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Pratiques

Economie, Politique

« Nous sommes dans votre lit…

…Chère Europe, si vous pensez que nous sommes corrompus, n’aimeriez-vous pas savoir qui nous sommes et qui nous paie, ainsi que les faveurs que nous aimerions obtenir de vous? »
 
C’est Craig Holman qui s’exprime ainsi. Craig Holman a porté la réforme du lobbying aux Etats-Unis.
Celle-ci  ne s’est toutefois pas réalisée en deux temps trois mouvements. Elle a nécessité une soixantaine d’années pour parvenir à sa version actuelle.
En 1996, l’Union Européenne a elle aussi adopté des mesures visant à encadrer les activités de lobbying. Cependant, elle y a procédé en s’inspirant du Lobbying Dsiclosure Act mais pas tel que modifié ces dernières années par le Congrès Américain.
C’est ainsi que des études comparatives récentes indiquent que la réglementation européenne est bien moins contraignante que celle des Etats-Unis.
En effet, l’inscription au registre des lobbyistes introduite dans l’UE est volontaire et ne s’applique qu’à la Commission.
Aux Etats-Unis, au contraire, l’inscription des lobbyistes est obligatoire et couvre aussi bien les instances exécutives que législatives. 
L’Union Européenne ne dispose dès lors d’aucun mécanisme de mise en force ni de surveillance.
Certes, des associations et autres collectifs se mobilisent pour imposer la transparence dans les activités des lobbyistes.
Y parviendront-elles?
Sur le sujet, à voir ou à revoir ce documentaire qui avait été diffusé en 2012 sur ARTE:
https://www.youtube.com/watch?v=dRgBEyPjzSc

Politique

Kerviel, case prison

« L’escroc » purgera sa peine.
« L’escroc », c’est Jérôme Kerviel vu par Michel Sapin.
C’est en ces termes que le ministre des Finances s’est exprimé au Grand Juri RTL-Le Figaro-LCI au sujet de l’ancien trader.*
Jérôme Kerviel, interrogé par Laurent Delahousse au 20:00 de France 2 ce 17 mai, a rejeté toute demande de grâce présidentielle.
Ce qu’il a souhaité, par contre, était d’obtenir du Président Hollande l’immunité pour les témoins qui souhaiteraient être entendus pour évoquer, entre autre, les dysfonctionnements de la justice.
L’Elysée n’a pas répondu à cet appel.
Le Président ne parle apparemment pas en direct avec n’importe qui.
Leonarda le valait bien. 
 
* http://www.liberation.fr/economie/2014/05/18/sapin-kerviel-est-un-escroc-qui-doit-bien-entendu-purger-sa-peine_1020529

Politique, société

ONU, viol et viol

Et voici que l’ONU se mêle de droits humains. On n’en attendait pas mieux!
Le problème est que lorsque ces mêmes droits humains sont bafoués en son sein même, cette vénérable Organisation semble moins pressée de les condamner.
Il en avait été question dans ce sujet au bas duquel j’indiquais le lien à une video mettant à mal l’ONU:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/10/12/temp-df8885791a964c059f5a266dff49ead5-248398.html
Cependant nos medias occidentaux entonnent en boucle et en choeur la dénonciation que porte cette vénérable Organisation des Nations Unies qui vise, dans son rapport, l’est de l’Ukraine.
Moscou fustige ce double standard, comment autrement alors que l’ONU a si bien su se garder de dénoncer le massacre d’Odessa?

Politique

Aux Atlantistes égarés

Alors qu’un dialogue constructif avec certains Atlantistes -même les plus invétérés- eût pu se développer au sujet de la Russie sur la plateforme réservée aux blogs de La Tribune de Genève, force est de constater que certains préfèrent cultiver la déformation de propos pour affirmer d’autant plus haut et fort leur position.
Il est navrant de constater combien cet entêtement à faire de l’Occident le fleuron de la démocratie, domine tout autre débat.
Serait-il donc impossible de considérer la Russie d’aujourd’hui en tant que telle?
Pour cela, certes, il faudrait que l’on en parle autrement qu’à travers les seuls prismes tenus  pour références universelles par bien des « penseurs » et autres « analystes » en tous genres.
Mais on sait la propension d’un certain Occident féru de ses valeurs humanistes, à rappeler combien il en est seul porteur sinon garant.
Tant d’ignorance affichée et de mépris pour la Russie d’aujourd’hui, sans cesse ramenée à quelques années de son passé est une insulte à son avenir.

Politique

Ici, on pend

Une horreur après l’autre semble désormais constituer le menu de l’information qui se déroule dans le cadre de la crise ukrainienne.
L’Occident y jouant le plus souvent le rôle de sauveur ou de justicier, il va de soi que les jeux sont faits.
Les cerveaux sont bien préparés à la rhétorique de la plupart des medias et en mesure d’accueillir les sempiternels et mêmes clichés pour qualifier le président russe.
Combien de fois, en effet, ne l’a-t-on évoqué sous les traits d’un dictateur pour aller jusqu’à le comparer à Hitler?
Comme insulte à la mémoire du peuple qui a versé sans compter son sang pour vaincre le nazisme, on ne peut mieux.
La video d’une pendaison,  postée par ANNA en avant-dernier commentaire à mon précédent sujet de blog*, illustre le cynisme de la mise en scène des amis de Bruxelles et de Washington.
Ames sensibles s’abstenir, aurait-on envie de prévenir. Et cependant, il serait bon que l’on réalise enfin qui est qui, avant que l’erreur sur la personne ne devienne irréparable.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/04/24/j-accuse.html

Politique

« J’accuse »

A suivre l’actualité liée à l’Ukraine, sans surprise, la Russie est dans le viseur de la plupart des grands medias occidentaux.

