Et voici qu’on a à nouveau droit au relai des doléances relatives aux impossibles dépôts de « candidatures d’opposition anti-Kremlin ».
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/russie-moscou-barre-la-route-de-l-opposition-aux-elections-locales_1706131.html
Il serait grand temps de comprendre que le principal et premier parti d’opposition en Russie est le Parti Communiste.
Mais l’admettre empêcherait de répandre tous azimuts combien Vladimir Poutine regrette l’ex Union Soviétique.
Dans un précédent sujet de ce blog, j’ai cité la phrase qu’il a énoncée et dont on tronque à dessein la deuxième partie. La revoici tant il ne sera jamais vain de la rappeler dans son intégralité:
Celui qui ne regrette pas l’URSS n’as pas de coeur, celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête.
Quand est-ce que l’Union Européenne comprendra à quel point sa politique vis-à-vis de la Russie la prétérite elle-même?
Quand réalisera-t-elle que le volume des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie ont augmenté l’an dernier alors que les sanctions prises à l’encontre de la Russie -sans aucune base juridique reconnue par le droit international- divisent de plus en plus ses pays membres?
Quant à prétendre que la Russie serait une menace, il serait temps de s’intéresser à ce sondage lancé par les Etats-Unis eux-mêmes dans 65 pays du monde et auprès de 64.000 personnes.
Le résultat est sans appel.
Et vu ses commanditaires, il sera bien difficile de dire qu’il aurait été falsifié par le Kremlin…
http://www.lepoint.fr/insolite/le-pays-qui-menace-le-plus-la-paix-est-les-etats-unis-24-03-2015-1915284_48.php
Pouvoirs
La formule d’usage consiste à dire que les faits ont la vie dure. Les idées fixes tout autant et surtout celles qui nient les réalités.
Ainsi, combien de fois n’est-il question de liberté d’expression bafouée en Russie, d’opposition muselée, de démocratie inexistante et j’en passe et des meilleures.
Pour qui aura la curiosité d’y jeter un oeil, sans le perdre, le rapport publié sur le site de Reporters sans frontières dresse le bilan des journalistes emprisonnés, assassinés et victimes de violences en tous genres.
Le rapport publié est celui de l’année 2014, celui de 2015 le sera en décembre, comme il se doit.
Il paraît difficile d’envisager l’ONG qu’est Reporters sans frontières, financée par le Kremlin pour y distiller sa propagande mais certains y parviendront-ils peut-être.
Entre les relations qu’entretient l’Occident avec certaines parties de monde et celles qu’il ne partage bientôt plus avec la Russie, force est de constater que d’autres enjeux dominent.
Qu’a de commun l’Europe avec, par exemple, les monarchies ou autres émirats du Golf?
Le mariage gay? La libération de la femme? La laïcité?
Alors que l’on ne cesse de dénoncer une Russie homophobe, une Russie où toute atteinte à la liberté d’expression serait étouffée tandis que la propagande y battrait son plein, ce ne sont pas moins de 145 millions d’habitants que l’on réduit à des ahuris incapables de discernement.
Respecter des univers culturels étrangers aux nôtres et blâmer celui d’un pays qui dispose d’un héritage commun avec l’Occident, est-ce cela, le multiculturalisme?
Défendre les droits de minorités et fermer les yeux sur le sort de celles qui sont persécutées dans ces pays amis, est-ce cela, la défense des droits humains?
De qui se moque-t-on?
On connaît la formule surtout depuis que l’Etat Islamique ou Daesch ou Isis ou tout autre groupement terroriste frappent au nom de l’Islam.
Mais pasdamalgame aurait-il soudain vocation à se limiter au seul Islam à ne pas confondre avec un autre?
Non, bien sûr, dans ce cas, merci aux amateurs du pasdamalgame de prendre conscience que la Russie actuelle n’est pas l’Union Soviétique.
Or combien de fois ne cherche-t-on à faire comprendre à qui le veut bien que l’une est l’équivalent de l’autre?
Preuve à l’appui, on se fend d’une citation dont on omet, bien sûr, de préciser qu’elle a été amputée de moitié.
Puisque tout le monde croit savoir combien le Président de l’actuelle Fédération de Russie regretterait l’URSS, voici ce qu’il en a dit:
Celui qui ne regrette pas l’URSS n’as pas de coeur, celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête.
