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Culture, Histoire, Politique

Après Palmyre …

Ce besoin de prendre des gants pour évoquer, soit le président syrien, soit le président russe est assez récurrent chez les éditorialistes ou autres chroniqueurs qui se risquent à ne pas suivre la doxa ambiante.
Voici qu’on parle de Vladimir Poutine comme de quelqu’un de brutal.
Cette façon de présenter un chef d’Etat semble vouloir amender le fait d’en dire malgré tout du bien.
Ce genre d’énoncé révèle l’approche feutrée de journalistes qui, certes, ont envie de se distinguer de la pensée dominante.
Cependant, comme soucieux de ne pas trop s’engager à défendre un homme qui inspire autant de spécialistes, les voici qui naviguent entre le besoin d’exposer leur point de vue tout en affichant bien le cadre moral à l’aune duquel ils le situent.
Cela se conçoit et on ne va pas se plaindre d’entendre, ci-après, un éditorialiste s’exprimer dans ce sens.
La question reste, néanmoins, de savoir si la brutalité est vraiment toujours là où on voudrait la situer.
A écouter ci-après:
http://www.rts.ch/play/radio/six-heures-neuf-heures-le-samedi/audio/ledito-poutine-fait-le-job-?id=7584388

Politique

Nouvelles « révélations »

Une nouvelle publication sur la Russie vient de paraître sous le titre: Les réseaux du Kremlin en France.
Du fait des révélations que contiendrait cet ouvrage, bien des médias ouvrent déjà leurs colonnes à celle qui le signe.
Cécile Vaissié, pour ne pas la nommer, s’était déjà illustrée. Elle qui avait consacré un ouvrage à la liberté, elle avait tout de même réussi à soutenir une initiative qui visait à dénoncer. 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/03/04/denoncer.html
Après Christine Ockrent et ses Oligarques, paru en octobre 2014 et sous-titré le système Poutine, on a eu, en février 2015, Michel Eltchaninoff et son don d’ubiquité qui l’a propulsé Dans la tête de Vladimir Poutine. 
Récemment, on a découvert Jean-Robert Jouanny qui s’interroge: Que veut Poutine?
Cet intérêt manifeste pour le président russe aurait presque de quoi susciter une étude qui nous expliquerait ce qui se passe dans la tête de ces auteurs, ce qu’ils veulent et quels sont leurs réseaux…

Culture, Histoire, Politique

Vladimir Poutine « mais »…

Hier, suite à un échange avec Darius Rochebin sur Twitter, j’ai acheté l’ouvrage de Jean-Robert Jouanny.
Animée par le besoin de débattre de la Russie et de tout ce qui s’en dit et s’écrit, je me suis donc consacrée à la lecture de Que veut Poutine?
Pour notre présentateur-vedette de la chaîne d’information publique suisse, Jean-Robert Jouanny serait fort bon connaisseur de la Russie et très nuancé.
La question à discuter -si discussion il y avait avec Darius Rochebin- serait celle de savoir ce qu’il entend par très nuancé.
Car si nombre d’éléments énoncés dans son ouvrage par Jean-Robert Jouanny se vérifient, ils sont le plus souvent suivis d’un mais.
Autrement dit, reste à savoir si l’appréciation émise par le journaliste suisse relève de ce mais. Car ce mais est le seul fait du regard porté par l’auteur du livre Que veut Poutine?
Dans ce cas, citer des éléments conformes à la réalité pour aussitôt les éclairer selon un prisme orienté par l’auteur fait de son livre une approche qui n’a rien d’objectif.
Un tel titre, Que veut Poutine? range Jean-Robert Jouanny aux côtés d’un Michel Eltchaninoff, qu’il cite d’ailleurs pour son inestimable travail de philosophe.
Nous voici sauvés!
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/01/27/bhl-bis.html

Politique

« L’un des meilleurs connaisseurs de la Russie »

Ce 15 mars 2016, notre chaîne publique suisse Radio Télévision SuisseRTS a commenté le retrait partiel des forces armées russes. Après un bref rappel des faits, Darius Rochebin a sollicité l’avis de l’un des meilleurs connaisseurs de la Russie. L’homme interrogé par le présentateur vedette du téléjournal suisse est l’auteur d’un ouvrage formulé sous forme de question, Que veut Poutine?