Et si d’aventure on se risque à remettre en cause certaines de leurs informations, voici qu’on verse dans la propagande, celle-ci ne pouvant et ne sachant bien sûr être que le fait de la Russie.

Pourtant, à observer les réactions qui suivent émissions ou  articles consacrés à la crise ukrainienne, force est de constater que nombre de commentaires n’abondent pas dans le sens voulu par les relais de la doxa états-unienne et de son inféodée Union Européenne.

Qui a raison, qui a tort n’est pas la seule question à se poser ici. Une autre mériterait autant d’intérêt sinon plus encore, celle de comprendre comment ces détracteurs avérés de la Russie de Poutine peuvent à ce point se barder de certitudes accusatrices.

Qui ose prétendre que Washington et Bruxelles mènent une politique angélique, pétrie de bonnes intentions? Qui peut avancer que le sang ne tacherait aucune des mains de leurs dirigeants?

Il faut être bien naïf ou de la plus mauvaise foi pour estimer le mal ne résider que d’un côté.

Car si pour certains, la Russie doit être noircie, tous ne sont pas de cet avis et pensent qu’au contraire, il est impératif qu’on reste à son écoute.

A défaut, le pire est à redouter.

Culture, Politique, Religions

Les oeufs russes

A signaler, sur le lien ci-dessous à la minute 37, ce reportage d’Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou:
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-lundi-21-avril-2014_576675.html
On y découvre le sens d’une tradition.
Qu’on partage ou non la valeur d’actions qui traversent les âges n’est pas le propos ici.
Il est plutôt question de relever la qualité de l’information qui tranche dans le contexte ambiant.
A l’heure où la mort a frappé les rangs des séparatistes pro-russes et que l’accent, en Occident, reste mis sur leur détermination à ne pas se ranger au diktat imposé par le pouvoir autoproclamé de Kiev, il est important de souligner l’intérêt porté par la rédaction d’une chaîne de télévision française à un aspect de la culture russe orthodoxe.
La Russie, certes ne se résume pas à une seule tradition pascale mais pas davantage non plus à tout ce qui s’énonce sur elle dans le contexte tendu qui règne en Ukraine.

Politique

Ukraine, OTAN et (dés)info

L’information livrée par nombre de medias occidentaux selon laquelle l’OTAN aurait démontré une Russie prête à intervenir dès lors que près de 40.000 soldats auraient été photographiés par satellites le long de la frontière avec l’Ukraine a été démentie par Moscou.
La guerre des images ne date certes pas d’hier.
En l’occurrence, ici, c’est la crédibilité de l’Occident et de ses relais médiatiques empressés qui est mise à mal.
Mais ce n’est pas la première fois que la Russie relève l’exploitation faite de la présence de ses forces militaires à l’intérieur de ses terres et non contraires aux normes du droit international.
Ainsi et s’agissant des photos de l’OTAN, l’intérêt de les publier maintenant alors qu’elles ont été prises en août 2013 a sans doute dû être considéré opportun.
Car comme le relève la RTS, qui commente elle aussi cette « information », celle-ci intervient au moment où le président russe a prévenu Bruxelles et Kiev d’un risque de cessation possible des livraisons de gaz en cas de non règlement de la dette de l’Ukraine à la Russie.
http://fr.ria.ru/world/20140410/200948853.html

Politique

Darius Rochebin, pardonnez-moi

J’ai beaucoup d’estime pour Darius Rochebin, journaliste et présentateur du journal télévisé de la Radio Télévision Suisse romande appelé aussi le 19:30.
J’en ai aucune, par contre, pour l’invité qu’il a accueilli sur le plateau de son émission Pardonnez-moi diffusée ce dimanche 16 mars 2014.
Le choix opéré par Darius Rochebin de convier sur son plateau Bernard Kouchner aurait-il eu des raisons qui auraient échappé à sa raison?
Le fait est que le sens critique du journaliste, souvent à l’oeuvre pour commenter l’actualité, semble bel et bien avoir été malmené par le besoin de s’entretenir avec cet ancien ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy.
Darius Rochebin a rappelé les 23 pages consacrées par Wikipedia à Bernard Kouchner qui, dans sa grande modestie ou son dégoût de lire ce qui s’écrit sur lui, a botté en touche.
Darius Rochebin a du talent. En l’occurrence, on peine à comprendre celui qui serait à saluer dans cette prestation télévisée diffusée sur la chaîne publique qu’est la RTS.
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/08/18/l-eclat-de-rire-du-french-doctor-et-la-maison-jaune1-253437.html

Economie, Histoire, Politique

Crimée sans châtiment

A la veille du référendum qui se tiendra dimanche 16 mars en Crimée, les avis et autres appréciations de la situation vont bon train.

Il est normal de s’interroger, de tenter de comprendre sinon de trouver à expliquer ou à analyser une situation complexe.

Force est de constater que certains politiciens ou autres chroniqueurs et journalistes occidentaux se lancent sans hésiter dans moult considérations de tous ordres pour s’ériger en censeurs et en juges.

Sans jamais remettre en perspective ni en cause leur approche de la crise ukrainienne, ils énoncent leurs propos à tout va et livrent leurs points de vue.

Certes, la liberté d’expression est un principe respectable et c’est en son nom que l’affrontement des idées s’opère.

Cependant, lorsqu’une idéologie qui n’a plus besoin de se définir tant elle semble dire qu’elle est là pour le bien, la raison et le droit, ne cesse de s’auto-proclamer seule garante de valeurs universelles, la perplexité doit être de mise.

Car non, la Russie n’a pas tout faux.