Frédéric Pons, dans son ouvrage en photo ci-dessus, dresse un portrait du président russe que les amateurs du pasdamalgame seraient bien inspirés de lire pour rester fidèles à leur credo.
Puisque Petro Poroshenko l’a dit…
Interviewé par trois journalistes, ses propos ont été relayés dans de nombreux médias.
Désinformer, qui plus est des intentions hégémoniques russes, ne date pas d’hier. Napoléon s’y était déjà employé alors qu’il avait fait éditer un faux testament de Pierre le Grand.
Tandis que celui-ci n’avait justement donné aucune consigne à ses héritiers, Napoléon s’en était chargé.
Cela dit, la peur de l’invasion russe est une constante. Il suffit de lire cet extrait du livre Pan-europa de Richard Coudenhove-Kalergi pour s’en convaincre.
Publié en 1923, cet ouvrage est considéré comme fondateur de la construction européenne.
Son auteur estime de l’Europe que si elle est divisée, elle sombrera obligatoirement dans l’insignifiance politique jusqu’au jour où (…) réduite à la misère et endettée, elle sera la proie de l’invasion russe. »
http://www.lhgmontpellier.fr/userfiles/downloads/Ressources/Hist-geo/Term/TbpIdeeEUROPEDIAPORMFLUIGGI.pdf
A s’entêter ainsi contre la Russie et à laisser le Président ukrainien déclarer tous azimuts médiatiques confondus que son pays combat pour la démocratie, pour la liberté, pour la sécurité de tout le continent européen, l’Europe a du souci à se faire.
Sujet paru en page 26 de l’édition papier de La Tribune de Genève des 15-16 août 2015 sous le titre Toujours cette vieille peur.
La joie est de mise et il y a de quoi. Lausanne vient d’être choisie, ce vendredi 31 juillet, pour organiser les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2020.
L’idée de créer des JO pour la jeunesse remonte à 1998 mais n’a pu être validée qu’en 2007.
Il est heureux de constater le souci de Jacques Rogge de parler aux jeunes alors que c’est certainement dans ce sens que le président russe avait prononcé cette phrase qui, selon un tweet adressé à Darius Rochebin, aurait fait le buzz mondial.
Si certains ont carrément ridiculisé le président russe alors qu’il déclarait que ce serait à des gens comme Sepp Blatter que le Prix Nobel devrait être remis, c’est dire leur aptitude à vouloir comprendre le rapport qu’entretient Vladimir Poutine au sport.
Mais quand l’aveuglement commande, quand on ne veut plus voir, de cette discipline, que ses dérives financières et non pas ce qu’elle apporte de positif et de constructif à maints égards, il va de soi que la cible était toute trouvée.
Voici, à lire, pour qui ne s’en souviendrait plus:
http://www.purepeople.com/article/vladimir-poutine-tres-emu-aux-obseques-de-son-ex-prof-de-judo_a126127/1
Ils étaient entassés, pouvant à peine bouger dans la saleté, la puanteur et la vermine, et beaucoup mouraient avant d’atteindre le port.
Il ne s’agit là d’aucun migrant fuyant le régime ou la misère de son pays. Il s’agit de Chrétiens – de Juifs parfois aussi- que leurs maîtres musulmans avaient capturés et ramenaient avec eux: http://library.flawlesslogic.com/slavery_fr.htm
Si l’esclavagisme des Blancs fut maintes fois évoqué, il n’en va pas de même de celui dont ils furent, eux aussi, les victimes.
Trois siècles durant, des centaines de milliers d’Européens furent réduits à l’esclavage.
Pour en savoir d’avantage sur le sujet, la lecture de l’ouvrage du Professeur Robert C. Davis, Christians Slaves, Muslim Masters: White Slavery in te Mediterranean, the Barbary Coast and Italy, 1500-1800, est instructive.
On y apprend, par exemple, comment le prix d’un Chrétien avait chuté alors qu’après une expédition menée par les Algériens dans le Sud de l’Italie, on pouvait troquer un Chrétien pour un oignon.
De ces années sombres de l’Histoire, on a peu témoigné.