Paru le 3 mars aux éditions du Seuil, l’ouvrage est ainsi présenté:

La politique étrangère de Vladimir Poutine est interprétée à tort comme celle d’un pouvoir sûr de lui-même. En réalité, elle ne fait que refléter les fragilités de la Russie depuis l’effondrement de l’Union soviétique. C’est la thèse de ce brillant essai : bien que conscient de ses faiblesses, le pays ne parvient pas à dépasser les complexes qui le hantent.

Sur la scène internationale, Vladimir Poutine a certes rendu la Russie incontournable. Secrètement, sa force et son insolence séduisent. Mais que cherche-t-il au juste ? Restaurer l’empire déchu ? Disputer aux autres civilisations le contrôle du monde ? Quelles sont les vulnérabilités qu’il essaie de masquer ? Comment déchiffrer l’idéologie et les principes directeurs de sa politique étrangère ?

Les réponses à ces questions permettent à l’auteur de donner un nouvel éclairage au positionnement de Moscou sur les grands dossiers d’aujourd’hui : la bataille pour l’« étranger proche », la rivalité avec le monde occidental ou encore la lutte d’influence dans « l’étranger lointain ».

Une synthèse indispensable pour comprendre les ressorts de la politique étrangère russe contemporaine.

Nul doute que le regard porté par Jean Robert Jouanny soit idéal pour un Occident friand de publications qui apportent les réponses attendues.

Politique

Cette Russie qui n’est pas, etc.etc…

En voici encore un qui met en garde contre la personnalité du président russe sinon contre la Russie elle-même.
Rien d’original ni de nouveau dans l’approche que propose l’article ci-dessous sinon, peut-être, dans le fait de se situer sur le plan de la puissance pour établir quelques comparaisons entre la Russie, les Etats-Unis et l’Union Européenne.
Mais le propos énoncé par Dominique Moïsi, qui signe l’article en question, ne se distingue à l’évidence pas par son objectivité.
Le but visé est une fois encore de montrer combien le président russe est un homme que le concept de démocratie ne semble pas préoccuper.
Et se référer, dans ce sens, à la Nobel de littérature 2015 est le passage obligé. *
Plutôt que de privilégier une approche constructive, s’acharner sur ce que la Russie n’est pas ou aurait pu être si … semble être décidément l’activité de prédilection de certains médias.
http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/021589761392-comment-traiter-avec-la-russie-de-poutine-1189035.php
 
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/12/08/l-occident-et-ses-references.html

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Lecture comparative

Cette petite lecture comparative ne manque pas d’intérêt.
Si, à l’heure qu’il est, quatre sites de médias suisses publient une information selon laquelle Vladimir Poutine aurait signé un document relatif à la sécurité nationale de la Fédération de Russie, apparemment, aucun autre site francophone n’en parle contrairement à différents sites allemands et autrichiens.
Cela dit et tandis que les sites suisses omettent bien des nuances pour commenter cette information, il n’est pas inutile de la lire énoncée sur le site de Sputniknews:
http://fr.sputniknews.com/russie/20151231/1020693296/Russie-adopte-strategie-de-securite.html
 
http://www.rts.ch/info/monde/7379605-les-etats-unis-officiellement-consideres-comme-une-menace-par-moscou.html
http://www.journaldujura.ch/les-usa-officiellement-consideres-comme-une-menace-pour-la-russie
http://www.lematin.ch/monde/c-officiel-usa-menace-russie/story/12959874
http://www.24heures.ch/monde/C-est-officiel-les-USA-sont-une-menace-pour-la-Russie-/story/12959874
http://www.luzernerzeitung.ch/nachrichten/international/international-sda/Putin-setzt-Sicherheitsstrategie-in-Kraft;art46446,658767
http://www.nzz.ch/international/putin-veroeffentlicht-aktualisierte-sicherheitsstrategie-1.18670751

