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Politique suisse

Histoire, Politique

Didier Burkhalter, à vous!

Cette année 2014 marque les 200 ans de relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie. J’ai évoqué cet anniversaire ici-même dans un sujet consacré aux relations à entretenir entre les pays.

A cet égard et compte tenu des tensions qui animent et enveniment les relations entre la Russie et l’Occident, bien des regards se tournent vers Didier Burkhalter.

Président de la Confédération Helvétique pour cette année, tandis que la Suisse préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un très beau rôle attend le Conseiller Fédéral.

En sa qualité de Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères et en tant que Président d’un pays nommé à la tête de l’OSCE, Didier Burkhalter se situe face à un enjeu majeur.

Nul doute qu’il sait évaluer le défi face auquel il se trouve.

Ne reste, dès lors, qu’à souhaiter voir honoré par son action, tout citoyen suisse ou du monde, concerné par la crise en Ukraine.

Culture, Politique

« Il faut poursuivre le dialogue avec la Russie »

Nommé par le tsar Alexandre Ier, Jean Capodistria devient le premier ambassadeur de l’Empire russe en Suisse. Et c’est en 1814 que s’ouvre à Berne, la première ambassade de Russie en Suisse.

Un an plus tard, lors du Congrès de Vienne, l’Empire russe devient l’un des garant de la neutralité suisse.

Cette année 2014 marque donc les 200 ans de relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse. Clin d’oeil de l’Histoire ou non, c’est la Suisse qui se retrouve cette année à la tête de l’Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE).

Nul doute qu’il incombe à la Confédération Helvétique de trouver la juste mesure et la meilleure place à tenir dans ce cadre diplomatique si particulier!

La Suisse d’après le 9 février vient de voir mises à l’épreuve ses relations à l’Union Européenne.

De la même manière, la Russie vit la crise ukrainienne au gré d’actions diverses menées par cette même Union Européenne jamais à cours de pressions ni de menaces.

Comparaison n’est pas raison, dit-on?

Economie, Politique

UE, mode d’emploi

Une Union Européenne qui ne manque pas une occasion de rappeler à des pays tiers le respect d’accords signés tandis qu’en Ukraine elle balaie ses propres engagements* ne semble pas vraiment heurter ses principes si elle en a.
Une Union Européenne qui se félicite de la victoire d’un peuple assoiffé de justice et de respect alors que ledit peuple a été emmené dans sa lutte par des néo nazis, ne semble pas non plus heurter ses dirigeants si elle en a.
Et elle en a, on ne le sait que trop! 
Hier, sur France 2, le ministre délégué aux Affaires européennes, Thierry Repentin, a été l’un des invités d’Yves Calvi dans le cadre de son émission Mots Croisés.
Le débat portait sur l’Ukraine.
Entre l’angélisme d’une Marielle de Sarnez qui évoquait la victoire d’un peuple et le rire du Docteur Kouchner** qui surabondait dans ce sens, l’Union Européenne est assurée d’avoir trouvé là ses porte-voix.
* http://www.liberation.fr/monde/2014/02/21/kiev-l-accord-apres-le-carnage_982180

* *http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/08/18/l-eclat-de-rire-du-french-doctor-et-la-maison-jaune1-253437.html

Politique, société

Ukraine, l’information violée

Les medias occidentaux distillent leurs informations quotidiennes sur la situation en Ukraine. *
On compte les morts, on brandit les droits humains et on accuse.
Inutile de dire qui, bien entendu.
L’Union Européenne, on le sait, n’est là que pour le bien des peuples.
La Suisse qui a voté le 9 février le sait et l’apprend chaque jour aussi.
Soit.
Mais en Ukraine, que fait l’Union Européenne?
Elle cherche la paix? Elle vole au secours d’un pays qui n’attend qu’elle pour (re)vivre? 

http://french.ruvr.ru/2014_02_19/Ukraine-Berlin-chef-des-operations-sanglantes-0394/

* Voir mon précédent sujet réactualisé par de nombreux articles postés en commentaires:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/17/temp-b16032c7502d3770332869d44002b62a-251052.html

Culture, Economie, Histoire, Politique, société

Démocratie, mon amour

Tandis qu’une Suisse ne compte plus les moutons pour s’endormir sur sa victoire du 9 février dernier, l’autre peine à se réveiller.
En réalité, la Suisse qui a voté « oui » à la limitation de l’immigration de masse, a tenu à défendre le principe d’indépendance qui fonde la Confédération helvétique.
Ce principe reste d’actualité face à l’Europe dont les dirigeants se comportent tels des souverains peu enclins à ce qu’on leur résiste.
Que la Suisse qui a voté « oui » le 9 février 2014 ait tenu à réactualiser son statut de pays indépendant, se conçoit.
Que l’Europe tance et menace un pays souverain, en dit long sur sa conception de la démocratie.

