Comment un fait ordinaire est présenté comme la révélation d’un quasi initié.
Reprise d’un article en anglais dont la source n’est pas citée, sa traduction française livrée sur le site d’Agoravox est estimée fidèle au texte original par un commentateur.
Ouf!
Ainsi a-t-on au moins droit à une traduction correcte tandis que le copieur-colleur de l’article enfreint sans le moindre problème l’éthique journalistique si elle existe encore.
Voici les faits:
http://www.rferl.org/content/ukraine-russia-us-nuland-surkov-talks/27490535.html
Et ce qu’ils deviennent:
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/que-cache-l-escale-mystere-de-176542
Crédule, paresseux, ou ignare, un public se trouve toujours pour avaler ces informations.
Le fake révélé:
http://www.stopfake.org/en/fake-nuland-warned-surkov-of-an-inevitable-nato-attack/
Pouvoirs
Se mettre dans la tête de quelqu’un relève, a priori, davantage de la tentative que de la certitude d’y réussir.
On peut s’y risquer pour diverses raisons, Michel Eltchaninoff, l’auteur d’un ouvrage intitulé Dans la tête de Vladimir Poutine, avait sans doute les siennes.
Paru en février de l’an dernier, cet opus a eu l’heur de plaire à qui de droit. L’écho médiatique qu’il a reçu a permis ainsi de diffuser l’image du président russe qu’un certain Occident aime à entretenir.
Et en Michel Eltchaninoff, autant dire qu’on détient l’homme de la situation.
Apprécier ou ne pas apprécier Vladimir Poutine est une chose, discuter sa politique, une autre. Mais énoncer une somme de contre-vérités pour discréditer un homme est un procédé dont on se demande bien ce qu’il a à voir avec la philosophie, discipline dont se réclame celui qui a risqué ce Dans la tête de Vladimir Poutine.
Invité de Mediapart, Michel Eltchaninoff excelle en magicien-contorsionniste-illusioniste. Au cours d’un débat qu’il mène avec Juliette Cadiot, historienne, il parvient, en effet, à nous présenter un Vladimir Poutine metteur en scène de son absence aux cérémonies d’Auschwitz et brandir à l’appui de sa thèse, la sémantique.
Oui, Monsieur le philosophe, journaliste et essayiste français nous explique l’usage que fait du terme fasciste, le chef du Kremlin, balayant sans vergogne l’impact qu’implique cet adjectif dans la mémoire collective russe.
Par un tour de passe-passe magistral et pour d’autant mieux passer sous silence -sinon nier- l’existence de néo-nazis installés au pouvoir à Kiev, Monsieur Eltchaninoff mène une attaque en règle contre le président d’un peuple qui a sacrifié par millions ses citoyens pour sauver l’Europe du nazisme.
On n’est plus dans la désinformation, avec ce journaliste, philosophe, essayiste. On est dans la plus pure révision de l’Histoire et sa totale falsification.
Tel est le titre d’un ouvrage que j’évoquais, ici-même et qui est signé par Jean Geronimo. Paru en août 2015 aux éditions Sigest, il a été préfacé par Jacques Sapir.
Je le citais dans le cadre de propos tenus par une personne de référence en Occident tout au moins, je veux parler ici de la journaliste biélorusse Svetlana Alexiévitch, couronnée du Prix Nobel de littérature en 2015.
Ladite personne, on l’aura maintes fois remarqué, ne manque jamais une occasion de dire tout le bien qu’elle pense de la Russie, ce qui, à l’évidence, est loin de déplaire à qui en a besoin.
Dans ce sens et à l’appui de mon propos du 13 novembre dernier, je ne puis que recommander encore une fois, la lecture de l’ouvrage de Jean Géronimo.
Son approche est à découvrir, ne serait-ce que pour la mettre en perspective avec d’autres. Ainsi se forge-t-on une opinion d’autant plus riche et moins unilatérale d’une situation.
Et puisque nos médias se soucient tant de nous rappeler les droits humains, le sort d’enfants ou autres victimes de guerres, pour rappel, ce sujet écrit il y a un an, à quelques jours près:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/01/28/poroshenko-et-c-est-comme-ca-et-precisement-comme-ca-que-nous-gagnerons-cet.html
Cette manière du journaliste de stigmatiser le président russe dans la séquence indiquée en début de sujet, illustrerait-elle une information distincte de celle délivrée par d’autres pays accusés de s’adonner à de la propagande?
Car la propagande dont nos valeureux commentateurs et autres spécialistes du genre créditent, entre autre la Russie, vaudrait bien qu’ils s’interrogent sur celle qui ne dit pas son nom.
S’exprimer en termes convenables n’a jamais impliqué que la réalité à laquelle renvoient lesdits termes corresponde au sens convenu par l’usage de la langue.
En pays dit neutre et démocratique, s’inquiéter d’objectivé ne semble pas être prioritaire.
« Leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol »
Ces propos sont ceux de Petro Poroshenko que je relayais, le 8 septembre dernier, dans un sujet consacré au Donbass, cette région de l’est de l’Ukraine dont on ne parle plus beaucoup.
Alors que le monde entier -ou peu s’en faut- avait découvert la photo d’Aylan, gisant sur une plage turque, je rappelais le sort réservé aux populations du Donbass et le destin que le président ukrainien réservait à leurs enfants.
La question de savoir si les médias ne s’intéressaient pas assez aux conditions de vie des populations civiles du Donbass et plus précisément à celles de leurs enfants a enfin été posée.
C’était hier soir, dans le cadre du téléjournal de Léman Bleu qui a porté son attention à la soirée caritative organisée en faveur des enfants du Donbass, ce 23 janvier à Genève.
« Ce que nous vivons, vous le vivrez un jour » avait déclaré l’archevêque de Mossoul.
La prédiction était forte.
A la mesure, aussi, du sort réservé aux Chrétiens d’Orient dont peu se sont vraiment inquiétés.
Et puis, la mort a soudain frappé tout près de chez nous sinon chez nous. On n’a pas peur, on continue comme avant, telles sont les réponses qui ont été le plus souvent apportées aux actes terroristes de ces derniers temps.
Soit et c’est très bien, l’optimisme ou le fatalisme en lieu et place de paranoïa. Le fait est que la violence aveugle se poursuit.
A Ouagadougou, deux Suisses et trois Français ont trouvé la mort.
En pensée avec leurs proches et leurs familles.
La justice et la finance, main dans la main, c’est ce que semble révéler un nouvel élément de l’affaire Kerviel.
La pratique très démocratique des petits services à se rendre entre amis n’avait pas prévu l’enregistrement réalisé à l’insu de l’ancienne vice-procureure au parquet de Paris.
Celui-ci vient d’être révélé.
Il date de juin 2012 et ce n’est que maintenant, trois ans et demi plus tard, qu’il est porté à la connaissance du public.
Cela se passe en France, grande république si elle en est.
Tout aussi grande défenderesse des droits humains de liberté, d’égalité et de fraternité, nombre de ses élites ne manquent pas une occasion de dénoncer les collusions ou autres corruptions qui affecteraient les institutions d’autres pays.
Cherchez l’erreur, elle est à lire ici:
http://www.20minutes.fr/societe/1767163-20160117-nathalie-roy-seule-pretendre-enquete-kerviel-manipulee
Je tiens à remercier les journalistes qui ont su prêter attention à la soirée caritative en faveur des enfants du Donbass qui aura lieu ce 23 janvier à Genève.
Il m’importe, ici, de signaler l’intérêt qu’ils ont montré à cet événement alors que souvent j’ai partagé avec eux les points de vue exposés sur ce blog.
Leur réaction indique, non seulement que le dialogue reste possible mais surtout, que l’intelligence et le coeur y ont leur place.
Merci à eux.
Tandis qu’en Ukraine, les cessez-le-feu et leur respect se suivent et semblent se ressembler, une délégation française des droits humains s’est déplacée dans le Donbass.
Emmenée par Jacques Clostermann, elle effectue une mission de reconnaissance de la situation afin d’en informer les Français, pour la plupart, dans l’ignorance de ce qui se passe réellement dans cette région.
Il a été souvent question, ici, de relever combien l’information livrée par les médias occidentaux dits mainstream était orientée.
Tandis que Monsieur Clostermann exprime sa consternation face à ce qu’il découvre dans le Donbass et qui a été à maintes reprises signalé ici, j’invite chacune et chacun à prêter attention à cet événement qui aura lieu à Genève, le 23 janvier prochain:
La Syrie, comparée à Stalingrad, telle est la vision d’Andre Vltchek.
Certes, son point de vue n’est pas celui qui domine nos médias. Quoi qu’on en pense, il vaut la peine d’être lu:
http://lesakerfrancophone.fr/la-syrie-est-le-stalingrad-du-moyen-orient
Dans un article paru en janvier 2014, ce journaliste d’investigation s’exprimait aussi sur l’islam et les pratiques terroristes de certains de ses courants les plus radicaux.
Qu’on partage ou non cette approche, elle offre un éclairage non dénué d’intérêt.
A lire, toutefois, la haine qui s’étale contre telle ou telle religion sinon toutes, il va de soi que la nuance n’accède plus à certains esprits échauffés.
L’aveuglement des uns comme celui des autres est des plus préjudiciables pour le monde entier.
Cependant, la naïveté n’est pas non plus à entretenir.
Dans ce sens, reconnaître la voracité et la cupidité dénuées de toute humanité de nombre de nos compatriotes occidentaux serait tout aussi judicieux.
C’est ainsi que, selon Andre Vltchek, prêts à tout pour arriver à leurs fins, ils n’hésitent pas à recourir aux services d’extrémismes religieux, laissant impuissants tout autre courant de pensée:
http://www.legrandsoir.info/terrorisme-musulman-a-qui-la-faute-counterpunch.html