Politique

Dialogue et censure

Quelle mouche a donc piqué nos apologistes de la liberté d’expression?
Quel est ce soudain alignement sur des méthodes si éloignées des valeurs démocratiques qu’ils ne cessent de défendre?
Ne se hâtent-ils pas de les rappeler à qui les transgresserait?
Or les voici soudain livrés à des pratiques qu’ils ne cessent de fustiger partout où ils le peuvent…
Ne revendiquent-ils donc pas leur application tandis que d’autres les bafoueraient sans vergogne?
Tant de questions pour sans doute aucune réponse.
Dans ce cas, voici ce que Youtube a estimé devoir censurer:
http://rutube.ru/video/1125b9f4c48d403f2a4bc126484cf6db/

Politique

Entre mépris et rhétorique d’usage

Si le site de la chaîne d’information publique suisse RTS a publié des extraits de la conférence de presse tenue, ce 17 décembre, par le Président russe, son habituel grand rendez-vous avec les médias n’a pas eu les grâces du téléjournal quotidien de Darius Rochebin.
A ce choix, s’ajoute celui d’une rhétorique devenue presque habituelle pour évoquer Vladimir Poutine:
http://www.rts.ch/info/monde/7349600-quand-vladimir-poutine-fait-son-show-devant-la-presse-russe.html
Il semble trop compliqué, de la part de médias autorisés, de rendre compte de la politique menée par le chef du Kremlin autrement que par la raillerie.
C’est non seulement déplorable de la part d’une chaîne publique d’information mais surtout dommageable pour le public qui ose encore lui faire confiance.
Pourtant rappelée à plus soif par les tenants du multiculturalisme, c’est la bonne entente entre les peuples que ces fossoyeurs patentés s’ingénient à enterrer sous leurs pelletées d’arrogance et de mépris.
A lire, ci-dessous, cet article qui pointe de nombreux aspects occultés par les apôtres du « vivre ensemble »:
https://blogs.mediapart.fr/salah-lamrani/blog/091215/patriotisme-nationalisme-et-chauvinisme-de-vladimir-poutine-marine-le-pen

Culture, Politique, Religions

La Nobel récidive

Le 24 septembre dernier, Vladimir Poutine inaugurait la plus grande mosquée d’Europe.

A Moscou, le président russe était aux côtés de ses homologues turc et kazakh ainsi que de Mahmoud Abbas et du grand mufti de Russie.

Cet événement, largement médiatisé, a sans doute dû échapper à la vigilance de Svetlana Alexievitch, lauréate du prix Nobel de littérature 2015 qui décrète, dans La Vanguardia, que le président russe créerait, en Russie, un califat orthodoxe.

Un Nobel est une référence. Discutée, certes mais qui fait autorité.

Dans son interview à La Vanguardia, l’écrivain biélorusse évoque la dimension politique de son prix. Elle a raison car elle est bel et bien présente.

Quelles que soient les opinions que défend Madame Alexievitch, rien ne lui interdit de s’informer avant de s’exprimer.

En l’occurrence, Madame Alexievitch a manqué une nouvelle occasion de se taire. Et ce ne sont pas les commentaires déposés sous l’article ci-dessous qui le contrediront.

Politique

Contester n’est pas prendre parti

Lire ou entendre sans cesse les mêmes poncifs selon lesquels la Russie ne se résume pas à son Président, que la Russie, on l’aime mais pas son Président, on l’a compris, depuis le temps que le refrain passe en boucle!
Si plus de 80% de citoyens soutiennent leur chef d’Etat, il reste toujours, en effet, près de 20% d’entre eux qui sont insatisfaits.
Que l’Occident donne la parole à ces mécontents pour montrer que la Russie est dirigée par un homme qui tient le pays d’une main de fer est une manière d’informer récurrente.
La contester, cette manière, ne revient pas à prendre parti.
La contester, cette manière d’informer,  équivaut à rejeter sa partialité. 
La nuance importe et n’a pas à induire de conclusions fallacieuses. 
Jamais aucun appel à la guerre n’a été lancé, ici.
Refuser de stigmatiser un pays revient à prôner le dialogue et l’échange avec ce pays.
Cela n’équivaut ni à le sanctifier ni à faire de celui qui le préside, une icône.