Histoire, Religions, société

« Je le jure »

C’est face à la Bible, cet après-midi, que le nouveau Conseil d’Etat genevois prêtera serment.
Si les uns et les autres des Conseillers d’Etat récemment élus apprécient diversement cette tradition, il est intéressant de relever comment tous s’en accommodent.
On le sait, Paris a valu à Henri IV d’abjurer le protestantisme et de se convertir au catholicisme. 
Pour ce qui concerne Genève, Madame Emery-Torracinta reconnaît que la tradition qui veut qu’on prête serment sur la Bible puisse surprendre mais qu’il y a d’autres choses plus importantes pour lesquelles se battre.*
Difficile de donner du sens à ce propos.
On en retient toutefois la hiérarchie de valeurs établie par la socialiste qui relègue peut-être au détail de l’histoire une tradition à laquelle elle se prête. 
Antonio Hodgers, pour sa part, avait été de ceux qui, en 2001, avaient déposé un texte visant à modifier la prestation de serment afin qu’elle soit prêtée sur la Constitution genevoise et en aucun cas sur la profession de foi d’une religion.
Ce jour, le vert prêtera serment sur la Bible et n’y voit aucun problème même si la tradition est incohérente.
Comprenne qui pourra.
Quant à Mauro Poggia qui évoque la laïcité de l’Etat, il semblerait que prêter serment sur la Bible ne soit pas incompatible avec sa foi musulmane.
L’Etat vaut qui et quoi pour être gouverné à géométrie aussi variable de valeurs et de professions de foi?   
 * http://www.cath.ch/detail/le-nouveau-conseil-detat-genevois-pr%C3%AAte-serment-sur-la-bible

Politique, société

Pierre Maudet ordonne, Me Robert Assaël recourt

Alors que la brillante élection de Pierre MAUDET  au Conseil d’Etat n’a échappé à personne, la lecture d’un article paru en page 23 de La Tribune de Genève de ce jour ne manque pas d’intérêt 
On y apprend, en effet, l’histoire de cet homme dont les intérêts sont défendus par Me Robert ASSAEL. L’homme, condamné en juillet dernier, devait purger sa peine dans un pénitencier dès février 2014. Ainsi l’avait ordonné le SAPEM, le Service d’application des peines et mesures, le 27 septembre dernier.
Mais voici que quelques jours plus tard, le client de l’avocat genevois est arrêté chez lui, le soir, sous les yeux de son épouse et de son enfant.
Les faits reprochés à l’homme désormais incarcéré à Champ-Dollon, datent d’il y a seize ou dix-sept ans et sont toujours contestés. Cela peut se concevoir quand on apprend que la femme qu’il aurait violée est devenue la marraine de son fils et lui, son témoin de mariage…
Mais Pierre MAUDET a choisi la manière forte et Me Robert ASSAEL recourt contre l’arrestation ordonnée par le magistrat genevois.
La démarche est inédite de l’aveu même de l’avocat: C’est la première fois de ma carrière que je me trouve face à une décision orale d’incarcération, précise-t-il.
Quelle qu’ait été la motivation de Pierre MAUDET, elle n’a sans doute pu échapper au contexte du moment.
On se rappelle combien, en septembre dernier, le meurtre d’Adeline a ébranlé la République et Canton de Genève et bien au-delà.
Que l’action menée par Pierre MAUDET ait été liée à l’émotion, à la réflexion ou aux deux, est une des probabilités pour expliquer ce procédé.
Cependant, il interpelle. 
Car comme le mentionne Me Robert ASSAEL, d’après lui,  Pierre MAUDET n’aurait pas respecté le Code de procédure de la Constitution fédérale. La campagne électorale ne justifie pas tout, ajoute-t-il.
A la justice de trancher, certes mais à chacune et à chacun aussi de s’interroger sur le sens de telles décisions orales d’incarcération.