Les conditions dans lesquelles étaient détenus les Chrétiens sont bien décrites dans cette video qui évoque aussi les cinq ans de bagne de Miguel de Cervantes:
L’interview que Vladimir Poutine a accordée au journaliste de la RTS, Darius Rochebin, constitue, à l’évidence, un nouveau temps fort du journalisme:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/10/02/un-temps-fort-du-journalisme.html
Le journaliste suisse est connu pour son audace, relevée par nombre de commentateurs alors qu’il s’adresse ainsi au Président russe:
Il y a ceux qui disent, après tant d’années de pouvoir, Monsieur Poutine est devenu fou.
Et Vladimir Poutine de rétorquer: Et vous, au terme de notre interview, je vous parais fou? Réponse du journaliste: En tout cas, vous souriez.
S’il est judicieux, en effet, de relever ce fait, il l’eût été tout autant de constater la liberté de ton qu’a laissée le Président russe au journaliste suisse.
Alors que tant de ses confrères ne savent plus qu’inventer pour stigmatiser Vladimir Poutine, Darius Rochebin a néanmoins eu le mérite de dépasser les a priori et d’aller jusqu’au bout de sa volonté d’interviewer le Président russe.
Il s’est exprimé à cet égard dans Le Matin* et dans Bilan*.
Puisse son initiative ne pas en rester à un seul coup médiatique ou autre scoop mais contribuer à dessiller certains regards encore trop lourds de préjugés sur la politique du Kremlin.
* http://www.lematin.ch/monde/L-Elysee-etait-plus-enquiquinant/story/17063914 * http://www.bilan.ch/entreprises-plus-de-redaction/darius-rochebin-lart-exclus-mondiales
Le 12 avril 1204, la quatrième croisade, en manque de fonds pour rejoindre l’Egypte et la Palestine pour libérer Jerusalem des Musulmans, se dirige vers Constantinople.
Autant les marchands vénitiens -au service desquels se sont mis les Croisés- que ceux-ci, voient l’occasion de briser la puissance commerciale et religieuse de Byzance.
La rivalité entre Latins et Grecs, entre la Rome catholique et la Byzance orthodoxe -qui fut à l’origine du schisme d’Orient- se concrétise là de la manière la plus sinistre qui soit.
http://www.guillaume-villeneuve-traducteur.fr/spip.php?article49
A chacune et à chacun d’en tirer les conclusions souhaitées. Le fait est que dans la mémoire grecque, ce passage occidental en leurs terres n’a pas été oublié.
Car il a tant affaibli l’empire romain d’Orient qu’il a permis sa chute, en 1453.
La suite, on la connaît, quatre cents ans de domination ottomane et une guerre pour l’indépendance soutenue par les Puissances dont les intérêts ont été évoqués ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/20/pas-de-testicules-pas-de-cerveau.html
Dire que l’Histoire se répète est, pour certains, un euphémisme. Le fait est que le besoin de puissance ne lésine jamais sur les moyens.
Les détracteurs de la Grèce y vont bon train pour juger un pays dont on se demande bien ce qu’ils en savent ou en ont compris.
Plusieurs sites se sont satisfaits de relayer le point de vue d’Edmond About, mishellène notoire et auteur d’un ouvrage intitulé La Grèce contemporaine.
Paru en 1854, il sert de référence opportune à qui le veut bien pour montrer que la Grèce ne serait qu’un pays de profiteurs sinon de voleurs ou pis encore.
Boulevard Volaire, Le Monde, L’ObsRue89 en citent de larges extraits évidemment choisis. Car les passages décrivant le système mis en place par les puissances de l’époque pour profiter elles-mêmes des crédits alloués à la Grèce sont soigneusement omis par leurs émérites journalistes.
Le cadre ainsi posé, les commentateurs s’en donnent à coeur joie pour distiller leur venin et égrener leurs certitudes ainsi référencées.
En réaction à cette déferlante haineuse -qui ne date toutefois pas d’hier- Michel Bouillet avait publié, en 2012, un ouvrage intitulé Non! Les Grecs ne sont ni des voleurs ni des menteurs.
L’auteur y explique comment le levier de l’emprunt a toujours été utilisé pour infléchir la politique grecque à l’avantage des Puissances.
Le contribuable Bonnal de Boulevard Voltaire a dès lors et en effet de quoi s’inquiéter.
Car loin du romantisme de quelques philhellènes du XIXe siècle dont il conclut dans son article, qu’il coûte toujours cher au contribuable, les méthodes appliquées par leurs contemporains banquiers ont trouvé leurs émules aujourd’hui.
