n’est pas inconnue.
Ledit courriel attire aussi l’attention sur le fait que, parmi les réfugiés, figureraient avant tout des hommes musulmans tandis que les victimes de l’Etat islamique sont autant de femmes, d’enfants, de yézidis et autres chrétiens.
Autant de prises de position témoignent d’une situation qui, certes, mobilise mais divise.
Dans ce sens et si, comme dit le proverbe, l’union fait la force, la solliciter et la créer serait à privilégier.
Reste à savoir quels pouvoirs en place le souhaitent vraiment…

Politique, société

Alep, Nice, la vie ordinaire brisée

La polémique* qui sévit en France entre une policière et le Ministre de l’Intérieur est vite devenue politicienne.
Rien d’étonnant à cela quand on sait le mépris de tant de vies détruites un peu partout dans le monde.
Au nom de la démocratie, la droite sarkozyste n’a-t-elle pas attaqué la Libye?
Au nom de la démocratie, la gauche hollandienne ne lui a-t-elle pas emboîté le pas en Syrie?
Pour quel résultat?
Mourir à Nice, à Alep ou à Ansbach**, c’est avoir perdu sa vie pour des politiques.
Choisies ou non par les victimes, elles ont réglé leur sort.
Ni la France, ni l’Allemagne ne sont en guerre mais leurs citoyens ne sont plus épargnés par les orientations de leurs gouvernements.
 
* http://www.bfmtv.com/societe/nice-la-policiere-qui-accuse-cazeneuve-serait-une-proche-d-estrosi-1018946.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1469427058 
 
** http://www.20minutes.fr/monde/1897963-20160725-allemagne-refugie-syrien-fait-exploser-devant-restaurant-12-blesses
 
Sujet paru en page 18 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 27 juillet 2016 sous le titre: Nice, Alep, Ansbach…

Politique

Qui menace qui?

http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/l-otan-appelle-les-allies-a-se-preparer-face-a-la-menace-potentielle-de-la-russie_1475781.html
Le 26 juin 2015, la France connaissait la première décapitation sur son sol:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/26/isere-l-epouse-du-terroriste-presume-ils-l-ont-arrete-n-importe-quoi.html
Il ne s’agissait pas d’un retour, la peine capitale ayant été abolie en 1981.
Expliqué dans un sens ou un autre, l’acte commis en Isère n’en demeure pas moins une réalité:
Une horreur parmi d’autres, certes, une mort ajoutée à tant d’autres, bien sûr et autant de réactions qui se suivent et se ressemblent:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/27/ce-n-est-pas-un-delit-de-proner-le-djihad.html
Ne pas céder à la peur, a-t-on aussi lu et entendu un peu partout.
Et se mobiliser contre les véritables menaces que représenteraient certains pays ou leurs dirigeants, on l’a aussi lu et entendu un peu partout.
Le danger est là où on veut bien le voir.