Un monde où le sens n’a de cesse d’être défini, ajusté, précisé, se construit et se défait au gré de critères qui se rejoignent, s’égarent quand ils ne s’éloignent pas de manière irréversible les uns des autres. Alors naissent les conflits. La guerre des sens n’est pas le seul fait de corps en mal de jouissance. Elle est aussi celle qui se mène au nom de valeurs à établir, au pis comme absolus.
Pratiques
Renseignements pris auprès de policiers, l’avenir des cyclistes à Genève paraît assuré! Punir les incivilités consistant à emprunter trottoirs ou voies réservées aux TPG serait légalement amendable, m’a-t-il été dit. Une journée d’information à cet égard aurait même été organisée dans le courant de la semaine à l’intention des usagers. Néanmoins et même si les comportements de certains cyclistes sont illégaux, ordre aurait été donné à la police de ne pas forcément verbaliser. Dont acte. De toutes façons, m’a-t-il été ajouté, vu le nombre d’effectifs, sévir partout serait impossible. Autrement dit, la loi est bien là pour punir les cyclistes qui devraient l’être mais leur valeur ajoutée fait qu’ils auront tout loisir de continuer leur parcours tous azimuts sans être inquiétés.
On sait désormais à quoi s’en tenir.
A l’heure où piétons et cyclistes partagent les trottoirs du Pont du Mont-Blanc, les rendre au trafic routier, serait-ce une mauvaise bonne idée? Quant au Pont des Bergues, serait-ce inconcevable de le rouvrir à la circulation automobile? Après tout, l’habitude semble bien établie pour les cyclistes de circuler sur le Pont de la Machine. Les piétons partageront volontiers une partie de l’espace avec eux, non? L’essentiel est que des trois ponts à disposition, l’usage soit réparti de manière utile. Qu’en pensent les urbanistes ici présents? Un avis éclairé serait souhaité pour sortir de l’utopie et offrir non pas « la possiblité d’une île » mais un pont pour chacun.
Presque. Car jour de congé, sans doute. En effet, à longer le lac jusqu’au BIT aller et retour, on observait quelques rares cyclistes. Tous circulaient bien sûr en dehors de la piste cyclabe à leur intention, préférant la promenade, plus large. Las. Mais cela n’est rien, car devenu (presque) habituel. Mieux -ou pis-, dans les rues Basses. Deux cyclistes, chacun sur un des larges trottoirs qui se font face et longent les magasins. Sans vergogne, casque sur la tête, sourds aux remarques qui leur sont adressées pour leur signifier que l’espace ne leur est pas vraiment destiné. S’il faut voir là un nouveau mode de lèche-vitrine, qu’on se le dise et chacun appréciera! Non, ceci n’est pas de l’acharnement contre les cyclistes. Ce serait inverser les rôles. Ceci est un constat à prendre en considération avant qu’il ne devienne fatalité. Car une ville est un lieu qui vit avec un tant soit peu de règles. De conduite et de civisme.
Des enveloppes de Liliane Bettencourt aux mallettes africaines, la France vit au rythme de sébiles réelles ou mystifiées. Pendant ce temps-là, un avenir politique doit se dessiner. De propositions en promesses, on écoute et on croit. Ou non. Dans ce cas, l’amertume prend le pas. La cultiver, pas davantage que l’illusion n’est pourtant constructif. Trouver du sens reste possible. La question est de savoir lequel.
Même combat!
Après François Hollande, au tour maintenant de François Bayrou* et de Ségolène Royal** de réclamer une enquête, suite aux déclarations de l’avocat Robert Bourgi.
Dominique de Villepin a dores et déjà annoncé sur le plateau de France 2 au JT de 20 heures, qu’il porterait plainte contre Robert Bourgi.
Quant à Jacques Chirac, selon BFMTV, il va lui aussi porter plainte.
De quoi se retrouver dans une nouvele mêlée.
Certes pas innoncente puisque proche de la parution du livre de Pierre Péan, chez Fayard, La République des mallettes, prévue pour mercredi 14 septembre prochain. Date elle non plus pas laissée au hasard du calendrier.
C’est en effet ce jour que Dominique de Villepin est convoqué au Tribunal de Paris pour le rendu du délibéré d’appel de Clearstream II.
http://www.europe1.fr/Politique/Bourgi-Bayrou-veut-une-enquete-preliminaire-712609/
http://www.europe1.fr/Politique/Bourgi-reglements-de-compte-sordides-712791/
De ces mallettes et des révélations de leur contenu, que retire-t’on? « Le souci de l’intérêt général », dit le concerné. Et le remords. De l’avoir oublié? C’est vrai. Les valises plein les mains, on se concentre avant tout sur la charge à porter.
De ces jeunes à Genève, qui errent à mendier, aucun d’eux n’est roumain. Ces deux ados du Pont des Bergues, déchirants, se déchiraient. A tendre la main ou non, ils poursuivront leur route, leur misère en partage. Au sein d’une société, à quoi ressemble un tel avenir?
Même heure et même endroit qu’hier soir, lorsque les couvertures s’étalaient sur le sol et que les pique-niques se déballaient avant la fête…

L’odeur n’a pas attiré le grand public, ce jour.

En réalité, les poubelles et autres containers ne manquaient pas et pourtant…à deux pas d’elles:

Ailleurs encore, deux badauds contemplaient sans comprendre. En effet, en ville, aucune ordure ne traînait, des jeunes nettoyaient au fur et à mesure.
La voirie aurait-elle oublié les nomades de ses fêtes?
Cette expression se trouve dans l’article de Serge Dumont*, paru dans Le Temps d’aujourd’hui.
Il y relate le recours à Dignitas, par l’une des figures vedettes des medias israéliens, Adi Talmor.
La nouvelle aurait choqué l’opinion publique.
A lire l’article de Serge Dumont, on constate l’étendue des débats. Des dégâts, on n’en parlera pas ici, le sujet étant laissé à l’appréciation de chacun.
*http://www.letemps.ch/Page/Uuid/da97277a-c459-11e0-a12d-bbfc2bd3748d/Le_suicide_assist%C3%A9_qui_bouleverse_Isra%C3%ABl