Voix

Droits humains, rhétorique et réalité

Nul n’ignore plus le nombre de combats qui se livrent au nom des droits humains.

Pas plus tard qu’aujourd’hui encore, Didier Burkhalter les a rappelés avec son homologue belge et vingt-trois autres ministres des affaires étrangères dans le cadre de la crise syrienne.C’est important, capital même et nul ne le nierait.

Il n’est toutefois pas interdit de se demander comment la défense de ces droits s’opère et comment elle se revendique. Madame Salerno, pour sa part, recourt à une variante.

Ainsi, le 8 septembre dernier devant la Mission de Russie,  la Maire de Genève a-t-elle martelé l’importance de la  lutte pour la défense des droits fondamentaux.

A cet égard, il serait intéressant de connaître les clés de lecture de Madame Salerno. Car on le sait, la passion est susceptible d’aveugler. Et de désorienter.

Aussi, dans une prise de parole publique, Madame La Maire condamne-t-elle une loi votée par un parlement.

Non seulement Madame Salerno n’a pas su lire les termes de cette loi mais encore se permet-elle de la juger et de la blâmer en tant que représentante de l’autorité administrative de la Ville de Genève.

Que Madame Salerno le veuille ou non, cette loi a été édictée en vue de protéger les mineurs de toute propagande homosexuelle.

A chacun d’en penser ce qu’il veut. Mais à chacun, au moins, d’en rendre compte de manière correcte et non falsifiée sinon fallacieuse. Cette forme de prise de pouvoir de la part de La Maire actuelle de Genève apparaît bien singulière sinon abusive et méritait qu’on en parle.

Politique, société

« Qui menace les Etats-Unis? »

« Qui menace les Etats-Unis? » Cette question, c’est Mikhaïl Gorbatchev qui la pose.

Interrogé par Darius Rochebin pour la RTS, l’ancien président de l’ex-URSS n’a pas mâché ses mots.

Alors que la Suisse en reste à qualifier de « présumées », les attaques à l’arme chimique, on ne peut que saluer cette réserve.

La France, quant à elle, s’obstine à produire des preuves de l’usage de gaz toxiques par le gouvernement de Damas.
Dans quel but?

Celui de laisser partir son Président seul à la guerre?

Politique, Religions, société

Russophobie, fond de commerce?

La média bien pensance occidentale n’en a pas bientôt assez de publier tous les scoops 
qui l’arrangent pour alimenter sa russophobie?

Dernière info en date relayée par l’ensemble des medias francophones, l’assassinat d’un religieux russe par un déséquilibré.

Parce qu’il soutenait les punks russes, on l’indique en titre pour faire croire au lien de cause à effet.
Aussi simple qu’habile pour orienter d’emblée le lecteur.

Combien de personnes ne sont-elles pas victimes de déséquilibrés?
Et combien sont-elles à être le souci de la média-sphère sinon dans le cadre de campagnes électorales ou de votations aux enjeux bien ciblés?

De combien de Chrétiens assassinés de par le monde, s’est-on ému dans les medias si prompts à s’offusquer du triste sort réservé à un prêtre orthodoxe dont l’accueil réservé à ce déséquilibré lui a été fatal?

Il ne s’agit pas ici de hiérarchiser des morts chrétiennes, loin s’en faut et bien au contraire.

Il s’agit de dénoncer un opportunisme cynique de médias avides de vendre de quoi entretenir leur russophobie.

Il est vrai que stigmatiser la Russie est plus aisé que de traiter la misère occidentale qui se cache pour ne pas mourir quand elle ne se suicide pas.
Plus aisé aussi que de s’en prendre à ceux qui expriment leur respect d’autrui par des actes de vandalisme quand ils ne poignardent pas tout ce qui leur résiste ou mieux, pillent des cadavres comme ce fut le cas à Brétigny-sur-Orge.*
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/07/13/temp-0b4bbf66850070125f19720de4195b2f-244365.html

Ce sujet a été publié dans La Tribune de Genève du 19.08.2013 et relayé ici: 
http://exprimeo.fr/article/9287/helene-richard-favre-denonce-la-russophobie-ambiante.htm